Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Une vie brisée


Par : sazetre
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 13 : L'Envie de Vengeance


Publié le 24/05/2012 à 19:36:14 par sazetre

Les ennuis commençaient, j'en étais certains. Je n'avais jamais eu de problème, c'était la première fois que je frappais quelqu'un, à cette soirée, je m'étais étonné d'ailleurs de la violence de mes coups. Néanmoins, je n'avais pas pensé aux conséquences. J'ouvris la porte, décidant de ne pas passer pour un lâche, Anna dormait, elle ne risquait rien, c'était l'important. La ruelle était déserte, le doute s'installa lentement en moi. Je restai sur le pas de la porte, attendant un quelconque mouvement, tendant l'oreille pour entendre un son. Rien, le silence, rien que le silence, celui qui vous met mal à l'aise, vous fait peur. J'avance d'un pas, puis deux, et reçois un puissant coup derrière la porte. Je m'étale sur le sol, sonné, ma vision se trouble, je vois deux pieds, puis quatre, et enfin huit. Quatre. Ils étaient quatre. Quelqu'un me releva. Cette personne me tenait fermement les bras derrière le dos, aucun mouvement possible, aucune échappatoire. Je lève la tête, je vois Alexis, le regard haineux, le visage abîmé, une trace de sang sur la joue. Les deux autres mecs qui l'accompagnent me sont inconnus, mais ils paraissent forts, de vraies armoires à glace. Alexis me parle, je ne comprends pas ce qu'il dit, je me sens mal, ma tête tourne, la douleur traverse mon crâne telle une balle qu'on aurait tiré dans ma tête. Je reprends conscience, et dit à Alexis, d'un ton provocateur :
« -Pourrais-tu répété ? Je suis un peu sourd de cette oreille. »
Il sourit, de ce sourire sadique que les psychopathes ont souvent. Il lève le poing, frappe dans mon ventre. Je me plie sous la douleur, mais ne crie pas, ne gémit pas, ne dis rien. Je reste fier, je le regarde droit dans les yeux, toujours mon sourire ironique sur le visage. Il paraît d'un coup moins sûr de lui, il me demande :
« -Pourquoi ce sourire ?
-Pour rien, je pense juste au jour où je pourrai te faire souffrir mille fois plus que ce que tu essaies de me faire souffrir, alors frappe, frappe fort, et assure toi que jamais je ne pourrai te rendre les coups, car si un jour je te les rends, tu comprendras toute la signification du mot « douleur ». »


Son regard change : l'espace d'un seconde, il montre de la peur. Je profite de cet instant pour frapper, mon père m'avait légèrement appris à me battre, je pris les bras de celui derrière moi, le souleva avec mon dos et je le laissai tomber sur la côté. Les deux autres se jetèrent sur moi, je reculai, les laissant se rentrer dedans. Ils furent sonnés quelque secondes, juste de quoi me permettre d'atteindre Alexis. Je passai par la droite, courant jusqu'à ma cible. Alexis fût trop surpris pour réagir, j'abattis mon poing sur son visage, savourant la douleur que je lui faisais subir. Je souriais, je sentais en moins une joie intense de faire souffrir celui que je détestais le plus au monde. Il s'accroupit au sol, et je sentis les deux autres mec m'attraper chacun un bras. J'étais coincé, je le savais. Je regardai Alexis se relever, le visage à nouveau en sang. Il me regarda droit dans les yeux, cherchant une solution. Soudain il éclata de rire, un rire malade, dément, un rire froid. Il dit
« -Très bien, si je ne peux pas te faire souffrir par la douleur physique, alors tu souffriras autrement. »


Il entra dans la maison. Moi, je restai là, sans comprendre, c'est alors que je compris. Je hurlais, criant à Anna de fuir, d'essayer de se cacher, trop tard, je l'entendis crier, je l'entendis pleurer. Je hurle moi aussi, cherchant le moyen de me réveiller de ce cauchemar. Alexis sort, traînant Anna par les cheveux. Elle pleure, cherche à s'échapper. Moi, je cherche à me libérer de l'étreinte des deux hommes. Anna me regarde, me supplie du regard, je la regarde, cherchant un moyen de la sauver. Ma haine prend le dessus, mon regard change, mes pensées se changent, mon visage se crispe, je regarde Alexis, le fusille du regard, je lui hurle de se retourner, ce qu'il fait. Il tente d'affronter mon regard, sans grand succès, je lui dis, d'un calme froid et indifférent :
« -Écoute moi bien Alexis, si tu la touches, si tu lui fais du mal, si tu lui fais quoi que ce soit et si tu ne la laisses pas partir, je te jure, devant Dieu et devant celle que j'aime plus que tout au monde, que je te tuerai dans la souffrance, alors tu peux ignorer mes paroles, mais tu en paieras le prix, celui du sang. »


Il m'ignore, se retourne. Il regarde Anna, la lâche. Un espoir brille dans mes yeux. Anna se lève, fait un pas... Alexis lève la main, je n'ai pas le temps de crier, elle s'abat sur le visage d'Anna. Je crie de tout mon cœur, appelle Anna, lui demande si elle va bien, le temps s'arrête, j'ai peur. Alexis frappe du pied une fois, deux fois, trois fois. Anna pleure, je pleure avec elle, partage sa douleur. Puis, sans prévenir, une voiture débarque à toute vitesse. A l'intérieur, cinq hommes. Je les reconnais, c'est l'unité de mon père. Je remercie Dieu, ils vont nous aider. L'ami de mon père, celui qui l'avait parlé, dit à Alexis de cesser ça. Alexis continue, alors l'homme s'approche et le jette à terre. Je regarde le combat, Alexis est battu, je sens un violent coup derrière ma tête et sombre dans l'inconscience, mais juste avant de sombrer, une seule penser hante mon esprit, une seule idée, et je comptais bien la mener à bien « je vous tuerai. ».


Commentaires