Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Chloe et moi


Par : 5xBan
Genre : Sentimental, Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 35 : Aëlita et Chloé.


Publié le 29/08/2015 à 09:14:06 par 5xBan

Elle avait encore son couteau avec elle ?
Mais d’où est-ce qu'elle le sortait ?
Elle ne semblait pas l'avoir sur elle quand elle est venu vers moi tout a l'heure sinon je l'aurais sûrement remarqué.
Et puis plus important encore, qu'est ce qui tournait pas rond chez cette fille, la c’était clairement une menace de mort qu'elle avait gravé dans le sol, ça n'avait plus rien d'une plaisanterie.
Serait-elle vraiment capable de faire du mal a Chloé ou faisait-elle juste une crise de jalousie ? Et puis qu'est-ce qu'elle foutait encore chez moi ?

Il fallait mettre un terme a cette relation malsaine avant que ça ne devienne hors de contrôle, et pour cela j'allais devoir être ferme.
Être ferme avec une psychopathe qui avait manqué de me tuer hier soir avant de m'embrasser, deux actions qui ne vont pas ensemble normalement

- Joëlle tu viens ?

Aëlita m'appela depuis l'autre pièce, durant un instant je fus même effrayé a l'idée de quitter ma chambre, cette fille était clairement instable et dangereuse, et pourtant ça ne s'accordait pas du tout avec sa personne.
Quand on la voyait on penserait plutôt a une jolie fille, mignonne,adorable et tout les adjectifs possible. C'est d'ailleurs la première impression que j'avais eu en la voyant pour la première fois, elle avait une voix si calme et joyeuse, tout le contraire de ce qu'on attendrait d'un tueur en série.
Et c'est cette contradiction qui la rendait encore plus malsaine.
Elle ne semblait pas se rendre compte de la gravité de ses actes.
Ou alors elle s'en moquait tout simplement.

- Si tu ne viens pas c'est moi qui viens te chercher alors. Dit-elle alors

J'entendis ses bruits de pas et comme apeuré je me dépêchai de sortir.
Je la surpris a quelques mètres de la porte, en m'apercevant un grand sourire illumina son visage, et toute souriante elle me dit.

- Tu t'est enfin débarrassé de cette fille, on va pouvoir passer plein de temps ensemble.

- A propos de ça justement.

Son sourire disparut remplacer par l’étonnement, est-ce que j’étais en train de faire le bon choix ? Je crus que oui ce jour la mais je ne me rendais pas compte que je venais de condamner Chloé avec cette simple phrase qui changea. Si j'avais été un peu plus malin je me serais sûrement retenu ce jour la, hélas ça s'est passé d'une tout autre manière.

- Écoute Chloé est ma copine d'accord, celle que j'aime et il va falloir que tu l'accepte, je ne pourrais pas être avec toi, je ne peux tout simplement pas

Aëlita ne réagit pas tout de suite et se contenta d’écarquillé les yeux comme pris de court par ce que je venais de lui dire.
En baissant légèrement les yeux je remarquai quelque chose.
Est-ce que ses mains étaient en train de trembler ?
Elle semblait sur le point de se briser.
Je ne savais pas ou elle avais mis son couteau et pour tout dire j’étais assez inquiet quand a la réaction qu'elle pourrait avoir.
C’était tout de même a ne rien y comprendre, elle pensait vraiment que j'allais sauter au cou de la fille qui avait faillit me tuer ?
Pourquoi semblait-elle si surprise, elle devait s'y attendre non ?
Elle n’était pas aussi mignonne qu'elle le laissait paraître ça j'en étais persuadé alors qu'est ce qui n'allait pas ici ?

Elle était sur le point de pleurer quand elle changea de nouveau d'expression et dit avec un peu plus d'assurance.

- Ce n'est pas grave, tu préfère cette Chloé mais tu finiras par m'aimer.

- Ça serait difficile je pense

- Ça finira par arriver, ton futur et le mien est de finir ensemble.

Elle semblait si sure d'elle, imperturbable et pleine de confiance.
C’était des traits que j'admirais et les retrouver chez quelqu'un ne me laissait pas indifférent. Mais je ne perdais pas de vue le fait qu'elle était celle qui avait faillit me tuer. Je ne pourrais pas raisonner avec elle, je commençais a le comprendre maintenant, j'allais devoir être plus rusé que cela. Lui dire directement ne semblait pas faire effet, c'est comme si elle bloquait l'information.

-Tu ne semblais pas sure de toi. Dit-elle

-Pardon ?

-En parlant de Chloé, quand tu a dis qu'elle était ta copine, on aurait dit que tu voulais te convaincre toi-même.

Bon sang, comment avait elle fait pour s'en rendre compte ?
C'est vrai j'avais hésité mais cela ne voulait rien dire.
J'avais simplement hésité. Ou alors je tentais encore de me convaincre tout seul. J'avais échappé a tout un cauchemar pour être avec Chloé et malgré tout ça je n'arrivais pas encore a me décider. Ces années de solitude m'avait bien trop marqué que pour tout laisser derrière moi comme ça.
J'avais surtout peur de m'engager dans quelque chose, peur de dépendre de quelqu'un. Aëlita sembla remarquer mon hésitation et sauta sur l’occasion.

- Dis le.

- Dire quoi ? Répétais-je

- Dis le a haute voix, que tu aime Chloé.

Si c'est tout ce qu'elle voulait je n'avais qu'a en finir alors.
J'ouvris la bouche pour me prononcer mais aucun mots ne sortit.
Bon sang ça n'avait rien de dur, il me suffisait de dire « J'aime Chloé » alors pourquoi je n'y arrivais pas. Pourquoi les mots ne venaient pas.
Est-ce que j'aimais vraiment Chloé ou alors je me servais juste d'elle comme plateau pour me maintenir en vie ?

- Tu ne peux pas hein ? Dit-elle

Elle ne semblait pas prendre l'avantage de la situation, elle semblait juste reconnaître des vérités que je refusais d'admettre.
Sa voix était simple et vide, sans aucune arrogance ou vantardise.
Je m'attendais a la voir sourire et jubiler de la situation se rendant compte qu'elle était a son avantage, mais rien de tout ça ne se produisit.

- Chloé t'a retournée la tête, elle t'a rendu faible, laisse moi t'aider Joëlle.

- Qu'est-ce que tu raconte ?

- Tu as oublié ton objectif, tu voulais tuer Mars, je peux t'y aider.

Le fait qu'elle soit au courant de mon histoire n'avait rien d’étonnant tout le monde le savait, mais qu'elle s'en serve pour m'avoir était malsain.
Cependant elle avait piqué ma curiosité et j’étais curieux de savoir ou elle voulait en venir.

- Tu veux tuer Vincent, tu veux tuer tout ces gens qui t'ont rendu la vie difficile, je peux t'aider a accomplir ce rêve Joëlle, toi et moi, ensemble, tu n'as besoin de personnes d'autres que moi.

- M'aider ? Lui dis-je embrouillé par ce qu'elle me racontait

- Tu n'as pas a nier ta vrai nature, toi et moi nous sommes les mêmes Joëlle.
Nous sommes des survivants, n’hésitant pas a faire ce que les autres n'osent pas.

Ses paroles me faisaient l'effet de caresses, j’étais en train de me faire avoir et il fallait que je mette un terme a cela avant d’être pris dedans.
Mais pour une raison qui m’échappe j'en fus incapable.
Aëlita se rapprocha de moi et posa sa main sur ma joue et la seconde sur mon torse, j'avais la tête embrouillé et aucune pensée de la repousser ne me traversa l'esprit. Je n’étais pas aussi simple d'esprit, je savais qu'elle tentait quelque chose, mais mon corps refusait de m’obéir comme envoûté par ses paroles.

- Chloé n'est pas celle que tu pense être Joëlle.

- Qu'est-ce que tu raconte.

- Tu pense vraiment qu'elle t'a gentiment attendu pendant ton coma ?

- Bien sur que oui, les docteurs m'ont dit qu'elle est venu pratiquement tout les jours

- On t'a mentis Joëlle, les gens te mentent depuis ta naissance.

- N'essaye pas de m'avoir avec un de tes tours.

- Essayer de t'avoir ? Je suis la seul qui est totalement honnête avec toi.

- Je ne te crois pas, je ne pourrais pas.

- Depuis qu'elle est avec toi la popularité de Chloé a grimpé en flèche, tout le monde ne parle que de ça et je te laisse deviner ce qu'il va se passer quand tu te pointera a la fête avec elle.

- Chloé est avec moi parce qu'elle m'aime, elle savait qui j’étais et elle m'a accepté comme j’étais

- Tu te trompe Joëlle, elle savait qui tu étais oui mais elle savait aussi que sortir avec toi ferait beaucoup de bruit, elle se sert de toi pour servir son propre intérêt. A ton avis pourquoi elle veut absolument choisir la manière dont tu t'habille, dont tu te comporte ?

- Arrête ça..

- Elle t'a conditionné a être son toutou pour que tu puisse l'aider a grimper, et lorsqu'elle n'auras plus besoin de toi elle te laissera tomber comme un vulgaire déchet !

- Arrête ça ! Hurlais-je en reculant brusquement

Je portai mes mains a ma tête, ayant du mal a garder mon équilibre.
Ça ne pouvait pas être vrai, Aëlita me mentait forcement.
Chloé ne ferait jamais quelque chose de pareil, pas après tout ça, pas après tout mes sacrifices. Mais si c’était vrai ? Et si Aëlita me disait la vérité.
Aëlita me pris par surprise en me prenant dans ses bras, elle appuya ma tête contre sa poitrine, si fort que je pouvais presque entendre son cœur.

- Tu n'as pas besoin d'elle Joëlle, tu n'as pas besoin de ces gens, la seul personne dont tu a besoin c'est moi.

- Toi ? Murmurais-je a petite voix

-Toi et moi nous saurons être heureux, plus de mensonge, plus de trahison, juste nous deux.

-Tu me demande de m'enfermer ? Lui dis-je en en me libérant de son emprise

-Joëlle...

-Après tout le mal que j'ai eu a me faire accepter tu voudrais que je gâche tout ça pour me retrouver de nouveau seul ?

- Tu n'a plus a être seul Joëlle, je suis la. Répondit-elle d'une voix si douce et réconfortante

- Tu mens, tu dois forcement me mentir, je ne peux pas croire que Chloé m'ait fait ça, elle a toujours été la pour moi, et toi tu débarque et tu me demande de l'abandonner, pour qui tu te prend ?

Aëlita ne répondit pas et me fixa simplement du regard.

- Après ce que tu m'as fait tu voudrais que je te fasse confiance ?

- Je vois. Dit-elle calmement

Elle saisit alors le couteau qu'elle avait placé a l’arrière de son jeans et l'appuya contre sa main en la levant devant moi.

- Aëlita, qu'est-ce que tu fais ?!

- Tu ne m'acceptera pas tant que je ne me serais pas fait pardonner.

Est-ce qu'elle comptait vraiment...

- Non attend ! Tonnais-je en m’avançant pour l’arrêter.

Mais a peine avais-je fais un pas qu'elle fit glisser la lame le long de sa main et de son bras, le couteau trancha net dans la chair et le sang se mit a couler. Elle lâcha la lame qui tomba en éclaboussant le sol.
Aëlita porta la main a son bras blessé en gémissant puis respirant un grand coup le leva devant moi et dit en souriant.

- Tu vois, nous sommes les mêmes maintenant.


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