Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Lendemains Incertains


Par : VingtsCoeurs
Genre : Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 21


Publié le 04/07/2010 à 15:52:22 par VingtsCoeurs

/Octobre- Novembre 2011 : Chair, sang et rock n?roll 2/

Je claudiquais jusqu?au sofa qui nous accueillait depuis quelques jours déjà, Claire et moi. J?évitais du mieux que je pouvais les corps épris de sommeil qui éparpillait le sol, champ de bataille de dormeurs subissant un bombardement de ronflements répétés. Venant pour la plupart de Benjamin. Un coup de canne made in House bien placé arrêta nette la symphonie.
« Oups, désolé, fis-je, chuchotant pour ne pas réveiller les autres.
_ Gnnnnas grave », grommela ma victime.
Le bruit ainsi éradiqué, je me glissais paisiblement sous la couverture fraichement ramenée et chèrement payée. Ma jambe cessa de me tirailler pour la nuit. Je sentais un doux parfum de fruits émaner de la peau de Claire. Mon sommeil fut court mais doux.
Puis la semaine passa. Les jours se rassemblaient plus ou moins, nos sorties, pauvres en rencontres de tout genre. Plus un être humain en 7 jours. Mais plus une seule de ces choses non plus.
Novembre pointait le bout de son auguste nez, le climat déjà frais se radicalisant encore un peu plus. Les feuilles maintenant pour la plupart tombées des arbres jonchaient un sol orange, terni par le givre. La nuit tombait, une fois de plus, nous fermions les volets, les cadenas et étayant nos défenses de fortune, dans l?espoir qu?une fois encore, la nuit serait calme. Durant cette semaine, des choses avaient changées : Matt filait le parfait amour avec Isabelle, ne faisant plus grand-chose d?autre que de batifoler avec elle. Thomas commençait à me parler avec trop de régularité à mon goût de Cécile. Pour eux, c?est comme si la semaine dernière était loin, très loin? Comme ces prétendues choses, d?après eux certainement parties loin. Seuls Yann et Chris, choqués profondément par la perte de leur famille, ce que je comprenais parfaitement, ainsi que Ben et Jade venaient me voir moi et Claire, laissant les tourtereaux à leur occupation. Durant cette semaine, si les expéditions, comme nous appelions nos sorties, ne donnaient rien, les portables sonnaient de plus en plus. Chacun avait des proches qui s?inquiétaient. Puis, peu à peu, les proches se taisaient. L?espoir se tut peu à peu. Les larmes tombèrent sur la plupart des visages, même Matt fondit en larmes alors que sa mère ne répondait plus, depuis plusieurs jours déjà. Les yeux de Claire se ternissent de plus en plus au fil des jours. Et moi, je culpabilisais de n?avoir aucun proche à déplorer une perte récente, qui n?avait pas commencée à cicatriser, tandis que le souvenir de mes parents se faisait de plus en plus flou, comme les yeux de Claire, embués par son affliction.
Mes yeux parcouraient peu à peu les visages épris de peine. Une discussion sur la possibilité que tous s?en fussent sortis s?entamait, sans grande conviction de la part de tout le monde, même s?il le voulait vraiment. Mais un grand fracas vint l?interrompre. La porte principale de l?immeuble avait produit un bruit de verre brisé et de bois mêlé. Alors que nous étions figés, nous entendions peu à peu des bruits de courses dans l?escalier qui menait à notre étage.
« C-C?est quoi ce bor?, commença Matt
_ Qu?est-ce que c?est ? », Coupa Cécile, la terreur dans la voix.
Pareilles interrogations fusèrent, tous se ruant vers les armes que nous avions tant bien que mal rassemblées durant une semaine d?exploration des alentours sûrs de la ville. A peine posais-je la main sur ma canne et mon Sig-Sauer .357 que notre porte d?entrée vola en éclats à son tour :
*CRAAAAaaC !*
De l?encadrement de la porte se fit entendre une voix glaciale, terrifiante. Une voix, plutôt un murmure incompréhensible, qui me givra littéralement les veines, des flocons pour globules rouges parcourant celles-ci, et une longue et lente sueur froide parcourant mon échine.
Des formes sombres se ruèrent sur nous depuis l?entrée, laissant une silhouette plus imposante devant celle-ci.
Et les coups de feu fusèrent.


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