Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Riposte Graduée


Par : MassiveDynamic
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 15


Publié le 21/08/2009 à 18:34:07 par MassiveDynamic

Chapitre 15 : La ville lumière.

Ca y est. Le point de non-retour. L'avenir de Paris, de la France, de l'Europe et peut être du monde dépendra de nos actions ici même. On descend de la jeep, et nous pénétrons dans Paris. Paris, probablement la ville la plus futuriste de la planète, mais aussi la plus polluée. Recouverte d'un vaste nuage, le Zetrofan. Les pucés sont immunisés, pas les autres. Voilà leur manière de réguler les intrus. Heureusement pour nous, on se pique. On est immunisé. Faut juste passer incognito. Les gens ici agissent comme des robots, ils ne font pas attention à nous et ne remarquent pas nos armes. L'esclavagisme moderne.
On avance au milieu de la foule parisienne.

" Harper, on fait quoi maintenant ?"

Me dit Julie d'un air interrogatif.

" J'en ai aucune idée. Faut déjà qu'on se trouve un QG, genre un bâtiment inhabité, un truc dans le genre."

Morgane semble fascinée. Forcément, elle avait jamais vu une ville futuriste et métallisée à ce point. Ca épate la première fois. Et ce qui épate encore plus, c'est les gens qui peuplent cette ville, qui ressemblent plus à des enveloppes corporelles vides qu'autre chose.

" C'est horrible. Ils bougent tous machinalement, enfin je veux dire, ils agissent normalement, mais ce n'est pas eux. Ils n'ont aucun libre arbitre. Ils sont tous contrôlés par l'Almo. C'est inhumain."

Tu l'as dit. On continue notre route. Ici, les voitures sont en lévitation à 50 centimètres du sol et roulent au gaz naturel. Marrant, quand on sait que cette ville soit disant écologique est la plus polluée de la planète. Tu parles d'une ironie. Des panneaux gigantesques se trouvent tout autour de nous, un peu un genre de Time Square omniprésent. D'ailleurs je comprends pas. La publicité est omniprésente, mais pour qui ? Qui va acheter quoi que ce soit ? La société de ce pays profite à qui bon sang ? L'Almo manipule tout un pays simplement pour le plaisir ? Il doit bien y avoir des raisons. Et les réponses sont de plus en plus proches.

" Regardez ! Le bâtiment à votre gauche ! "

Nous écoutons Sébastien et détournons notre regard.
C'est un siège de l'Almo. Non, un simple bastion. Un genre de commissariat régulé par des gardes de l'Almo en somme. Le bâtiment est entièrement fait en verre. L'architecture est assez impressionnante. Je prends la parole.

" Bon, je pense qu'on peut commencer par-là. ils doivent avoir des ordinateurs et pas mal de matos là-dedans. Et pourquoi pas un début de réponses à nos questions... "

Tout le monde semble d'accord. On se dirige vers le bâtiment. Il y a des caméras à tous les angles de rues. Je suis persuadé qu'on est repéré depuis un bon moment. A quoi ils jouent ces enfoirés ?

On arrive à l'entrée du commissariat. Nous sommes huit. Moi, Julie, Karl et Morgane nous entrons par devant. Les autres font le tour et rentrent par la porte de derrière. Les passants autour de nous restent imperturbables. C'est vraiment effrayant, ils sont formatés à une routine éternelle.
Je donne mon top pour lancer l'assaut via talkie-walkie. On rentre. Un type se trouve à l'accueil. Il semble pas réagir. Encore un pucé.

*BANG*

" Putain de merde Karl, pourquoi tu l'as tué ?! "

Je réagis spontanément à l'exécution du civil.

" C'était un gars de l'Almo. Enfin, je crois. Et puis tu vois bien il porte une combinaison ! Et de toute façon c'est un pantin !"

"Mais merde Karl, ça reste un CIVIL ! Il a aucun contrôle sur lui même ! "

Pas le temps de finir ma phrase que nous essuyons déjà des tirs qui terminent contre un bureau.
On se met à couvert. Je saute par-dessus le bureau et y plaque mon dos. Les autres sont à couvert derrière les piliers qui soutiennent le plafond et les fondations. Les gars de l'Almo hurlent de nous rendre, bien entendu, c'est hors de question. Ils sont eux aussi à couvert dans la pièce d'à côté. Mon arme de poing en main, ça y est. Je vais devoir tuer. Le sang va enfin couler, pour apaiser la colère de tous. C'en est presque symbolique.
J'attends que l'un d'eux mette en péril sa couverture. Ils ne sont que deux. On peut les avoir facilement. Karl fait un tir de couverture. L'un d'eux sort son bras pour tirer. Je l'ai.

* BANG *

"Merde Mathias !"

Je l'ai touché au bras. Il ne peut plus tirer. L'autre tente de dégoupiller une grenade en se ruant vers nous. Kamikaze moderne. On l'abat, la grenade roule à mes pieds. Merde. Ou pas. Elle n'est pas dégoupillée. L'autre homme essaie de prendre la fuite, quand une ombre se jette dessus et le plaque au sol.

"TOUCHDOWN ! Putain de raclure de pourriture ancestrale communiste cosmique de putain de lâche de merde ! T'allais où comme ça hein mon gros con ? "

Oh, Roxane. Comme c'est étonnant.
Elle le maîtrise au sol.

" Il reste quelqu'un d'autre de vivant ici ? "

" Non, ils sont morts. Cette pourriture est la seule vivante. Et heureusement qu'il est pas tombé sur moi plus tôt, vous étiez prévenus. J'fais plus dans la dentelle. "

Non, ça on s'en doute ma vieille.

"Attendez, où est Cooper ? "

Roxane prend un air dépité. C'est la première fois que je la vois se calmer.

"Désolée Morgane... la salle arrière était piégée. Il a marché sur un fil et a reçu une balle de fusil en pleine tête. Après, ça a été assez bordélique et on a survécu du mieux qu'on a pu, mais pour lui c'était fini..."

"..."

Elle ne dit rien. Après tout, ils ne devaient pas être très proche. Cependant, il restera dans nos mémoires. Un héros de guerre méconnu. Le Soldat Inconnu. Repose en paix.

Roxane reprend son air hargneux.

" Mais occupons-nous plutôt de notre nouvel ami, non ? "

Elle le traine au beau milieu de commissariat. On reste tous autour et on la regarde faire.

"Alors, gros con, pour qui tu travail ? "

Pas de réponses. Elle attrape son bras puis enfonce son pouce dans la plaie par balle de l'homme. Il hurle à la mort.

" Si tu veux, je peux mettre un peu de sel ou bien un peu d'alcool pour pimenter notre petit jeu, t'en dis quoi ?"

L'homme souffrant pourtant le martyr préfère jouer les rebelles.

" Et si tu foutais ta bouche sur ma queue connasse, t'éviterais peut-être de débiter autant de conneries à la seconde non ? "

Roxane sort son flingue et l'enfonce dans la bouche du type.

" Tu veux dire quelques mots pour marquer le coup enfoiré ou je t'achève de suite ?"

"Mghfdfgggf"

Avec le canon d'un flingue entre les dents on ne prononce que les voyelles.
Roxane retire le pistolet de la bouche du gars.

"Là y a rien qui me vient."

Roxane s'énerve de plus belle, prête à l'exécuter, mais Sébastien l'agrippe par le torse in-extrémiste.

"Ca suffit Roxane. Ce gars a du subir toutes sortes de résistances aux tortures. Il ne parlera pas si tu continues de le cogner."

"Le type que vous cherchez, l'instigateur de tout ça, il est pas ici. Il est en Antarctique, là où le QG de l'Almo se trouve. J'ai aucune idée de son nom. Adam dirige le QG de France, mais c'est tout, ce n'est qu'un pantin. Comme moi. Comme vous. Vous arrivez trop tard, leur influence est trop grande..."

Il a parlé. Adam est donc bel est bien dans cette ville. Mais L'Almo ne sera toujours pas hors d'état de nuire. Par contre, ça sera un début. Un bon début. Voir le début de la fin.
Je lui adresse mes remerciements.

" Merci. Attachez-le. Le tuer ne nous servira à rien."

Nous le menottons avec ses menottes à un radiateur. Je vais fouiller la salle des serveurs avec les autres tandis que Roxane et Karl surveillent l'homme. Dans cette salle sombre se trouve des ordinateurs en pagaille. J'essaie d'accéder aux fichiers de l'Almo. Il faut un mot de passe bien entendu. Je retourne dans la salle d'à côté, notre prisonnier discutait avec Karl. Il nous donne le mot de passe. J'accède aux fichiers des opérations.
Dernier rapport en date : Le repoussement de l'assaut des sectionnaires et rebelles sur Paris. Et quelle surprise. Ils ne sont pas mort. Du moins, pas tous. 300 personnes sont détenus dans la prison, au sein même de Paris. Voilà probablement par où nous commencerons la reprise de Paris. Nous aurons besoin de force et de main d'oeuvre. Je jette un oeil aux autres rapports. Hein ? Je tombe sur un dossier sur moi. Enfin, il y a ma photo. Mais le dossier est nommé " Arme A-2" Je comprends pas. Je tente d'y accéder. Fichier protégé par mot de passe. Merde, c'est quoi ces conneries ? Je fonce dans la salle d'à côté. Le prisonnier n'a aucune idée de comment accéder à ces dossiers, seul le QG de l'Almo à Paris et en Antarctique y ont accès. Merde, j'ai l'impression que quelque chose de gros se cache derrière tout ça. Je cherche des autres dossiers susceptibles de m'éclairer. Même topo, tous protégés par mot de passe. Le reste, c'est juste des rapports de surveillances et des conneries sans intérêt.

Nous retournons à la salle principale. Je leur explique ce que j'ai vu.
Sébastien réagit.

"Attends, je comprends pas. Qu'est ce que ta photo vient foutre dans un rapport de l'Almo ?! En plus avec un nom pareil ?! "

" Aucune idée. Et on doit se rendre au QG pour tirer ça au clair. Mais là notre priorité c'est de dégager d'ici, de se trouver un abris correct puis de planifier l'attaque de la prison. Nous sommes dans Paris, c'est déjà miraculeux, alors ne nous précipitons pas, préparons ça petit à petit. Et tout le monde aura les réponses à ses questions. "

Julie me sert dans ses bras.

" Merci, Harper. Pour tout ce que tu fais, pour les choses que tu entreprends, pour le fait que nous soyons encore en vie actuellement, merci. "

Merci à toi Julie. Tu m'as sauvé la vie bon nombre de fois sans le savoir ma belle. Ca ira de nouveau mieux entre nous deux, t'en fais pas. J'emporte un ordinateur avec moi dans mon sac. Après tout il fait 20 centimètres et l'écran est holographique. J'pourrai finir de lire tous ces dossiers une fois à l'abri. On se prépare à ressortir. Mais avant ça, Roxane se dirige vers le prisonnier. Elle dégoupille une grenade et lui cale entre des dents.

" T'as les bras attachés et les dents bien prises, j'te déconseille de la laisser tomber si tu veux pas finir grillé. Prends ça comme une leçon de ma part, t'apprendras peut-être à mieux parler aux dames comme ça. "

Sébastien la sermonne mais de toute façon on ne peut rien faire. Nous quittons le commissariat. Personne. Pourtant on est repéré. Je comprends pas, c'est comme s'il voulait que nous allions à lui... A quoi tu penses Adam ?

" Bon ben tant qu'on est pas repéré, autant trouver un endroit où se terrer vous croyez pas ? "

"Exact Julie. Mais bon je sais pas trop où chercher. Marchons un peu, on finira bien par tomber sur quelque chose de pas trop voyant ni suspect. "

On fait quelques pas au milieu des gens, on s'éloigne d'une bonne vingtaine de mètres, puis une grosse explosion nous explose les tympans. Le commissariat est parti en fumée.

" Tafiole. Il a même pas tenu 5 minutes, j'imagine même pas au pieu. "

Mais oui Roxane. Elle vient de faire sauter un commissariat en plein paris et après elle ose me faire la moral. Les femmes, je vous jure...
Elle se fait engueuler par son frère, je leur dit une énième fois de se calmer. Qu'on est déjà repérer. Mais il nous laisse faire. Il veut voir de quoi on est capable.
Et il va voir.
A vouloir jouer avec le feu on finit par se brûler.


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