Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Riposte Graduée


Par : MassiveDynamic
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 13


Publié le 20/08/2009 à 22:49:54 par MassiveDynamic

HS : J'ai incrusté une musique au beau milieu du texte pour rajouter une ambiance à activer au moment où vous arrivez à la dite musique, ça gêne un peu la lecture mais bon :( Comme d'hab vous pouvez l'écouter pendant la lecture, ça rajoute un plus :)


Chapitre 13 : La veuve.

Ca pue. Mon dieu que ça pue. Ils ont pas nettoyé cette cellule depuis combien de temps ? Manquerait plus qu'un rat mort et de la merde sur les murs pour les clichés restants. Et ça fait combien de temps que je suis là-dedans ? 4 heures ? Peut-être plus ? Forcément compter les briques et les barreaux pour passer le temps ça aide pas à faire attention au temps qui justement lui s'écoule. Et je suis où à la fin ?
Je m'approche des barreaux. Je distingue pas grand chose. Il fait trop sombre. Impossible de voir à trois mètres derrière cette foutue prison de métal. Et à en juger par l'humidité, je suis dans un sous-sol. Ou un souterrain. Enfin en tout cas j'suis sous terre. Je tâte ma poche. Ah bah oui, quel con. C'est évident. Ils ont confisqué mon matériel. La bouffe comprise. Et j'ai la dalle. Mon dieu que j'ai la dalle. Fait chier.
Je touche les barreaux, ça semble bien trop solide. J'suis condamné à attendre. Merde, c'est chiant d'attendre. J'en ai ma claque putain.
Le temps passe, les minutes s'écoulent. Les heures aussi. J'en peux plus, c'est une torture psychologique là. Je passe le temps avec un morceau de cailloux. Je jongle avec. Je tente une pétanque façon Harper. Bref je suis en train de bien galérer. Et Julie, et tous les autres d'ailleurs. Ils sont où ?
Merde j'en ai ma claque. Je m'approche des barreaux, je les agrippe, je les secoue et j'hurle.

"VENEZ ME SORTIR DE LA BANDE D'ENFOIRES !"

Je débite d'autres conneries en continuant de secouer les barreaux. Je suis sans nul doute en train de foutre un boucan d'enfer. Et soudain, les lumières s'allument. Et mes yeux me brûlent sur le moment. Bah ouais, je m'étais habitué à l'obscurité. J'entends des bruits de pas. Beaucoup de pas. Ils sont plusieurs. On dirait bien que je suis la star du jour.

"Salut Harper."

Ou pas.

"Julie ? Mais qu'est ce que je fous dans cette cage ? Sort moi de là, s'il te plait !"

Les autres sont là. Dont une femme. Très belle d'ailleurs. Une brune aux yeux bleus, une franche qui lui recouvre l'oeil gauche et des habits très proche d'un style Visual Kei. J'avais pas vu ça depuis des années.
Sébastien me parle à son tour.

" Attends, tu te souviens de rien ?"

Je le regarde d'un air interrogateur.

" On a été libéré depuis hier. Nous avons tout expliqué à Morgane, qui à son tour nous a prévenu de la situation. Enfin bref, elle nous a expliqué qu'Adam venait d'accéder au Sénat de L'Almo à Paris. C'est le traître. Et les quelques sectionnaires qui ont survécus à l'assaut sur Paris sont soit en prison, soit pucés, soit jetés à moitié morts dans le No Man's Land, au milieu des bestioles. Après avoir appris ça, tu t'es mis à hurlé que c'était toi le traître, tu as sorti ton pistolet et tu as visé Karl, l'insultant de sale déserteur. Morgane a profité de ton inattention pour te maîtriser. Ensuite t'es devenu inconscient. On a préféré te mettre en cellule..."

Merde. Il raconte quoi lui. J'ai pas du tout mémoire d'avoir réagis comme ça. Et réagir comme ça, c'est pas logique. Je tente de trouver un semblant d'explication. Sur un ton ironique, je fixe la nouvelle dans les yeux, et je dis d'une voix accusatrice.

"Bah allez savoir, peut-être que se prendre une fléchette bourrée à je ne sais quel agent neutraliseur ça cause des effets secondaires. Et puis..."

Je m'arrête net. Cette fille, c'est quoi son nom déjà ? Morgane ?! Merde, j'ai déjà entendu ce nom... mais où...?

"Enfin bon, oublions ça, on fait quoi maintenant ?"

Morgane prend la parole. Elle a une voix douce, légère. Très féminine et presque angélique.

" Je vais vous conduire à la cathédrale. De là-bas, vous partirez avec un convoi qui vous emmènera directement à Paris. Ensuite, vous vous débrouillez. L'Almo ignore notre position et nous essayons de retrouver un semblant de vie normale ici. L'air est pure et naturelle, l'eau n'est pas artificielle et les légumes poussent encore, nous avons peut-être une des dernières terres fertiles de cette planète. Alors vous fournir une escorte c'est tout ce que nous pouvons faire. Désolée, mais la paix est notre but."

Je soupire puis lui répond.

"J'attendais quand même un peu plus de coopération de la part de Rouen. Vous voulez un nouveau monde non ? Vous voulez un monde sans l'Almo ? La seule solution c'est l'union. Nous devons attaquer ensemble. Lancer la plus grosse attaque de l'histoire. Des tas de gens sont morts à cause d'eux, et nous ne pouvons même pas nous fier à notre propre leader ! Cette ville est notre dernière chance ! Vous êtes notre dernière chance !"

Sa voix angélique laisse place à un ton bien plus stricte.

"Ecoutez, non c'est non ! Et de toute façon, je ne suis pas aux commandes de cette ville. Ils ne m'écouteront pas. Et je ne veux plus me battre. Je sais ce que c'est la guerre, je sais ce qu'ils ont fait, ces chiens de l'Almo. J'étais aux premières loges. Ma ville a été bombardée, j'ai été séparé de mon petit ami. Nous avons du fuir jusqu'au No Man's Land, et je l'ai perdu. Nous avons été séparés pendant une attaque de ces choses qui traînent là-dedans. J'ai couru jusqu'à Rouen. Je suis arrivée ici assoiffée, affamée. Les rebelles m'ont accepté dans cette ville. Depuis, j'essaie de m'y bâtir une nouvelle vie. Et voir tous ces gosses errer dans les rues sans parents, ça m'a dégoûtée. J'en ai assez de tout ça. Je veux juste vivre..."



Ses derniers mots étaient imprégnés de tristesse. Elle a les larmes aux yeux. Je la comprends. Je ne sais pas si je dois lui dire pour son mari...
Nous quittons les souterrains pour déboucher sur la rue principale. Et c'est le choc. Des arbres, des fleurs, des bâtiments fait de bois. Rouen ressemble à un véritable havre de paix, un lieu de repos en dehors du temps. On dirait un jardin gigantesque avec quelques maisons artisanales. Magnifique. l'herbe recouvre totalement le sol, les fleurs viennent colorer le vert ambiant. C'est tape à l'oeil. C'est beau. C'est magnifique. Ca me libère. Cette ville a été reconstruite dans un environnement naturel. Voilà pourquoi l'air y est si pur. Plus besoin de nos doses A-Z pour l'instant.
Beaucoup plus loin, on peut apercevoir l'entrée de la ville. Les grosses portes métalliques, les tourelles de défense et les gardes qui font la ronde. C'est sûr, ça casse un peu le charme du lieu. Mais qu'importe, les gens semblent heureux ici. Les gosses jouent au blitzball, un genre de football mixé avec le handball. Ils semblent si insouciants. C'est apaisant de les voir jouer sans se préoccuper de ce qu'il se passe là-dehors. Pauvres gosses, c'est vraiment pas votre époque.


Morgane nous propose de nous installer sur un banc. Nous partirons à la cathédrale en fin d'après-midi et nous partirons pour Paris ce soir nous dit-elle.

Assis sur le banc, je contemple la ville avec attention. C'est si beau. Je me laisse bercer par les brises, par le vent qui me caresse doucement. Je ferme les yeux, j'oublie tout ça. Ces foutus problèmes qui me rongent. L'air de quelques instants, je suis Harper Bishop, lycéen accro aux nouvelles technologies et fils à maman. Maman... tu me manques.
Julie est à côté de moi. Elle pose sa tête sur mon épaule.

" Tu te souviens ? Tu m'avais promis de m'emmener au nouveau parc aérien à la cafet, deux jours avant le début de tout ça."

Elle est souriante. Je lui rend son sourir.

"Parfaitement. Et une fois que tout cela sera terminé, je t'y emmènerai. Toi et moi. Tous les deux."

Je ne prête pas vraiment attention aux autres qui écoutent notre conversation. Et visiblement eux non plus n'y prêtent pas attention.
D'ailleurs, Karl est à quatre pattes dans l'herbe et cause à une coccinelle.

" Spooky 2 ! Je t'aime déjà ma belle :coeur:
Hey ! mais reste sur mon doigt ! <img src=(">
Allez... allez Spooky 2... Voilà, tu vois quand tu veux :ange: "

Toujours le même. On profite de cet après-midi de repos, Julie la tête contre mon épaule, Sébastien et Roxane causant avec Morgane. Un après-midi qui est passé beaucoup trop vite. Je me sens bien ici. On se sent tous bien ici.

" Harper...une fois tout ça terminé, on reviendra ici hein ?"

Arrête Julie, tu vas me foutre un coup de blues.

"Ouais... on reviendra."

Ca y est. On va à la cathédrale. Elle se trouve au beau milieu de la grande place, entourée par une multitude d'arbres. Magnifique. Devant elle, une jeep. Une tourelle est installée sur le toit de la jeep, d'ailleurs un homme se trouve déjà dessus, paré au combat. Le pilote vient nous saluer. Morgane fait les présentations.

"C'est Cooper, le pilote. Et le fou de la gâchette c'est Chuck. Moi c'est Morgane Vivi Deeschanel, mais appelez moi Morgane. Je vous accompagne...Finalement, cet havre de paix qu'est Rouen est illusoire, nous vivons dans une bulle. Il ne me reste que ma vérité pour ne pas fléchir. Profiter de ma vie, pour ne pas être déçu de mourir. J'en ai assez profité. Je dois contribuer à celle des autres à présent. Comptez sur mon soutien. Et puis qui sait, je retrouverai peut-être mon mari... "

Je la remercie. Nous la remercions. Elle est brave. Mieux vaut ne rien lui dire pour l'instant, elle a l'air motivée.
Bagages chargés, nous montons dans la jeep. Nous quittons Rouen. Ca y est, nous sommes dehors, a quelques heures de Paris. A quelques heures de l'acte final. A quelques heures de la vérité, des réponses, de la vengeance, du bonheur comme du malheur, de l'enjeu ultime. Notre dernière ligne droite.
La jeep roule à vive allure. Nous entendons des explosions simultanés.
Cooper parle.

"Merde ! Ca vient de Rouen ! C'est pas possible ! "

L'Almo. Le campement. Ils étaient là. Ils attendaient que nous sortions. Ils savent que nous arrivons. L'Almo le sait. Adam le sait.
Je penche ma tête pars la fenêtre, cheveux aux vents. Je regarde Rouen en train de brûler. Un havre de paix dévoré par les flammes. Voilà la politique de l'Almo.

" Bon sang il faut faire demi tour !"

Morgane est paniquée. Non, nous ne pouvons pas faire demi tour. Nous ne pouvons rien faire pour eux. Désolé Julie, nous ne reviendrons pas. Par contre, pour le reste du monde, tant que nous sommes en vie, tant que je suis en vie, l'espoir subsiste.


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