Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Une vie brisée


Par : sazetre
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 10 : L'héritage


Publié le 04/05/2012 à 19:37:01 par sazetre

J'attendais dans la salle d'attente, debout, les yeux fixes, l'arrivée de la secrétaire. Nous étions chez le notaire, le lendemain de l'enterrement. J'avais insisté auprès de la famille pour qu'Anna soit présente. Je lui pris la main, la serrant fort. Je sentis son regard, elle s'inquiétait, je le savais. Je parcourrai du regard les différentes personnes présentes : oncles, tantes, cousins, parents lointains. Tous étaient venus dans la but de toucher une part de l'héritage, ou tout du moins ils l'espéraient. Ils me dégoûtaient tous, avec leurs manière de nobles, leurs façons de me parler comme à un gamin, de me traiter comme une pauvre créature fragile et isolée. En vérité, je n'étais plus aussi touché par la mort de mon père qu'au début, j'en étais même devenu indifférent, mais toutes ces questions que je me posais demandaient des réponses, et elles les auraient.


La secrétaire arriva, nous priant d'entrer dans le bureau du notaire. La pièce était spacieuse. Le parquet grinçait lorsque nous marchions. Plusieurs étagères étaient disposées dans la pièce, avec dessus des centaines de livres de lois. Anna se colla à moi. Il régnait dans la pièce une appréhension qui n'existait pas avant dans la salle d’attente. Le notaire était assis à son bureau. Il était très âgé. Sa peau était ridée, ses cheveux inexistants, il avait un nez aquilin et des lunettes qu'il portait sur le bout du nez. Il nous demanda, à ma mère et à moi, de nous asseoir. Je refusai d'un geste de la main, je voulais rester avec Anna, en retrait.


Il commença à parler, mais je ne l'écoutai pas. J'étais concentré sur d'autres réflexions. Ce petit manège dura pendant vingt bonnes minutes, jusqu'à ce que j'entende ce vieil homme prononcer mon nom. Je relevai la tête, surpris, et demandai :
« -Oui ?
-Ton père t'a légué quelque chose. Me dit ma mère
-Qu'est ce que c'est ? Demandai-je, surpris
-c'est une lettre, avec une médaille militaire, c'est... C'est une Légion d'Honneur. Me répondit le notaire. »
La tension monta, mon père n'avait jamais reçu la Légion d'Honneur, j'en étais sûr. Tout le monde me regardait avec stupéfaction, comme s'ils venaient de se rendre compte que j'étais moi aussi présent dans la pièce. Je les regardai moi aussi, incapable de prononcer un seul mot. Je m'approchai du bureau, laissant Anna seule au fond de la pièce. Le vieillard me tendit la lettre et la médaille, c'était effectivement une Légion d'Honneur. Je croisai le regard de ma mère, elle aussi avait l'air surprise. Je retournai au fond e la pièce, sans un mot.


Le reste de la séance se passa sans autre surprise, mon père avait légué presque tout ce qu'il avait à ma mère. J'étais resté silencieux, laissant mes pensées vaquer aux nouvelles questions qui avaient fait leur apparition. Que faisait cette Légion d'Honneur dans les affaires de mon père ? Et cette lettre ? Que disait-elle ? Pourquoi me la donner à moi ?


J'observai la lettre. Sur l’enveloppe était écrit mon nom. C'était bien l'écriture de mon père, mais pourquoi moi, je n'avais pourtant rien à voir avec une quelconque histoire. Y expliquait-il les raisons de son suicide? Cela avait-il quelque chose à voir avec cette médaille ? Puis je me souvins : l'homme de son équipe, au cimetière. Lui pourrait sûrement m'en dire plus. Il fallait que je le contacte, mais où avais-je mis son numéro.
« -Daniel ?
-Hein ? Euh... Qu'est ce qui se passe ?
-la séance est finie, vient on s'en va.
-J'arrive. »
Anna... Depuis le début, elle avait toujours été là pour moi, que serais-je devenu si elle n'avait pas été là ? Aurais-je suivi mon père dans les ténèbres ?


L'après midi, toute la famille resta avec nous, sans doute pour continuer à nous présenter leurs condoléances et tout leur foutu baratin inutile. Le soir arriva, et nous étions Anna et moi seuls dans la maison. Ma mère était partie avec des amies pour se changer les idées. Anna me regarda, un petit sourire sur les lèvres, et me dit ironiquement :
« -tu comptes les lâcher un jour?
-Pardon ? De quoi tu parles, Répondis-je »
Elle approcha sa main de la mienne et prit l'enveloppe et la médaille. Je ne les avais pas lâchés de tout l'aprem ? Elle me regarda, toujours souriante, et me dit :
« -Tu veux la lire ? »







je tenais à me servir de ce chapitre pour m'excuser de ma (longue?) absence, j'étais en effet très occupé ces derniers temps et c'était difficile de trouver le temps d'écrire, mais maintenant je suis de retour et j'espère que vous continuerez à suivre la fic, merci à tous.


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