Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Riposte Graduée


Par : MassiveDynamic
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 20


Publié le 25/08/2009 à 19:35:42 par MassiveDynamic

HS : Comme promis le gros chapitre qui fait bouger les choses :oui:
Par contre si la qualité du texte change en plein milieu ne vous étonnez pas, je l'ai écris presque en entier hier et je l'ai finalisé aujourd'hui :)

Voilà, bonne lecture :oui:
Et la musique d'ambiance :oui:





Chapitre 20 : Dead End

Je grimpe, l'échelle, arme au poing. Je ne sais pas ce que je fais. Je réfléchis trop. C'est peut-être ça mon problème. Je soulève la lourde plaque d'égout, m'offrant un passage droit vers la prison alors que je combat pour la liberté. Tu parles d'une ironie. Ca y est, j'y suis. Je jette un regard. La cour est pleine. ils m'attendaient. Des snipers sont postés dans les avants-postes, ils me visent. Les gardes de patrouilles me somment de ne pas bouger. Je suis au beau milieu d'une cour de prison avec une bonne cinquantaine de gardes sur moi. Ok, je peux pas me laisser prendre. Ils s'approchent doucement de moi. Les snipers vont m'abattre si je tente quoi que ce soit. Ok, je dois improviser.
J'ai la main dans la poche. Je ne l'ai toujours pas montrée. Je sors ma main de la poche, tenant une grenade dégoupillée. Et là, je cri.

" OK, écoutez moi bien, si vous reculez, je me fais sauter et vous y passez, si vous avancez je nous fais sauter et si vos snipers me tuent vous y passez aussi ! N'approchez pas de moi ! J'ai une ceinture d'explosifs accrochée, si ma grenade saute vous pétez tous avec moi !"

Ok, tant que je garde la cuillère en main tout va bien, ça pétera pas. Merde. Ils me regardent tous. Je commence à reculer petit à petit. Il y a une petite porte en métal avec une petite fenêtre en verre derrière moi. Une entrée directe vers la prison. Je continue de reculer. ils me braquent tous. Ils attendent que je fasse quelque chose d'idiot. Et je vais faire quelque chose d'idiot. Je jette la grenade dans la fenêtre puis fais une roulade sur le côté. Ca y est, ils ouvrent le feu. La déflagration de la grenade provoque une vaste fumée, c'est ma seule chance. Je cours, je prends mes jambes à mon cou et me jette dans l'issue que je viens de créer. J'entends des rafales de tirs, je vois des impacts de balles s'incruster près de moi, et je les entends me poursuivre. C'est un couloir très étroit et je ne sais pas où il m'emmènera. Je cours à toute vitesse, merde, un croisement. Quatre issus possibles. J'entends des voix provenir de devant moi. Sûrement des renforts, mieux vaut éviter. Je fonce dans le couloir de gauche. Tout est métallique ici. J'arrive dans un quartier. "Secteur 8, salle des gardiens". J'ai à peine le temps de livre l'inscription gravée sur la porte que je me la prends en pleine gueule. Des gardes en sortent, prévenus de l'attaque probablement. Aussi surpris que moi, ils sont cependant plus lent J'ai tiré le premier, ils s'écroulent sans avoir eu le temps de comprendre qui était leur assaillant. Je reprends ma course dans ces couloirs étroits. Une sirène commence à retentir. La sirène de la prison. Ils sont au courant de mon arrivée.

*Clic BIM*

Merde, une fumigène ! Les assaillants qui me suivent me rattrapent déjà ! Je laisse échapper quelques toussotements puis me remet à fuir le plus vite que je peux, je remarque quelques caméras sur le chemin, bordel, ils savent très probablement où je suis. Je continue ma fuite, mais j'ai peur. Je n'ai aucune idée d'où je vais. Je dois trouver les cellules, mais je ne sais pas où elles sont. j'arrive dans une salle avec des baies vitrés, des téléphones et des tables. Très probablement la salle où les détenus rencontrent leurs proches. Les cellules doivent être juste derrière. Je m'arrête, tente de trouver un moyen de traverser. Mais je suis perturbé par un bourdonnement d'oreille incessant. Et c'est pas l'alarme, car elle, elle m'explose les oreilles. Je fais quelques pas, puis je suis littéralement propulsé à travers la baie vitrée, elle explose à mon contacte. Je me relève difficilement, quelques éclats de verre plantés par-ci par-là, ça picote terriblement. Je regarde la cause de tout ça : Un hélicopter de combat se dresse là dehors, à une vingtaine de mètres de moi, me narguant de l'oeil avec ses deux gros canons lance-rocket. Ok, au moins je sais ce qui vient de raser le mur, et je sais aussi que je me trouve en hauteur dans cette foutue prison. ET JE SAIS AUSSI QUE J'AI UN PUTAIN D'HELICO ET UNE HORDE DE MECS ARMES AU CUL !
Une seconde rocket s'échappe de l'engin, je me jette dans les bris de verre pour l'éviter, m'égratignant au passage encore plus. La rocket explose contre la porte se trouvant elle-même derrière la baie vitrée. Elle vole en éclat, emportant une bonne partie du mur au passage. Des décombres s'écrasent sur moi, ça fait mal, mais avec l'adrénaline je ne sens rien du tout. Je me relève et détale de là, je fonce vers la nouvelle route que l'hélicoptère vient de me tracer, en m'assurant au passage d'être hors de sa ligne de mire. Et me voilà là-dedans. La cohue des prisonniers couvrait magnifiquement l'alarme qui n'explosait les oreilles depuis mon arrivée dans ce trou.
Ils m'aperçoivent, du fond de leur cellule et m'acclament. Les jets anti-incendie se déclenchent, les lumières s'éteignent. C'est mauvais. Les multiples déflagrations émanant de l'hélico ont du causer des ravages, la pièce précédente a du prendre feu.

Et un début d'émeute commence. Les prisonniers -sectionnaires pour la plupart- forcent les barreaux comme des fous, j'avais du mal à y croire, on dirait que leur coeur réclamait qu'une seule chose : la vengeance. Je les voyais secouer ces barreaux dans tous les sens, alors que j'avançais de cellule en cellule, trempé, espérant tomber sur celle de Julie. Je ne l'ai pas vu. Que des prisonniers attendant que je les libère. Et je vais le faire. La salle de contrôle est au fond.

*Bang*

"Ahhh ! Saloperie !"

Je me retourne, des gardes sont à l'étage supérieur. Trop nombreux. Et une balle m'a effleurée, suffisamment pour me blesser au bras. Je cours le plus vite que je peux. Ce qui ne sont pas occupés à me tirer dessus abattent comme des chiens les détenus emprisonnés dans leur cellule, anticipant une éventuelle libération. Et ils ont raison d'avoir peur. Je vais leur offrir le spectacle qu'ils réclament. J'arrive à la petite salle contenant les ordinateurs permettant l'ouverture des portes. Je commence à farfouiller. Je dois faire vite, c'est vraiment le chaos ici. Absorbé à essayer de trouver un accès, j'oublie complètement de surveiller mes arrières. Je reçoit un gros coup d'une arme contondante sur la tête. Je me retourne, commence à voir flou. Je sens que je m'effondre, je tombe de m'agripper dans un élan de je ne sais quoi sur mon agresseur. Il me repousse violemment contre la machine. Je tombe en plein dessus, activant le bouton rouge sur boitier jaune que je n'aurais probablement jamais activé sans cette mésaventure.

Les portes s'ouvrent, libérant une horde de sectionnaires et révolutionnaires avides de vengeance. Et je perds conscience. Blackout pendant un bon moment. Et à mon réveil, une seule image en tête, Julie. Je dois la retrouver. Je dois les retrouver. J'ouvre les yeux. Ca sent le brûlé. un homme git mort à mes pieds, une barre à mine près de lui. Probablement mon agresseur qui a été pris de surprise. Je fais quelques pas dans le secteur des cellules, un mal de crâne énorme en tête. Des rouleaux de papier toilette déroulés virevoltent dans tous les sens, des corps de sectionnaires et de l'Almo trainent un peu partout et le feu gagne du terrain. Visiblement il y a eu une forte résistance ici. En tout cas il n'y a plus personne, mis à part quelques personnes agonisantes. Triste spectacle.
Le directeur. Il pourra me dire où se trouvent Julie et les autres. Je me remet un peu de tous ces évènements et me remet à courir, entrainé par l'alarme toujours présente et les cris de résistance. Un nouveau genre de peur s'installe. Je continue. J'arrive à l'entrée principale de la prison. Même topo, du feu un peu partout, des papiers éparpillés. Je jette un regard à l'extérieur, des tirs un peu partout, des centaines de personnes occupent la cour, des explosions dans tous les sens. J'ai bien foutu la merde. Je pense qu'ils ont tous du évacuer la prison, autant me diriger vers le bureau du directeur maintenant, j'ai plus d'autres options. J’avance, scrutant ce qu’il reste des panneaux pour tenter de trouver ma direction. On commence à suffoquer là-dedans, je vais devoir faire vite. Le feu fait s’effondrer quelques caillasses sur ma tête, rien de grave pour l’instant mais ça va vite commencer à sentir le roussi par-ici. Je ne sais pas ce que font les autres, je ne sais pas ce qu’il va se passer dehors une fois que je serai sorti d’ici, mais en tout cas le sang coulera dans tous les cas. L’heure de la vengeance est enfin arrivée. En chemin, je croise un prisonnier. Enfin un homme. Un vieil homme.

"Partez d’ici ! C’est de la folie de rester ici ! Tout va s’effondrer ! "

Que je lui dis. Mais il ne bronche pas. Résigné à mourir, il me répond.
"
Je sais. Et alors, j’irai où après ? Je viens de perdre mon emploi, de perdre mon gagne pain, Adam va me tuer dès qu’il aura appris pour la prison. "

Merde. C’est le directeur ?! Pourtant il ne semble… Il semble… je sais pas, il a pas l’air hostile. Mais qu’importe, ça reste un chien de l’Almo et le temps presse. Je l’empoigne.

" Qu’avez-vous fait des quatre personnes qui sont arrivés dans cette prison ce matin ?! Répondez immédiatement ou je vous fait sauter la cervelle ! "

J’essaie de me montrer persuasif, mais c’est pas ce qui semble le plus l’intimider.

" Ils sont au QG de l’Almo. Adam tenait à les voir personnellement. Nous lui avons livré. Ce monde part à la dérive. J'suis trop vieux pour le suivre... "

Merde. C’est pas vrai ! Adam va les tuer, c’est certain ! Putain de pourritures ! Je ne sais plus quoi faire, je n’ai plus aucun contrôle et les sectionnaires n’en font qu’à leur tête. Je sais… Je dois me rentre au bureau de ce vieux crouton et utiliser les hauts parleurs. Je dois rediriger les sectionnaires vers le QG et les prévenir pour les doses de tyrodal mais aussi pour les prisonniers à libérer. C’est notre dernière issue à tous.
Une grosse poutre s’effondre derrière moi. L’incendie me rattrape, et je ne peux plus reculer. Je laisse le vieillard derrière et reprends ma course. En avançant, j’entends une détonation. C’est pas la même que celle des combattants de dehors. Le vieillard vient de se donner la mort. Triste fin. Il a peut-être fait ça par remord, ou bien par crainte. Mais sa vie s'est envolée pour toujours. Et nous mourrons tous si je ne fais rien.

J'avance dans cette prison qui tombe en ruine. Des issus se bloquent à cause du feu, les murs commencent à s'effondrer petit à petit, me confinant de plus en plus à l'intérieur de ce piège de feu. J'arrache un bout de mon T-Shirt et m'en sert comme chiffon avec lequel je me couvre le visage pour éviter de trop suffoquer et d'ingérer trop de fumée. J'ai mal partout, mon corps est décoré de micro-coupures à cause du verre sur lequel je suis tombé. Je suis lessivé, je pense qu'après tout ça je m'écroulerai. Je tiens à peine debout. Je titube de plus en plus. Et j'ai l'impression de voir Julie. Elle me lance des sourires. Me fait signe de la rejoindre. Putain, j'ai des hallucinations maintenant. Et merde, il fait chaud ici. Chaud à crever. J'suis en enfer ?!
Je fais quelques mètres et j'arrive à une porte. Le bureau du directeur. Non, finalement j'suis peut être encore sur terre.
Je tâte la porte. La poignée est brûlante. Le feu a du partir de l'intérieur de la pièce également... Mais j'ai pas le choix. Je donne un puissant coup de pied dans la porte, elle tombe par terre, défoncée. A l'intérieur les flammes sont en train de dévorer toute la pièce. Les murs séparant les pièces jumelles ne sont plus là. Et le mur me séparant de la cour aussi. Je me faufile entre les flammes puis jette un oeil en bas.
Les sectionnaires se battent sans répit et fuient la prison alors que l'Almo envoient des véhicules terrestres... et aériens. Revoilà mon ami l'hélico. Mais cette fois il est bien trop occupé à essayer de contenir. C'est le moment d'agir. Je trouve le microphone, j'allume les hauts-parleurs.

" Un deux, un deux."

Ma voix résonne encore plus fortement que l'alarme et les cris extérieurs, mais ils ne semblent pas y prêter attention. Et moi j'entends de plus en plus Julie m'appeler. J'dois me dépêcher. Mais je ne sais pas quoi faire. Tiens, un autre véhicule arrive par le mur ouest explosé de la prison. C'est un camion. Un gros camion blanc. Il se pose au beau milieu de la cour. C'est Ray et les autres ! Ils déchargent les caisses et jettent des doses de Tyrodal un peu partout tout en tirant sur l'Almo. Merde, voilà ma porte de sortie !

" Votre attention sectionnaires, votre attention ! Foncez tous vers le camion au milieu de la cour et ouvrez les caisses, elles contiennent des doses de tyrodal, notre ultime arme contre l'Almo ! Piquez-vous et partez vers le QG de l'Almo éliminer ce chien de traître d'Adam ! Il est temps de mettre fin à tout ça ! De retrouver nos vies normales ! De reprendre le pouvoir et faire face ! Nous sommes la rébellion ! Nous sommes l'avenir ! Et nous serons des martyrs !"

Ca marche. Quelques-uns continuent de se battre ou de fuir, mais la plupart se dirige vers les caisses. Ils se piquent puis fuient la prison. Mon, le moment est venu pour moi de FOUTRE LE CAMP !
J'utilise mon talkie walkie.

" Ray ?! Venez me chercher, je suis à une trentaine de mètres de vous, dans le bureau du directeur. Toute la prison est en train de cramer donc tu seras gentil de t'activer le train !"

Je les vois remonter. Super, ils viennent. Ils viennent...? Ouais, ils viennent bel et bien. Ray se gare juste en dessous de moi. Il veut que je saute sur le toit du camion.

" Magne toi Harper, ça grouille ici faut vraiment qu'on foute le camp ! "

Et effectivement, alors qu'il parlait une balle s'était déjà logée dans un des pneus du camion. Super, elle va être drôle l'évasion.
Je prends un élan et saute. Je m'explose littéralement les jambes sur le toit du camion. On se fait tirer dessus et les balles criblent la carrosserie. Morgane m'aide à descendre, on se met à l'arrière du camion, porte arrière ouverte. Morgane Sébastien et moi, arme au poings. Ray aux commandes. Il démarre en trombe. Le pneu crevé nous ralenti considérablement et des soldats tentent d'assaillir le camion. Nous le défendons comme nous pouvons, on tire sur tout ce qui s'approche de l'engin. Une jeep de l'Almo se lance à notre poursuite. Nous le criblons de balles. Le pilote accélère. Il va essayer de nous barrer la route. Sébastien empoigne une grenade et la lui lance. Boing, en plein dans la tête.

" Merde, j'avais oublié de dégoupiller..."

Bah, tu l'as eu hein. On parvient à s'éloigner et rejoindre une route de campagne. Visiblement la prison était à quelques kilomètres de paris.

" Nom de dieu, venez voir ça !"

Ray nous interpelle. De toute façon tout semble s'être calmé ici. Sébastien et Morgane vont voir. Moi, je reste à l'arrière. Je me sens partir petit à petit. J'ai besoin de repos. J'ai besoin de Julie. Je ferme les yeux, percevant à peine des bribes de conversations.

"Qu'est ce qu'il y a Ray ? "

Dit Morgane.

"Activez vos lunettes thermiques !"

Ils les activent. Et dans les champs, des centaines de personnes courent à vive allure. Invisibles. Personne ne les verra arriver. Ils se dirigent au même endroit que nous, pour le même but que nous. Dans quelques minutes, nous serons à Paris. Nous attaqueront le QG.
Ils ne verront pas leur ennemis. Une révolution silencieuse.
Vous prendrez peut être nos vies, vous prendrez peut être nos corps, mais vous n'aurez JAMAIS notre liberté.

*TAC TAC TAC TAC TAC TAC TAC*

Ray regarde dans son rétroviseur. Son faciès change. Il tente d'accélérer. Il stresse.

"Oh merde. Oh merde. Oh putain. On a un hélico au cul..."


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