Note de la fic :
Une vie brisée
Par : sazetre
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué
Chapitre 9 : Qui suis-je?
Publié le 11/04/2012 à 18:32:04 par sazetre
Anna se tenait debout, à dix mètres de moi. Son regard était craintif, mais elle me dévisageait avec une détermination qui me surprenait. Je baissai les yeux, encore honteux de mes actes. Il fallait que je rattrape mes erreurs, qu'elle comprenne que je n'avais pas changé, que je m'étais juste laissé dominer par mes sentiments. Mais comment ? Je n'avais jamais su expliquer mes sentiments aux autres, je n'arrivais même pas à me les expliquer à moi-même. Je relevai mes yeux, elle s'approchait. Elle portait une robe noire, enterrement oblige, et des chaussures à talons. Ses longs cheveux étaient lissés, ce qui la rendait encore plus belle qu'elle ne l'était naturellement, je m'avançai moi aussi, décidé à me réconcilier avec l'élue de mon cœur. Nous étions seuls, les gens étaient partis et les compagnons de mon père étaient allés rendre un dernier hommage près du cercueil. Pendant un court instant, le regard d'Anna se détourna de moi et vira sur le cercueil, mais il revint rapidement à moi. Cependant, je sentais autre chose dans son regard : de la douleur ! Pourquoi souffrait-elle ? Était-ce ma faute ? Je ne voulais pas la faire souffrir, je ne supporterais pas d'être la cause de sa douleur. Puis je me rappelai des paroles de mon père un jour : «Si tu aimes une fille, ne sois jamais la cause de ses larmes, sois seulement celui qui les sèche. ». je devais la consoler, être là pour elle à chaque instant, arrêter de la faire souffrir.
Nous étions maintenant à quelques centimètres l'un de l'autre. C'était si dur d'être si proche d'elle et de ne pas pouvoir l'embrasser. Je la pris dans mes bras, mais elle se déroba, le regard vers le sol. Une vive douleur s'empara de moi, comme si un étau m'étranglait le cœur. Avais-je déjà perdu toute mes chances de l'aimer ?
Elle me regarda à nouveau, et me dit, si bas que j'eus du mal à l'entendre :
« -Arrête ce regard... »
Quel regard ? Mon regard était le même que celui que j'avais chaque fois qu'on se voyait, un regard amoureux, un regard sûrement triste en cette journée, mais amoureux néanmoins.
« -Anna, mon regard est le même, qu'est ce qui se passe ? Murmurais-je, les mots se coinçant dans ma gorge.
-Non, ton regard a changé, il est devenu dur, froid, j'ai l'impression que tu ne ressens plus aucun sentiment. C'est pas le Daniel dont je suis amoureuse que j'ai vu l'autre jour, ne change pas, redeviens celui que j'aime, redeviens celui qui me disait tous ses sentiments rien qu'en me regardant. Là, je ne vois que ta haine, et j'ai l'impression que tu ne ressens plus rien, que la tristesse ne t’atteint plus, je sais que tu souffres, mais tu t'es fait une armure impénétrable, je n'ai plus accès à tes sentiments. Daniel, brise ton armure, je veux retrouver le Daniel que j'aime, celui qui me prend dans ses bras dès qu'il le peux, qui ne peux s'empêcher de me regarder avec des yeux emplis d'amours. Sais-tu ce que je vois dans tes yeux ? Rien. Juste de la colère, juste de la haine, mais contre qui ? Tu ne me dis rien, tu t'es enfermé dans ton armure, j'ai l'impression que rien ne te touche. »
J'étais... j'étais paralysé. Elle avait raison. Presque. Ce n'était pas une armure, les sentiments ne m'atteignaient vraiment plus, seul mon amour pour elle avait survécu. Mais pourquoi je n'arrivais plus à le faire passer alors ? Et cette colère... C'était vrai, je ressentais une grande colère, mais contre qui ? Je ne le savais pas moi même, je savais juste qu'une colère me dévorait de l'intérieur, détruisant tout ce qui faisait de moi quelqu'un : mes sentiments, mon amour, ma vie. Il fallait que ça stoppe, il fallait que je contrôle cette colère, mais comment contrôler une chose qui vous détruit de l'intérieur ? Et surtout, le jour où je ne la contrôlerais plus, que se passerait-il ? Pourtant il le fallait, il fallait que je domine mes sentiments et mes émotions, sinon... Sinon... Que se passerait-il ? Évidement, je perdrai Anna, mais est-ce que je deviendrais ce genre de personnes qui ne ressentent plus rien, qui peuvent tuer sans une émotion ? Je refusais de devenir ce genre de « monstre », ce n'était pas dans ma nature, je devais dominer ma colère, retrouver ce qui faisait de moi ce que j'étais. Mais comment convaincre Anna ? Une solution : le mensonge. Il fallait que je lui mente, que je lui fasse croire que ce n'était qu'une armure. Un mal pour le bien. Je ne pouvais pas l’inquiéter en lui disant que je ne ressentais plus aucun sentiment mis à part l'amour que je lui portais et surtout je ne devais pas lui dire que je me laissais dominer peu à peu par ma colère. Je plongeai mon regard dans le sien, essayant de me rappeler ma façon de la regarder que j'avais avant. Je pris ce regard du mieux que je pouvais et lui dit, mettant toute la puissance de ce dernier sentiment que je ressentais :
« -je t'aime Anna. »
elle sourit et son regard se ralluma, me rendant heureux. Ce sentiment... je ressentais le bonheur, et alors je compris, je compris que ce n'étais pas ma colère qui m'avait détruit, je compris que c'était Anna qui contrôlait mes sentiments. Elle m'embrassa, se collant à moi comme si elle avait froid. Je lui rendis son baiser, la serrant dans mes bras aussi fort que je le pouvais.
Après de longues minutes passées à nous embrasser langoureusement, Anna voulut qu'on aille chez elle, pour passer un peu de temps ensemble. Avant de partir, elle me regarda et puis fit un signe de tête vers le cercueil en me disant :
« -Tu ne veux pas lui dire au revoir ?
-Non, je préfère m’habituer maintenant à vivre sans lui, mais j'ai encore beaucoup de questions auxquels je veux qu'on me réponde. Répondis-je.
-Je comprends... Se contenta-elle de répondre. »
Arrivés chez elle, nous décidâmes de nous allonger sur le lit, profitant de ce moment ensemble. Elle s'allongea à côté de moi et posa sa tête sur mon torse. J'étais heureux : j'avais retrouvé l'amour de ma vie.
L'après midi passa, nous discutions de choses banales : les cours, les autres, notre semaine, notre amour.
Nous continuâmes ainsi tout l'après midi et même la soirée, puis je me rendis compte de l'heure : 22H00.
Mince ! Ma mère devait se faire énormément de souci. Je rallumai mon portable que j'avais coupé pour l'enterrement et regardai l'écran : 5 appels manqués et 3sms.
Anna me proposa de rester dormir avec elle, ce que j'acceptai sans même réfléchir : on ne peut rien refuser à celle qu'on aime.
J'expliquai donc la situation à ma mère, la rassurai et lui dit que je dormais chez Anna, ce qu'elle accepta.
Quand je raccrochai, je remarquai qu'Anna avait retiré ses vêtements et se trouvait donc en sous vêtements. Je ne pus m'empêcher de regarder son magnifiques corps, ses jambes longues et fines, son ventre plat, ses courbes si belles, ses cheveux tombant en cascade dans son dos nu. Elle s'approcha de moi et m'embrassa, m'attirant dans le lit, et me murmurant :
« -Cette nuit, tu m'appartiens ! »
Nous étions maintenant à quelques centimètres l'un de l'autre. C'était si dur d'être si proche d'elle et de ne pas pouvoir l'embrasser. Je la pris dans mes bras, mais elle se déroba, le regard vers le sol. Une vive douleur s'empara de moi, comme si un étau m'étranglait le cœur. Avais-je déjà perdu toute mes chances de l'aimer ?
Elle me regarda à nouveau, et me dit, si bas que j'eus du mal à l'entendre :
« -Arrête ce regard... »
Quel regard ? Mon regard était le même que celui que j'avais chaque fois qu'on se voyait, un regard amoureux, un regard sûrement triste en cette journée, mais amoureux néanmoins.
« -Anna, mon regard est le même, qu'est ce qui se passe ? Murmurais-je, les mots se coinçant dans ma gorge.
-Non, ton regard a changé, il est devenu dur, froid, j'ai l'impression que tu ne ressens plus aucun sentiment. C'est pas le Daniel dont je suis amoureuse que j'ai vu l'autre jour, ne change pas, redeviens celui que j'aime, redeviens celui qui me disait tous ses sentiments rien qu'en me regardant. Là, je ne vois que ta haine, et j'ai l'impression que tu ne ressens plus rien, que la tristesse ne t’atteint plus, je sais que tu souffres, mais tu t'es fait une armure impénétrable, je n'ai plus accès à tes sentiments. Daniel, brise ton armure, je veux retrouver le Daniel que j'aime, celui qui me prend dans ses bras dès qu'il le peux, qui ne peux s'empêcher de me regarder avec des yeux emplis d'amours. Sais-tu ce que je vois dans tes yeux ? Rien. Juste de la colère, juste de la haine, mais contre qui ? Tu ne me dis rien, tu t'es enfermé dans ton armure, j'ai l'impression que rien ne te touche. »
J'étais... j'étais paralysé. Elle avait raison. Presque. Ce n'était pas une armure, les sentiments ne m'atteignaient vraiment plus, seul mon amour pour elle avait survécu. Mais pourquoi je n'arrivais plus à le faire passer alors ? Et cette colère... C'était vrai, je ressentais une grande colère, mais contre qui ? Je ne le savais pas moi même, je savais juste qu'une colère me dévorait de l'intérieur, détruisant tout ce qui faisait de moi quelqu'un : mes sentiments, mon amour, ma vie. Il fallait que ça stoppe, il fallait que je contrôle cette colère, mais comment contrôler une chose qui vous détruit de l'intérieur ? Et surtout, le jour où je ne la contrôlerais plus, que se passerait-il ? Pourtant il le fallait, il fallait que je domine mes sentiments et mes émotions, sinon... Sinon... Que se passerait-il ? Évidement, je perdrai Anna, mais est-ce que je deviendrais ce genre de personnes qui ne ressentent plus rien, qui peuvent tuer sans une émotion ? Je refusais de devenir ce genre de « monstre », ce n'était pas dans ma nature, je devais dominer ma colère, retrouver ce qui faisait de moi ce que j'étais. Mais comment convaincre Anna ? Une solution : le mensonge. Il fallait que je lui mente, que je lui fasse croire que ce n'était qu'une armure. Un mal pour le bien. Je ne pouvais pas l’inquiéter en lui disant que je ne ressentais plus aucun sentiment mis à part l'amour que je lui portais et surtout je ne devais pas lui dire que je me laissais dominer peu à peu par ma colère. Je plongeai mon regard dans le sien, essayant de me rappeler ma façon de la regarder que j'avais avant. Je pris ce regard du mieux que je pouvais et lui dit, mettant toute la puissance de ce dernier sentiment que je ressentais :
« -je t'aime Anna. »
elle sourit et son regard se ralluma, me rendant heureux. Ce sentiment... je ressentais le bonheur, et alors je compris, je compris que ce n'étais pas ma colère qui m'avait détruit, je compris que c'était Anna qui contrôlait mes sentiments. Elle m'embrassa, se collant à moi comme si elle avait froid. Je lui rendis son baiser, la serrant dans mes bras aussi fort que je le pouvais.
Après de longues minutes passées à nous embrasser langoureusement, Anna voulut qu'on aille chez elle, pour passer un peu de temps ensemble. Avant de partir, elle me regarda et puis fit un signe de tête vers le cercueil en me disant :
« -Tu ne veux pas lui dire au revoir ?
-Non, je préfère m’habituer maintenant à vivre sans lui, mais j'ai encore beaucoup de questions auxquels je veux qu'on me réponde. Répondis-je.
-Je comprends... Se contenta-elle de répondre. »
Arrivés chez elle, nous décidâmes de nous allonger sur le lit, profitant de ce moment ensemble. Elle s'allongea à côté de moi et posa sa tête sur mon torse. J'étais heureux : j'avais retrouvé l'amour de ma vie.
L'après midi passa, nous discutions de choses banales : les cours, les autres, notre semaine, notre amour.
Nous continuâmes ainsi tout l'après midi et même la soirée, puis je me rendis compte de l'heure : 22H00.
Mince ! Ma mère devait se faire énormément de souci. Je rallumai mon portable que j'avais coupé pour l'enterrement et regardai l'écran : 5 appels manqués et 3sms.
Anna me proposa de rester dormir avec elle, ce que j'acceptai sans même réfléchir : on ne peut rien refuser à celle qu'on aime.
J'expliquai donc la situation à ma mère, la rassurai et lui dit que je dormais chez Anna, ce qu'elle accepta.
Quand je raccrochai, je remarquai qu'Anna avait retiré ses vêtements et se trouvait donc en sous vêtements. Je ne pus m'empêcher de regarder son magnifiques corps, ses jambes longues et fines, son ventre plat, ses courbes si belles, ses cheveux tombant en cascade dans son dos nu. Elle s'approcha de moi et m'embrassa, m'attirant dans le lit, et me murmurant :
« -Cette nuit, tu m'appartiens ! »