Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Une vie brisée


Par : sazetre
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 7 : La Vérité


Publié le 04/04/2012 à 18:20:15 par sazetre

La vérité







Je me réveillai, ébloui par la vive lumière du jour. Je plissais les yeux, attendant d'être habitué à la lumière et m'assis sur le lit. Anna dormait encore à côté de moi, mais quelque chose m'interpella. Je ne me souvenais ps d'avoir retiré mes vêtements le soir. Elle m'avait déshabillé ? Je rougis, me demandant ce qu'elle avait bien pu penser de mon corps. Mais j'oubliai rapidement ce petit tourment, repensant à la perte bien plus grande que j'avais subi. Papa... Je me surpris à ne pas pleurer, mais plutôt à ressentir un étrange besoin de savoir comment il était mort. Avait-il eu un accident ? Une maladie dont on ne m'avait pas parlé ? Je voulais vraiment savoir. Je tournai la tête et observai Anna dormir. On aurait pu la comparer à un ange tellement elle était belle. Une mèche de cheveux s'échappa de sa belle chevelure et se plaça juste devant ses yeux. Je la lui replaçai cette mèche rebelle et l'embrassait sur le font, essayant de ne pas troubler son sommeil si paisible. Je me levai lentement et sortis de la chambre, laissant Anna seule dans ses rêves que j'espérais doux. Je descendis vers la cuisine, espérant y trouver ma mère. Elle y était, elle préparait à manger, mais je remarquai une chose : elle avait posé trois couverts sur la table. Je m'inquiétai, pensant qu'elle pensait mon père toujours en vie. Je la regardai avec compassion, elle se retourna et remarqua mon regard, me sourit, de ce genre de sourire que l'on sait faux, et me dit :
« -Et bien quoi ? J'ai vu ta copine dans ton lit tout à l'heure, très mignone d'ailleurs. Tu comptais m'en parler un jour ?
-Euh... eh bien c'est récent entre elle et moi donc... »
J'étais soulagé, ce n'était que ça. Mais je me demandais, comment savait-elle pour Anna ?
« -M'man, comment tu sais que Anna est là ?
-Hmm... Elle s'appelle Anna hein ? C'est un très beau prénom. Je suis monté dans ta chambre dans la nuit voir si tu dormais, je l'ai vue dans ton lit donc je me suis doutée que c'était ta copine, voilà tout. »
J'étais étonné. Ma mère n'était jamais entrée dans ma chambre en pleine nuit pour voir si je dormais. Elle devait vraiment se faire du souci pour moi.


Je regardai ma mère, ma question au bord de lèvres. Je ne savais pas comment poser cette question, je savais qu'elle la blesserait, mais il fallait que je sache. Pourquoi devrais-je rester dans l'ignorance ? Après tout, j'étais son fils, je méritais de savoir comment il était mort. Je me lançai donc, avec une assurance qui ne m'était pas habituelle :
« -maman, comment papa est mort ? »
la question était posée froidement, sans aucune émotion apparente. Je me faisais peur. Étais-je en train de devenir ce genre de personnes ne ressentant plus aucune émotion ? Non, impossible. Je n'étais pas ce genre de personnes. Mais pourtant... Quelle était cette froideur dans ma question ?

Ma mère se raidit, soudainement prise d'un léger frisson à peine remarquable. Elle se leva et regarda par la fenêtre. Une minute passa, puis deux, puis dix. Je ne disais rien, j'attendais patiemment. Je continuai à observer ma mère, sans émotion, juste l'avidité de la vérité. Combien de temps devis-je attendre qu'elle soit prête ? Il fallait que je sache, si elle ne voulait rien me dire alors je chercherais par moi-même.
Elle se retourna et je fus frappé par la pâleur de son visage. De quoi avait-elle peur ? Que se passait-il ? Elle ouvrir la bouche, la referma, répéta l'opération deux trois fois. Je me lassai de cette attente, qui avait-il de si grave à la fin ? Elle ferma les yeux et me dit dans un soupir :
« -Daniel... Ton père... Il... Il... »
Elle ne parvenait pas à dire ce que je voulais savoir. Je me m’inquiétai, me demandant de plus en plus ce qui pouvait être suffisamment grave pour qu'on me le taise. Je m'impatientai de plus en plus, la forçant du regard à me dévoiler cette vérité que j'attendais tant. Finalement, elle inspira et me souffla dans un long sanglot :
« -Ton père s'est suicidé. »


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