Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Chloe et moi


Par : 5xBan
Genre : Sentimental, Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 39 : Une trahison douloureuse.


Publié le 02/09/2015 à 07:57:33 par 5xBan

Aëlita ne sauta pas de joie comme elle l'avait fait la première fois.
Elle se contenta simplement de me regarder avec un sourire.
Pour les minutes qui suivirent je ne dis plus rien et fixai bêtement le plafond tandis qu'Aëlita resta a mes cotes sans dire un mot elle aussi.

En rencontrant Aëlita je ne pensais pas qu'elle prendrait une telle importance en si peu de temps, il aurait fallut de la jeter hors de chez moi et je n'aurais pas su pour Chloé et Vincent.
En parlant d'eux justement, je n'arrivais pas a croire que je m’étais fais avoir, j'aurais du me douter qu'une fille comme Chloé ne ce serait jamais intéressé a un gars comme moi. Le flippant de l’école.

Mais ce servir de moi a ce point ? Alors qu'elle savait très bien ce que je vivais, je lui ferais payer son acte a elle et a Vincent. J'imaginais déjà la tête qu'elle ferait en se rendant compte que je ne suis pas la pour l'accompagner a la fête et cette petite pensée me procura un petit plaisir sadique non dissimulé. Et Vincent, c’était stupide de ma part de croire que quelqu'un pouvait changer, au final c'est Aëlita qui avait raison depuis le début. Je n'ai pas cessé de la rejeter mais depuis le début elle ne faisait que me dire la vérité. Ça n'allait pas s’arrêter la, il était maintenant temps de les faire souffrir eux aussi. Qu'ils sachent ce que ça fait.

- Qu'est-ce que tu en pense, je devrais appeler Chloé pour lui dire que je n'irais pas avec elle ou la laisser espérer bêtement quand le jour viendra ?

Aëlita réfléchis un instant puis annonça sourire au lèvres.

- Laissons lui le plaisir de le découvrir par elle même, ça sera plus drôle.

- Je trouve aussi. Lui répondis-je en déposant mon GSM a coté de moi.

Passant les mains derrière la tête je jetai un rapide coup d’œil a l'heure qu'il était puis déclarai :

- Bon, il est temps d'aller dormir, ils nous restent encore pas mal de choses a faire avant cette fameuse fête.

- Quoi comme chose ?

- Je t'expliquerais tout ça demain. Lui dis-je en caressant le dessus de son crane

Aëlita se leva alors pour se mettre dans le lit avec moi mais je la stoppai net dans son mouvement. Il n’était pas encore temps pour ça.

- Non, pas ensemble, je vais déposer le matelas plutôt.

- Mais, il n'y a pas besoin, y a bien assez de place pour nous deux. Dit-elle en boudant comme une petite gamine

- Écoute, après la fête si tu ne me tue pas d'ici la on couchera ensemble si tu veux.

- C'est vrai ? Dit-elle en s'illuminant

- Dormir ensemble hein, c'est ça que je voulais dire par coucher.

- Oh d'accord. Dit-elle en redescendant d'un cran

- Je sais pas toi mais ce genre de chose ça prend du temps et bref tu connais le blabla habituel.

-Tu me le promet ?

Je fus étonné par cette expression qu'Aëlita avait dans son visage.
Elle avait ce petit quelque chose, ce petit éclat dans ses yeux quand a cette promesse, ça semblait important pour elle alors je répondis sérieusement.

-Je t'en fais la promesse.

- Ça va alors. Répondit-elle en se relâchant comme rassuré par cette réponse

- Mais n'oublie pas, tu te tiens droite et bien.

- C'est promis ! Rétorqua-elle en souriant

Elle me tendit la main et la laissa tendu droit devant elle.
Son geste fut simple a comprendre et je tendis la mienne.
Avant que nos mains ne se touchent je remarquai nos deux cicatrices, identiques, comme un lien qui nous unissait a partir de maintenant.
Une cicatrice qui ne s'en irait jamais, qui sait c’était peut-être un signe du destin. Mais a l'instant ou Aëlita toucha ma main elle tira soudainement dessus m’entraînant avec elle. Je fus tiré hors du lit et m’écroulai sur Aëlita qui éclatai de rire très contente de sa petite blague.
Elle était couché au sol et j’étais juste au dessus ,une main de chaque coté de sa tête un peu comme dans les films. Aëlita plongea son regard dans le mien et je fus comme paralysé par cette dernière.
Elle était vraiment magnifique c’était indéniable, sa chevelure dansait sur le sol et s’étalait lui donnant un air assez drôle mais n'enlevant rien a son charme. Je me sentais plus a l'aise maintenant que plus rien ne me retenait a Chloé, je pouvais enfin faire ce que bon me semblait.

- Ne t'en fais pas Joëlle. Dit Aëlita

- Quoi ?

-Je sais que tu as toujours du mal a embrasser une fille. Répondit-elle en rigolant

Elle passa alors ses mains autour de mon cou et me tira vers elle.
En me souvenant de la manière dont elle m'avait embrassé la première fois je fus tenté de me laisser faire mais quelque chose m'en empêcha.
Forçant comme je pouvais je me libérai de son étreinte et me relevai.
Aëlita resta couché sur le sol, elle souriait toujours, moi qui m'attendais a la voir déçu comme avait l'habitude de l’être Chloé.

-Je sais aussi que ça met parfois du temps. Dit-elle en plus en se relevant

Aëlita savait sûrement que je n'y arriverais pas, c'est pour ça qu'elle semblait si bien le prendre, cette fille semblait me connaître mieux encore que je ne me connaissais moi-même, c’était certes effrayant mais ça avait son avantage a mes yeux, être avec quelqu'un qui nous connaît si bien.
C’était comme partager ses secrets avec sa copine, sauf que dans ce cas elle semblait déjà tous les connaître. Jusqu’où cette histoire nous mènerait ? Avec moi Aëlita était la plus agréable des personnes, douce et attentionnée, ce qui était des autres, c’était une autre affaire.
Mais comme elle le disait elle même, je n'avais pas besoin des autres.
Aëlita et moi allions nous sortir de cet enfer tout les deux.

C'est d'ailleurs a cet instant qu'une question me revint en tête.

-Dis moi Aëlita, tu as dis que tu pouvais m'aider a tuer Mars.

-Oui c'est exacte. Dit-elle en époussetant ses vêtements

-Tu disais la vérité, tu sais réellement ou je peux le trouver ?

Aëlita se tourna alors vers moi et sur un ton plus sérieux que tout a l'heure répondit :

-Pour être tout a fait honnête je ne sais pas ou il se trouve, mais j'ai déjà pas mal de pistes, je savais que c’était ton but ultime alors j'ai fais des recherches de mon coté.

Ce qu'Aëlita venait de me dire était comme le miracle que je n'attendais plus, depuis ce fameux jour mon rêve a toujours été de faire payer a mon ancien professeur ce qu'il nous avait fait. Mais j'avais toujours été incapable d'obtenir le moindre résultat, mais j'avais vu comment Aëlita agissait, comment elle se battait. Et ça pouvait paraître stupide mais ces simples fait me donnait envie de croire qu'elle disait la vérité.
Ce pour quoi je ne me suis pas suicider, ce pour quoi je me bats depuis toujours, j'allais enfin pouvoir rendre justice a mes anciens amis.

Avec Aëlita ce rêve commençait a devenir une réalité, c’était peut être réellement le destin dans le fond. Tuer Mars, Aëlita et moi allions tuer Mars.

-Tu dois me dire tout ce que tu sais Aëlita, tu sais a quel point c'est important pour moi

-Oui je le sais, je veux bien t'aider, mais a une seule condition toute simple.

-Et qui est ?

-Je veux que tu m'embrasse a la fête, je veux que le monde sache que nous sommes ensemble.

Je ne savais quoi penser de sa condition, l'embrasser ne semblait pas problématique bien que j'ai toujours énormément de mal a le faire.
Mais pourquoi précisément a la fête, pourquoi devant tout le monde ?
Elle tenait a ce que tout le monde nous voit, mais est-ce que c’était vraiment tout le monde qu'elle voulait ou juste Chloé ?

Bon sang, pourquoi je me soucie de cette garce, si elle voulait que je l'embrasse alors je l'embrasserais comme jamais je ne l'ai fais dans ma vie.
Et que Chloé voit enfin de ses propres yeux ce que ça fait d’être trompé.
De plus je ne pouvais pas refuser son offre sachant ce qu'elle m'apporterait par la suite. Non le choix était simple a faire dans le fond.

- Très bien, je m'attendais a pire, pendant la fête alors.

- Génial! S'extasia Aëlita en me sautant dans les bras.

La manière dont elle pouvait changer d'humeur d'une seconde a l'autre était assez comique a observer, une fois encore elle allait de surprise en surprise
Après notre petite discussion, j'installai le matelas et tout ce dont Aëlita avait besoin a coté de mon lit et après m’être assuré qu'elle était confortablement installé je me couchai a mon tour.

Le jour d’après je fus réveillé par une douce odeur de cuisine.
Ouvrant les yeux je remarquai qu'Aëlita n’était plus dans son lit.
La tête dans le cul pour le dire vulgairement j'enfilai mes chaussettes et fis quelques pas hors de ma chambre, en tournant la tête je vis la table pleine de bons plats cuisinés et Aëlita devant le lavabo.

En voyant cette scène, une sorte de flash remplaça Aëlita par Chloé mais cet effet disparu aussitôt. En voyant la table j’écarquillai grand les yeux.
Je n'arrivais pas a croire qu'Aëlita avait cuisiné tout ça, et la question encore plus importante, ou avait-elle trouvé tout ça ?

En entendant mes bruits de pas Aëlita se retournai l'espace d'un instant et me gratifia de son sourire si particulier

- Bonjour Joëlle, tu as bien dormis ?

- On peut dire ça. Lui répondis-je en me grattant la tête.

- Installe toi, j'ai fais tout ça rien que pour toi.

- Pour moi, mais je n'arriverais jamais a manger tout ça

- C'est pour ça que je vais t'aider, je me lave les mains et je suis a toi.

J'avais si faim qu'elle n'eut pas a me le redire deux fois.
Prenant la chaise la plus proche je m'installai a table admirant tout les bons plats qu'Aëlita avait préparé, ça allait de tout, que ça soit de la viande, des légumes, même des desserts de fruits. Je ne la savais pas si doué.
Soit elle voulait faire bonne figure, soit elle avait la folie des grandeurs.
Non la question la plus importante c’était définitivement...

-Ou est-ce que tu a trouvé l'argent pour acheter tout ça ?

-J'ai utilisé ma carte, les magasins ouvrent assez tôt dans le coin.

Je me sentais un peu mal de me dire qu'elle avait dépensé de l'argent pour moi, j'ai souvent horreur d'avoir des dettes envers les autres ou de leurs demander de l'argent et la Aëlita avait fait des folies.

- Tu n'avais pas besoin d'acheter tout ça tu sais, j'ai des œufs on aurait pu faire une omelette.

- C'est une omelette que tu veux ? Dit-elle en se retournant soudainement

- Eh bien oui on aurait pu faire...

- Je n'ai pas pensé a l'omelette, quelle idiote je fais. Dit-elle en me coupant

- Non mais il n'y a plus besoin maintenant.

- Tu est sur ?

- Certains

Aëlita resta en suspens pendant quelques instants puis comme switchant d'un mode a l'autre elle se mit a sourire de plus belle.
Ça n'avait duré qu'un instant mais durant ce court instant on aurait dit qu'Aëlita était sur le point de péter un plomb. A l'instant ou j'ai commencé a parler d'omelette elle s'est comme raidit brusquement. Visiblement elle n'aimait pas quand les choses ne vont pas selon ses plans.
Je devrais tacher de m'en souvenir pour l'avenir.

Cette dernière ayant finit sa besogne s'installa en face de moi après avoir déposé couteau et fourchette, je n'avais d'ailleurs jamais vu mes fourchettes et couteaux aussi brillants. Elle semblait se donner beaucoup de mal, et puis ça m’évitait de le faire moi-même alors c’était toujours ça de pris. J'allais m'attaquer a mon assiette quand je remarquai qu'Aëlita avait la main tendu devant moi.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Fais « ah ». Dit-elle en souriant

-Je n'ai plus 5 ans Aëlita. Lui répondis-je en riant

-Fais moi plaisir, fais « ah ».

Au vu du mal qu'elle s’était donné je ne pouvais décidément pas lui refuser ça et j'ouvris grand la bouche, a l'instant même ou elle fut ouverte Aëlita y enfonça sa fourchette et le morceau de viande qui y était accroché.
Elle me laissa le temps de mâcher pour me demanda toute confiante.

-Alors tu aime ?

J'avais pour habitude de toujours dire oui même si ce que j'avais en bouche avait le goût de rat mort mais dans ce cas-ci je n'en aurais pas besoin.
C’était de loin la meilleur viande et le meilleur plat auquel je n'ai jamais goûté de toute ma vie. Et ça devait se deviner au vue du sourire stupide que j'affichais sur mon visage.

- C'est bon n'est-ce pas ? Dit Aëlita visiblement très fière d'elle même

- Je ne te savais pas si doué pour la cuisine.

- Une femme a ses secrets Joëlle.

Je décrochai également un morceau avec ma fourchette et le tendis a Aëlita qui le pris en bouche sans hésiter, puis elle fit de même.
Au final, tout finir nous pris bien plus de temps que prévu pour la simple et bonne raison que chacun joua le rôle de l’infirmière pour l’autre.
Pour me rattraper j'aidai Aëlita a tout débarrasser bien qu'elle insista pour que je ne fasse rien.

Quand tout fut débarrassé j'avais déjà une idée de ce que nous pourrions faire pour la suite de la journée, quitte a être tranquille pour une journée il valait mieux en profiter . Une balade au parc semblait être une bonne alternative mais j'y passais tout mon temps a ce foutu parc.
Il fallait quelque chose de plus sympa, mais rien ne me venait vraiment en tête, cependant il y avait bien un endroit que je voulais absolument voir.

- Dis moi Aëlita pourquoi tu ne me montreras pas ou tu habite ?

- La ou j'habite ? Répéta-elle

- Oui, tu sais ou j'habite mais moi je ne sais quasiment rien de toi.

- Tu est sur que tu veux aller chez moi ?

- Eh bien oui pourquoi ?

Sur l'instant, je me disais qu'elle avait peur que je juge sa demeure, peut être qu'elle vivait dans un tout petit appartement et qu'elle avait peur de me le montrer. Non, ça ne faisait pas de sens, au vu de ce qu'elle avait dépensé elle avait clairement plus d'argent que ça. Alors pourquoi ne voulait elle pas me la montrer ?

Aëlita semblait hésiter, j'ai même cru qu'elle allait refuser mais au final elle finit par accepter pour mon plus grand soulagement.

- Très bien, je vais te montrer, mais prépare toi a être surpris.

Être surpris, qu'est-ce qu'elle voulait dire par la ?
Est-ce que sa maison était dans un dirigeable ou dans un sous-marin ?
Non, une fois encore mon imagination voyait trop loin.

- On peut se mettre en route alors ?

- Oui viens.

Quittant mon petit appartement, ce fut a l’arrêt de bus qu'il fallut patienter le plus longtemps, j'avais insisté pour prendre un taxi lui assurant que je connaissais une bonne compagnie mais Aëlita insista pour s'y rendre en bus, d’après elle ça valait l'attente. Ce qui ne fit qu'augmenter ma curiosité.

Finalement au bout d'une heure si ce n’était pas deux le bus finit par arriver, sautant dedans avec Aëlita je me ruai vers l’arrière pour y prendre la place la plus large, simple question d'habitude et de préférence.
Le nom de la destination ne me disait rien et il n'y avait presque personne a part nous deux. Ou est-ce qu'elle m'emmenait ?

Aëlita avait du remettre les mêmes habits n'en ayant pas d'autres mais je lui fis quand même don de la chemise qu'elle portait quand Vincent est venu ce qui sembla lui faire plaisir. Et les minutes défilèrent ainsi que les villes, les unes après les autres, le bus finit par quitter la ville et c'est a cet instant qu'Aëlita sonna l’arrêt. Le bus nous déposa au beau milieu de nul part avant de repartir. Pourquoi s’arrêter ici ?

- Aëlita il n'y a que des bois ici, tu te serais pas trompé ?

- Non, fais moi confiance, ce n'est plus très loin.

Elle semblait connaître les environs, elle filait droit devant elle sans jamais hésiter puis au bout de quelques minutes sa maison finit enfin par apparaître au loin. Passant devant elle les bras faillit m'en tomber.

- C'est ça ta maison ? Lui demandai-je n'en croyais pas ce que je voyais

- Je t'avais dis que ça surprend non ?

Un énorme château au beau milieu des bois, avec des jardins personnels, des murs et des grilles, le genre de château de Versailles, le genre de château qu'on peut visiter en tant que musée.

- Mais tu est quoi, enfant de riche ?

- Oui, on peut dire ça. Dit-elle n’appréciant visiblement pas le terme

- Mais pourquoi tu perd ton temps dans mon appartement minuscule quand tu a toute cette demeure pour toi ?

- C'est vide et froid, la plupart du temps je me retrouve toute seul, je préfère un petit coin tranquille plutôt que ces longs couloirs a ne plus savoir ou aller.

Se rapprochant de la grille, elle déverrouilla la serrure puis poussa les deux grilles qui se mirent a se mouvoir dans un grincement métallique.
De toute évidence il y avait un moment que plus personne n’était venu ici.
Pour ma part, j’étais incapable de prononcer le moindre mot , la demeure était tellement grande qu'il fallait même travers un énorme sentier avant d'y être, les jardins étaient sublimes taillés dans différentes formes, les fleurs, les arbres, les fontaines, tout étaient absolument magnifique.

- Mais, et tes parents dans tout ça ?

- A l'autre bout du monde en voyage d'affaire comme toujours, ils estiment que je suis assez grande pour prendre soin de moi-même

- Pour une demeure de cette taille il y a des domestiques non ?

- Je les ai renvoyés chez eux, et ils étaient plutôt content de le faire.

- Mais pourquoi, ça ne fait pas de sens.

- Avec les moyens que m'offre mes parents j'ai assez pour m'acheter toute une rue d'appartement, mais je préfère visiter, explorer, et puis depuis le temps je connais ce château par cœur.

- Vincent ne m'avait pas dit pour ta fortune.

- Il a du oublier alors, tout le monde est au courant, c'est d'ailleurs pour ça que tout le monde me drague, ce n'est pas après moi qu'ils en ont mais après mon argent, juste parce que je suis riche en quelques sortes.

- Je comprend.

Mais alors un autre doute me surgit en tête, le même doute que j'avais eu avec Chloé mais amplifié par dix. La même question.

- Pourquoi tu perd ton temps avec moi alors ?

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

-Tu pourrais être avec n'importe qui avec les moyens que tu as, alors pourquoi perdre ton temps avec moi ?

- C'est ça l'image que tu as de nous alors ?

- Je...

Sa réponse me prit de court, je ne savais pas quoi répondre.

- Alors pour toi les riches vont avec les riches et les pauvres avec les pauvres ?

- Non, ce que je veux dire c'est que..

-Je sais très bien ce que tu veux dire, je suis avec toi parce que tu me plaît voila tout, tu n'accorde pas d'importance au physique des gens ou a leurs moyens, tu ne te base que sur les sentiments, sur l’âme d'une personne.

- Comment tu peux savoir ça ?

- J'ai vu comment Chloé a essayé de t'amadouer plusieurs fois avec des tenues affriolantes, j'ai vu comment malgré ça tu n'y a jamais prêté aucune attention, j'ai vu la manière dont elle a essayé de t'avoir en t'offrant des vêtements et la aussi tu est resté modeste, tu a refusé le plus possible.
C'est pour cette raison, que je sais que tu ne m'aime pas pour mon argent, mais pour qui je suis vraiment, et c'est cette qualité chez toi que les autres n'ont pas.

Quand elle eut finit aucune réponse ne me vint en tête.
Aëlita avait raison sur toute la ligne, j'ignore si j’étais vraiment celui qu'elle décrivait mais son raisonnement avait du sens.

- Excuse moi, j'ai été stupide.

C'est tout ce qu'il me vint a l'esprit, c’était certes basique mais je le pensais vraiment et Chloé sembla le remarquer.

- Ce n'est pas grave Joëlle, je sais ce que tu ressens dans le fond, on est les mêmes toi et moi.

- Ce que je ressens ?

- Tu as peur d’être tromper, trahis et abandonner.

Les paroles d'Aëlita m'atteignirent en plein cœur, c’était exactement ce que je ressentais et le fait qu'elle le sache ne m’étonna pas mais l'entendre prononcer ses paroles ne me laissai pas indifférent.

Elle se plaça face a moi et me tendis ses deux mains, presque machinalement je joignis les miennes aux siennes.
Sans lâcher mes mains elle se rapprocha de moi a quelques centimètres de mon visage. Elle était s'y proche que je pouvais sentir son souffle sur mon visage.

- Je ne t'abandonnerais jamais, je ne laisserais jamais personne nous séparer, je ne laisserais jamais personne nous prendre notre avenir.

Elle ne disait pas tout cela par hasard, elle me connaissait, elle savait ou il fallait appuyer pour toucher mes sentiments, et c'est exactement ce qu'elle faisait en ce moment, mais je fus comme hypnotisé par ses paroles.

Et c'est au milieu de ce jardin luxuriant qu'eut lieu notre deuxième baiser.


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