Note de la fic :
Une vie brisée
Par : sazetre
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué
Chapitre 6 : Seras-tu toujours là ?
Publié le 02/04/2012 à 19:12:33 par sazetre
Je m'assis difficilement, les larmes montant à mes yeux. Impossible ! C'était impossible. Comment ? Qu'est ce qui s'était passé ? Mon cœur se remplit de tristesse, abandonnant tout le bonheur de la soirée. Le monde était devenu sombre, n'était que ténèbres, je me repliais sur moi-même, abandonnant toute réalité, sombrant dans un cauchemar sans fin créé de mon désespoir et de ma peine. Sans m'en rendre compte je m'étais endormi sur la chaise. J'étais désorienté, ne sachant pas ce que je faisais sur cette chaise, dans la cuisine, ni ce qui m'avait réveillé. Puis je me souvins : mon père, ma tristesse, ma détresse. Les larmes roulèrent sur mes joues telles de petites perles brillant dans la cuisine sombre. J'entendis une sonnerie et je compris ce qui m'avait réveillé : c'était mon portable. Je regardais le nom qui s'affichait avec l'intention de ne pas répondre mais pourtant un dilemme se fit en moi: c'était Anna.
Je n'étais pas sur de vouloir parler à qui que ce soit, mais je ne voulais pas qu'elle s'inquiète. Je pris le téléphone et décrochai timidement, la main tremblante :
« -Daniel ? Fit la voix d'Anna, visiblement affolée.
-Oui je suis là, qu'est ce qui se passe ?
-A toi de me le dire, ça fait deux heures que tu ne réponds plus, qu'est ce qui t'arrive on dirait que ça va pas ? »
J'éclatai en sanglots, ne pouvant contenir ma peine plus longtemps. Anna ne dit rien pendant mes pleurs, restant silencieuse, plus un bruit. J'avais honte de lui infliger ça, un homme ne doit jamais infliger sa peine aux autres m'avait dit mon père un jour. Penser à cette phrase me détruisit un peu plus, et mes larmes revinrent à vive allure. J'entendais le bruit d'une veste qui se ferme dans le téléphone et une porte qui se ferme, je demandai donc :
« -Qu... Qu'est ce que tu fais ?
-j'arrive, Daniel, ne t'inquiète je serai bientôt là.
-Non, non s'il te plaît...
-Écoute moi bien, je viens de t'entendre pleurer pendant dix minutes, tu crois que je vais te laisser avec cette douleur ? Tu rêves, je te laisserai jamais souffrir sans rien faire.
-Mer... merci. »
Je séchai mes larmes, et une légère pensée positive traversa mon esprit si sombre « Que serais-je si elle n'était plus là ? »
En attendant l'arrivée d'Anna, je repensai à mon père. Il était officier de l'armée, dans la légion étrangère. J'avais toujours été fier d'être son fils, de le considérer comme un héros, comme un grand homme. Il était rentré d'Afghanistan depuis une semaine et ne devait repartir qu'un mois plus tard. Il m'avait promis que l'on passerait du temps ensemble, entre père et fils, entre hommes. Une douleur traversa ma poitrine, me donnant l'impression que mon cœur se consumait, et une question me vint à l'esprit : Qu'est ce qui s'était passé ?
Je cherchai ma mère des yeux, ne la trouvant pas dans la cuisine. Je fis le tour de la maison et la trouvai dans le salon, endormie sur le canapé. Son sommeil semblait tellement paisible, pourtant je savais qu'elle ne rêvait sûrement pas. Je lui remontai la couverture sur les épaules et l'embrassai sur le front. Je n'avais plus qu'elle désormais. Je fermai les yeux et fis la promesse de ne jamais la laisser tomber et de la protéger comme je protège ma vie.
Anna arriva en courant et sonna, je lui ouvris. Elle m'attira dans ses bras et je la serrai très fort, ce qui entraîna de nouvelles larmes. Elle m'embrassa dans le cou, me demandant ce qui se passait, me disant que ça passerait et qu'elle était là, qu'elle veillerait sur moi toute la nuit s'il le fallait. J'étais touché, je me sentais pour la première fois vraiment aimé et je me rendais compte que plus le temps passait, plus je l'aimais. Je l'emmenai donc avec moi dans ma chambre, le tenant par la main, la serrant fort contre moi. Arrivés dans ma chambre, je m'assis, pris une grande inspiration et lui dit, tout en continuant à pleurer :
« -mon père... Il... Il est mort ! »
Elle me regarda fixement, d'abord avec un regard étonné, qui se changea rapidement en un regard de tristesse puis de compassion. Je baissai la tête, trop malheureux pour la regarder en face. Elle s'approcha de moi, me releva la tête de deux doigts sous le menton et m'embrassa tendrement. Je lui rendis son baiser du mieux que je le pouvais dans ma condition. Elle me poussa sur le lit et s'allongea près de moi tout en continuant à m'embrasser. Elle stoppa notre baiser et me dit lentement avec douceur :
« -Dors Daniel, dors, je suis là. »
Elle se mit à chanter. C'était une chanson que je ne connaissais pas, une chanson que je n'aurais pu décrire si elle était heureuse, triste ou neutre. Elle chantai lentement, et sa voix mélodieuse m’entraîna lentement dans les bas fonds du sommeil, dans les bras de Morphée. Je sombrai dans le sommeil sur une dernière phrase, une dernière note, un dernier soupir de cette chanson qui m'avait envoûté et envoyé dans un sommeil sans rêve, dans le noir, le néant complet. Cette dernière phrase, c'était « I love you. »
Je n'étais pas sur de vouloir parler à qui que ce soit, mais je ne voulais pas qu'elle s'inquiète. Je pris le téléphone et décrochai timidement, la main tremblante :
« -Daniel ? Fit la voix d'Anna, visiblement affolée.
-Oui je suis là, qu'est ce qui se passe ?
-A toi de me le dire, ça fait deux heures que tu ne réponds plus, qu'est ce qui t'arrive on dirait que ça va pas ? »
J'éclatai en sanglots, ne pouvant contenir ma peine plus longtemps. Anna ne dit rien pendant mes pleurs, restant silencieuse, plus un bruit. J'avais honte de lui infliger ça, un homme ne doit jamais infliger sa peine aux autres m'avait dit mon père un jour. Penser à cette phrase me détruisit un peu plus, et mes larmes revinrent à vive allure. J'entendais le bruit d'une veste qui se ferme dans le téléphone et une porte qui se ferme, je demandai donc :
« -Qu... Qu'est ce que tu fais ?
-j'arrive, Daniel, ne t'inquiète je serai bientôt là.
-Non, non s'il te plaît...
-Écoute moi bien, je viens de t'entendre pleurer pendant dix minutes, tu crois que je vais te laisser avec cette douleur ? Tu rêves, je te laisserai jamais souffrir sans rien faire.
-Mer... merci. »
Je séchai mes larmes, et une légère pensée positive traversa mon esprit si sombre « Que serais-je si elle n'était plus là ? »
En attendant l'arrivée d'Anna, je repensai à mon père. Il était officier de l'armée, dans la légion étrangère. J'avais toujours été fier d'être son fils, de le considérer comme un héros, comme un grand homme. Il était rentré d'Afghanistan depuis une semaine et ne devait repartir qu'un mois plus tard. Il m'avait promis que l'on passerait du temps ensemble, entre père et fils, entre hommes. Une douleur traversa ma poitrine, me donnant l'impression que mon cœur se consumait, et une question me vint à l'esprit : Qu'est ce qui s'était passé ?
Je cherchai ma mère des yeux, ne la trouvant pas dans la cuisine. Je fis le tour de la maison et la trouvai dans le salon, endormie sur le canapé. Son sommeil semblait tellement paisible, pourtant je savais qu'elle ne rêvait sûrement pas. Je lui remontai la couverture sur les épaules et l'embrassai sur le front. Je n'avais plus qu'elle désormais. Je fermai les yeux et fis la promesse de ne jamais la laisser tomber et de la protéger comme je protège ma vie.
Anna arriva en courant et sonna, je lui ouvris. Elle m'attira dans ses bras et je la serrai très fort, ce qui entraîna de nouvelles larmes. Elle m'embrassa dans le cou, me demandant ce qui se passait, me disant que ça passerait et qu'elle était là, qu'elle veillerait sur moi toute la nuit s'il le fallait. J'étais touché, je me sentais pour la première fois vraiment aimé et je me rendais compte que plus le temps passait, plus je l'aimais. Je l'emmenai donc avec moi dans ma chambre, le tenant par la main, la serrant fort contre moi. Arrivés dans ma chambre, je m'assis, pris une grande inspiration et lui dit, tout en continuant à pleurer :
« -mon père... Il... Il est mort ! »
Elle me regarda fixement, d'abord avec un regard étonné, qui se changea rapidement en un regard de tristesse puis de compassion. Je baissai la tête, trop malheureux pour la regarder en face. Elle s'approcha de moi, me releva la tête de deux doigts sous le menton et m'embrassa tendrement. Je lui rendis son baiser du mieux que je le pouvais dans ma condition. Elle me poussa sur le lit et s'allongea près de moi tout en continuant à m'embrasser. Elle stoppa notre baiser et me dit lentement avec douceur :
« -Dors Daniel, dors, je suis là. »
Elle se mit à chanter. C'était une chanson que je ne connaissais pas, une chanson que je n'aurais pu décrire si elle était heureuse, triste ou neutre. Elle chantai lentement, et sa voix mélodieuse m’entraîna lentement dans les bas fonds du sommeil, dans les bras de Morphée. Je sombrai dans le sommeil sur une dernière phrase, une dernière note, un dernier soupir de cette chanson qui m'avait envoûté et envoyé dans un sommeil sans rêve, dans le noir, le néant complet. Cette dernière phrase, c'était « I love you. »