Un mois passa pendant lequel la routine se réinstalla dans ma vie. J'allais au lycée, je voyais Anna, mes amis, sauf... Alexis. Pendant on absence, Alexis était tombé amoureux d'une fille lors de mon absence, ils étaient ensemble, ils étaient heureux, mais il était devenu froid et distant avec moi. Il m'adressait de regards souvent noirs ou méprisants, il me détestait, je le sentais. Je ne comprenais simplement pas, mais surtout je m'étais retrouvé seul sans lui, celui que j'appelais mon meilleur ami.


J'avais donc commencé à me rapprocher d'autres d'autres personnes, et particulièrement d'une fille : Léa. Elle était gentille, intelligente, on s'amusait vraiment tous les deux. J'étais également devenu ami avec deux trois autres mecs de ma classe, avec qui j'avais de très bons délires. Je me sentais bien, j'oubliais Alexis, mes problèmes, mon père. Ces nouveaux amis s'appelaient Fred, Clément et Nicolas. Nous formions avec Léa quand elle était avec nous une sacrée bande de déconneurs, impossible de nous arrêter quand on commençait, c'était une des plus belles époques de ma vie.


Un jour, alors que nous étions tous ensemble, Clément me demanda :
« -Dis Daniel, tu viens à la fête de demain soir chez Charlène ?
-Bah euh, jcrois pas qu'on m'ait proposé de venir.
-Ah mais non, pas négociable, tu viens et tu discutes pas ! me dis Léa
-Bon bah... Très bien. Répondis-je, heureux au fond de moi. »
Je n'étais jamais allé à une fête auparavant, et je stressais un peu à l'idée de pas savoir ce qui m'attendais.


Le lendemain soir, je m'étais habillé le plus classe que je le pouvais, coiffé du mieux que je pouvais. Fred vint me chercher et les autres nous rejoignirent peu de temps après. La question que je me posais était : Anna sera-telle là ? Je ne voulais pas qu'elle soit là, je voulais qu'une soirée soit sans penser à ma copine, sans problèmes, sans jalousie. Un quart d'heure plus tard, nous étions devant une imposante maison, remplie de jeunes et dont les murs résonnaient au rythme de la musique. Je me sentais bien, j'avais envie de m'éclater, de ne penser à rien, plus de problème, p^lus de vie à côté, juste m'amuser quelques heures.


Nous entrâmes, laissant la musique nous vider la tête. Déjà je voyais tout le groupe sourire, heureux d'être ici, et moi-même je ne pus m'empêcher de sourire bêtement. Je regardai alentour, cherchant les personnes que je connaissais. Évidemment, je connaissais la plupart des gens de vue car ils étaient du lycée, d'autres que je connaissais assez bien, et des personnes que je n'avais jamais vues. Puis soudain me regard se stoppa sur une personne que je connaissais trop bien : Alexis.
Il était avec sa copine, toujours à la coller, ils étaient exaspérants tous les deux. Alexis me vit, et me défia d'un regard noir. Je soutins son regard, mais le mien était méprisant. Il détourna le regard, j'espérais qu'il ne causerait pas d'ennuis ce soir. Je continuai mon tur d'horizon et vit Anna, avec ses amies. Elle souriait, était heureuse, et me vit. Elle fut d'abord surprise de me voir ici vu son regard, mais sa stupeur se changea rapidement en un grand sourire. Elle s'approcha de moi, laissant ses amies derrière elle. Je quittai moi aussi mon groupe, leur disant que j'allais revenir. Anna se jeta dans mes bras, et j'allai chercher un baiser sur ses lèvres. Après nos retrouvailles, nous parlâmes quelques minutes, profitant de ce court moment. Nous décidâmes de ne pas se gêner mutuellement ce soir, mais je ressentais l'envie de rester avec elle, de la tenir dans mes bras, de danser avec elle, mais je calmais mes envies.


La soirée se passa dans la bonne humeur, l'alcool était évidemment présent, et je ne sais plus à quel moment j'ai perdu conscience de ce que je faisais. Je me rappelle seulement : j'ai dansé, mais pas avec Anna, un slow, cette fois ci avec ma dulcinée, un tendre baiser, de la douceur, un « je t'aime' furtif, puis le trou noir, jusqu'à ce moment...


J'étais sorti deux minutes, prendre l'air et reprendre conscience de mes actions. J'étais rentré quand j'avais entendu un cri, mais pas n'importe quelle vois : celle d'Anna.
J'avais couru le plus rapidement que mon état me le permettait. Une fois à l'intérieur, je cherchai Anna, ma, peur montant à chaque battement de cils. Je la vis, elle se faisait secouée par un mec, il était violent avec, il la poussa au sol. Ma rage monta rapidement, mais surtout lorsque je reconnus l'agresseur : Alexis.
Ma colère m'emporta, je m'approchai d'eux, retournai Alexis de la main gauche et lui assénai de la main droite un coup de poing qui le laissa sonné. Je profitai de la surprise de mon attaque pour le frapper au ventre, le pliant en deux, et lui donnai un coup de genoux, ce qui lui remonta le crâne rapidement. Je regardai Alexis, puis Anna, stupéfait par ce que j'avais fait. Anna, elle, me regardai, de la crainte dans le regard, mais également un soupçon d'admiration. Elle se leva, se blottissant dans mes bras, et pleura à chaudes larmes. Je la consolai du mieux que je pouvais et la ramenai chez moi dès qu'elle fut en état de marcher. Je la gardais dans mes bras, cherchant à lui confier un sentiment de sécurité.


Nous arrivâmes chez moi et j'installai Anna dans mon lit, restant présent jusqu'à ce que le sommeil l'emporte. Je descendis ensuite dans le salon, m'asseyant dans un des fauteuils, cherchant à comprendre la situation, cherchant à comprendre le pourquoi de tout ça.


Une heure plus tard, on sonna à la porte. Je sentais que la situation n'allait qu'empirer, et je ne savais pas à quel point j'avais raison...