Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Une vie brisée


Par : sazetre
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 18 : Quand la Solitude se brise


Publié le 01/08/2012 à 23:12:38 par sazetre

-Putain Daniel tu te rends compte de ce que tu es en train de nous dire ? Tu nous racontes que tu es en train de te venger d'Alexis et ses pote en les exécutant de sang-froid, et tu voudrais que l'on comprenne ça, t'es complètement cinglé ! Me lança Léa


Au fond de moi, je savais qu'elle avait raison, j'avais décidé de mener une vengeance dans le sang du haut de mes 16 ans, me laissant guider par une rage incontrôlable, à cet instant, je ne savais même plus si je voulais vraiment continuer. « Toute cette histoire est en train de mal tourner » pensai-je. Je me remémorai les deux dernières heures qui avaient été mouvementées, Anna avait été miraculeusement épargnée du couteau et mon saignement avait été stoppé, mais je voyais que les autres étaient inquiets, pas pour ma santé physique, mais mentale. Mes pensées étaient en ébullition, ils ne comprenaient rien, ils ne pouvaient pas comprendre, ils n'avaient pas vécu tout ce que j'avais vécu, ils n'avaient aucun jugement à émettre, mais il fallait que je continue sans qu'ils se mettent en travers de mon chemin, mieux, il me fallait leur aide.


Mon esprit divagua sur les derniers événements, j'avais une peur immense de perdre Anna, que ce soit qu'elle me quitte pour ma cruauté ou qu'elle perde la vie dans cette histoire malsaine qui devait finir plus que tout. Et mes amis... Je ne pouvais pas les amener à prendre des risques, je ne voulais pas les impliquer, c'était mon combat et si quelqu'un devait y mourir, ce serait moi ou personne d'autre, mettre d'autres personnes en péril était un risque que je refusais de courir, pour le simple fait que des innocents ne méritaient pas la mort. La peur me gagna : que pouvais-je faire ? J'étais coincé, ils ne me laisseraient pas continuer, et les convaincre d'abandonner cette histoire prendrait trop de temps, temps que je n'avais pas et que je n'aurais jamais, l'ampleur des événements me dépassait, et il me fallait agir vite, mais quand, où et comment ? Un silence pesa pendant deux minutes, deux minutes pendant lesquels tout le monde réfléchissait à différentes choses, pour ma part, je cherchais un plan pour en finir, mais je savais que les autres cherchaient les arguments pour m'arrêter. C'est alors que tout s'éclaira en moi, un moment rêvé, un plan parfait, pas de traces, pas de preuves, ce moment : la soirée !


C'était audacieux, en effet, et d'une certaine façon ironique, tout finirait comme tout a commencé : dans une soirée, un cercle complet, la boucle serait bouclée. Là où les choses devenaient problématiques, c'est qu'il me faudrait vraiment de l'aide, et il faudrait que tout soit bien construit, pas un seul faux pas, il me faudrait des alliés.

C'est à ce moment que je me rendis compte de ce que j'étais devenu, un meurtrier, un tueur, non, pire que ça, un assassin. Mais étais-ce vraiment un désir de vengeance, ou simplement une satisfaction personnelle pour déchaîner ma violence ? Est-ce que je voulais que eux meurent en particulier, ou est-ce que je désirais simplement extérioriser toute cette colère qui s'était accumulée depuis la mort de mon père ? Et lui, qu'aurait-il pensé en ce moment, me voyant donner la mort tel un fantôme, envoyant dans la tombe des personnes qui ne l'avaient pas forcément mérité, et surtout, leur inspirer la crainte ? Et le pire dans tout ça était que j'y prenais du plaisir, à les trouver, amener la peur au plus profond de leur cœur, les torturer, aussi bien psychologiquement que physiquement, et enfin les achever tel des animaux, les abattant d'un coup sec et froid, indifférent. Je me rendis compte que je n'étais plus le même, que j'étais devenu un être froid et sans pitié, que je me moquais des autres, s'ils avaient une vie, des amis, des parents, seul m'importait mon plaisir de détruire leurs vies et celles de leurs proches, seules m'importait la souffrance, celle des autres. Une chose, une seule, me raccrochait à mon ancien moi, cette chose, c'était ce sentiment que je ressentais pour Anna, et je compris encore plus ce qui se passerait s'il se brisait, je compris, que s'il était détruit, je ne serais plus une personne, je ne serais plus qu'une ombre, la mort en personne.


-Putain de merde Daniel mais tu vas répondre ou je dois t'en coller une !!!!!
-Eh oh Léa du calme, c'est pas comme ça qu'il va te répondre, de plus, je crois qu'on ferait mieux de faire attention avec lui, et de pas l'énerver.
-Mais je me fous royalement qu'il s'énerve ou non, qu'il me réponde ou je le frappe vraiment !
-Bon, Léa, laisse moi lui parler.
C'était la voix d'Anna.
-Daniel...
Je la regardais longuement, elle, celle qui me donnait tout ce qui faisait de moi une personne encore entière, encore « vivante », je la regardais, et je comprenais que malgré ce que j'étais devenu, je n'avais pas tout perdu, j'avais encore des sentiments, j'étais encore une personne.
-Anna...
-Daniel, il faut que tu nous dises ce que tu as prévu de faire, tu ne peux pas continuer, tu ne peux pas tuer chaque personne qui tentera de nous faire du mal, je ne veux pas un jour te voir de l'autre côté d'une cellule, ou pire, te voir dans un cercueil.
-Il le faut Anna, le travail est commencé, et aujourd'hui, si je ne fais plus rien, c'est eux qui me tueront, je veux être le chasseur, pas la proie, je veux qu'ils me craignent et qu'ils meurent en me regardant dans les yeux, et en regrettant tous leurs actes.
-C'est complètement fou, tu veux faire ça comment, leur coller une balle dans la tête et repartir comme un ange venu du ciel ? Intervint Léa
-Non, j'ai une bien meilleure idée, et j'aurai besoin de vous.
-Bah encore mieux, comme ça on sera en prison avec toi, si c'est pas magnifique tout ça !
-Assieds toi et écoute, ensuite tu émettras un jugement.

Anna s'assit à contrecœur, passant et repassant la main dans ses longs cheveux. Un serveur passa derrière nous et nous recommandâmes à boire. Je notai que personne n'avait l'air d'avoir remarqué l'altercation avec Alexis, ce qui m'étonna, mais je n'y prêtai pas plus attention, c'était une chance pour nous. Je passai une demi heure à leur exposer mon plan, un plan suicide comme les appelait Christophe, mais cela faisait montrer mon adrénaline, me faisait me sentir vivant, c'était bien.


-Complètement cinglé, c'est ce que je disais ! Déclara Léa, au bord du rire. Tu crois vraiment qu'on peut faire quelque chose comme ça ? C'est audacieux et excitant, mais réfléchis deux minutes, c'est surtout irréalisable !
-Pas si on s'y met tous ensemble, seul, je ne pourrai pas, mais si vous m'aidez on a une chance énorme, on a la possibilité d'en finir une bonne fois pour toute et de retourner à nos vies tranquilles, ou bien, vous viendrez tous à mon enterrement en culpabilisant de ne pas m'avoir aidé.
-Tsss, Daniel je te déteste, mais je t'aiderai, t'as juste intérêt à plus jamais nous sortir une histoire comme celle ci, car sinon c'est moi qui te tue.
-Mais oui Léa, on a qu'à faire comme ça, alors vous me suivez tous ?
-Je suis avec toi.
-Moi aussi.
-Je t'abandonnerai pas.
-Et moi non plus.
Je regardai Anna, elle pleurait
Daniel, je veux pas te perdre, je veux pas que tu y laisses la vie, arrête !
Je pris son visage dans mes mains, essuyant ses larmes.
-Anna, il le faut, il faut que je finisse cette histoire, fais moi confiance, je n'y perdrai rien, si ce n'est mon innocence, que j'ai déjà perdue, fais moi confiance, tant que tu existeras, j'existerai, et surtout, je t'aimerai.
-Moi aussi, et je t'aimerai toujours.


Je tiens à vous prévenir qu'il n'y aura plus de suite avant un bon mois, voir plus, je pars en effet en vacances et je serai dans l'incapacité de poster, mais néanmoins j'aurai tout le temps d'imaginer la suite de l'histoire :ok:


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