Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Une vie brisée


Par : sazetre
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 17 : Le Prix de ma Folie


Publié le 02/07/2012 à 21:54:19 par sazetre

La semaine suivante se passa comme une semaine parfaitement normale, Anna me faisait à nouveau confiance, et je n'avais trouvé aucune de mes cibles. J'avais eu trois rendez-vous avec Christophe, et la fatigue habituelle d'après les entraînements se faisait sentir. Mes réactions étaient lentes, ma réflexion moins rapide. Je haïssait cette sensation, car elle me rendait presque impuissant en cas de rencontre inattendue. Néanmoins, je ne laissais paraître aucune faiblesse, car il fallait que je reste fort et concentré, tout en restant moi-même. C'était ça le plus dur, rester souriant, heureux, quand au fond de moi-même, je ne souhaitais qu'une chose : les traquer et les tuer. Je savais que ce n'était pas normal pour un adolescent de mon âge, et souvent, je me demandais comment Christophe pouvait me pousser dans ma vengeance, mais la seconde suivante, je me disais que je n'avais pas à me plaindre. Pourtant, cette journée là, mon assurance fut à nouveau mise à rude épreuve.


Nous étions le samedi après midi, et j'étais en ville accompagné de mes amis Fred, Clément, Nicolas et Léa. La bonne humeur était présente, et tout laissait penser que tout serait parfait pour cet après midi. Anna n'était pas avec moi ce jour là, elle était partie faire les magasins avec sa meilleure amie, une personne en qui j'avais confiance. Nous marchions dans la rue, parlant avec plaisir de la prochaine soirée, prévue la semaine suivante, mais moi, je ne voyais dans cette soirée qu'une seule idée : Alexis serait là, et j?espérais que ses deux amis seraient là aussi, se jetant sur ma lame pour les transpercer. Je refusais de tuer Alexis avant ces deux là, je voulais absolument le tuer à la fin, qu'il soit le dernier à subir ma vengeance, et surtout, je voulais qu'il soit celui qui souffre le plus. Mais je refusais de me gâcher cette aprem avec mes idées sombres, aussi laissais-je ces pensées de côté, cela fût sans doute ma plus grande erreur.
-Ooooh Daniel !!!!!!!
-Hein euh quoi qu'est ce qui se passe ? »
C'était Léa.
-On se demandait ce qui se passe, ça fait dix minutes que tu dis rien et que tu rigoles même pas.
-Ah, excusez moi, j'étais perdu dans mes pensées...
-Toi, je sais pas ce qui se passe, mais je sais de quoi tu as besoin. Intervint Fred
-Ah oui ? Et j'ai besoin de quoi selon toi ? Demandais-je, moqueur.
-D'un bon verre de coca et d'une part de gâteau, arrêtons nous ici.
-OUUUI !!! Approuvèrent les autres en c½ur.
Je les adorais tous, ils me faisaient sourire malgré tout ce qui s'était passé, mais bon, ils n'étaient pas au courant. Nous entrâmes dans ce qui était un salon de thé, une grande salle bien chaude nous attendait, ce qui nous fit soupirer de plaisir après le froid de l'hiver. Nous nous assîmes à une table, et le sujet de la soirée revint, puis Clément se tourna vers moi, et me lança :
-Oh et prochaine soirée Daniel, évite de faire parler tes poings hein, maintenant tout le monde te craint au lycée.
Je le regardai, cherchant s'il était ironique, ou si c'était un avertissement
-T'inquiète pas, et ça m'étonnerais qu'on me craigne pour si peu, ils n'ont encore rien vu. Répondis-je, sarcastique.
-J'ai hâte de voir ce que tu peux nous faire.
-Non crois moi tu ne veux pas.
Ils rigolèrent à la table, nous étions bien. Le serveur et nous commandâmes chacun un chocolat chaud. Soudain, mon portable vibra.




Je regardais le nom qui s'affichait, c'était Anna. Mon c½ur s?accéléra, avait-elle un problème ? Je décrochai rapidement :
-Oui Anna ?
-Coucou Mon C½ur, tu vas bien ?
-Oui et toi ?
-Oui, tu es où ?
-Jsuis en ville, dans un salon de thé Rue Gutenberg.
-Jpeux te rejoindre ?
-Bien sûr.
-D'acc, à tout', je t'aime
-Moi aussi je t'aime.
La conversation avait été froide, et je sentais dans la voix d'Anna de la peur, non, pire que de la peur, de la terreur ? Que s'était-il passé ? Où était son amie ? Allait-elle bien ? La peur m'atteint moi aussi. Tout le monde me regardait à la table, certains anxieux, comme Léa, mais les autres souriaient bêtement, sans comprendre ma détresse.
-Daniel, est-ce que tout va bien avec Anna ?
-Oui.
-Alors que se passe-il ?
-Tout va bien Léa, Anna va arriver, sans doute avec sa meilleure amie, pas la peine de s'inquiéter.
-Alors arrête d'avoir ce regard noir et terrorisé s'il te plaît.
-Mais mon regard est normal.
-Non Daniel, ton regard est tout sauf normal, et je suis sûre que tu ne nous dis pas tout, tu peux nous faire confiance tu sais ?
-oui je le sais, et je vous fais confiance, mais tout va bien, je vous l'ai dit, pas la peine de s'inquiéter.
-D'accord, je te crois.
Elle mentait, je le voyais, mais au moins, j'avais réussi à détourner la question, je ne voulais pas les mêler à tout ça, pour la même raison qu'Anna, je voulais les protéger.


Dix minutes passèrent, Anna n'arrivait toujours pas, elle était sans doute en train de s'amuser, pas la peine que je m'inquiète pour si peu. Les autres avaient repris leurs conversations, ils riaient, et je riais avec eux, je tentais de me détendre, par tous les moyens, guettant du coin de l'oeil la porte, attendant le moment où ma dulcinée l'ouvrirait et où mon c½ur se ralentirait pour s'accélérer à nouveau, mais de bonheur.


Vingt minutes étaient passées quand enfin la porte s'ouvrit, dévoilant Anna. Je me levai pour m'approcher d'elle, mais je me stoppai net, et la peur fit place à la haine. Elle était suivie d'un mec... Et d'Alexis, puis enfin de son amie. Anna me regarda, le regard empli de peur, un regard qui me hurlait « Sauve moi. ». Alexis lui me regarda, et me sourit. Il s'approcha de la table et s'assit, l'autre l'imita, et força Anna à l'imiter, à côté de lui, puis il sortir un couteau et le posa sur la table.
-Tu vois ce couteau Daniel ? Bien sûr que tu le vois. Si tu fais un seul mouvement de trop, en plus de ton père, tu assisteras aussi à l'enterrement de ta douce, assieds toi.
Je me rassis, sans le quitter des yeux. Une minute passa, le,silence régnait à la table, un silence pensant, un silence de peur, et de tristesse, mais surtout, un silence de haine, empli de désir de tuer, ce désir, c'était le mien, et il n'avait jamais été aussi fort. L'amie d'Anna était restée debout, en retrait. C'est Léa qui rompit le silence, d'un ton cassant :
-Je ne crois pas que tu sois le bienvenu à cette table Alexis, alors toi et ton ptit chien, je pense que vous feriez mieux de partir rapidement.
-Oh mais ne t'en fais pas, je n'en ai pas pour longtemps, vous pourrez bientôt reprendre vos conversations.
-Et je peux savoir ce qui t'amène ici ? Demandais-je, aussi froid et calme que lui.
-C'est pas beau de faire l'innocent Daniel, et ça l'est encore moins de mentir à ceux qu'on aiem, n'est ce pas Anna ?
-Daniel...
je regardais Anna, elle était triste, ça se voyait, il fallait que je lui parle, mais pas devant Alexis, il fallait qu'on parle plus tard. Alexis reprit :
-Comme je disais, ne fais pas l'innocent, tu sais très bien ce qui m'amène, dis moi Daniel, ça fait quoi, d'avoir du sang sur les mains ?
-Oh mais je n'ai pas de sang sur les mains, il n'y a pas eu de sang. Répondis-je, ironique.
-Le sarcasme ne te mènera à rien, mais je reconnais ton courage.
-Et moi je reconnais ta lâcheté, tu t'en prends à elle, accompagné de ton petit chien, as-tu tellement peur de moi que tu n'oses plus venir seul et non armé, et en plus en la prenant elle en otage ?
-Tu oses croire que j'ai peur de toi ?
-Je ne fais que relever ce que la situation insinue.
-je serais reconnaissant à ta place, je ne lui ai fait aucun mal, et si tu veux que ça continue, je te conseille de te calmer rapidement.
-on dirait que j'ai touché une corde sensible. Reconnaissant ? Je me suis trompé en fait, tu as beaucoup d'humour, à ta place, je serais reconnaissant aussi, je ne t'ai pas encore tué.
-Oh et tu n'y arriveras jamais.
-Tu es bien sûr de toi, pour quelqu'un qui n'est même pas capable de venir m'affronter seul.
-très bien, puisque tu tiens à ce que ce soit la guerre, alors sache que dans une bataille, il peut y avoir des dommages collatéraux.
Il prit le couteau, et le projeta son bras vers Anna. Ma réaction ne se fit pas attendre, je me levai, et poussai Anna, qui fut projetée en arrière. Alexis retourna le couteau et me le planta dans le bras. La douleur dit danser des étoiles autour de moi, mais malgré ça, je restai debout, et retirai le couteau d'un coup sec, hurlant ma rage et ma douleur. Je regardai la salle, Alexis et son ami s'étaient enduis, nous laissant seuls. Je m'approchai d'Anna et l'aidai à se relever. Elle se retourna, me regarda, et me demanda :
-Tu vas bien ?
-t'inquiète pas pour moi, toi ça va ?
Elle me frappa, et ma tête me tourna pendant deux secondes. Je la regardai, puis sourit :
-Je l'ai méritée.
-Comment as-tu osé me mentir ?
-je voulais te protéger.
-De quoi?
-De ça.
-C'est réussi.
Je souris et l'attirait contre moi, la protégeant de mon étreinte.
-Ton bras ?
-ne t'inquiète pas pour ça.
-Il faut que tu ailles à l'hôpital !
-Non.
-Pourquoi ?
-on va leur dire quoi ? Que je me suis prit un coup de couteau dans le bras ? T'inquiète pas je sais quoi faire.
Je pris une serviette et la posai sur la blessure pour stopper l'écoulement de sang. Les autres me regardaient, inquiets, et soudain, Léa s'avança, et me dit, sur un ton froid, mais non sans compassion :
-je pense qu'il est temps que tu nous dises ce que tu nous caches Daniel.


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