Note de la fic :
Publié le 31/10/2009 à 19:27:19 par VingtsCoeurs
/Octobre 2011 : Virée Nocturne 2/
Je m'apprêtais à ouvrir la porte d'entrée massive, mais alors que ma main touchait la poignée et ressentait le froid du métal gelé, je jetais un dernier coup d'œil à notre groupe :
Jade se tenait en seconde position, les pupilles brillant d'une étincelle qui m'inquiétait quelque peu. Elle portait un jean slim d'un noir profond - et, bien que j'avais les slims en horreur, lui seyait assez - , qui arrivait à sa taille fine et était retenu par une ceinture à la boucle énorme. Elle arborait de solides bottes de cuir brunes foncées dont les semelles baignaient dans la flaque de sang qui s'écoulait toujours sur le carrelage, silencieusement. Elle portait une doudoune sans manche, simple, qui laissait apparaître les manches d'un pull de soie blanc sous lesquelles dépassaient les manches longues et noires d'un t-shirt. A ses mains, les deux couteaux qui brillaient à la lumière fébrile que procurait l'ampoule de la pharmacie.
Derrière elle, se tenait Thomas, son jean habituel, son pull noir qui transparaissait dessous son cuir noir laissé ouvert, ses éternelles converses noires, et ses pieds de tabouret fraichement brisés.
A ses côtés, Isabelle, le regard fuyant, ses cheveux ténébreux le laissant à peine transparaître. Son jean blanc était tacheté d'éclaboussures de sang, ainsi que ses chaussures noires. Elle portait un pull de soie à col roulé gris, et un blouson en jean noir. A ses mains, deux gants en cuir du même noir que les bottes de Jade, tenant fermement sa barre de fer improvisée et sur-dimensionnée.
Tout derrière, jetant un œil mi-dégoûté mi-amusé aux cadavres et à la marre de sang qui s'en échappait, Matt. Caban noir, gants noirs tenant briquets et bombe de déo. Jean noir à son tour, et à sa ceinture attachée tout bien que mal une seconde bombe de déo - certainement en cas de pépin, le reste du stock étant détenu par Thomas, portant le sac - . Il levait ses pompes noires elles-aussi en essayant d'esquiver le plus possible le sang qui avançait sur le plat glacé du carrelage.
Ces quelques observations faîtes, je pris une grande inspiration et ouvrit la porte. Devant nous, rien. Je descendis lentement le perron, prudemment, regardant à droite et à gauche dans l'espoir de ne pas voir de silhouettes sombres se cachant dans l'ombre. Espoir qui fut récompensé, pour l'instant. Nous avançâmes ensemble devant le perron, et refermâmes la porte sans bruit, et sans regret. Je sortis fébrilement une cigarette du paquet situé dans la poche de mon blouson, en proposa à tout le monde et attendit que Matt me l'alluma afin d'inspirer une bouffée destinée à calmer mon stress, mon excitation et surtout ce sentiment d'oppression et d'être observer qui me faisait couler des sueurs froides. La fumée de nos cigarettes, à Thomas, Matt, Isa et moi se diffusait dans l'air glacé lentement, et les cendres tombaient à nos pieds, sans bruit autre que le papier à cigarettes se consumant. Un silence ô combien terrifiant. Nous commençâmes notre progression dans les rues de Lille, guettant le moindre bruit suspect et la moindre forme suspecte. Durant plusieurs minutes, le silence planait sur nous, tel un voile comprimant l'air que nous respirions avec difficulté. A chaque bouffée, il me semblait que l'air se refroidissait de plus en plus. La route était déserte, seules quelques voitures abandonnées gisaient sur notre passage. Les propriétaires volatilisées, et leurs clefs aussi, malheureusement. Dans plusieurs d'entre elles, nous trouvèrent des vestiges de leurs occupants, tel que billets de cinéma datant du jour même, ou encore nounours en peluche usé et mâchonné par les quenottes d'un enfant.
Notre progression nous fit découvrir près de la Grand'Place de Lille une carcasse humaine, mâchonnée quant-à-elle par les crocs non moins humains d'un bête qui ne l'était certainement plus.
Nous approchâmes du but, à savoir le métro, sans que rien de grave ne fut arrivé sur la route, qu'à peine arrivé en haut des escaliers et escalator de celui-ci, nous vîmes les marches souillées par un fluide d'un pourpre profond.
Un appel à l'aide sorti du fin fond de la station, à peine audible, mais suffisant pour déchirer le silence qui pesait.
Nous descendîmes quelques marches lorsque quelque chose craqua sous les pas de Jade...
" Un-un doigt.... "
Elle avait écrasé ce qui restait d'un cadavre : un doigt humain ou il restait plus d'os que de chair, et sur la chair brillait en de rares endroits où le sang ne l'avait pas tachetée une lueur doré, celle d'une alliance.
Un spectacle horrifiant, qui s'accompagna d'une redondance des appels à l'aide, au loin dans la station, provenant du tunnel sombre, éclairé par de minuscules lupiottes crépitant et s'éteignant fréquemment. Pas de quoi nous rassurer à nous engager dans ce tunnel.
Puis les appels à l'aide se transformèrent en cris plus proches que jamais. Et mon portable de sonner :
[ 1 nouveau message de : Claire T. ! ]
Je m'apprêtais à ouvrir la porte d'entrée massive, mais alors que ma main touchait la poignée et ressentait le froid du métal gelé, je jetais un dernier coup d'œil à notre groupe :
Jade se tenait en seconde position, les pupilles brillant d'une étincelle qui m'inquiétait quelque peu. Elle portait un jean slim d'un noir profond - et, bien que j'avais les slims en horreur, lui seyait assez - , qui arrivait à sa taille fine et était retenu par une ceinture à la boucle énorme. Elle arborait de solides bottes de cuir brunes foncées dont les semelles baignaient dans la flaque de sang qui s'écoulait toujours sur le carrelage, silencieusement. Elle portait une doudoune sans manche, simple, qui laissait apparaître les manches d'un pull de soie blanc sous lesquelles dépassaient les manches longues et noires d'un t-shirt. A ses mains, les deux couteaux qui brillaient à la lumière fébrile que procurait l'ampoule de la pharmacie.
Derrière elle, se tenait Thomas, son jean habituel, son pull noir qui transparaissait dessous son cuir noir laissé ouvert, ses éternelles converses noires, et ses pieds de tabouret fraichement brisés.
A ses côtés, Isabelle, le regard fuyant, ses cheveux ténébreux le laissant à peine transparaître. Son jean blanc était tacheté d'éclaboussures de sang, ainsi que ses chaussures noires. Elle portait un pull de soie à col roulé gris, et un blouson en jean noir. A ses mains, deux gants en cuir du même noir que les bottes de Jade, tenant fermement sa barre de fer improvisée et sur-dimensionnée.
Tout derrière, jetant un œil mi-dégoûté mi-amusé aux cadavres et à la marre de sang qui s'en échappait, Matt. Caban noir, gants noirs tenant briquets et bombe de déo. Jean noir à son tour, et à sa ceinture attachée tout bien que mal une seconde bombe de déo - certainement en cas de pépin, le reste du stock étant détenu par Thomas, portant le sac - . Il levait ses pompes noires elles-aussi en essayant d'esquiver le plus possible le sang qui avançait sur le plat glacé du carrelage.
Ces quelques observations faîtes, je pris une grande inspiration et ouvrit la porte. Devant nous, rien. Je descendis lentement le perron, prudemment, regardant à droite et à gauche dans l'espoir de ne pas voir de silhouettes sombres se cachant dans l'ombre. Espoir qui fut récompensé, pour l'instant. Nous avançâmes ensemble devant le perron, et refermâmes la porte sans bruit, et sans regret. Je sortis fébrilement une cigarette du paquet situé dans la poche de mon blouson, en proposa à tout le monde et attendit que Matt me l'alluma afin d'inspirer une bouffée destinée à calmer mon stress, mon excitation et surtout ce sentiment d'oppression et d'être observer qui me faisait couler des sueurs froides. La fumée de nos cigarettes, à Thomas, Matt, Isa et moi se diffusait dans l'air glacé lentement, et les cendres tombaient à nos pieds, sans bruit autre que le papier à cigarettes se consumant. Un silence ô combien terrifiant. Nous commençâmes notre progression dans les rues de Lille, guettant le moindre bruit suspect et la moindre forme suspecte. Durant plusieurs minutes, le silence planait sur nous, tel un voile comprimant l'air que nous respirions avec difficulté. A chaque bouffée, il me semblait que l'air se refroidissait de plus en plus. La route était déserte, seules quelques voitures abandonnées gisaient sur notre passage. Les propriétaires volatilisées, et leurs clefs aussi, malheureusement. Dans plusieurs d'entre elles, nous trouvèrent des vestiges de leurs occupants, tel que billets de cinéma datant du jour même, ou encore nounours en peluche usé et mâchonné par les quenottes d'un enfant.
Notre progression nous fit découvrir près de la Grand'Place de Lille une carcasse humaine, mâchonnée quant-à-elle par les crocs non moins humains d'un bête qui ne l'était certainement plus.
Nous approchâmes du but, à savoir le métro, sans que rien de grave ne fut arrivé sur la route, qu'à peine arrivé en haut des escaliers et escalator de celui-ci, nous vîmes les marches souillées par un fluide d'un pourpre profond.
Un appel à l'aide sorti du fin fond de la station, à peine audible, mais suffisant pour déchirer le silence qui pesait.
Nous descendîmes quelques marches lorsque quelque chose craqua sous les pas de Jade...
" Un-un doigt.... "
Elle avait écrasé ce qui restait d'un cadavre : un doigt humain ou il restait plus d'os que de chair, et sur la chair brillait en de rares endroits où le sang ne l'avait pas tachetée une lueur doré, celle d'une alliance.
Un spectacle horrifiant, qui s'accompagna d'une redondance des appels à l'aide, au loin dans la station, provenant du tunnel sombre, éclairé par de minuscules lupiottes crépitant et s'éteignant fréquemment. Pas de quoi nous rassurer à nous engager dans ce tunnel.
Puis les appels à l'aide se transformèrent en cris plus proches que jamais. Et mon portable de sonner :
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