Note de la fic :
Chloe et moi
Par : 5xBan
Genre : Sentimental, Horreur
Statut : C'est compliqué
Chapitre 43 : L'histoire de Matt.
Publié le 10/09/2015 à 18:29:54 par 5xBan
Je me souviens encore de ce jour, j’étais en classe plongé dans mes pensées comme a mon habitude. Les autres élèves de ma classe discutaient entre eux ne faisant pas attention a moi et ça m'allait très bien comme ça.
J’appréciais ces petits moments de calme ou personne ne venait me parler ou m’embêter pour me dire je ne sais quoi dont je n'avais rien a faire.
Bien sur je faisais semblant pour ne pas les blesser mais au fond de moi je me fichais bien de cette bande de débiles.
Le plus drôle dans tout ça c'est qu'il ne se rendait pas compte a quel point je les méprisais et se pensait être des amis. Si seulement ils savaient.
De ce que je pouvais en entendre, les filles ne semblaient avoir de yeux que pour ce fameux Vincent, j'avais déjà eu l’occasion de le voir par le passé, je ne comprenais vraiment pas ce que tout le monde pouvait lui trouver, il était fade et ennuyeux, je mourais d’ennuis si j'avais a sortir avec lui. Heureusement ça n'arrivera jamais.
La sonnerie finit par retentir et ramassant mes affaires je me levai de ma table et prit la direction de la sortie, le couloir était déjà plein d’élèves désireux de rentrer chez eux et c’était toujours une galère pour se frayer un chemin. Ça m’était importe, je n’étais pas la pour ça, je voulais voir quelqu'un avant de partir. Il allait bientôt passer si je ne me trompais pas.
Et ce fut bel et bien le cas, après quelques minutes je le vis traverser le couloir dans le plus grand des silences comme a son habitude, son regard fixant droit devant lui. Mon Dieu il était si mignon. Son regard, sa démarche, son allure. Appuyé contre un casier je me fis la plus petite possible tenant mes cahiers contre ma poitrine. Je pouvais sentir mon cœur battre fort simplement en le regardant.
Joëlle passa a coté de moi sans me remarquer comme a son habitude.
Je l'observai s’éloigner de plus en plus avant de disparaître au coin d'un tournant. Reprenant mon souffle je m'adossai contre le mur levant la tête au ciel et inspirant un grand coup. Pourquoi est-ce que tu ne me remarque pas Joëlle ? Je voudrais tellement qu'on soit ensemble, je voudrais tellement qu'on soit heureux tout les deux. Un jour, nous serons enfin réunis, je voudrais qu'on soit déjà a ce jour, je n'ai pas envie d'attendre.
Pourquoi c'est si long ? Je recevais des déclarations d'amour par dizaine mais c'est avec Joëlle que je voulais être, les autres ne m’intéressaient pas.
Nous serons bientôt ensemble Joëlle, attend juste un tout petit peu.
Le couloir était maintenant vide et je me tenais la seule contre le mur les yeux fermés et perdu dans mes pensées. Chaque jour j'attendais ce moment avec impatience pour pouvoir apercevoir Joëlle. C’était mon moment préféré de la journée. Ce dernier ne m'a jamais adressé la parole sauf une fois en me bousculant il s'est retourné vers moi et s'est excusé.
J'allais lui répondre et sauter sur l’occasion après tout ce temps mais il disparut aussitôt dans la foule sûrement pressé d'aller quelque part.
Mais bon rien n’était perdu, je connaissais le trajet qu'il empruntait chaque jour pour rentrer chez lui j'aurais donc encore plus qu'une occasion pour l'observer a ma guise. Souriant a cette idée je repris mes esprits et m’élançai a la poursuite de l’élue de mon cœur.
Le retrouver fut assez simple, Joëlle marchait souvent a son aise ne se souciant pas de son entourage, il était sur le chemin menant a son appartement. J’étais juste dans les temps pour observer son passage.
Il était sur l'autre trottoir mais même a cette distance il débordait de classe.
Mon cœur s'emballait a chaque fois que je le voyais et je pouvais sentir mes jambes trembler. Sortant délicatement mon GSM, je soignai le cadrage et prit le plus de photo possible avant qu'il ne soit trop loin.
Prévisualisant les photos j'avais eu le temps d'en prendre 35, elles iraient compléter ma collection. Satisfaite du résultat, je déclarai a voix basse tout en caressant l’écran de mon GSM :
- A demain Joëlle.
Le jour suivant, j'entrai en classe et prit ma place habituelle, les garçons avaient leurs regards sur moi comme a l'heure habitude et les filles discutaient entre elle. Je venais a peine de m'asseoir qu'un mec se rapprocha de mon banc se plantant droit devant moi.
Relevant la tête je l'inspectai du regard attendant qu'il prenne la parole, ce qu'il finit par faire.
- Salut.
- Salut. Répondis-je indifférente
- Aëlita c'est ça ?
- Bravo tu connais mon prénom.
Les élèves se trouvant a proximités de nous eurent un rire étouffé donnant l'air de dire « J'aurais pas aimé ça », ce que le garçon remarqua tournant la tête vers le groupe, cependant non troublé pour autant il se tourna de nouveau vers moi et reprit.
-Écoute, je vais être honnête, je te trouve vraiment super mignonne et je me demandais y aurait pas moyen de faire un peu plus connaissance tout les deux.
-Sérieusement ? Lui dis-je en étouffant un petit rire
-Bah quoi ? Rétorqua-il ne comprenant pas
-Tu espérais me séduire avec ça ? C’était en sixième primaire les phrases de ce genre la.
Face a la réaction des autres élèves hilares, le garçon laissa tombé et retourna s'asseoir deux rangées plus loin tout dépités.
Espèce d’imbécile, il espérait vraiment me faire croire a ses conneries ?
Il n'en avait qu’après mon argent voila tout, c’était d'ailleurs la seule chose que les gens désiraient de moi. Tout le monde sauf Joëlle.
Joëlle saurait m'aimer pour qui j’étais ça ne faisait aucun doute.
Il était toujours tout seul, se promenant dans les couloirs jetant parfois des regards curieux autour de lui avant de reprendre sa route.
Personne ne faisait attention a lui, je pouvais entendre parfois les groupes dans ma classe le dénigrer sans aucune raison valable.
Je les haïssais pour ça, personne n'avait le droit d'insulter Joëlle, quiconque pensait du mal de Joëlle ne méritait même pas que je m'y attarde dessus.
Mais ça n'avait aucune importance, bientôt nous serions ensemble et avec mon aide il prendra sa revanche sur tout ces gens.
L'idée de les punir moi même était terriblement excitante mais je préférais laisser ce plaisir a Joëlle. Très bientôt, très bientôt.
Alors que j’étais perdu dans mes pensées un groupe de filles avec qui j'avais l'habitude de discuter se rapprocha de moi en souriant.
L'une d'entre elle prit la parole :
-Alors, tu cachais bien ton jeu hein ?
-De quoi tu parles ? Lui dis-je ne comprenant pas a quoi elle faisait allusion
-Tu aime bien les sportifs en fin de compte. Reprit la deuxième
J’étais complètement perdu n'ayant aucune idée de ce dont elles pouvaient être en train de parler, les sportifs ?
Je n'ai jamais aimé personne a part Joëlle alors de quoi elles me parlaient ?
- C’était comment avec Matt ?
- Matt ? Répétai-je
- Quand il t'a embrassé. Continua-elle
- Quoi ? M'exclamai me figeant sur ma chaise
- Bah oui, tout le monde ne parle que de ça, il parait que Matt et toi vous vous êtes embrassé hier soir a l'abri des regards indiscrets.
- Qui a dit ça ? M'exultai-je
- C'est Matt qui a raconté ça puis la nouvelle a vite fait le tour de l’école.
Comment est-ce que ce déchet osait affirmer des choses pareils sur moi ?
Je ne connaissais même pas ce foutu Matt mais il avait visiblement trouvé que c’était une très bonne idée de lancer des rumeurs sur moi.
Je n'aimais que Joëlle, il était hors de question que les autres puissent croire le contraire, et si Joëlle entendait ça il risquerait de ne jamais m'aimer. Il fallait que je fasse quelque chose, il fallait que je fasse taire ce déchet. Fixant le sol je fronçai les sourcils et serrai les poings contenant ma colère, je n'aimais que Joëlle.
Joëlle, Joëlle, Joëlle, Joëlle, uniquement Joëlle.
Sentant mon cœur battre de plus en plus vite, ma vue s'obscurcit de plus en plus m'enveloppant dans un châle doux et froid. Mes mains se mirent a gesticuler et a trembler d'elles même. Ce Matt, ce foutu Matt, je vais lui expliquer ma façon de penser, j'allais....
Inspirant un grand coup, je fis un effort surhumain pour ne pas perdre le contrôle de moi-même et je repris le contrôle, la sensation de froid disparaissant en même temps. Me tournant vers l'une des filles je demandai
- Ou est-ce que je peux trouver ce Matt ?
- C'est un ami de Vincent, tu le trouveras avec sa bande pendant l'inter-cours.
Vincent donc, il avait peut être fait un pari avec ses amis.
Ils étaient sûrement en train d'en rire en lui tapant sur l’épaule pour son exploit, ils ne riraient pas très longtemps.
Je n’écoutai pas un seul mot de ce que le prof nous raconta durant son cours attendant que l'heure se termine enfin.
- Bon sang ferme la et meurt la maintenant que je puisse sortir. Pensai-je en maudissant le vieillard qui ne semblait plus vouloir se taire.
La cloche sonnant la pause finit finalement par retentir sonnant la pause.
Bondissant hors de mon siège, je fus la première dehors.
Vincent et sa bande de débiles avait pour habitude d’être toujours au même endroit, les trouver ne sera pas bien compliqué. Et fidèle a leurs habitudes ils étaient bel et bien la, occupant le couloir donnant sur leurs classe.
De la ou j’étais je pouvais voir Vincent et différents garçons et seul l'un d'entre eux avait le dos tourné. Je connaissais les autres donc par déduction celui ci était ce fameux Matt, ça allait être intéressant au final.
Vincent en m'apercevant fit une tête étonné et tapa sur l’épaule de son ami avant de me designer du doigt, ce dernier se retourna alors vers moi.
Alors c’était donc lui, un bête garçon lambda, portant des vêtements serrés dans une vaine tentative de mettre ses muscles en valeurs, il avait les cheveux bruns mi-long lui tombant jusqu'au épaule. Il avait le visage plutôt ferme et carré ne contrastant pas du tout avec sa coupe de cheveux.
Ce dernier en me dévisageant ne sembla pas troublé de me voir comme tout les autres. Il se tourna vers moi arborant un sourire que je ne pouvais déjà plus supporter. Le voir sourire bêtement était répugnant.
- J'ai entendu dire que tu répand des rumeurs sur moi.
- Oui, j’espère que tu ne m'en veux pas, c’était juste pour te faire venir ici. Dit-il en se grattant la tête.
Les autres derrière lui retenaient leurs souffles s'attendant sûrement a ce que je lui hurle dessus voir même pire. Ils étaient tous des garçons que j'avais déjà refusés par le passé alors ils connaissaient d'avance la fin de l'histoire. Cependant pour une fois j'avais d'autres plans en tête.
- C'est la première fois que je tombe sur quelqu'un d’aussi courageux.
- Oui je suis de ce genre la. Dit-il en gonflant le torse et se retournant vers ses amis leurs affichant un grand sourire victorieux
- Ça te dirais de passer un peu de temps avec moi ?
Les garçons ne semblaient pas en revenir, a voir leurs visages ils assistaient a un événement historique, même Matt lui même ne s'attendant sûrement pas a un tel résultat. C’était assez drôle a voir.
- Oui ça serait avec plaisir. S'exclama-il tout enthousiaste
- Après les cours on aura qu'a nous promener un peu en ville tu en dis quoi ?
- Avec plaisir.
Matt avait sûrement l'impression d'avoir accomplit un exploit, il n’était pas le premier garçon a me demander pour sortir mais il était le premier a l'avoir obtenue. J'aurais bien ris de la scène mais j'entendis des bruits de pas derrière moins au loin.
Me retournant mon visage se décomposa sur place lorsque je vis Joëlle au bout du couloir fixant la scène d'un œil curieux, il resta sur place un instant puis détournant le regard continua sa route avant de disparaître.
Non, je ne voulais pas que Joëlle s'imagine des choses.
Pressant le pas je courus jusqu'au bout du couloir pour le rattraper mais le temps que j'y sois il avait déjà disparut, tournant la tête a droite et a gauche je ne le vis nul part, il s’était sûrement fondu dans la foule d’élèves comme il en avait l'habitude. Bon sang, qu'est-ce qu'il venait de se passer ?
Joëlle m'avait vu avec un autre garçon, il risquait de ne plus m'aimer, mais qu'est-ce qui m'avait pris ? Je voulais simplement m'amuser un petit peu, je ne pensais pas que je tomberais sur Joëlle.
Cet accident risquait de retarder notre union désormais.
Bon sang je suis une idiote, une idiote, une idiote, une idiote.
Inspirant un grand coup une fois de plus je fis l'inventaire de ce que j'avais déjà, le mal était fait et Matt allait sûrement m'attendre a la sortie des cours, je n'aurais pas le temps d'admirer Joëlle a la sortie, je doute qu'il tenait a me voir après ce qu'il venait de voir. C'est injuste bon sang, je ne savais même pas qu'il était la.
Est-ce qu'Aëlita est en faute ? Qu'est-ce qu'Aëlita pourrait faire pour se faire pardonner ? Aëlita voulait rendre Joëlle heureux, si Joëlle était heureux alors Aëlita l’était aussi.
- Oh j'ai une idée. Pensai-je ravi en tapant dans les mains.
A la fin des cours Matt était bel et bien la patientant que j'arrive, renonçant a mon post d'observation habituel je du quitter les cours plus tôt que prévu.
La nouvelle de notre « rencard » fit rapidement le tour de l’école et tout le monde ne parla plus que de ça, les autre garçons voyaient désormais Matt comme un prophète ayant réussi l'impossible.
C'est drôle quand j'y pense, je ne pensais pas être une fille aussi inaccessible au yeux des autres. Matt lui semblait très fier de lui même, il est sûrement le premier garçon avec qui j'accepte de sortir pour un rencard, je me suis dis toujours dit que mon premier serait Joëlle mais il était maintenant clair qu'il ne ferait pas le moindre geste si je ne forçais pas un peu les choses. Quittant l'enceinte de l’école Matt m'accueillit avec un sourire.
- Prête a t’éclater ? Dit-il très confiant
- Allons-y. Répondis-je en lui rendant son sourire
Tout les élèves semblèrent nous observer alors que nous nous éloignions.
Je pouvais voir le regard dépités des autres garçons qui avaient tenté leurs chances auparavant avant que je ne détruise leurs rêves.
Cependant, je n'avais pas vu Joëlle une seul fois depuis l’épisode du couloir, ce dernier était sûrement en train de sortir comme a son habitude.
J'aimerais tellement être avec lui en ce moment mais hélas j'avais pris ma décision. Matt faisait tout son possible pour me mettre a l'aise et être le plus serviable possible, c’était assez drôle et pitoyable a la fois.
La manière dont il se démenait pour ne pas perdre mon attention.
Pour briser le silence il entama une discussion me posant milles et une question toujours en rapport avec ma propre personne.
Mes intérêts, mes passions, mon sport favoris, ...
Le genre de question que l'on pose lorsqu'on a aucune idée de quoi dire a son partenaire, mais Matt avait beaucoup d'assurance dans sa manière de parler. Ses paroles étaient fluides et bien construites.
Il avait une certaine aisance a l'oral ça se voyait.
Et alors que nous nous baladions au hasard dans les rues, il commit sa première erreur.
- Sinon parle moi de toi un petit peu.
- De moi ? Tout le monde sait qui je suis voyons tu ne vas pas me faire croire que toi non.
Pris au dépourvu par ma réponse il se trouva une réplique en urgence.
- Eh bien, tout le monde ne parle que de ta richesse, de ta beauté, mais j'aimerais l'entendre de toi, savoir si ce que l'on dit est vrai ou si ce ne sont que des rumeurs.
Sa réponse était maladroite mais je comprenais ou il voulait en venir.
- Les légendes ne mentent pas dans ce cas, je m'appelle Aëlita, fille de deux riches parents qui pour la plupart du temps sont en voyage, je suis aussi très difficile avec les garçons. Conclus-je en ironisant
- Oui j'ai entendu parler de ça. Répondit-il en riant
Puis marquant une petite pause il reprit aussitôt.
- Ça doit être dur d’être tout le temps toute seule non ?
- Au début oui c’était lourd, mais je suppose que j'ai finis par m'y faire, je n'avais pas le choix après tout, et puis j'ai tout ce dont j'ai besoin alors je n'ai pas matière a me plaindre.
- Tu as de la chance d’être fille unique. Dit-il alors en soufflant
- Ah oui ?
- Moi j'ai le malheur d'avoir trois frères qui me rendent la vie impossible.
- Tu est le plus grand ou le plus petit ? Demandai-je
- Je suis le plus vieux, et honnêtement j'aurais préféré être le plus jeune ou le moyen, c'est pas simple de devoir être l'exemple.
-Je ne pourrais sûrement jamais comprendre ce que ça fait. Lui dis-je en lui adressant mon plus beau sourire.
- Ce n'est pas plus mal crois moi.
Perdu dans notre discussion l'heure avait défilé a une vitesse hallucinante et le soir commençait déjà a tomber. Je pensais qu'il m’emmènerait dans un bar ou quelque chose du genre mais Matt était resté très modeste.
Je l'avais peut-être sous-estimé dans le fond, il n’était peut-être pas de ce genre. C'est dommage d'ailleurs dans le fond.
Jetant un œil a sa montre Matt s’étonna lui aussi en se rendant compte a quel point il se faisait tard.
- C'est dingue ça, j’étais si bien avec toi que je n'ai pas vu le temps défiler. Dit-il en souriant
- Merci c'est gentil.
- Bon, je vais devoir te laisser la mais on se reverra demain.
Il semblait hésitant dans sa phrase, comme si il n'y croyait pas lui même, il avait sûrement trop peur d'affirmer ou de prendre un rôle qui pourrait me déplaire et s'y prenait réellement avec des pincettes.
Je saisis l’occasion.
- Dis, ça te dirais de venir chez moi, on y sera, plus a l'aise. Lui dis-je en insistant bien sur les derniers mots
Matt mordit a l’hameçon ne revenant sûrement pas de la proposition que je lui faisais, il devait sûrement se dire quelque chose du genre « C'est une vraie chauffeuse en fait » et se voyait déjà racontant a ses potes comment il m'avait prit dans tout les sens.
- Oui, avec un plaisir. Répondit-il en affichant un sourire niais.
Nous rendant a l’arrêt de bus l'attente ne fut pas aussi long que prévu, étant nous même déjà en retard le bus fut la assez rapidement.
Matt ne prononça pas un mot durant tout le voyage scrutant l’extérieur et se demandant a quoi pouvait ressembler ma maison. Et sa réaction fut de taille lorsqu'il vit la demeure familiale.
- J'arrive pas a y croire, tu vis dans un vrai manoir. S'exclama-il ne tenant plus sur place
- On peut dire ça comme ça. Lui dis-je en souriant.
- Ça risque pas de déranger tes parents au moins ?
- Je te les dis mes parents ne sont pas la.
- Ah oui juste.
Traversant les jardins Matt fit un commentaire sur absolument tout et n'importe quoi, un vrai gamin découvrant un parc d'attraction.
Pénétrant dans le hall d'entrée, Matt scanna la pièce du regard lâchant des « Wow » a tout bout de champ. Je suppose qu'un gars comme lui avait l'habitude de vivre dans un petit appartement ainsi que ses frères.
C’était sûrement comme un paradis pour lui, était-il en train de se demander dans quelle pièce il allait me prendre en premier ?
Il était vraiment aussi stupide que cela ? Pensai-je en souriant.
Il faisait maintenant pratiquement nuit, le soleil était tombé depuis un moment et seul quelques rayons étaient encore visible au loin.
Déposant mon sac a même le sol je m’étirai un grand coup prenant une longue inspiration puis me tournai vers Matt.
- Viens je vais te montrer ma chambre.
Ce dernier me suivit comme un véritable toutou, en voyant ma chambre il ne sembla pas aussi impressionné que lors de son entrée.
Visiblement, même ma garde-robe ou le piano n’était assez impressionnant a ses yeux. Refermant la porte derrière moi je me plantai droit devant lui le fixant longuement dans les yeux sans dire un mot.
Il n'y avait pas de signal plus évident que celui-ci et il sembla le saisir.
Bien qu’hésitant au départ, il se rapprocha tout doucement puis me saisit par la taille m'appuyant contre lui. Je n’étais sûrement pas la première fille qu'il embrassait mais compte tenu de qui j’étais de son point de vue il était clairement hésitant, pour lui donner un peu plus de courage je passai mes mains autour de son coup le fixant intensément du regard.
- J'ai toujours su que je finirais par trouver le bon. Murmurai-je a son oreille.
Ce dernier me répondit par un sourire discret, il était totalement hypnotisé, tellement hypnotisé qu'il ne remarqua rien lorsque je portai ma main derrière mon dos. S’étant enfin décidé, il se pencha vers l'avant et alors que nos lèvres n’étaient qu'a quelques centimètres l’une de l'autre, Matt reculai dans un mouvement vif baissant la tête vers son abdomen et découvrant avec horreur le couteau qui y était planté.
Reculant de quelques pas il finit par chuter sur son dos.
Il releva alors la tête vers moi alors que je l'observai en souriant.
Face a son expression incrédule je ne pus m’empêcher d’éclater de rire.
- Tu pensais vraiment que j'en avais quelque chose a foutre de toi ? Lui dis-je éclatant de plus belle.
Matt était totalement horrifié, cette expression sur son visage, c’était tellement jouissif et excitant. Il était tétanisé incapable de prononcer le moindre mot, il ne sentait pas encore la douleur a cause de l’adrénaline mais ça ne saurait tarder. Je me rapprochai de lui et saisit le manche du couteau retirant la lame de son ventre.
Matt poussa un hurlement alors que le sang commença se déverser sur le sol. Il était si mignon comme ça, maintenant qu'il se rendait compte qu'il venait de perdre le contrôle sur sa vie.
- Tu ne pensais quand même pas que j'allais embrasser un déchet comme toi, si ? Clamai-je toujours en riant.
L'attrapant par les jambes je le traîna sur quelques mètres mais ce dernier se mit a se débattre prononçant enfin ses premières paroles.
- Non, laisse moi ! Hurla-il tendant sa jambe visant ma tête.
J’évitai son coup de justesse en penchant la tête et reculai de quelques pas puis prenant un air énervé je lui dis.
- Allons, tu frappe les filles maintenant, on ne t'a jamais appris les bonnes manières ?
Matt se mit debout malgré la quantité de sang qu'il perdait puis se rua sur la porte l'ouvrant en grand avant de s'enfuir. Je ne le stoppai pas dans son action, ça ne serait pas drôle de terminer comme cela.
- Très bien, faisons une petite course alors. M'exclamai-je folle de joie et tapant dans les mains.
Me fiant aux taches de sang je retrouvai assez vite sa trace, dans le hall d'entrée tentant d'ouvrir la porte . Il avait une main sur son flanc tentant vainement de retarder l’inévitable et sa respiration était irrégulière.
Du deuxième étage je m'appuyai sur la rambarde puis déclarai.
- Comme c'est dommage, on dirait que quelqu'un a fermer la porte a clé.
Matt se retourna d'un seul coup absolument horrifié. Il semblait quand même bien tenir la forme pour quelqu'un qui venait de se faire poignarder en plein dans le bide, je ne m’étais pas trompé ce garçon était vraiment intéressant dans le fond.
- C'est ça que tu cherche ? Lui dis-je en agitant la clé sous ses yeux.
-Pitié. Dit-il d'une voix tremblante
-Viens le chercher alors. Répondis-je en glissant la clé dans mon soutien gorge et lui affichant un grand sourire.
Face a l'expression de son visage, je m'empressai d'ajouter.
- Allons Matt, c'est bien la que tu voulais poser tes mains après tout non ? Et ne pouvant me contenir d'avantage j’éclatai de rire.
Matt tomba a terre, les larmes se mirent a couler le long de ses joues.
Puis entre deux sanglots il dit.
- Pourquoi tu fais ça ?
- Comment te dire, j'ai horreur des menteurs. Affirmai-je en lui souriant de plus belle
- Tu fais ça tout ça pour ça ?
- Oui, et parce que j'aime ça aussi. Clarifiai-je
- Pitié, j'avouerais avoir menti, je changerais d’école si il le faut mais pitié laisse moi partir.
- Te laisser partir ?
Bon dieu ce garçon était hilarant, je riais tellement que j’étais presque prise de convulsion, plus, j'en voulais plus. C’était parfait.
- Disons que, tu en sais un peu trop maintenant et ça ne serait pas sage de ma part de te laisser partir sachant ça. Luis dis-je en faisant danser la lame ensanglantée dans les airs.
- Je ne dirais rien, je le jure.
- Oh, j'ai une idée, comme je suis de bonne humeur on va jouer un peu, je te laisse courir dans la maison et après je viens te chercher, c'est génial non ?
Matt ne répondit pas, étant cloué au sol, il baissa la tête et se mit a pleurer de plus belle, c’était tellement disgracieux de voir un garçon pleurer comme ça, il fallait que j'intervienne.
- S'il te plaît, cours un peu, jusqu’à la cuisine au moins. Suppliai-je en descendant les premières marches.
Matt se contenta de m'observer descendre sans faire la moindre chose.
- Si tu cours, je te promet de ne pas te faire trop mal, mais bon entre toi et moi je tiens rarement mes promesses. Affirmai-je en laissant échapper un petit rire narquois.
Mais rien n'y fit, arrivé a sa hauteur Matt ne semblait pas vouloir bouger, il était juste la a mes pieds levant la tête vers moi et priant pour un miracle.
C'est dommage, c’était tout de suite moins drôle si il refusait de jouer le jeu, quel mauvais perdant quand même ce Matt.
- Tu ne veux pas ? Bon et bien tant pis.
Levant la lame haute derrière mon dos, je portai un coup a son abdomen, Matt poussa un cri étouffé contractant tout ses muscles sous l'effet de sa lame transperçant sa chair.
Il s'appuya contre moi cherchant de l'air, je posai une main consolatrice sur son épaule puis lui murmurai a l'oreille.
- Je réservais mon premier baiser pour quelqu'un d'autre de toute façon.
Retirant la lame je l’enfonçai de nouveau provoquant un autre cri.
- Il n'y a que lui que j'aime.
Portant un autre coup, Matt tenait a peine debout, je lui épargnai cette effort et d'un violent coup de pied en pleine poitrine l'envoyai au sol.
Il était déjà au porte de la mort mais toujours bien conscient.
Je me posai sur son ventre puis leva la lame au dessus de moi avant de l'abattre d'un coup dans son thorax. Ce coup ci, il poussa un cri plus perçant et plus puissant, l’adrénaline ne faisait visiblement plus effet.
- J'aime Joëlle. Hurlai-je a haute voix.
Puis levant de nouveau la lame je portai un autre coup.
- J'aime Joëlle.
Je continuai de le frapper sans m’arrêter criant a répétition.
- J'aime Joëlle, j'aime Joëlle, j'aime Joëlle, j'aime Joëlle,...
Matt était déjà mort depuis un moment mais ça ne retirait rien a mon plaisir, je m'acharnai encore un instant avant de finalement reprendre mon souffle. Lâchant la lame pleine de sang cette dernière rebondit sur le sol, se mêlant a l’énorme flaque de sang qui s’écoulait du corps de Matt.
Je pouvais sentir mes joues rougies par le plaisir et mon front était brûlant.
Baissant les yeux vers le corps sans vie de ce déchet j'entendis quelque chose vibrer dans sa poche, l'en extirpant je découvris son téléphone, sur l’écran il y était inscrit le nom de Vincent.
Je me demande ce qu'il lui voulait ? Il voulait sûrement savoir si il m'avait « serré » et voudrait sûrement connaître toute l'histoire.
- Alors Matt, est-ce que tu m'as serré au final ?
Appuyant sur ses joues je fis bouger ses mâchoires et imitant grossièrement sa voix répondit :
- Oh oui, on a fait l'amour comme des bêtes j'ai adoré ça.
Je me fis d'ailleurs moi même rire avec ma petite imitation, c’était presque comme le vrai, j'avais un vrai talent la dedans.
J’étais toujours assise sur Matt et prenant conscience de mes mains pleines de sang et de la flaque s’étalant de plus en plus loin je dis a l'attention de Matt
- Bon sang regarde ça, tu en as mis partout, comment je vais accueillir Joëlle avec une maison aussi sale ?
Me relevant je fis quelques pas de cotés puis m’étirai de tout mon long.
La solution était simple dans le fond, plus de Matt, plus de soucis.
Maintenant Joëlle n'avait plus aucune raison de m'en vouloir.
Attrapant Matt par les pieds je commençai a traîner son cadavre tout en chantonnant.
- Joëlle et Aëlita seront ensemble, Joëlle et Aëlita seront ensemble...
J’appréciais ces petits moments de calme ou personne ne venait me parler ou m’embêter pour me dire je ne sais quoi dont je n'avais rien a faire.
Bien sur je faisais semblant pour ne pas les blesser mais au fond de moi je me fichais bien de cette bande de débiles.
Le plus drôle dans tout ça c'est qu'il ne se rendait pas compte a quel point je les méprisais et se pensait être des amis. Si seulement ils savaient.
De ce que je pouvais en entendre, les filles ne semblaient avoir de yeux que pour ce fameux Vincent, j'avais déjà eu l’occasion de le voir par le passé, je ne comprenais vraiment pas ce que tout le monde pouvait lui trouver, il était fade et ennuyeux, je mourais d’ennuis si j'avais a sortir avec lui. Heureusement ça n'arrivera jamais.
La sonnerie finit par retentir et ramassant mes affaires je me levai de ma table et prit la direction de la sortie, le couloir était déjà plein d’élèves désireux de rentrer chez eux et c’était toujours une galère pour se frayer un chemin. Ça m’était importe, je n’étais pas la pour ça, je voulais voir quelqu'un avant de partir. Il allait bientôt passer si je ne me trompais pas.
Et ce fut bel et bien le cas, après quelques minutes je le vis traverser le couloir dans le plus grand des silences comme a son habitude, son regard fixant droit devant lui. Mon Dieu il était si mignon. Son regard, sa démarche, son allure. Appuyé contre un casier je me fis la plus petite possible tenant mes cahiers contre ma poitrine. Je pouvais sentir mon cœur battre fort simplement en le regardant.
Joëlle passa a coté de moi sans me remarquer comme a son habitude.
Je l'observai s’éloigner de plus en plus avant de disparaître au coin d'un tournant. Reprenant mon souffle je m'adossai contre le mur levant la tête au ciel et inspirant un grand coup. Pourquoi est-ce que tu ne me remarque pas Joëlle ? Je voudrais tellement qu'on soit ensemble, je voudrais tellement qu'on soit heureux tout les deux. Un jour, nous serons enfin réunis, je voudrais qu'on soit déjà a ce jour, je n'ai pas envie d'attendre.
Pourquoi c'est si long ? Je recevais des déclarations d'amour par dizaine mais c'est avec Joëlle que je voulais être, les autres ne m’intéressaient pas.
Nous serons bientôt ensemble Joëlle, attend juste un tout petit peu.
Le couloir était maintenant vide et je me tenais la seule contre le mur les yeux fermés et perdu dans mes pensées. Chaque jour j'attendais ce moment avec impatience pour pouvoir apercevoir Joëlle. C’était mon moment préféré de la journée. Ce dernier ne m'a jamais adressé la parole sauf une fois en me bousculant il s'est retourné vers moi et s'est excusé.
J'allais lui répondre et sauter sur l’occasion après tout ce temps mais il disparut aussitôt dans la foule sûrement pressé d'aller quelque part.
Mais bon rien n’était perdu, je connaissais le trajet qu'il empruntait chaque jour pour rentrer chez lui j'aurais donc encore plus qu'une occasion pour l'observer a ma guise. Souriant a cette idée je repris mes esprits et m’élançai a la poursuite de l’élue de mon cœur.
Le retrouver fut assez simple, Joëlle marchait souvent a son aise ne se souciant pas de son entourage, il était sur le chemin menant a son appartement. J’étais juste dans les temps pour observer son passage.
Il était sur l'autre trottoir mais même a cette distance il débordait de classe.
Mon cœur s'emballait a chaque fois que je le voyais et je pouvais sentir mes jambes trembler. Sortant délicatement mon GSM, je soignai le cadrage et prit le plus de photo possible avant qu'il ne soit trop loin.
Prévisualisant les photos j'avais eu le temps d'en prendre 35, elles iraient compléter ma collection. Satisfaite du résultat, je déclarai a voix basse tout en caressant l’écran de mon GSM :
- A demain Joëlle.
Le jour suivant, j'entrai en classe et prit ma place habituelle, les garçons avaient leurs regards sur moi comme a l'heure habitude et les filles discutaient entre elle. Je venais a peine de m'asseoir qu'un mec se rapprocha de mon banc se plantant droit devant moi.
Relevant la tête je l'inspectai du regard attendant qu'il prenne la parole, ce qu'il finit par faire.
- Salut.
- Salut. Répondis-je indifférente
- Aëlita c'est ça ?
- Bravo tu connais mon prénom.
Les élèves se trouvant a proximités de nous eurent un rire étouffé donnant l'air de dire « J'aurais pas aimé ça », ce que le garçon remarqua tournant la tête vers le groupe, cependant non troublé pour autant il se tourna de nouveau vers moi et reprit.
-Écoute, je vais être honnête, je te trouve vraiment super mignonne et je me demandais y aurait pas moyen de faire un peu plus connaissance tout les deux.
-Sérieusement ? Lui dis-je en étouffant un petit rire
-Bah quoi ? Rétorqua-il ne comprenant pas
-Tu espérais me séduire avec ça ? C’était en sixième primaire les phrases de ce genre la.
Face a la réaction des autres élèves hilares, le garçon laissa tombé et retourna s'asseoir deux rangées plus loin tout dépités.
Espèce d’imbécile, il espérait vraiment me faire croire a ses conneries ?
Il n'en avait qu’après mon argent voila tout, c’était d'ailleurs la seule chose que les gens désiraient de moi. Tout le monde sauf Joëlle.
Joëlle saurait m'aimer pour qui j’étais ça ne faisait aucun doute.
Il était toujours tout seul, se promenant dans les couloirs jetant parfois des regards curieux autour de lui avant de reprendre sa route.
Personne ne faisait attention a lui, je pouvais entendre parfois les groupes dans ma classe le dénigrer sans aucune raison valable.
Je les haïssais pour ça, personne n'avait le droit d'insulter Joëlle, quiconque pensait du mal de Joëlle ne méritait même pas que je m'y attarde dessus.
Mais ça n'avait aucune importance, bientôt nous serions ensemble et avec mon aide il prendra sa revanche sur tout ces gens.
L'idée de les punir moi même était terriblement excitante mais je préférais laisser ce plaisir a Joëlle. Très bientôt, très bientôt.
Alors que j’étais perdu dans mes pensées un groupe de filles avec qui j'avais l'habitude de discuter se rapprocha de moi en souriant.
L'une d'entre elle prit la parole :
-Alors, tu cachais bien ton jeu hein ?
-De quoi tu parles ? Lui dis-je ne comprenant pas a quoi elle faisait allusion
-Tu aime bien les sportifs en fin de compte. Reprit la deuxième
J’étais complètement perdu n'ayant aucune idée de ce dont elles pouvaient être en train de parler, les sportifs ?
Je n'ai jamais aimé personne a part Joëlle alors de quoi elles me parlaient ?
- C’était comment avec Matt ?
- Matt ? Répétai-je
- Quand il t'a embrassé. Continua-elle
- Quoi ? M'exclamai me figeant sur ma chaise
- Bah oui, tout le monde ne parle que de ça, il parait que Matt et toi vous vous êtes embrassé hier soir a l'abri des regards indiscrets.
- Qui a dit ça ? M'exultai-je
- C'est Matt qui a raconté ça puis la nouvelle a vite fait le tour de l’école.
Comment est-ce que ce déchet osait affirmer des choses pareils sur moi ?
Je ne connaissais même pas ce foutu Matt mais il avait visiblement trouvé que c’était une très bonne idée de lancer des rumeurs sur moi.
Je n'aimais que Joëlle, il était hors de question que les autres puissent croire le contraire, et si Joëlle entendait ça il risquerait de ne jamais m'aimer. Il fallait que je fasse quelque chose, il fallait que je fasse taire ce déchet. Fixant le sol je fronçai les sourcils et serrai les poings contenant ma colère, je n'aimais que Joëlle.
Joëlle, Joëlle, Joëlle, Joëlle, uniquement Joëlle.
Sentant mon cœur battre de plus en plus vite, ma vue s'obscurcit de plus en plus m'enveloppant dans un châle doux et froid. Mes mains se mirent a gesticuler et a trembler d'elles même. Ce Matt, ce foutu Matt, je vais lui expliquer ma façon de penser, j'allais....
Inspirant un grand coup, je fis un effort surhumain pour ne pas perdre le contrôle de moi-même et je repris le contrôle, la sensation de froid disparaissant en même temps. Me tournant vers l'une des filles je demandai
- Ou est-ce que je peux trouver ce Matt ?
- C'est un ami de Vincent, tu le trouveras avec sa bande pendant l'inter-cours.
Vincent donc, il avait peut être fait un pari avec ses amis.
Ils étaient sûrement en train d'en rire en lui tapant sur l’épaule pour son exploit, ils ne riraient pas très longtemps.
Je n’écoutai pas un seul mot de ce que le prof nous raconta durant son cours attendant que l'heure se termine enfin.
- Bon sang ferme la et meurt la maintenant que je puisse sortir. Pensai-je en maudissant le vieillard qui ne semblait plus vouloir se taire.
La cloche sonnant la pause finit finalement par retentir sonnant la pause.
Bondissant hors de mon siège, je fus la première dehors.
Vincent et sa bande de débiles avait pour habitude d’être toujours au même endroit, les trouver ne sera pas bien compliqué. Et fidèle a leurs habitudes ils étaient bel et bien la, occupant le couloir donnant sur leurs classe.
De la ou j’étais je pouvais voir Vincent et différents garçons et seul l'un d'entre eux avait le dos tourné. Je connaissais les autres donc par déduction celui ci était ce fameux Matt, ça allait être intéressant au final.
Vincent en m'apercevant fit une tête étonné et tapa sur l’épaule de son ami avant de me designer du doigt, ce dernier se retourna alors vers moi.
Alors c’était donc lui, un bête garçon lambda, portant des vêtements serrés dans une vaine tentative de mettre ses muscles en valeurs, il avait les cheveux bruns mi-long lui tombant jusqu'au épaule. Il avait le visage plutôt ferme et carré ne contrastant pas du tout avec sa coupe de cheveux.
Ce dernier en me dévisageant ne sembla pas troublé de me voir comme tout les autres. Il se tourna vers moi arborant un sourire que je ne pouvais déjà plus supporter. Le voir sourire bêtement était répugnant.
- J'ai entendu dire que tu répand des rumeurs sur moi.
- Oui, j’espère que tu ne m'en veux pas, c’était juste pour te faire venir ici. Dit-il en se grattant la tête.
Les autres derrière lui retenaient leurs souffles s'attendant sûrement a ce que je lui hurle dessus voir même pire. Ils étaient tous des garçons que j'avais déjà refusés par le passé alors ils connaissaient d'avance la fin de l'histoire. Cependant pour une fois j'avais d'autres plans en tête.
- C'est la première fois que je tombe sur quelqu'un d’aussi courageux.
- Oui je suis de ce genre la. Dit-il en gonflant le torse et se retournant vers ses amis leurs affichant un grand sourire victorieux
- Ça te dirais de passer un peu de temps avec moi ?
Les garçons ne semblaient pas en revenir, a voir leurs visages ils assistaient a un événement historique, même Matt lui même ne s'attendant sûrement pas a un tel résultat. C’était assez drôle a voir.
- Oui ça serait avec plaisir. S'exclama-il tout enthousiaste
- Après les cours on aura qu'a nous promener un peu en ville tu en dis quoi ?
- Avec plaisir.
Matt avait sûrement l'impression d'avoir accomplit un exploit, il n’était pas le premier garçon a me demander pour sortir mais il était le premier a l'avoir obtenue. J'aurais bien ris de la scène mais j'entendis des bruits de pas derrière moins au loin.
Me retournant mon visage se décomposa sur place lorsque je vis Joëlle au bout du couloir fixant la scène d'un œil curieux, il resta sur place un instant puis détournant le regard continua sa route avant de disparaître.
Non, je ne voulais pas que Joëlle s'imagine des choses.
Pressant le pas je courus jusqu'au bout du couloir pour le rattraper mais le temps que j'y sois il avait déjà disparut, tournant la tête a droite et a gauche je ne le vis nul part, il s’était sûrement fondu dans la foule d’élèves comme il en avait l'habitude. Bon sang, qu'est-ce qu'il venait de se passer ?
Joëlle m'avait vu avec un autre garçon, il risquait de ne plus m'aimer, mais qu'est-ce qui m'avait pris ? Je voulais simplement m'amuser un petit peu, je ne pensais pas que je tomberais sur Joëlle.
Cet accident risquait de retarder notre union désormais.
Bon sang je suis une idiote, une idiote, une idiote, une idiote.
Inspirant un grand coup une fois de plus je fis l'inventaire de ce que j'avais déjà, le mal était fait et Matt allait sûrement m'attendre a la sortie des cours, je n'aurais pas le temps d'admirer Joëlle a la sortie, je doute qu'il tenait a me voir après ce qu'il venait de voir. C'est injuste bon sang, je ne savais même pas qu'il était la.
Est-ce qu'Aëlita est en faute ? Qu'est-ce qu'Aëlita pourrait faire pour se faire pardonner ? Aëlita voulait rendre Joëlle heureux, si Joëlle était heureux alors Aëlita l’était aussi.
- Oh j'ai une idée. Pensai-je ravi en tapant dans les mains.
A la fin des cours Matt était bel et bien la patientant que j'arrive, renonçant a mon post d'observation habituel je du quitter les cours plus tôt que prévu.
La nouvelle de notre « rencard » fit rapidement le tour de l’école et tout le monde ne parla plus que de ça, les autre garçons voyaient désormais Matt comme un prophète ayant réussi l'impossible.
C'est drôle quand j'y pense, je ne pensais pas être une fille aussi inaccessible au yeux des autres. Matt lui semblait très fier de lui même, il est sûrement le premier garçon avec qui j'accepte de sortir pour un rencard, je me suis dis toujours dit que mon premier serait Joëlle mais il était maintenant clair qu'il ne ferait pas le moindre geste si je ne forçais pas un peu les choses. Quittant l'enceinte de l’école Matt m'accueillit avec un sourire.
- Prête a t’éclater ? Dit-il très confiant
- Allons-y. Répondis-je en lui rendant son sourire
Tout les élèves semblèrent nous observer alors que nous nous éloignions.
Je pouvais voir le regard dépités des autres garçons qui avaient tenté leurs chances auparavant avant que je ne détruise leurs rêves.
Cependant, je n'avais pas vu Joëlle une seul fois depuis l’épisode du couloir, ce dernier était sûrement en train de sortir comme a son habitude.
J'aimerais tellement être avec lui en ce moment mais hélas j'avais pris ma décision. Matt faisait tout son possible pour me mettre a l'aise et être le plus serviable possible, c’était assez drôle et pitoyable a la fois.
La manière dont il se démenait pour ne pas perdre mon attention.
Pour briser le silence il entama une discussion me posant milles et une question toujours en rapport avec ma propre personne.
Mes intérêts, mes passions, mon sport favoris, ...
Le genre de question que l'on pose lorsqu'on a aucune idée de quoi dire a son partenaire, mais Matt avait beaucoup d'assurance dans sa manière de parler. Ses paroles étaient fluides et bien construites.
Il avait une certaine aisance a l'oral ça se voyait.
Et alors que nous nous baladions au hasard dans les rues, il commit sa première erreur.
- Sinon parle moi de toi un petit peu.
- De moi ? Tout le monde sait qui je suis voyons tu ne vas pas me faire croire que toi non.
Pris au dépourvu par ma réponse il se trouva une réplique en urgence.
- Eh bien, tout le monde ne parle que de ta richesse, de ta beauté, mais j'aimerais l'entendre de toi, savoir si ce que l'on dit est vrai ou si ce ne sont que des rumeurs.
Sa réponse était maladroite mais je comprenais ou il voulait en venir.
- Les légendes ne mentent pas dans ce cas, je m'appelle Aëlita, fille de deux riches parents qui pour la plupart du temps sont en voyage, je suis aussi très difficile avec les garçons. Conclus-je en ironisant
- Oui j'ai entendu parler de ça. Répondit-il en riant
Puis marquant une petite pause il reprit aussitôt.
- Ça doit être dur d’être tout le temps toute seule non ?
- Au début oui c’était lourd, mais je suppose que j'ai finis par m'y faire, je n'avais pas le choix après tout, et puis j'ai tout ce dont j'ai besoin alors je n'ai pas matière a me plaindre.
- Tu as de la chance d’être fille unique. Dit-il alors en soufflant
- Ah oui ?
- Moi j'ai le malheur d'avoir trois frères qui me rendent la vie impossible.
- Tu est le plus grand ou le plus petit ? Demandai-je
- Je suis le plus vieux, et honnêtement j'aurais préféré être le plus jeune ou le moyen, c'est pas simple de devoir être l'exemple.
-Je ne pourrais sûrement jamais comprendre ce que ça fait. Lui dis-je en lui adressant mon plus beau sourire.
- Ce n'est pas plus mal crois moi.
Perdu dans notre discussion l'heure avait défilé a une vitesse hallucinante et le soir commençait déjà a tomber. Je pensais qu'il m’emmènerait dans un bar ou quelque chose du genre mais Matt était resté très modeste.
Je l'avais peut-être sous-estimé dans le fond, il n’était peut-être pas de ce genre. C'est dommage d'ailleurs dans le fond.
Jetant un œil a sa montre Matt s’étonna lui aussi en se rendant compte a quel point il se faisait tard.
- C'est dingue ça, j’étais si bien avec toi que je n'ai pas vu le temps défiler. Dit-il en souriant
- Merci c'est gentil.
- Bon, je vais devoir te laisser la mais on se reverra demain.
Il semblait hésitant dans sa phrase, comme si il n'y croyait pas lui même, il avait sûrement trop peur d'affirmer ou de prendre un rôle qui pourrait me déplaire et s'y prenait réellement avec des pincettes.
Je saisis l’occasion.
- Dis, ça te dirais de venir chez moi, on y sera, plus a l'aise. Lui dis-je en insistant bien sur les derniers mots
Matt mordit a l’hameçon ne revenant sûrement pas de la proposition que je lui faisais, il devait sûrement se dire quelque chose du genre « C'est une vraie chauffeuse en fait » et se voyait déjà racontant a ses potes comment il m'avait prit dans tout les sens.
- Oui, avec un plaisir. Répondit-il en affichant un sourire niais.
Nous rendant a l’arrêt de bus l'attente ne fut pas aussi long que prévu, étant nous même déjà en retard le bus fut la assez rapidement.
Matt ne prononça pas un mot durant tout le voyage scrutant l’extérieur et se demandant a quoi pouvait ressembler ma maison. Et sa réaction fut de taille lorsqu'il vit la demeure familiale.
- J'arrive pas a y croire, tu vis dans un vrai manoir. S'exclama-il ne tenant plus sur place
- On peut dire ça comme ça. Lui dis-je en souriant.
- Ça risque pas de déranger tes parents au moins ?
- Je te les dis mes parents ne sont pas la.
- Ah oui juste.
Traversant les jardins Matt fit un commentaire sur absolument tout et n'importe quoi, un vrai gamin découvrant un parc d'attraction.
Pénétrant dans le hall d'entrée, Matt scanna la pièce du regard lâchant des « Wow » a tout bout de champ. Je suppose qu'un gars comme lui avait l'habitude de vivre dans un petit appartement ainsi que ses frères.
C’était sûrement comme un paradis pour lui, était-il en train de se demander dans quelle pièce il allait me prendre en premier ?
Il était vraiment aussi stupide que cela ? Pensai-je en souriant.
Il faisait maintenant pratiquement nuit, le soleil était tombé depuis un moment et seul quelques rayons étaient encore visible au loin.
Déposant mon sac a même le sol je m’étirai un grand coup prenant une longue inspiration puis me tournai vers Matt.
- Viens je vais te montrer ma chambre.
Ce dernier me suivit comme un véritable toutou, en voyant ma chambre il ne sembla pas aussi impressionné que lors de son entrée.
Visiblement, même ma garde-robe ou le piano n’était assez impressionnant a ses yeux. Refermant la porte derrière moi je me plantai droit devant lui le fixant longuement dans les yeux sans dire un mot.
Il n'y avait pas de signal plus évident que celui-ci et il sembla le saisir.
Bien qu’hésitant au départ, il se rapprocha tout doucement puis me saisit par la taille m'appuyant contre lui. Je n’étais sûrement pas la première fille qu'il embrassait mais compte tenu de qui j’étais de son point de vue il était clairement hésitant, pour lui donner un peu plus de courage je passai mes mains autour de son coup le fixant intensément du regard.
- J'ai toujours su que je finirais par trouver le bon. Murmurai-je a son oreille.
Ce dernier me répondit par un sourire discret, il était totalement hypnotisé, tellement hypnotisé qu'il ne remarqua rien lorsque je portai ma main derrière mon dos. S’étant enfin décidé, il se pencha vers l'avant et alors que nos lèvres n’étaient qu'a quelques centimètres l’une de l'autre, Matt reculai dans un mouvement vif baissant la tête vers son abdomen et découvrant avec horreur le couteau qui y était planté.
Reculant de quelques pas il finit par chuter sur son dos.
Il releva alors la tête vers moi alors que je l'observai en souriant.
Face a son expression incrédule je ne pus m’empêcher d’éclater de rire.
- Tu pensais vraiment que j'en avais quelque chose a foutre de toi ? Lui dis-je éclatant de plus belle.
Matt était totalement horrifié, cette expression sur son visage, c’était tellement jouissif et excitant. Il était tétanisé incapable de prononcer le moindre mot, il ne sentait pas encore la douleur a cause de l’adrénaline mais ça ne saurait tarder. Je me rapprochai de lui et saisit le manche du couteau retirant la lame de son ventre.
Matt poussa un hurlement alors que le sang commença se déverser sur le sol. Il était si mignon comme ça, maintenant qu'il se rendait compte qu'il venait de perdre le contrôle sur sa vie.
- Tu ne pensais quand même pas que j'allais embrasser un déchet comme toi, si ? Clamai-je toujours en riant.
L'attrapant par les jambes je le traîna sur quelques mètres mais ce dernier se mit a se débattre prononçant enfin ses premières paroles.
- Non, laisse moi ! Hurla-il tendant sa jambe visant ma tête.
J’évitai son coup de justesse en penchant la tête et reculai de quelques pas puis prenant un air énervé je lui dis.
- Allons, tu frappe les filles maintenant, on ne t'a jamais appris les bonnes manières ?
Matt se mit debout malgré la quantité de sang qu'il perdait puis se rua sur la porte l'ouvrant en grand avant de s'enfuir. Je ne le stoppai pas dans son action, ça ne serait pas drôle de terminer comme cela.
- Très bien, faisons une petite course alors. M'exclamai-je folle de joie et tapant dans les mains.
Me fiant aux taches de sang je retrouvai assez vite sa trace, dans le hall d'entrée tentant d'ouvrir la porte . Il avait une main sur son flanc tentant vainement de retarder l’inévitable et sa respiration était irrégulière.
Du deuxième étage je m'appuyai sur la rambarde puis déclarai.
- Comme c'est dommage, on dirait que quelqu'un a fermer la porte a clé.
Matt se retourna d'un seul coup absolument horrifié. Il semblait quand même bien tenir la forme pour quelqu'un qui venait de se faire poignarder en plein dans le bide, je ne m’étais pas trompé ce garçon était vraiment intéressant dans le fond.
- C'est ça que tu cherche ? Lui dis-je en agitant la clé sous ses yeux.
-Pitié. Dit-il d'une voix tremblante
-Viens le chercher alors. Répondis-je en glissant la clé dans mon soutien gorge et lui affichant un grand sourire.
Face a l'expression de son visage, je m'empressai d'ajouter.
- Allons Matt, c'est bien la que tu voulais poser tes mains après tout non ? Et ne pouvant me contenir d'avantage j’éclatai de rire.
Matt tomba a terre, les larmes se mirent a couler le long de ses joues.
Puis entre deux sanglots il dit.
- Pourquoi tu fais ça ?
- Comment te dire, j'ai horreur des menteurs. Affirmai-je en lui souriant de plus belle
- Tu fais ça tout ça pour ça ?
- Oui, et parce que j'aime ça aussi. Clarifiai-je
- Pitié, j'avouerais avoir menti, je changerais d’école si il le faut mais pitié laisse moi partir.
- Te laisser partir ?
Bon dieu ce garçon était hilarant, je riais tellement que j’étais presque prise de convulsion, plus, j'en voulais plus. C’était parfait.
- Disons que, tu en sais un peu trop maintenant et ça ne serait pas sage de ma part de te laisser partir sachant ça. Luis dis-je en faisant danser la lame ensanglantée dans les airs.
- Je ne dirais rien, je le jure.
- Oh, j'ai une idée, comme je suis de bonne humeur on va jouer un peu, je te laisse courir dans la maison et après je viens te chercher, c'est génial non ?
Matt ne répondit pas, étant cloué au sol, il baissa la tête et se mit a pleurer de plus belle, c’était tellement disgracieux de voir un garçon pleurer comme ça, il fallait que j'intervienne.
- S'il te plaît, cours un peu, jusqu’à la cuisine au moins. Suppliai-je en descendant les premières marches.
Matt se contenta de m'observer descendre sans faire la moindre chose.
- Si tu cours, je te promet de ne pas te faire trop mal, mais bon entre toi et moi je tiens rarement mes promesses. Affirmai-je en laissant échapper un petit rire narquois.
Mais rien n'y fit, arrivé a sa hauteur Matt ne semblait pas vouloir bouger, il était juste la a mes pieds levant la tête vers moi et priant pour un miracle.
C'est dommage, c’était tout de suite moins drôle si il refusait de jouer le jeu, quel mauvais perdant quand même ce Matt.
- Tu ne veux pas ? Bon et bien tant pis.
Levant la lame haute derrière mon dos, je portai un coup a son abdomen, Matt poussa un cri étouffé contractant tout ses muscles sous l'effet de sa lame transperçant sa chair.
Il s'appuya contre moi cherchant de l'air, je posai une main consolatrice sur son épaule puis lui murmurai a l'oreille.
- Je réservais mon premier baiser pour quelqu'un d'autre de toute façon.
Retirant la lame je l’enfonçai de nouveau provoquant un autre cri.
- Il n'y a que lui que j'aime.
Portant un autre coup, Matt tenait a peine debout, je lui épargnai cette effort et d'un violent coup de pied en pleine poitrine l'envoyai au sol.
Il était déjà au porte de la mort mais toujours bien conscient.
Je me posai sur son ventre puis leva la lame au dessus de moi avant de l'abattre d'un coup dans son thorax. Ce coup ci, il poussa un cri plus perçant et plus puissant, l’adrénaline ne faisait visiblement plus effet.
- J'aime Joëlle. Hurlai-je a haute voix.
Puis levant de nouveau la lame je portai un autre coup.
- J'aime Joëlle.
Je continuai de le frapper sans m’arrêter criant a répétition.
- J'aime Joëlle, j'aime Joëlle, j'aime Joëlle, j'aime Joëlle,...
Matt était déjà mort depuis un moment mais ça ne retirait rien a mon plaisir, je m'acharnai encore un instant avant de finalement reprendre mon souffle. Lâchant la lame pleine de sang cette dernière rebondit sur le sol, se mêlant a l’énorme flaque de sang qui s’écoulait du corps de Matt.
Je pouvais sentir mes joues rougies par le plaisir et mon front était brûlant.
Baissant les yeux vers le corps sans vie de ce déchet j'entendis quelque chose vibrer dans sa poche, l'en extirpant je découvris son téléphone, sur l’écran il y était inscrit le nom de Vincent.
Je me demande ce qu'il lui voulait ? Il voulait sûrement savoir si il m'avait « serré » et voudrait sûrement connaître toute l'histoire.
- Alors Matt, est-ce que tu m'as serré au final ?
Appuyant sur ses joues je fis bouger ses mâchoires et imitant grossièrement sa voix répondit :
- Oh oui, on a fait l'amour comme des bêtes j'ai adoré ça.
Je me fis d'ailleurs moi même rire avec ma petite imitation, c’était presque comme le vrai, j'avais un vrai talent la dedans.
J’étais toujours assise sur Matt et prenant conscience de mes mains pleines de sang et de la flaque s’étalant de plus en plus loin je dis a l'attention de Matt
- Bon sang regarde ça, tu en as mis partout, comment je vais accueillir Joëlle avec une maison aussi sale ?
Me relevant je fis quelques pas de cotés puis m’étirai de tout mon long.
La solution était simple dans le fond, plus de Matt, plus de soucis.
Maintenant Joëlle n'avait plus aucune raison de m'en vouloir.
Attrapant Matt par les pieds je commençai a traîner son cadavre tout en chantonnant.
- Joëlle et Aëlita seront ensemble, Joëlle et Aëlita seront ensemble...