Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Riposte Graduée


Par : MassiveDynamic
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 22


Publié le 27/08/2009 à 00:20:30 par MassiveDynamic

HS : Et voilà le second chapitre du jour. Beaucoup plus long que le précédent, et qui nous ramène directement vers les derniers chapitres de la première partie de la fic :oui:


Pour la musique de ce chapitre, j'ai pas vraiment trouvé grand chose qui colle parfaitement, je voulais mettre butterflies and Hurricanes de muse aussi qui faisait assez ambiance "fin du monde" mais j'trouve que House of The Rising Sun a un petit quelque chose de spécial qui rend une situation magique :coeur:
Voilà, par contre pour les prochains chapitres vous allez en bouffer du Muse :noel:

Bonne lecture :)



Chapitre 22 : La ruine lumière.

Nous pénétrons dans Paris. Pour la deuxième fois. Et la situation ici me laisse entrevoir un léger sentiment de déjà vu. Je me souviens amèrement du jour où j'ai du fuir avec Julie. Fuir notre ville. Certes ce n'est pas le même endroit, mais la situation actuelle est sensiblement la même. Le chaos. Les gens se battent entre eux, se frappent, attaquent quiconque ose donner un signe de vie. Nous faisons quelques pas. Les civils qui agissaient comme des robots il y a encore quelques jours s'agressent entre eux. Ils s'entretuent. C'est ça leur nouvel objectif de mouton. Se cogner dessus les uns les autres. Et ils ne peuvent rien faire. Ils sont contrôlés par l'Almo. Nous pouvons peut-être les sauver. Je ne sais pas. Je ne sais plus.
Je préviens les autres d'activer leur lunettes thermiques. Nous le faisons. Et nous voyons nos hommes, les sectionnaires. Ils sont partout. Ils se dirigent tous à vive allure vers le QG, détruisant tout sur leur passage. N'importe quelle forme d'opposition. Des bâtiments flambent sous nos yeux. Une alarme apocalyptique nous plombe les oreilles. "Time Crisis". S'il y a bien un moment où nous pouvons nous permettre de paniquer, c'est maintenant. L'humain barbare, réduit à son état animal, dans sa plus sombre nature, tuer. Tuer par vengeance. Tuer par obligation. Tuer.

Le point de non retour. Les 500 ans de destruction orchestrés par les guerres, les génocides et les lois liberticides ont amené l'humanité vers son point critique.
On est au bord du gouffre. La seule question que je me pose actuellement, en voyant ce spectacle morbide c'est : Arriverons-nous à nous relever ? A reconstruire notre civilisation ? A nous unifier comme avant, contre l'ennemi ?
Des questions, encore des questions. Je m'en pose tellement que je ne remarque même pas l'allumé qui me fonce dessus un gros pavé à la main. Et j'ai pas vraiment eu le temps de réagir, c'est un autre homme qui l'élimine juste avant que son pavé atteigne ma tête. Je retire mes lunettes, il est invisible. Un sectionnaire vient de me sauver. Je le remercie. Il repart immédiatement en direction du QG. J'oubliais que nous portions toujours nos combinaisons de sectionnaire. Celle de notre section spéciale. La VIM. Ils nous reconnaissent. J'ai peut-être déjà partagé un repas avec eux, j'ai peut-être déjà discuté avec eux, peut-être même échangé des blagues et plaisanteries avec eux. Mais maintenant, plus rien ne compte. Plus d'amitié. Plus de liens amicaux. Juste la vengeance. Juste la guerre. Au fond, c'est la nature barbare la plus profonde de l'homme, se battre.

Alors que nous courrons, une voiture explose à quelques mètres de nous. Soufflés par l'explosion, nous tombons à terre puis nous relevons aussitôt. La poussière commence à devenir le nouvel oxygène ambiant. Les explosions retentissent un peu partout. L'Almo va perdre la France. Ils auront toujours une emprise sur le reste du monde, bien entendu et malheureusement, mais nous allons enfin libérer notre peuple. Nous avons déjà gagné, et je vais enfreindre l'ordre de mission. Je ne fuirai pas Paris sans Julie, même si je dois mourir pour ça. Et je ne mourrai pas. Une promesse est une promesse. Et Sébastien est avec moi, il ne laissera sa soeur entre les griffes de l'Almo et d'Adam pour rien au monde.

Nous continuons notre course effrénée. Nous empruntons au maximum les petites ruelles et les endroits étroits. En plein centre-ville la situation est explosive dans tous les sens du terme. Les sectionnaires se battent, certains même à main nue pour retenir les hélicoptères et les chars alors que les autres, ceux ayant le tyrodal se rendent tout droit vers le QG. Ils ne savent pas que tout va sauter. Ils ne savent pas qu'on va peut-être tous mourir. Nous croisons assez souvent pas mal de civils qui essaient de nous porter atteinte, dans le meilleur des cas nous les fuyons. Mais sur le chemin, nous sommes parfois contraint de les abattre. A contre cœur. Après tout, ils ne répondent pas de leur acte. Des milliers de soldats kamikazes en somme. Alors oui, on en tue. Et au fond, à quoi bon les laisser vivre ? On doit être à deux kilomètres du QG. Le souffle de l'explosion balaiera au moins la moitié de Paris. Des milliers d'innocents mourront, en somme. Et on ne peut rien faire pour empêcher ça. Un mal pour un bien. Des innocents mourront, mais la France est sur le point de regagner son indépendance. Ensuite, on s'attaquera au vrai problème. Le centre même de l'Almo. Là où le "Big Boss" se terre. En Antarctique.
Mais Ray me sort bien vite de mes pensées.

"Bon, les gars, et Morgane bien entendu :hap:, c'est les dernières petites rues. Pour accéder au QG il va falloir passer directement par le centre-ville. On va devoir courir sur une bonne centaine de mètres et passer par le tunnel souterrain. Après ce tunnel... le QG. Le point de non retour. On joue nos vies ici et maintenant."

<< J'suis toujours là RAY RAY RAY RAY RAY RAY !>>

" FERME LA C'EST PAS LA MOMENT !"

Ray s'enflamme tout seul. La pression sans doute ? J'sais pas. Etrange.

On s'adosse au mur qui mène droit au cœur du centre-ville.

"Bon bah, quand faut y aller..."

Je me lance le premier. Je cours le plus rapidement possible. C'est un vrai champ de bataille ici. Les tirs fusent dans tous les sens. Le trafic est complètement saturé, les voitures abandonnées en plein milieu du centre-ville. Pour passer et rejoindre le tunnel le plus rapidement possible, je les escalade et saute de voiture en voiture le plus vite possible. Les autres me suivent. On saute, on saute. Les bruits de mécanique abimée se font entendre. On doit être en train d'endommager pas mal de capots de bagnoles. Enfin on risque pas d'être facturés, étant donné que les tanks derrière nous se chargent de les faire sauter à coup d'obus en tentant désespérément de nous tuer. Ca y est, la voie est libre. Champ libre vers le tunnel routier. Nous courrons tous vers celui-ci. Grâce à mes lunettes
je peux voir nos compatriotes se diriger droit vers celui-ci également. Et je peux entendre la horde d'hélicoptères à nos trousses nous rattraper. Ils vont essayer de nous barrer l'accès. L'un d'eux tire en missile auto-guidé droit sur nous. Non, pas sur nous, sur les structures supérieurs du tunnel. Ils veulent qu'il s'écrase sur nous.

" Courrez ! Ils veulent nous emprisonner sous les roches !"

Nous poussons un sprint, toujours à l'intérieur du tunnel. Le missile heurte la paroi. Tout s'effondre, laissant place à un nuage de fumée souterraine. Je me retourne. L'issue est scellée. Nous ne pouvons plus reculer. Nous n'auront plus de renforts. Je vérifie que tout le monde va bien. Parfait, pas de blessés. Nous sortons du tunnel. Devant nous, le QG de l'Almo. A quelques vingtaines de mètres. Je retire mon casque puis le jette au sol. Je veux sentir l'oxygène, sentir le monde avant de foncer droit vers une descente aux enfers.
Je me tourne vers les autres. Une cinquantaine de sectionnaires ont réussi à passer avec nous.

" Messieurs, l'heure du soulèvement est arrivé ! FONCEZ !"




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