Note de la fic :
Publié le 26/05/2010 à 17:46:33 par Calmacil
« Dis, Evy, je peux te poser une question indiscrète à propos de ton père ?
-Vas-y, c'est du passé de toute façon. »
Nyla se retourna dans son lit de façon à faire face à Evy.
« Tu peux m'expliquer ce qui s'est passé entre vous ?
-J'ai déserté.
-Déserté... Fugué ? De ta maison ?
-Non, déserté en pleine mission.
-T'as été dans l'armée ?
-Dans ma jeunesse. Mon père a consacré toute sa vie à combattre sous les ordres de la nation. Il pense qu'il sert la justice.
-Pourquoi t'as déserté, et pas juste démissionné ?
-J'étais pilote de chasse, la meilleure du pays. On a reçu l'ordre d'attaquer un village qui servait de planque pour des terroristes, je sais plus trop les détails. Sauf que j'ai été informée au dernier moment qu'il y avait quelques familles de civils. Mon père m'a ordonné de les tuer car nous avions eu extrêmement de mal à démanteler ces terroristes, et les laisser filer pour deux ou trois familles de civils était trop cher payé... »
Evy soupira.
« Et ensuite ?
-Moi et mon père on a deux mentalités différentes qui se valent. Je suis d'avis qu'il ne faut pas tuer des innocents même pour une cause juste. Lui pense qu'il vaut mieux tuer une poignée d'innocents pour en sauver des milliers d'autres.
-C'est vrai que c'est un dilemme plutôt coriace. Tu as fait demi-tour et tu est rentrée à la base ensuite ?
-L'honneur est malgré tout très ancré chez mon père. C'est à cause de toutes ses années de service... J'ai préféré sauter de l'avion puis me trouver une nouvelle vie. Je n'aurais jamais supporté de regarder mon père droit dans les yeux après lui avoir désobéi de la sorte. En toute objectivité, c'est un homme bien, mais il est rigide et a des principes qu'il n'aime pas voir transgressés.
-Je comprend, tu pourrais peut-être lui parler face à face. Bon, il se fait tard, conclut Nyla toute souriante, on ferait mieux de dormir, c'est peut-être la dernière fois que nous pourrons dormir en paix.
-Bonne nuit, répondit Evy. »
Lorsque tous les soldats furent arrivés à la base et qu'ils furent dans l'immense salle d'embarquement, Marshall les convoqua immédiatement à une réunion. Il ordonna aussi à tous les autres membres de l'OZK, techniciens compris, d'assister à cette réunion. Cette dernière eut lieu comme prévu dans un grand hangar vide où se déroulaient actuellement les conférences.
Marshall éclaircit sa voix.
« Très bien. Je vous ait tous fait convoquer pour une raison bien simple : je vais vous faire un compte-rendu de la situation. A mes côtés se trouve Karl qui a lui aussi quelques annonces importantes à faire. On va commencer par le compte-rendu de la mission.
Vous êtes au courant qu'il y a eu une importante perte de communication lors de l'attaque. En réalité, c'est le monstre, l'ancien Mamadou, qui a été capable de brouiller les ondes radio grâce à une fréquence qu'il a lui même émise. Les soldats sur le terrain ont aussi subit ce bruit très fort à haute fréquence, leur causant une douleur insoutenable. Le monstre a finalement été abattu grâce à la résistance du soldat Zero ici présent, mais aussi grâce au travail d'équipe de tous les autres soldats.
Malheureusement de lourdes pertes sont à déplorer, en tout cas, nous ne nous attendions pas à autant de décès. Sur les cent unités qui étaient parties sur le terrain, cinquante-quatre ont été contaminés pendant qu'elles se tortillaient de douleur sur le sol. Cinq se sont tirés une balle pour soulager l'insoutenable douleur, et croyez-moi, même moi je pense que j'aurais cédé si j'avais eu une arme en main.
Les trente-et-un survivants s'en tirent à la perfection avec quelques égratignures négligeables. Les victimes ne seront pas inhumées en raison de l'urgence de la situation, nous vous demandons de comprendre cela.
De plus, pour éviter qu'une erreur technique comme celle-ci se produise à nouveau, je viendrai en personne sur le terrain pour donner les ordres et limiter les pertes au maximum.
Je laisse la parole à Karl, qui a quelques informations à vous transmettre. »
Le scientifique s'approcha du micro et se racla lui aussi la gorge.
« Exact. Parlons en premier lieu du plus important : la situation mondiale. Nous avons actuellement réussi à sauver une partie non négligeable de survivants sur le continent Asiatique et Africain en exterminant les deux premiers greffés, nous avons ainsi réussi à sécuriser pour un petit moment un tiers du monde. Actuellement, cinquante-deux pour-cents des humains ont étés infectés, soit plus de trois milliards. »
Karl laissa le silence mettre un poids supplémentaire sur ces mots. Une rumeur circula dans la salle. Léon, Evy et Nyla frissonnèrent.
« vingt-neuf pour-cents ont étés sauvés totalement du danger dans les immenses centres d'hébergements, et le reste, soit dix-neuf pour-cents, sont totalement livrés à eux-même.
Certains se diront que nous sommes hors de danger, car nous avons déjà effectué le plus gros du travail, or c'est faux. Depuis le début de la pandémie, Patrick et Jérôme, les deux derniers greffés, ont eu l'occasion de se déplacer dans le monde entier. Ils sont inépuisables et peuvent avoir parcouru un millier de kilomètres depuis, pour assouvir leur faim de chair fraîche.
De plus, sur le continent Européen et Ouest-Asiatique, les contaminés progressent et se répandent de plus en plus. Bientôt, la survie en surface sera quasi-impossible. Pour finir, nous ne savons pas si les zombies peuvent nager. En conséquence, il est probable qu'ils puissent arriver jusqu'au Japon sous peu, alors ne vous relâchez pas, car la situation reste critique.
En attendant, l'ONU a pris la décision importante de transférer le plus de citoyens possible vers le Japon, qui est pour le moment le seul lieu d'absolue sécurité. L'information vient d'être dévoilée et n'a pas encore été mise en œuvre.
Je finirai par ce que moi et mon équipe scientifique a établi au cours de la mission. Nous avons finalisé le détecteur de virus à rayon X et avons installé le logiciel sur plusieurs satellites. Nous pouvons à présent scanner le monde entier et ainsi déterminer avec précision les avancées des masses de morts-vivants. Nous pourrons aussi trouver rapidement les deux autres greffés, car autour d'eux il y a toujours une plus grosse densité d'individus infectés.
En ce qui concerne le vaccin, nous n'avons absolument pas avancé dans sa conception. Les particules qui composent le virus sont très complexes voire inconnues pour le moment, mais gardons espoir, la science a révélé des mystères bien plus grands. Marshall, tu n'as rien d'autre à déclarer ? »
Ce dernier, les bras croisés, répondit négatif de la tête.
« Bien. La conférence est donc terminée. Bon repos à vous, tenez vous prêt à n'importe quel moment de la journée car les soldats repartirons dès que nous aurons réfléchit à la situation. »
L'énorme salle se vida. En rentrant dans leurs compartiments, Léon, Vector et Zéro croisèrent pour la première fois Nyla depuis la mission.
« Marcel n'est pas avec vous ? Dit-elle naïvement. »
-Vas-y, c'est du passé de toute façon. »
Nyla se retourna dans son lit de façon à faire face à Evy.
« Tu peux m'expliquer ce qui s'est passé entre vous ?
-J'ai déserté.
-Déserté... Fugué ? De ta maison ?
-Non, déserté en pleine mission.
-T'as été dans l'armée ?
-Dans ma jeunesse. Mon père a consacré toute sa vie à combattre sous les ordres de la nation. Il pense qu'il sert la justice.
-Pourquoi t'as déserté, et pas juste démissionné ?
-J'étais pilote de chasse, la meilleure du pays. On a reçu l'ordre d'attaquer un village qui servait de planque pour des terroristes, je sais plus trop les détails. Sauf que j'ai été informée au dernier moment qu'il y avait quelques familles de civils. Mon père m'a ordonné de les tuer car nous avions eu extrêmement de mal à démanteler ces terroristes, et les laisser filer pour deux ou trois familles de civils était trop cher payé... »
Evy soupira.
« Et ensuite ?
-Moi et mon père on a deux mentalités différentes qui se valent. Je suis d'avis qu'il ne faut pas tuer des innocents même pour une cause juste. Lui pense qu'il vaut mieux tuer une poignée d'innocents pour en sauver des milliers d'autres.
-C'est vrai que c'est un dilemme plutôt coriace. Tu as fait demi-tour et tu est rentrée à la base ensuite ?
-L'honneur est malgré tout très ancré chez mon père. C'est à cause de toutes ses années de service... J'ai préféré sauter de l'avion puis me trouver une nouvelle vie. Je n'aurais jamais supporté de regarder mon père droit dans les yeux après lui avoir désobéi de la sorte. En toute objectivité, c'est un homme bien, mais il est rigide et a des principes qu'il n'aime pas voir transgressés.
-Je comprend, tu pourrais peut-être lui parler face à face. Bon, il se fait tard, conclut Nyla toute souriante, on ferait mieux de dormir, c'est peut-être la dernière fois que nous pourrons dormir en paix.
-Bonne nuit, répondit Evy. »
Lorsque tous les soldats furent arrivés à la base et qu'ils furent dans l'immense salle d'embarquement, Marshall les convoqua immédiatement à une réunion. Il ordonna aussi à tous les autres membres de l'OZK, techniciens compris, d'assister à cette réunion. Cette dernière eut lieu comme prévu dans un grand hangar vide où se déroulaient actuellement les conférences.
Marshall éclaircit sa voix.
« Très bien. Je vous ait tous fait convoquer pour une raison bien simple : je vais vous faire un compte-rendu de la situation. A mes côtés se trouve Karl qui a lui aussi quelques annonces importantes à faire. On va commencer par le compte-rendu de la mission.
Vous êtes au courant qu'il y a eu une importante perte de communication lors de l'attaque. En réalité, c'est le monstre, l'ancien Mamadou, qui a été capable de brouiller les ondes radio grâce à une fréquence qu'il a lui même émise. Les soldats sur le terrain ont aussi subit ce bruit très fort à haute fréquence, leur causant une douleur insoutenable. Le monstre a finalement été abattu grâce à la résistance du soldat Zero ici présent, mais aussi grâce au travail d'équipe de tous les autres soldats.
Malheureusement de lourdes pertes sont à déplorer, en tout cas, nous ne nous attendions pas à autant de décès. Sur les cent unités qui étaient parties sur le terrain, cinquante-quatre ont été contaminés pendant qu'elles se tortillaient de douleur sur le sol. Cinq se sont tirés une balle pour soulager l'insoutenable douleur, et croyez-moi, même moi je pense que j'aurais cédé si j'avais eu une arme en main.
Les trente-et-un survivants s'en tirent à la perfection avec quelques égratignures négligeables. Les victimes ne seront pas inhumées en raison de l'urgence de la situation, nous vous demandons de comprendre cela.
De plus, pour éviter qu'une erreur technique comme celle-ci se produise à nouveau, je viendrai en personne sur le terrain pour donner les ordres et limiter les pertes au maximum.
Je laisse la parole à Karl, qui a quelques informations à vous transmettre. »
Le scientifique s'approcha du micro et se racla lui aussi la gorge.
« Exact. Parlons en premier lieu du plus important : la situation mondiale. Nous avons actuellement réussi à sauver une partie non négligeable de survivants sur le continent Asiatique et Africain en exterminant les deux premiers greffés, nous avons ainsi réussi à sécuriser pour un petit moment un tiers du monde. Actuellement, cinquante-deux pour-cents des humains ont étés infectés, soit plus de trois milliards. »
Karl laissa le silence mettre un poids supplémentaire sur ces mots. Une rumeur circula dans la salle. Léon, Evy et Nyla frissonnèrent.
« vingt-neuf pour-cents ont étés sauvés totalement du danger dans les immenses centres d'hébergements, et le reste, soit dix-neuf pour-cents, sont totalement livrés à eux-même.
Certains se diront que nous sommes hors de danger, car nous avons déjà effectué le plus gros du travail, or c'est faux. Depuis le début de la pandémie, Patrick et Jérôme, les deux derniers greffés, ont eu l'occasion de se déplacer dans le monde entier. Ils sont inépuisables et peuvent avoir parcouru un millier de kilomètres depuis, pour assouvir leur faim de chair fraîche.
De plus, sur le continent Européen et Ouest-Asiatique, les contaminés progressent et se répandent de plus en plus. Bientôt, la survie en surface sera quasi-impossible. Pour finir, nous ne savons pas si les zombies peuvent nager. En conséquence, il est probable qu'ils puissent arriver jusqu'au Japon sous peu, alors ne vous relâchez pas, car la situation reste critique.
En attendant, l'ONU a pris la décision importante de transférer le plus de citoyens possible vers le Japon, qui est pour le moment le seul lieu d'absolue sécurité. L'information vient d'être dévoilée et n'a pas encore été mise en œuvre.
Je finirai par ce que moi et mon équipe scientifique a établi au cours de la mission. Nous avons finalisé le détecteur de virus à rayon X et avons installé le logiciel sur plusieurs satellites. Nous pouvons à présent scanner le monde entier et ainsi déterminer avec précision les avancées des masses de morts-vivants. Nous pourrons aussi trouver rapidement les deux autres greffés, car autour d'eux il y a toujours une plus grosse densité d'individus infectés.
En ce qui concerne le vaccin, nous n'avons absolument pas avancé dans sa conception. Les particules qui composent le virus sont très complexes voire inconnues pour le moment, mais gardons espoir, la science a révélé des mystères bien plus grands. Marshall, tu n'as rien d'autre à déclarer ? »
Ce dernier, les bras croisés, répondit négatif de la tête.
« Bien. La conférence est donc terminée. Bon repos à vous, tenez vous prêt à n'importe quel moment de la journée car les soldats repartirons dès que nous aurons réfléchit à la situation. »
L'énorme salle se vida. En rentrant dans leurs compartiments, Léon, Vector et Zéro croisèrent pour la première fois Nyla depuis la mission.
« Marcel n'est pas avec vous ? Dit-elle naïvement. »