Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Une vie brisée


Par : sazetre
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3 : Son regard


Publié le 26/03/2012 à 19:06:59 par sazetre

La porte s'ouvrit dévoilant une fille. « Encore une. » pensai-je sur le moment. Je n'y prêtai pas beaucoup d'attention, me perdant à nouveau dans mes pensées, mais, je ne sais pourquoi, quand elle parla, sa voix me fit réagir. Elle était douce, cristalline, mélodieuse, je pourrais trouver des milliers d'adjectifs et devrait sûrement en inventer beaucoup pour pouvoir décrire ce que je ressentis en ce moment précis. Je ne pus donc m'empêcher de la regarder.


Je me souviens encore parfaitement, ce jour là, quand j'ai tourné ma tête, de ce qui m'a le plus atteint. Elle était brune, plutôt petite, des cheveux longs, très longs, bien plus longs que ceux de la plupart des filles. Elle avait un corps gracieux. Toute droit venue de l'imagination de je ne sais quel Dieu, elle était l'image de la perfection, un ange échoué sur Terre. Mais ce qui me frappa le plus ne fus pas son corps ou sa voix. C'est lorsque nos regards se croisèrent que je compris qu'elle était celle qui ferait battre mon c½ur. Elle avait des yeux... Impossible de dire leur véritable couleur, bleus, verts, gris, ils changeaient constamment, mais son regard était profond, on se noyait dans leurs profondeurs, ne pouvant s'extirper de cette immensité. Notre regard ne dura pas longtemps, pourtant j'eus l'impression que le monde s'était arrêté. Elle alla s'asseoir au fond de la salle, je vis qu'Alexis l'observa longtemps, trop longtemps à mon goût. Je lui donnai un coup de coude, le sortant de son observation. Je vis à son visage qu'il était étonné, avait-il compris ? Je ne comprenais pas moi-même ce qu'il se passait dans ma tête, mais surtout dans mon c½ur.



Le prof reprit sa présentation et ne s'arrêta pas de la matinée, c'était fatiguant et surtout ennuyant, je ressentais un furieux désir de me retourner, de croiser à nouveau son regard, rien qu'une petite seconde, rien que le temps de comprendre mes sentiments.


A midi, je rentrai chez moi, seul car Alexis mangeait à la cantine du lycée. Heureusement, j'avais pris mon Ipod. La musique me réconfortait, mais me permettant de mieux réfléchir, et ce  jour là je découvris qu'elle me permettait de mieux comprendre mes sentiments. Pourtant rien n'étais clair, cette fille hantait mes pensées, mais je ne savais rien d'elle, pas même son nom, et je ressentais malgré tout quelque chose. Simple obsession ou véritable amour ? Je ne savais pas, je ne savais plus, un regard avec cette fille et déjà elle bouleversait ma vie pourtant si simple. Mais son regard, son regard si intense, si profond, si beau, rien au monde ne valait une seconde de ce regard, était-ce ça être amoureux ? Je ne savais pas si c'était de la douleur ou de la joie que je ressentais, peut être les deux, j'étais heureux d'avoir trouvé « la » personne, celle qui ferait battre mon simple c½ur, mais de la tristesse de me dire que je ne la connaissais pas et que j'étais banal, sans grande qualités, alors qu'elle...


Arrivé chez moi, je mangeai rapidement, et repartit tout aussi rapidement vers le lycée. Je n'avais rien dit du repas, trop occupé à penser. Mes parents avaient l'habitude, ils ne se questionnaient plus par rapport à ces longs silence. En chemin, alors que je tournais et que j'apercevais au loin le lycée, je la vis, sur ma gauche, arriver par une autre rue. Elle était à dix mètres de moi, peut être moins. Je savais que nous allions arriver à l'intersection des deux rues au même moment. Le destin s'acharnait contre moi, pourquoi ? Comme je l'avais prévu, nous arrivâmes au même moment, elle ne dit rien, marchait à environ un mètre de moi sur ma gauche. Je voulais la regarder mais je combattais cette envie, sachant qu'elle le verrait. C'est alors que je me sentis mal à l'aise et je compris : elle me regardait. Je sentis mes joues s'embraser, que regardait-elle ? Je repris peu à peu le contrôle de moi-même, cherchant quoi faire. Je décidai de la regarder, risquant d'abord un furtif regard, elle me regardait toujours, alors je décidai de jeter mon regard dans le sien. Quand ils se croisèrent à nouveau, ce fut pour moi le paradis. Elle était belle, je voulais la prendre dans mes bras, l'embrasser, sentir son parfum, savoir ce que ça faisait de serrer contre soi l'être que l'on aimait, car oui je l'aimais, il était inutile de me mentir plus longtemps, je l'aimais déjà de tout mon être, elle était mon âme s½ur. Puis l'inattendue se produisit, elle me sourit, elle avait un sourire radieux, le genre de sourire qui vous heureux dans les moments les plus douloureux, ce genre de sourire qui vous pince le c½ur quand il n'est pas pour vous et vous réchauffe quand il vous est adressé. Elle rompit le contact visuel, mais je sentis en elle une certaine gène, je ne comprenais pas d'où elle provenait.


L'après midi se passa sans événement notable, je pensais tout le temps à elle. Le soir la mère d'Alexis le chercha au lycée et accepta de me ramener par la même occasion. Le soir chez moi, je passai ma soirée à écouter de la musique en pensant à elle, cherchant une quelconque façon de l'aborder, sans lui faire peur. Je finis par me décider à mieux la connaître avant tout, et m'endormis sur une pensée : j'étais amoureux.


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