Une vie brisée
Par : sazetre
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué
Chapitre 11 : Les Révélations
Publié le 10/05/2012 à 20:18:26 par sazetre
Je me rapprochai à mon tour, passant une main sur sa joue, la regardant dans les yeux avec tendresse. Je l'embrassai avec passion, rapprochant ma main de la lettre. Elle me rendit ce baiser, tout en éloignant la lettre de mes mains. Je souris, amusé par cette situation, et dit d'un ton moqueur :
« -N'est-ce pas à moi que cette lettre est adressée ?
-Si je te la laissais, tu passerais des mois à la contempler sans l'ouvrir, tu te poses beaucoup de questions je le sais, il serait temps d'y répondre, tu ne crois pas ? Répondit-elle, sur un ton protecteur.
-Hmm... Très bien. »
Elle avait raison. Je ne voulais pas ouvrir cette lettre, pas encore, je ne me sentais pas prêt. Seulement... toutes ces questions, il fallait que cela cesse, maintenant. Cette situation ne pouvait plus durer, je ne pouvais plus souffrir, je ne devais pas me renfermer sur moi-même dans cette douleur, j'avais Anna, je ne devais pas la laisser tomber, je l'aimais, et pour elle j'étais prêt à tout. J'avançai donc, déterminé à finir cette histoire qui risquait de briser ma vie si elle s'éternisait.
« -Eh bien, quel est ce regard d'un coup, j'ai l'impression d'avoir un autre Daniel en face de moi ? Me dit-elle, d'un ton sarcastique
-Et ce Daniel, ne te plaît-il pas ? Répondis-je, sûr de moi.
-Oh si je l'adore ! »
Elle déposa un léger baiser sur mes lèvres, ce qui accentua cet effet de courage. Je pris la lettre et l'ouvris.
A l'intérieur se trouvait une feuille, sur laquelle était écrit une lettre signée, mais également une photo. Je regardai la photo, on y voyait mon père et son unité, je reconnaissais chaque homme que j'avais vu au cimetière, sauf un, un homme que mon père tenait près de lui. Ils paraissaient tous heureux, cette homme me fit monter les larmes aux yeux, mais je retins mes pleurs. Je regardai la lettre, lisant les lignes, lentement, sûrement, mais plus mes yeux parcouraient les lignes, plus il m'était dur de retenir ces larmes qui menaçaient de couler. Je laissais tomber la lettre, m'asseyant sur le lit, cherchant du réconfort en fermant mes yeux. Je m'allongeait, en proie à une peine incontrôlable, une douleur insoutenable. Anna ramassa la lettre, la parcourant rapidement des yeux, et la laissa lentement tomber à son tour. Un silence de mort régnait dans la pièce, j'avais envie de hurler, de hurler jusqu'à ce qu'il m'entende là où il était, qu'il ressente ce que je ressentais dans mon cœur. Anna s'approcha de moi, m'entourant de ses bras, réchauffant mon corps trop faible pour bouger. Je l'embrassai sur la joue, murmurant un simple « désolé » et sombrai dans un sommeil qui ne serait pas réparateur.
Cette nuit là, je fis un rêve. Ce rêve, je m'en souviendrai toute ma vie. C'était le vide, le néant, les ténèbres. J'étais perdu, je ne savais pas ce que je faisais dans cet endroit, j'avais peur, il faisait froid, je me sentais enfermé dans un endroit clos. Soudain retentit la voix de mon père dans l'ombre, récitant la lettre :
« Mon fils,
Si tu lis cette lettre, c'est que j'ai commis ce qui est irréparable. Pardonne moi. Je n'ai jamais voulu vous faire du mal, à toi et à ta mère, mais depuis que je suis rentré, je suis tourmenté par des cauchemars, des cauchemars dans lesquels je revois ce que j'ai fait, dans lesquels je LE revoie, il me parle, m'accuse, me détruit l'esprit peu à peu. Tu te demandes sûrement de quoi je parle, disons que je ne vous ai pas tout dit, à ta mère et à toi. Il y a eu ce fameux jour, ce jour où il s'est passé ce qui m'a amené à en arriver à t'écrire cette lettre. Je te joins une photo de mon unité, tu verras sur celle ci un homme proche de moi, il s'appelle, ou plutôt s'appelait Grégoire. C'était mon meilleur ami dans cet enfer. Nous étions très proches, inséparables je dirais même, tu comprendras donc pourquoi je suis parti. Ce fameux jour, nous avons été attaqués dans une embuscade ennemie et j'ai été séparé de mon unité, j'avançais, tirant sur chaque chose mouvante non identifiée, quand soudain, j'ai entendu un bruit de pas derrière moi. Je me suis retourné et ai aperçu une personne, me visant avec son arme. J'ai tiré par réflexe, sans me rendre compte de mon erreur. Cet homme... C'était Grégoire. J'ai tué mon meilleur ami, j'ai honte Daniel, j'ai honte, je ne peux simplement pas vivre avec ça sur la conscience, je suis désolé mon fils. Sache que je vous aime, ta mère et toi, et que je te souhaite de devenir un grand homme, un homme qui respectera le monde, qui fera de grandes choses, et sache que si je le peux, je serai toujours avec toi.
Ton père qui t'aime. »
Commentaires
- sazetre
12/05/2012 à 12:45:23
Ah, excuse moi de m'être trompé.
Merci beaucoup, bon courage à toi aussi - Pseudo supprimé
11/05/2012 à 19:31:24
Moi, une forte expérience ? Non lol, je n'ai terminé qu'une seule fic (que je t'invite à aller voir "Moi, Gordon,...") et j'en ai quelques unes autres en projet.
Bon courage à toi - sazetre
11/05/2012 à 17:20:28
Eh bien je te remercie de suivre cette fic, car sache que je prends beaucoup de plaisir à l'écrire, et je tiens quand même à dire que c'est ma première fic, je n'ai pas l'expérience que tu dois avoir, mais je verrai si je peux rendre les choses rapidement plus intéressantes ;)
- Pseudo supprimé
11/05/2012 à 13:13:37
Pas inutile, juste un peu long...
Mais sinon, je continuerai à lire - sazetre
11/05/2012 à 12:26:04
C'est malheureusement le grand problème d'une histoire romantique, ce cher couple va passer par toutes sortes d'épreuves, leurs personnalités vont changer et on assistera au déclin progressif de ce couple et de Daniel, particulièrement de son changement progressif de personnalité, et qui les mènera tout les deux dans des situations bien souvent... pas très amusantes. je suis désolé que l'histoire paraissent longue ou inutile, mais les problèmes ne font que commencer
- Pseudo supprimé
11/05/2012 à 10:43:41
C'est bien écrit, mais je reste quand même sur ma faim !
En 11 chapitres, j'ai pas l'impression que l'intrigue ai beaucoup avancé...
Cela dit, je continue à suivre ton texte, donc suite