Note de la fic :
Publié le 31/10/2009 à 19:23:37 par VingtsCoeurs
/Octobre 2011 : Hémoglobines et Hectolitres 3/
Dans l'obscurité du hall d'entrée, Thomas et moi nous tenions l'un et l'autre sur les marches de l'escalier principal de l'immeuble. L'ampoule tressautait, des étincelles jaillissant des câbles la reliant au plafond. Bien que ce spectacle me fut familier depuis quelques années déjà, je ne mesurait que maintenant l'angoisse que cette scène pouvait procurer. Ma réflexion fut interrompue par le vibreur du portable de Thomas - et du mien quelques secondes plus tard - affichant un message de...
" C'est Claire, annonça Thomas
_ J'ai le même, dis-je, l'esprit devenant de plus en plus clair. Elle dit qu'elle va bien, mais que ...
_ Sa soirée l'ennuie, je sais. Apparemment, on a pas les mêmes infos, elle et nous. D'un côté, c'est mieux pour elle pour l'instant, ça veut dire qu'elle n'a pas vu ce.. enfin voilà, d'un autre côté, c'est aussi possible qu'on se trompe totalement. Je veux dire, ça se saurait si.. Allez, on a du tomber sur un film !
_ Plausible, mais si tu te trompes, ne compte pas sur moi pour aller vérifier. "
Thomas resta silencieux pendant un moment. Puis déclara :
" Claire va de toute façon devoir sortir pour rentrer chez elle. Sachant qu'il n'est que 21h et quelques, ça nous laisse du temps pour vérifier ce qu'on a vu.
_ Et comment ? En checkant Internet ? Je te rappelle que je l'ai fait, et tu sais aussi bien que moi ce que j'ai vu.
_ Ouais, mais.. Allez, c'est peut être n'importe quoi !
_ Okay, on va vérifier. Mais en sortant.
_ Hé hé, c'est pas toi qui restait catégorique pour ne pas y aller, y'a quoi ? Cinq minutes ? Tu changes d'avis aussi vite ? Tout en sachant ce qu'il y a - peut être - dehors ? Ok. Sans moi.
_ Et Claire ? Si tu te trompes et qu'elle sort ? C'est pas toi qui disait au livreur de pas sortir y'a quoi ? 10 minutes ? Avant qu'il meure ?? C'est pas toi qui y croyait aussi dur que moi y'a dix minutes ? Tu veux .. !" , m'interrompis-je par mon portable qui faisait vibrer ma jambe entière, ou du moins ais-je eu cette impression.
" .. Je veux ?
_ Maintenant tu vas pas être me croire alors, lui dis-je en montrant le sms que je venais de recevoir.
_ Texto de .. Matt ? Non, t'as son numéro ?
_ Lis-le.
_ Mais.. C'est un conna..
_ LIS-LE.
_ Ok, ok.. Mais si je ne vois qu'un seul jeu de mots pourri, une sale blague salasse ou tout autre truc qui me rappelle sa tronche de BG de bas-étage, je te fais bouffer ton portable.
_ Lis ce foutu texto ou je vais te faire bouffer autre chose.
_ "Etions dans le parc pour fête, puis attaque, on a fui et .. " Raah je comprends pas le mot, c'est même pas du langage sms, c'est encore plus incompréhensible.
_ " ont foutu Gui à terre et l'ont bouffés ! Pas loin de chez toi ! Descend, ouvre qd on tapera !!!!.." En gros, c'est.. " , stoppais-je, après des bruits de cavalcade devant la porte de l'immeuble.
" CLEMENT !!! OUVRE PUTAIN !! ", gueula une voix en tambourinant à celle-ci.
Thomas et moi nous élancions vers la porte, entendant des cris de panique, pour voir surgir trois silhouettes de la porte et entendre la voix de Matthieu crier :
" FERME VITE !!!
_ Que.. Quoi ? , eu le temps de dire Thomas, avant de crier à sa tour, BO-BORDEEEEL ! "
Je n'eus le temps que d'apercevoir une silhouette courir quelques mètres devant la porte pour voir Thomas fermer celle-ci d'un coup sec, et s'agenouiller devant la serrure, tremblant.
_ Thomas, c'était quoi ?
_ C'..c'.. ça, c'était Guillaume, dit une voix féminine derrière moi, suivie par les sanglots d'une autre.
_ Ils.. ils lui ont arrachés la gorge et... et ils ont poursuivis un autre groupe et.. Et il n'arrêtait pas de trembler, et il y avait du sang, tellement de sang et... Et.. Et après qu'il ait arrêté de bouger depuis quelques minutes, il s'est jeté sur nous et.. Ai fini mon sms en courant en espérant que tu le reçoives de suite, et... acheva Matt, des sanglots dans la voix.
_ Ils ? Ils étaient comment ?
_ C'était.. des monstres. Ils manquaient des membres à certains et.. ils étaient maculés de sang..
_ Ils étaient combien ?
_ J'en ai vu que trois, mais avec Guillaume ça fait quatre, et en courant on a entendu des grognements à certains coins de rue.
_ Convaincu ?, lançais-je à Thomas.
_ Bo-bordel.. Tu-tu-tu l'as vu ou non ?
_ Pas eu le temps, pourquoi ?
_ Il.. Il lui manquait la machoire.. et de la bave tombait sur son t-shirt rouge déchiré en lambeaux.. On aurait dit un zombie exactement comme dans L4D...
_ L4D ? Tu t'accroches à un jeu dans de tels moments ?
_ Pour info, il portait un t-shirt blanc 2 heures avant, crut bon de préciser Matt.
_ Ok... Et j'imagine que c'est pour me dire qu'il en a pas changé, c'est ça ?
_ On peut le dire comme ça. Il s'est vraiment.. vraiment vidé de son sang, expliqua t-il avec une expression de dégoût. On aurait dit..
_ N'y pense même pas. Pas de blagues de merde maintenant, tu veux ? coupa Thomas, s'adossant contre le mur adjacent à la porte.
_ Mais.. " s'interrompit Matt.
La lumière lunaire filtrant à travers les carreaux teintés, quasiment opaques faisait apparaître une silhouette qui s'avançait en titubant. La fente de la boîte aux lettre laissait entendre des grognements qui me glaçait le sang.
Dans l'obscurité du hall d'entrée, Thomas et moi nous tenions l'un et l'autre sur les marches de l'escalier principal de l'immeuble. L'ampoule tressautait, des étincelles jaillissant des câbles la reliant au plafond. Bien que ce spectacle me fut familier depuis quelques années déjà, je ne mesurait que maintenant l'angoisse que cette scène pouvait procurer. Ma réflexion fut interrompue par le vibreur du portable de Thomas - et du mien quelques secondes plus tard - affichant un message de...
" C'est Claire, annonça Thomas
_ J'ai le même, dis-je, l'esprit devenant de plus en plus clair. Elle dit qu'elle va bien, mais que ...
_ Sa soirée l'ennuie, je sais. Apparemment, on a pas les mêmes infos, elle et nous. D'un côté, c'est mieux pour elle pour l'instant, ça veut dire qu'elle n'a pas vu ce.. enfin voilà, d'un autre côté, c'est aussi possible qu'on se trompe totalement. Je veux dire, ça se saurait si.. Allez, on a du tomber sur un film !
_ Plausible, mais si tu te trompes, ne compte pas sur moi pour aller vérifier. "
Thomas resta silencieux pendant un moment. Puis déclara :
" Claire va de toute façon devoir sortir pour rentrer chez elle. Sachant qu'il n'est que 21h et quelques, ça nous laisse du temps pour vérifier ce qu'on a vu.
_ Et comment ? En checkant Internet ? Je te rappelle que je l'ai fait, et tu sais aussi bien que moi ce que j'ai vu.
_ Ouais, mais.. Allez, c'est peut être n'importe quoi !
_ Okay, on va vérifier. Mais en sortant.
_ Hé hé, c'est pas toi qui restait catégorique pour ne pas y aller, y'a quoi ? Cinq minutes ? Tu changes d'avis aussi vite ? Tout en sachant ce qu'il y a - peut être - dehors ? Ok. Sans moi.
_ Et Claire ? Si tu te trompes et qu'elle sort ? C'est pas toi qui disait au livreur de pas sortir y'a quoi ? 10 minutes ? Avant qu'il meure ?? C'est pas toi qui y croyait aussi dur que moi y'a dix minutes ? Tu veux .. !" , m'interrompis-je par mon portable qui faisait vibrer ma jambe entière, ou du moins ais-je eu cette impression.
" .. Je veux ?
_ Maintenant tu vas pas être me croire alors, lui dis-je en montrant le sms que je venais de recevoir.
_ Texto de .. Matt ? Non, t'as son numéro ?
_ Lis-le.
_ Mais.. C'est un conna..
_ LIS-LE.
_ Ok, ok.. Mais si je ne vois qu'un seul jeu de mots pourri, une sale blague salasse ou tout autre truc qui me rappelle sa tronche de BG de bas-étage, je te fais bouffer ton portable.
_ Lis ce foutu texto ou je vais te faire bouffer autre chose.
_ "Etions dans le parc pour fête, puis attaque, on a fui et .. " Raah je comprends pas le mot, c'est même pas du langage sms, c'est encore plus incompréhensible.
_ " ont foutu Gui à terre et l'ont bouffés ! Pas loin de chez toi ! Descend, ouvre qd on tapera !!!!.." En gros, c'est.. " , stoppais-je, après des bruits de cavalcade devant la porte de l'immeuble.
" CLEMENT !!! OUVRE PUTAIN !! ", gueula une voix en tambourinant à celle-ci.
Thomas et moi nous élancions vers la porte, entendant des cris de panique, pour voir surgir trois silhouettes de la porte et entendre la voix de Matthieu crier :
" FERME VITE !!!
_ Que.. Quoi ? , eu le temps de dire Thomas, avant de crier à sa tour, BO-BORDEEEEL ! "
Je n'eus le temps que d'apercevoir une silhouette courir quelques mètres devant la porte pour voir Thomas fermer celle-ci d'un coup sec, et s'agenouiller devant la serrure, tremblant.
_ Thomas, c'était quoi ?
_ C'..c'.. ça, c'était Guillaume, dit une voix féminine derrière moi, suivie par les sanglots d'une autre.
_ Ils.. ils lui ont arrachés la gorge et... et ils ont poursuivis un autre groupe et.. Et il n'arrêtait pas de trembler, et il y avait du sang, tellement de sang et... Et.. Et après qu'il ait arrêté de bouger depuis quelques minutes, il s'est jeté sur nous et.. Ai fini mon sms en courant en espérant que tu le reçoives de suite, et... acheva Matt, des sanglots dans la voix.
_ Ils ? Ils étaient comment ?
_ C'était.. des monstres. Ils manquaient des membres à certains et.. ils étaient maculés de sang..
_ Ils étaient combien ?
_ J'en ai vu que trois, mais avec Guillaume ça fait quatre, et en courant on a entendu des grognements à certains coins de rue.
_ Convaincu ?, lançais-je à Thomas.
_ Bo-bordel.. Tu-tu-tu l'as vu ou non ?
_ Pas eu le temps, pourquoi ?
_ Il.. Il lui manquait la machoire.. et de la bave tombait sur son t-shirt rouge déchiré en lambeaux.. On aurait dit un zombie exactement comme dans L4D...
_ L4D ? Tu t'accroches à un jeu dans de tels moments ?
_ Pour info, il portait un t-shirt blanc 2 heures avant, crut bon de préciser Matt.
_ Ok... Et j'imagine que c'est pour me dire qu'il en a pas changé, c'est ça ?
_ On peut le dire comme ça. Il s'est vraiment.. vraiment vidé de son sang, expliqua t-il avec une expression de dégoût. On aurait dit..
_ N'y pense même pas. Pas de blagues de merde maintenant, tu veux ? coupa Thomas, s'adossant contre le mur adjacent à la porte.
_ Mais.. " s'interrompit Matt.
La lumière lunaire filtrant à travers les carreaux teintés, quasiment opaques faisait apparaître une silhouette qui s'avançait en titubant. La fente de la boîte aux lettre laissait entendre des grognements qui me glaçait le sang.