Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Une vie brisée


Par : sazetre
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 5 : N'étais ce qu'un rêve?


Publié le 29/03/2012 à 19:23:18 par sazetre

Je me réveillai le lendemain avec le sentiment que tout ça n'avait été que le fruit de mon imagination. La peur m'envahit. Ce n'était qu'un rêve ? Non, impossible ! Les sensations que j'ai ressenties paraissaient si réelles, comment se pourrait-il que cela n'ait été qu'un rêve ? Après la peur, la douleur arriva. La douleur d'imaginer qu'une si belle chose n'ait pas été vraie, qu'elle n'ait été qu'un simple mensonge de mon subconscient dans le but de me faire ressentir la souffrance d'un amour non-réciproque. J'essayai tant bien que mal de me convaincre que j'avais réellement vécu le plus beau moment de ma vie et je décidai d'attendre et de voir durant la journée.


Je descendis les escaliers en vitesse et pris mon petit déjeuner. Ma mère dormait encore, elle se lèverait un peu plus tard. Je pris ma douche et m'habillai rapidement : un T-shirt blanc uni, un jean basique et une veste légère que je laissais ouverte. Je pris mon sac et descendis rejoindre Alexis.



Il me salua et nous nous dirigeâmes vers le lycée. Nous discutions du cour de physique quand, soudainement, Anna surgit devant nous. Elle était de dos et semblait de pas nous avoir vus, elle était avec son ami, riant de son rire si apaisant pour moi. Je me demandais souvent si elle faisait le même effet aux autres qu'à moi. Elle tourna un peu la tête et me vit. Elle me sourit, mais rien de plus, rien qu'un sourire. Je ne savais quoi penser, l'idée du rêve me revint en tête, mais bien plus agressive que le matin. Mais comment aurais-je pu rêver ça ? C'était impossible, impossible que j'aie rêvé, je me rappelais parfaitement du goût de ses lèvres, de la chaleur de sa main, de la profondeur de son regard et de la sensation de mon c½ur qui s'emballe lorsqu'elle m'avait dit « Je t'aime. » pour la première fois. Mais l'avait-elle vraiment dit ? Et si mon esprit se jouait de moi ? Peut être que simplement mon subconscient voulait me pousser vers elle car inconsciemment je ne voulais plus vivre sans elle. Je savais pourtant que je ne pouvais agir, que je ne ferais rien de plus, je n'oserais jamais m'approcher d'elle, la prendre dans mes bras et l'embrasser comme ça sans être sûr de ses sentiments, si elle en avait. Je décidai d'observer durant la journée, espérant trouver une réponse à toutes ces questions en moi.




La matinée passa et rien, des petits regard discrets mais rien de plus qu'avant, rien de plus que des signes d'amitié. Elle ne souriait même plus, elle paraissait troublée, triste. L'avais-je blessée ? Si c'était le cas je ne pourrais me le pardonner, mais comment aurais-je pu la blesser ? La matinée m'apporta plus de questions que de réponses, je continuais néanmoins à espérer trouver les réponses à mes questions avant la fin de la journée.


La fin d'après midi arriva, et rien ! Rien du tout, même plus de regards, mais toujours cet air triste, toujours ce regard empli de souffrances. Je souffrais pour elle, je ne voulais pas qu'elle ait mal, je voulais prendre sa peine, juste pour revoir son sourire, juste pour voir son regard s'illuminer à nouveau. Je me décidai donc à l'attendre à la sortie du lycée et si il le fallait, à lui dévoiler mon amour. J'attendis donc, devant le portail, guettant chaque visage dans l'espoir de voir apparaître le sien. Je la vis arriver, accompagner d'une amie. Elle me vit et baissa les yeux avant même que nos regards se croisent réellement. Je m'avançai, prêt à la prendre dans mes bras. Je ne sais pas si son amie comprit mon intention, toujours est-il qu'elle s'éloigna, non sans un sourire plein de sous entendus. Anna était donc seule, seule et rien que pour moi. Je la pris dans mes bras câlin et la serrai fort contre moi. Elle chercha mes lèvres avec les siennes et nous échangeâmes un baiser digne des plus grandes histoires romantiques. Mon c½ur s'emballa : je n'avais pas rêvé.



Connaissez vous cette joie de retrouver la personne que vous aimez le plus au monde après une très longue absence ? C'était la même chose, le même plaisir que de la retrouver après une longue absence, une trop longue absence.


Elle me regarda droit dans les yeux, elle avait retrouvé ce petit pétillement dans le regard auquel je ne peux simplement pas résister. Elle sourit, d'un sourire mile fois plus beau que tous ceux qu'elle m'avait déjà adressés. Sans me lâcher du regard, elle me dit :
« -J'ai cru que tu ne viendrais jamais.
-je croyais avoir vécu un rêve, et malgré le fait que je sache que c'est la réalité, je continue à avoir l'impression de vivre un rêve éveillé, et tu es la plus belle chose de ce rêve !
-t'es chou quand tu t'y mets, j'adore ça. »
Elle m'embrassa à nouveau et je pris le temps de savourer ce baiser. Je me souviens alors : le plaisir de ce soir, après le cinéma, le goût de ses lèvres, c'était exactement les mêmes : le même plaisir, le même goût.


Nous rentrâmes ensemble, nous tenant par la main, nous dévorant du regard. Nous nous arrêtions toutes les minutes ou presque pour nous embrasser, ne pouvant résister à l'appel du corps de l'autre. Nous nous jurions chaque fois que c'était la dernière fois qu'on s'arrêtait, nous devions nous dépêcher de rentrer, il se faisait tard. Évidemment nous ne pouvions tenir cette promesse, nous abandonnant chaque fois à notre plaisir, oubliant le monde, les gens, le temps et l'espace. Il n'y avait que nous et notre amour. Nous étions indépendants, invincibles, rien ni personne n'avait d'emprise sur nous et notre volonté. Mais malgré ce formidable pouvoir qu'est l'amour sur nous, nous arrivâmes quand même devant sa porte. Je dus l'abandonner, à mon grand regret, une nuit entière. Cela vous paraît peu ? Trouvez l'amour, trouvez votre âme s½ur, la vraie, vous comprendrez ce que j'ai ressenti en ce moment là. Je lui entourai le visage de mes mains, la fixant dans les yeux, profitant de ces dernières secondes en sa compagnie. Je l'embrassai, prenant à nouveau le temps de profiter de ce dernier baiser de la journée. Elle fermait les yeux, savourant elle aussi le plaisir d'embrasser la personne qu'on aime. Elle les rouvrit, son visage était rouge. Je trouvais cela mignon, j'adorais ça. Je lui murmurai tendrement :
« -je t'aime Anna.
-Moi aussi je t'aime Daniel. »
je l'embrassai une dernière fois et la libérai de mon étreinte, la regardant s'éloigner peu à peu. Elle me jeta un dernier regard avant de fermer la porte. Je restai là, souriant bêtement, pensant à toute vitesse. Je rentrai lentement, prenant le temps de me remémorer les événements de cette magnifique soirée.

Arrivé chez moi, je vis ma mère dans la cuisine, en pleurs.
Je ne comprenais pas, ma joie venait de retomber, j'étais inquiet. Que se passait-il ? Et où était mon père ? Il devrait être rentré à cette heure là.
Je lui posai mes questions, et ses pleurs redoublèrent. Mais merde, que lui arrivait-il ?
Ses pleurs se calmèrent légèrement, et elle me dit avant de recommencer ses sanglots :
« -Daniel, ton père est mort ! »


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