Note de la fic :
Publié le 25/08/2009 à 00:11:44 par MassiveDynamic
HS :
Suite de l'intrigue et cette fois les choses s'accélèrent, la fin de la première partie de la fic est proche
Merci à tous ceux qui m'encouragent et qui me lisent, ça fait plaisir et ça me motive encore plus
Petite musique d'ambiance, pas forcément appropriée pour ce chapitre mais j'ai pas trouvé mieux, par contre le prochain sera explosif dans tous les sens du terme, bande son y compris, vous êtes prévenus
&feature=related
Chapitre 19 : L'infiltration
On est tous dans sa maison. On déjeune tous ensemble autour d'une table. Bon dieu, ça fait du bien. Un petit déjeuner complet, avoir le ventre plein, oublier toutes ces obligations. On est à table et Ray nous explique le déroulement de l'attaque du hangar.
" Ok, écoutez moi tous. Le but n'est pas d'y aller et de dessouder tout le monde. On va s'infiltrer, récupérer plusieurs caisses qu'on entreposera chez moi. Ensuite on libère les sectionnaires, on leur donne des doses de tyrodal et on lance l'assaut final sur le QG de l'Almo. On a pas le droit à l'erreur, c'est notre seule et unique chance de reprendre le pouvoir.
Par contre, voilà la contrainte. On est trop nombreux en ce moment précis. Il faudrait qu'on agisse en même temps. Nous sommes huit. Je propose deux équipes de quatre. Une équipe ira au hangar pour subtiliser les caisses, l'autre ira faire une évaluation de risques à la prison. Il me faudra le nombre de gardes à l'extérieur, le nombre d'avant-poste et aussi la fréquence des rondes. On devra tous être très discret. Maintenant, je vous laisse le choix des groupes, mais moi je suis obligé de me rendre au hangar. Je connais cet endroit par coeur."
Se séparer ? Roxane n'approuvait pas l'initiative de Ray, mais le reste suivait. Au fond, une attaque coordonnée a plus de chance d'aboutir qu'un simple forçage sur le destin. On reste une bonne dizaine de minutes à discuter sur les groupes et à établir les règles de sécurité. Contact radio toutes les dix minutes pour s'assurer que tout va bien, rapport et évaluation de la mission, les choses de base.
Par contre, impossible d'établir deux équipes distinctes pour les raids. Je veux être avec Julie, elle veut être avec Morgane, (elles sont sur la même longueur d'onde ) Morgane veut être avec Chuck... bref on est pas sorti de l'auberge. Finalement on opte pour un tirage au sort, à la courte paille l'un après l'autre. A chaque fois, celui ayant la courte paille représente un premier membre d'équipe.
On en est donc arrivé à des équipes assez confuses :
Groupe du hangar : Moi, Ray, Sébastien et Morgane.
Groupe de la prison : Julie, Roxane, Karl et Chuck.
Je veux être avec Julie. J'ai peur pour elle. On se regarde. Dans ses yeux, je vois la même déception que dans les miens. Oui, ma belle, nous sommes séparés. Mais tu ne mourras pas. Et moi non plus je ne mourrai pas, je me le suis promis. Et je t'ai promis de t'emmener à Rouen. On la rebâtira, hein ? C'est ce que tu voulais. C'est ce que je veux à présent. Pour toi. Pour te faire plaisir. Pour te voir sourire. A nouveau. Comme hier soir. Comme l'an passé. Comme avant.
" Bop bop bop allez hop hop hop on se motive les gars ! On a des caisses à voler et une révolution à préparer !"
Ray est enthousiaste. Au moins un qui ne se plaint pas du choix des équipes. Parce que Sébastien lui aussi est séparé. Je ne dois pas penser qu'à moi, sa s?ur est mise tout comme ma Julie à l'écart. Ca doit être dur pour lui. Ils peuvent pas se saquer mais ils passent tout leur temps libre ensemble. C'est sûr, ça va le changer. On prend notre matos.
Ray s'approche du groupe de la prison.
" Ok, avant de descendre dans ces égouts, je vais vous expliquer le trajet pour la prison, écoutez moi bien..."
Il est coupé net par Karl.
" Pas la peine, je connais déjà. Moi aussi j'ai fait partie intégrante de l'Almo il fut un temps. Mais je n'en suis pas fier
Oh que non J'en ai même honte JE SUIS HONTEUX, J'AI TRAVAILLE AVEC L'ENNEMI "
"Et c'est reparti... ça va être marrant ce trajet..."
Tu l'as dit Roxane.
"Hum...Bon si tu le dis. "
Ray ouvre la porte dans la cave par-laquelle nous étions arrivés hier soir. On est le matin, nous devons libérer les prisonniers avant ce soir puis planifier l'assaut sur le QG de l'Almo pour demain. Notre avenir se jouera très vite. Quitte ou double. Nous marchons, sans le savoir, pour la dernière fois tous les huit réunis. On arrive à un croisement dans les égouts.
" Ok, on doit se séparer ici. Nous partons à gauche, des canalisations rejoignent directement le sous-sol du hangar. Vous devez partir à l'opposé, vers la droite jusqu'à arriver à une plaque avec "Dead End" au bout. Cette plaque mène directement à la cour intérieur de la prison. Soyez très prudent.
La plaque n'est pas soudée, je me suis assuré de tout. Le plan devrait se dérouler sans accrocs. Et soyez bien tous là demain à l'aube, parce que j'ai prévu un petit feu d'artifice !"
On y est. Notre groupe soudé se sépare en deux. On se dit plus ou moins tous au revoir, se souhaitant bonne chance. Julie s'approche de moi, elle m'embrasse puis me glisse un timide " Je t'aime." que je lui rend bien entendu. Elle me confie également qu'elle a peur. Moi aussi j'ai peur. Mais je ne le montre pas. Je joue les durs. A tort.
Sébastien serre Roxane dans ses bras. Il est triste. Il a peur pour elle. Normal, c'est son grand frère.
Ca y est, nous partons. Je me retourne fréquemment, jusqu'à ne plus la voir dans l'obscurité ambiante. Ca y est. A présent je suis seul. Mon mentor n'est plus à mes côtés. Celle qui m'aidait, celle qui me rassurait, celle qui partageait mes souffrances. Je vais devoir m'adapter à être juste quelqu'un, sans aucun point d'attache.
On marche pendant une bonne demie-heure. Toujours la même puanteur et les mêmes rats dans ces égouts. Après tout, les égouts c'est tous les mêmes.
Ray ne peut pas s'empêcher de causer. De nous raconter tout ce qu'il a entrepris contre l'Almo depuis son adhérence. Et là, dans l'instant, il nous confit un truc. Un truc que j'ignorais. Un truc qui fait renaître l'espoir au plus profond de moi-même.
"...Tenez, d'ailleurs, demain, des explosions simultanées vont démarrer un peu partout du côté de l'Almo. Installées par moi-même. Ca sera notre ticket d'entrée. Et une fois Adam éliminé, on ira détruire les serveurs au sous-sol. Les serveurs qui contrôlent toutes les puces à distance. On libèrera la France et ce peuple pour de bon. Si on suit mon plan, tout se passera parfaitement bien. "
Des serveurs, bien entendu. Voilà comment ils contrôlent tout le monde. Avec des ordinateurs reliés aux serveurs, probablement avec des scripts uniques pour chaque personne. C'est incroyable. Voilà toute la puissance de l'Almo. Des ordures machiavéliques.
On arrive au terme de ce long couloir étroit. Une échelle rouillée à son terme. On la grimpe, un par un. Nous arrivons dans une salle semi-éclairée contenant des grosses caisses plastifiées paraissant bien lourdes et très grandes un peu partout. On fait quelques pas.
" Nous y voilà. Ces caisses contiennent des doses de tyrodal par centaines. Par contre, il va nous falloir un camion pour les charger et les transporter. En gros ça se complique. Les camions sont juste dehors. Sauf qu'il va falloir qu'on choppe un garde pour cela. "
Il discutait, le monsieur je sais tout, mais n'avait même pas remarqué qu'une caméra braquée sur nous nous enregistrait. Je m'avance vers elle, sort mon flingue et tire en plein dans l'objectif. Ca déclenche une alarme. Génial.
" MERDE MAIS TU FOUS QUOI ABRUTI ? T'AS PERDU LA TÊTE ?!"
<< Et c'est toi qui lui dit ça Ray...>>
Oui, je m'attendais pas à déclencher une putain d'alarme en tirant sur une putain de caméra moi non plus, si c'est ça que tu voulais savoir. Pas le temps de discuter, je remarque une caisse ouverte pleine de doses à quelques mètres de moi. Je leur dit de venir tout en me dirigeant vers elle. Pendant ce temps, de gros bruits métalliques se font entendre, les portes du hangar s'ouvrent. Ils arrivent. La cavalerie rapplique.
J'empoigne des doses de tyrodal. Pas le choix, faut se piquer sinon on est fait. Ray est le premier à le faire, me sermonnant en même temps sur mes actes stupides. M'ouais, au moins moi j'agis au lieu de parler. Je le vois disparaitre petit à petit. Même chose pour Morgane et Sébastien. A mon tour. Et là, un flash me traverse l'esprit. Je revois Tom me dire que je survivrai pas à une dose de plus. Et il a raison, je ne forcerai pas le destin une fois de plus. Je leur chuchote que c'est à eux de jouer, et je me cache derrière les grosses caisses. Ils ne comprennent pas pourquoi je ne me pique pas, et pas le temps de leur expliquer. J'entends une horde de soldats rentrer. This is it comme dirait l'autre. Des tirs fusent. J'pense que c'est mon groupe qui vient d'ouvrir le feu. J'espère en tout cas.
J'entends un des soldats hurler :
" Activez vos lunettes thermiques, ils ont utilisé le tyrodal ! Tirez à vue, allié ou pas ! "
Merde, allez, c'est le moment d'intervenir et de me donner en spectacle. Je lance une flashball pour faire diversion puis je me remet à couvert. Bang, j'entends les cris des soldats, c'est le moment. Je sors de ma couverture et tire sur tout ce qui est visible. L'effet de ces flashballs durent environs 5 secondes. Suffisamment longtemps pour nettoyer la moitié des soldats du hangar. Après tout, c'est pas le bâtiment le mieux gardé de la ville. Plus personne en vue. Je me retourne. Un soldat se tenait derrière moi. Il m'agrippe. J'ai un couteau sous la gorge. Génial.
Il me dit de ne pas bouger. Je ne bouge pas.
" Montrez-vous ! MONTREZ-VOUS OU JE LUI TRANCHE LE GORGE !"
* BANG *
Il s'effondre. Il espérait pouvoir les voir sans lunettes thermiques. Abruti.
Lunettes thermiques sur le nez, je me tourne vers eux.
" Bon, tu voulais récupérer des clés sur un garde..bah... t'es servi. "
On récupère le camion et on charge pendant une bonne partie de la matinée. J'pensais pas qu'on allait passer autant de temps dans ce foutu hangar. J'ai même pas vu le temps passer. J'ai même pas remarqué qu'on avait pas reçu un seul appel. et ça fait quoi, 3 heures qu'on charge des caisses ? On a raté 18 rapports. JULIE !
" Ray ! On a pas eu un seul rapport depuis le début de notre trajet ! "
Il me regarde d'un air coupable.
"Hum...si. J'ai reçu une cinquantaine d'appels en absence sur le talkie. Ils ont des ennuis. MAIS ON DOIT SE CONCENTRER SUR NOTRE OBJECTIF ! C'est une mission à risque, on doit finir de charger les caisses ! "
Je regarde Ray. Ma haine commence à grimper. Putain d'enfoirée il préfère ses putains de caisses de merde en priorité ?
" Ouais, bah vous vous les chargez vous-mêmes vos putains de caisses ! Je vais à la prison. Je vais les sauver. Démerdez-vous pour être là dans une heure ou deux, mais je préfère mourir en tentant de libérer Julie qu'en restant là à empiler des caisses dans un putain de camion façon tetris !"
J'ai les nerfs. Ils veulent que je reste. Sébastien veut venir avec moi pour sa soeur. Je lui interdit de me suivre, c'est bien trop dangereux et là je ne me contrôle pas. J'dois être seul pour ça parce que je sens que ça va être un massacre.
Je rebrousse chemin dans les égouts, en direction de la plaque qui mène à la cour. Je cours, mon coeur bat la chamade. C'est une course contre la montre, je ne sais même pas si ils sont vivants, je ne sais même pas ce que je fais là à courir vers la mort, et je m'en fous, trop de question, pas assez de réponses. Je veux secouer cette situation. Et de toute façon, inutile d'attendre la cavalerie parce que désormais, la cavalerie c'est moi.
Suite de l'intrigue et cette fois les choses s'accélèrent, la fin de la première partie de la fic est proche
Merci à tous ceux qui m'encouragent et qui me lisent, ça fait plaisir et ça me motive encore plus
Petite musique d'ambiance, pas forcément appropriée pour ce chapitre mais j'ai pas trouvé mieux, par contre le prochain sera explosif dans tous les sens du terme, bande son y compris, vous êtes prévenus
&feature=related
Chapitre 19 : L'infiltration
On est tous dans sa maison. On déjeune tous ensemble autour d'une table. Bon dieu, ça fait du bien. Un petit déjeuner complet, avoir le ventre plein, oublier toutes ces obligations. On est à table et Ray nous explique le déroulement de l'attaque du hangar.
" Ok, écoutez moi tous. Le but n'est pas d'y aller et de dessouder tout le monde. On va s'infiltrer, récupérer plusieurs caisses qu'on entreposera chez moi. Ensuite on libère les sectionnaires, on leur donne des doses de tyrodal et on lance l'assaut final sur le QG de l'Almo. On a pas le droit à l'erreur, c'est notre seule et unique chance de reprendre le pouvoir.
Par contre, voilà la contrainte. On est trop nombreux en ce moment précis. Il faudrait qu'on agisse en même temps. Nous sommes huit. Je propose deux équipes de quatre. Une équipe ira au hangar pour subtiliser les caisses, l'autre ira faire une évaluation de risques à la prison. Il me faudra le nombre de gardes à l'extérieur, le nombre d'avant-poste et aussi la fréquence des rondes. On devra tous être très discret. Maintenant, je vous laisse le choix des groupes, mais moi je suis obligé de me rendre au hangar. Je connais cet endroit par coeur."
Se séparer ? Roxane n'approuvait pas l'initiative de Ray, mais le reste suivait. Au fond, une attaque coordonnée a plus de chance d'aboutir qu'un simple forçage sur le destin. On reste une bonne dizaine de minutes à discuter sur les groupes et à établir les règles de sécurité. Contact radio toutes les dix minutes pour s'assurer que tout va bien, rapport et évaluation de la mission, les choses de base.
Par contre, impossible d'établir deux équipes distinctes pour les raids. Je veux être avec Julie, elle veut être avec Morgane, (elles sont sur la même longueur d'onde ) Morgane veut être avec Chuck... bref on est pas sorti de l'auberge. Finalement on opte pour un tirage au sort, à la courte paille l'un après l'autre. A chaque fois, celui ayant la courte paille représente un premier membre d'équipe.
On en est donc arrivé à des équipes assez confuses :
Groupe du hangar : Moi, Ray, Sébastien et Morgane.
Groupe de la prison : Julie, Roxane, Karl et Chuck.
Je veux être avec Julie. J'ai peur pour elle. On se regarde. Dans ses yeux, je vois la même déception que dans les miens. Oui, ma belle, nous sommes séparés. Mais tu ne mourras pas. Et moi non plus je ne mourrai pas, je me le suis promis. Et je t'ai promis de t'emmener à Rouen. On la rebâtira, hein ? C'est ce que tu voulais. C'est ce que je veux à présent. Pour toi. Pour te faire plaisir. Pour te voir sourire. A nouveau. Comme hier soir. Comme l'an passé. Comme avant.
" Bop bop bop allez hop hop hop on se motive les gars ! On a des caisses à voler et une révolution à préparer !"
Ray est enthousiaste. Au moins un qui ne se plaint pas du choix des équipes. Parce que Sébastien lui aussi est séparé. Je ne dois pas penser qu'à moi, sa s?ur est mise tout comme ma Julie à l'écart. Ca doit être dur pour lui. Ils peuvent pas se saquer mais ils passent tout leur temps libre ensemble. C'est sûr, ça va le changer. On prend notre matos.
Ray s'approche du groupe de la prison.
" Ok, avant de descendre dans ces égouts, je vais vous expliquer le trajet pour la prison, écoutez moi bien..."
Il est coupé net par Karl.
" Pas la peine, je connais déjà. Moi aussi j'ai fait partie intégrante de l'Almo il fut un temps. Mais je n'en suis pas fier
Oh que non J'en ai même honte JE SUIS HONTEUX, J'AI TRAVAILLE AVEC L'ENNEMI "
"Et c'est reparti... ça va être marrant ce trajet..."
Tu l'as dit Roxane.
"Hum...Bon si tu le dis. "
Ray ouvre la porte dans la cave par-laquelle nous étions arrivés hier soir. On est le matin, nous devons libérer les prisonniers avant ce soir puis planifier l'assaut sur le QG de l'Almo pour demain. Notre avenir se jouera très vite. Quitte ou double. Nous marchons, sans le savoir, pour la dernière fois tous les huit réunis. On arrive à un croisement dans les égouts.
" Ok, on doit se séparer ici. Nous partons à gauche, des canalisations rejoignent directement le sous-sol du hangar. Vous devez partir à l'opposé, vers la droite jusqu'à arriver à une plaque avec "Dead End" au bout. Cette plaque mène directement à la cour intérieur de la prison. Soyez très prudent.
La plaque n'est pas soudée, je me suis assuré de tout. Le plan devrait se dérouler sans accrocs. Et soyez bien tous là demain à l'aube, parce que j'ai prévu un petit feu d'artifice !"
On y est. Notre groupe soudé se sépare en deux. On se dit plus ou moins tous au revoir, se souhaitant bonne chance. Julie s'approche de moi, elle m'embrasse puis me glisse un timide " Je t'aime." que je lui rend bien entendu. Elle me confie également qu'elle a peur. Moi aussi j'ai peur. Mais je ne le montre pas. Je joue les durs. A tort.
Sébastien serre Roxane dans ses bras. Il est triste. Il a peur pour elle. Normal, c'est son grand frère.
Ca y est, nous partons. Je me retourne fréquemment, jusqu'à ne plus la voir dans l'obscurité ambiante. Ca y est. A présent je suis seul. Mon mentor n'est plus à mes côtés. Celle qui m'aidait, celle qui me rassurait, celle qui partageait mes souffrances. Je vais devoir m'adapter à être juste quelqu'un, sans aucun point d'attache.
On marche pendant une bonne demie-heure. Toujours la même puanteur et les mêmes rats dans ces égouts. Après tout, les égouts c'est tous les mêmes.
Ray ne peut pas s'empêcher de causer. De nous raconter tout ce qu'il a entrepris contre l'Almo depuis son adhérence. Et là, dans l'instant, il nous confit un truc. Un truc que j'ignorais. Un truc qui fait renaître l'espoir au plus profond de moi-même.
"...Tenez, d'ailleurs, demain, des explosions simultanées vont démarrer un peu partout du côté de l'Almo. Installées par moi-même. Ca sera notre ticket d'entrée. Et une fois Adam éliminé, on ira détruire les serveurs au sous-sol. Les serveurs qui contrôlent toutes les puces à distance. On libèrera la France et ce peuple pour de bon. Si on suit mon plan, tout se passera parfaitement bien. "
Des serveurs, bien entendu. Voilà comment ils contrôlent tout le monde. Avec des ordinateurs reliés aux serveurs, probablement avec des scripts uniques pour chaque personne. C'est incroyable. Voilà toute la puissance de l'Almo. Des ordures machiavéliques.
On arrive au terme de ce long couloir étroit. Une échelle rouillée à son terme. On la grimpe, un par un. Nous arrivons dans une salle semi-éclairée contenant des grosses caisses plastifiées paraissant bien lourdes et très grandes un peu partout. On fait quelques pas.
" Nous y voilà. Ces caisses contiennent des doses de tyrodal par centaines. Par contre, il va nous falloir un camion pour les charger et les transporter. En gros ça se complique. Les camions sont juste dehors. Sauf qu'il va falloir qu'on choppe un garde pour cela. "
Il discutait, le monsieur je sais tout, mais n'avait même pas remarqué qu'une caméra braquée sur nous nous enregistrait. Je m'avance vers elle, sort mon flingue et tire en plein dans l'objectif. Ca déclenche une alarme. Génial.
" MERDE MAIS TU FOUS QUOI ABRUTI ? T'AS PERDU LA TÊTE ?!"
<< Et c'est toi qui lui dit ça Ray...>>
Oui, je m'attendais pas à déclencher une putain d'alarme en tirant sur une putain de caméra moi non plus, si c'est ça que tu voulais savoir. Pas le temps de discuter, je remarque une caisse ouverte pleine de doses à quelques mètres de moi. Je leur dit de venir tout en me dirigeant vers elle. Pendant ce temps, de gros bruits métalliques se font entendre, les portes du hangar s'ouvrent. Ils arrivent. La cavalerie rapplique.
J'empoigne des doses de tyrodal. Pas le choix, faut se piquer sinon on est fait. Ray est le premier à le faire, me sermonnant en même temps sur mes actes stupides. M'ouais, au moins moi j'agis au lieu de parler. Je le vois disparaitre petit à petit. Même chose pour Morgane et Sébastien. A mon tour. Et là, un flash me traverse l'esprit. Je revois Tom me dire que je survivrai pas à une dose de plus. Et il a raison, je ne forcerai pas le destin une fois de plus. Je leur chuchote que c'est à eux de jouer, et je me cache derrière les grosses caisses. Ils ne comprennent pas pourquoi je ne me pique pas, et pas le temps de leur expliquer. J'entends une horde de soldats rentrer. This is it comme dirait l'autre. Des tirs fusent. J'pense que c'est mon groupe qui vient d'ouvrir le feu. J'espère en tout cas.
J'entends un des soldats hurler :
" Activez vos lunettes thermiques, ils ont utilisé le tyrodal ! Tirez à vue, allié ou pas ! "
Merde, allez, c'est le moment d'intervenir et de me donner en spectacle. Je lance une flashball pour faire diversion puis je me remet à couvert. Bang, j'entends les cris des soldats, c'est le moment. Je sors de ma couverture et tire sur tout ce qui est visible. L'effet de ces flashballs durent environs 5 secondes. Suffisamment longtemps pour nettoyer la moitié des soldats du hangar. Après tout, c'est pas le bâtiment le mieux gardé de la ville. Plus personne en vue. Je me retourne. Un soldat se tenait derrière moi. Il m'agrippe. J'ai un couteau sous la gorge. Génial.
Il me dit de ne pas bouger. Je ne bouge pas.
" Montrez-vous ! MONTREZ-VOUS OU JE LUI TRANCHE LE GORGE !"
* BANG *
Il s'effondre. Il espérait pouvoir les voir sans lunettes thermiques. Abruti.
Lunettes thermiques sur le nez, je me tourne vers eux.
" Bon, tu voulais récupérer des clés sur un garde..bah... t'es servi. "
On récupère le camion et on charge pendant une bonne partie de la matinée. J'pensais pas qu'on allait passer autant de temps dans ce foutu hangar. J'ai même pas vu le temps passer. J'ai même pas remarqué qu'on avait pas reçu un seul appel. et ça fait quoi, 3 heures qu'on charge des caisses ? On a raté 18 rapports. JULIE !
" Ray ! On a pas eu un seul rapport depuis le début de notre trajet ! "
Il me regarde d'un air coupable.
"Hum...si. J'ai reçu une cinquantaine d'appels en absence sur le talkie. Ils ont des ennuis. MAIS ON DOIT SE CONCENTRER SUR NOTRE OBJECTIF ! C'est une mission à risque, on doit finir de charger les caisses ! "
Je regarde Ray. Ma haine commence à grimper. Putain d'enfoirée il préfère ses putains de caisses de merde en priorité ?
" Ouais, bah vous vous les chargez vous-mêmes vos putains de caisses ! Je vais à la prison. Je vais les sauver. Démerdez-vous pour être là dans une heure ou deux, mais je préfère mourir en tentant de libérer Julie qu'en restant là à empiler des caisses dans un putain de camion façon tetris !"
J'ai les nerfs. Ils veulent que je reste. Sébastien veut venir avec moi pour sa soeur. Je lui interdit de me suivre, c'est bien trop dangereux et là je ne me contrôle pas. J'dois être seul pour ça parce que je sens que ça va être un massacre.
Je rebrousse chemin dans les égouts, en direction de la plaque qui mène à la cour. Je cours, mon coeur bat la chamade. C'est une course contre la montre, je ne sais même pas si ils sont vivants, je ne sais même pas ce que je fais là à courir vers la mort, et je m'en fous, trop de question, pas assez de réponses. Je veux secouer cette situation. Et de toute façon, inutile d'attendre la cavalerie parce que désormais, la cavalerie c'est moi.
Commentaires
- Pseudo supprimé
25/08/2009 à 14:51:10
sweet
J'adore - Pseudo supprimé
25/08/2009 à 11:53:55
Tu développes bien les sentiments depuis 5/6 chapitres, j'adore ça
Sweet - Hart_MGO
25/08/2009 à 01:34:26
sweet sale racl' alors comme s'est bientôt la fin de la première partie, hein?? ET BEN T'AS INTÊRET DE COMMENCER LA DEUXIEME PARTIE VITE FAIT
- Pseudo supprimé
25/08/2009 à 00:29:39
Sweet !
Et la fin de la musique de Sunshine va très bien avec la fin de ton chapitre !
J'aime :D