Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Chloe et moi


Par : 5xBan
Genre : Sentimental, Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 34 : Ma rencontre avec Aëlita.


Publié le 29/08/2015 à 09:13:23 par 5xBan

Dos au mur je n'avais nul part ou m'enfuir.
Et elle se tenait la devant moi me fixant du regard.
Le plus dérangeant dans son expression c’était ce sourire.
En temps normal je l'aurais trouvé très mignon mais dans le contexte actuel c’était horriblement glauque.

Elle posa alors son regard vers ma jambe, puis le porta sur moi et de nouveau sur ma jambe comme voulant insister sur quelque chose.
En baissant la tête, je compris vite ce qu'elle voulait me dire.
J'avais encore Arelia avec moi, je pouvais encore m'en sortir.
Mon bras me faisait un mal de chien et j'avais du mal a garder mon calme, me défendre dans un tel état ne serait pas chose facile mais j’étais persuadé de pouvoir le faire. Sans la quitter des yeux je tendis ma main encore valide vers Arelia et la fit sortir de son fourreau.
Arelia produit un bruit métallique en glissant tout le long.

- Je me demandais quand tu allais t'en servir. Dit-elle en riant.

Elle est au courant pour Arelia, elle m'a vu sortir du magasin.
Alors pourquoi ne pas me planter la maintenant plutôt que de me donner la chance de me défendre ?
Ça ne fait aucune logique, peut être que j’étais en train de faire ce qu'elle voulait que je fasse ?
De toute façon c’était le seul choix que j'avais.
Serrant la poignée a m'en faire saigner je lui fonçai droit dessus.
Sans expérience je portai un coup grossier visant sa gorge, malheureusement pour moi elle l'anticipa et détournai la direction d'Arelia avant de porter un coup a son tour.
Je vis la lame passer devant mes yeux me ratant de peu et reculai de quelques pas. Après cette première expérience je n'avais aucune envie d'y retourner, et je n’eus pas besoin car c'est elle qui me fonça dessus. Ses gestes étaient anormalement lents si je comparais avec quelle rapidité elle m'avait surpris tout a l'heure.
J'eus le temps de voir le coup venir et leva mon bras prêt a le parer. Malheureusement ma plaie me fit grincer des dents et bloqua mon mouvement. Elle sembla le remarquer car elle saisit alors ma main tenant Arelia et la tordit dans un sens qui me forçai a lâcher. La lame rebondit sur le sol et s'immobilisa a quelques mètres. J’étais complètement désarmée.
Je tirai aussi fort que possible et me libérai de son emprise reculant toujours plus loin avant de me retrouver de nouveau dos au mur. La jeune fille avait son regard fixé sur Arelia et ne semblait plus faire attention a moi.

« Maintenant ! » hurla une voix dans ma tête

Ne réfléchissant plus quand au danger je piquai un sprint et me préparai a la plaquer au sol. A quelques mètres d'elle seulement elle se retourna brusquement et m'attrapa par le bras.
Pris dans mon élan je fus incapable de stopper ma course et fut entraîner dans son mouvement.
Elle passa ma main dans son dos et se pencha en avant me faisant passer par dessus elle. Je heurtai violemment le sol me coupant le souffle et me laissant totalement démunie.

La jeune fille quand a elle se pencha vers l'avant posant ses mains sur ses genoux, reprenant son souffle.

- C'est pas mal pour un début Joëlle, je t'apprendrais a mieux te défendre si tu veux.

Je ne pouvais rien faire contre elle, elle avait bien plus d’expérience et d'agilité que moi.
Étendu sur le sol j’étais incapable de bouger le moindre membres.
Il ne me restait plus qu'a mourir en espérant que ça ne soit pas trop douloureux.
Le pire dans tout ça c'est qu'elle semblait prendre du plaisir dans cet affrontement, pas une seul fois je l'ai vu gémir ou crier.
Elle arborait toujours et encore ce même sourire enfantin comme très contente de ce qu'il se passait.
Qui est cette fille bon sang ?
Réunissant les dernières forces qu'il me restait je rampai jusqu'au mur le plus proche et m'adossai contre.
La jeune fille me regarda faire sans bouger puis quand je fus contre le mur elle se rapprocha de moi, pas a pas.
Ma dernière échappatoire venait de voler en l'air.
Tournant la tête je vis Arelia quelques mètres plus loin sur le sol humide, elle n'aura finalement pas fait long feu.

- Si tu tiens a me tuer, fais ça vite je t'en prie. Lui dis-je

- Te tuer ? Répondit-elle comme étonné par ce que je venais de dire.

Elle lâcha alors la lame qu'elle tenait en main et vint s'asseoir sur mes genoux, j'avais maintenant son visage en face du mien.
Paralysé et incapable de bouger, j’étais comme une poupée qu'on manipule a sa guise.
La jeune fille me fixa un instant, puis posa ses mains sur mes joues et m'embrassa fougueusement.
Je m'attendais a tout sauf a ça, j’étais littéralement en train de me faire violer si on le prenait dans ce sens.
Ce baiser était passionné et ardent, du moins pour elle.
La ou avec Chloé ça se limitait a de simple baiser, celle qui se tenait devant moi mettait aussi la langue.
Je pouvais la sentir fouiller partout en y mettant toujours autant d'entrain, puis elle se recula alors et me dit.

- C'est plutôt l'inverse, je tuerais le premier qui osera s'en prendre a toi.

Je ne savais pas quoi répondre, j'avais le cœur qui battait encore fort de cette nouvelle sensation que je venais de découvrir.

- Qu'est ce que tu me veux ? Lui dis-je au bord les larmes

- Moi ? Je veux juste être avec toi c'est tout. Puis elle sourit posant sa tête contre la mienne

Je l'aurais repoussé si j'avais pu, ça oui, mais dans mon état actuelle même bouger mon petit doigt me faisait affreusement mal, sans oublier ma blessure qui ne faisait qu'empirer.

- C'est pour ça que tu t'en est pris a moi, que tu m'a trancher la peau, ça me parait stupide comme chose a faire pour quelqu'un qui veut absolument me protéger.

- Ce n'est pas vrai, a la base je voulais juste te faire peur pour que tu me rend mon GSM mais tu t'est un peu avancé et je t'ai eu par erreur.

Me faire peur...en donnant un coup dans le vide ?
Elle inventait au fur et a mesure pour se justifier c’était évident.
De toute façon ça n'avait plus d'importance maintenant.
Elle avait prit le dessus sur moi en quelques instants, au final peut importe ce que je pouvais me dire, j’étais encore ce même gamin apeuré de l’époque, incapable de se défendre et se cachant derrière des mensonges.

La jeune fille se releva alors me laissant respirer un peu et se pencha vers moi pour m'aider a me relever.
Me saisissant par les épaules elle me releva tout doucement jusqu’à ce que je sois de nouveau sur pieds.
Elle se colla alors a moi faisant office d’appui pour que je ne tombe pas a nouveau.

- Viens on rentre, je traiterais ta blessure la bas.

Rentrer ? Ou est ce qu'elle comptait m'emmener ?
Il était hors de question que j'aille chez elle, autant me vider de mon sang, mais sans son aide je n'irais pas bien loin.
Qu'est ce qui est le plus judicieux a faire ?
Le mieux serait d’espérer tomber sur quelqu'un sur la route.
Je n'aurais qu'a crier a l'aide alors. Mais alors qui sait ce qu'elle me ferait dans ce cas la ?

Le trajet ne dura pas longtemps et il me fallut quelques instants avant de reconnaître mon appartement.

- Tu a les clés sur toi non ? Dit-elle le plus normalement du monde.

Je ne répondis pas tout de suite, me demandant de plus en plus qui pouvait être cette fille, comment pouvait elle savoir ?

- Tu sais ou j'habite ?

- Oui pourquoi ? Rétorqua elle comme si je venais de poser une question idiote

Non seulement elle avait des centaines de clichés de moi mais en plus elle savait ou j'habite ?
Qu'est ce qu'elle savait encore de moi ? Et bon sang qui est cette fille ?

- C'est dans ta poche arrière normalement

- Quoi ?

Fouillant alors dans ma poche arrière je constatai qu'elles y étaient belle et bien.

- Mais comment tu .... ?

- Je suis trop forte. Dit-elle très heureuse d'avoir deviné juste.

Me prenant les clés elle déverrouilla la porte et me mena jusqu’à mon appartement, sans aucune hésitation, elle savait exactement ou elle devait se rendre.
Il y avait quelque chose d'effrayant et de fascinant a la fois avec cette fille et je ne m’étais pas encore complètement remis du baiser de tout a l'heure, je pouvais encore sentir sa langue.
Et ce qu'elle m'avait dit également, j’étais aussi intrigué qu'effrayé.

En pénétrant a l’intérieur elle s'exclama tout de suite.

- Alors c'est a ça que ça ressemble de l’intérieur.

Elle me transporta jusqu’à mon fauteuil puis disparut aussitôt dans ma chambre comme voulant absolument tout visiter.
Je n'eus pas la force de l’arrêter et de toute façon même si j'avais pu je n'aurais pas oser.
Profitant de cet instant seul je jetai un coup d’œil autour de moi.
Ça faisait bizarre de revenir ici après tout ce temps.
Tout était comme je l'avais laissé et la poussière s'amassait déjà un peu partout, loin de moi l'idée de nettoyer cependant.
La seul chose qui venait perturber le silence était le bruit que cette jeune fille en fouillant dans toutes les pièces.

Je l'imaginais en train de prendre des photos de chaque meuble, chaque mur pour pouvoir s'extasier dessus plus tard.
Mais elle réapparut finalement chargé de pansement et différent produit en main.

- Voila ! Dit-elle en déposant le tout sur la table

- Comment tu as fait pour trouver tout ça ?

- Oh ce n'est pas bien grand ici et puis j'ai tout fouiller alors je suis logiquement tomber dessus.

- Tu n'as rien toucher au moins ?

Elle détourna alors le regard et répondit « Non,non » en souriant.

Question stupide, réponse stupide je suppose.
Elle avait sûrement touché a tout ce qu'il lui était passé sous la main avant de les reposer, ou de les prendre avec elle.
D'ailleurs quand est-ce qu'elle comptait partir ?
Je lui parlais comme si il s'agissait de mon amie mais je n'oubliais pas que c’était mon agresseur.
Il fallait que je trouve un moyen de me débarrasser d'elle.
Mais comment justement, j'ai déjà été incapable de m'occuper d'elle avec tout mes moyens alors après m’être fait complètement démolir c'est même pas la peine d'y penser.
Ma dernière chance serait d'appeler Vincent, j'avais eu la bonne idée de lui demander son numéro avant qu'on ne se quitte tout a l'heure dans la voiture, il pourrait sûrement m'aider lui.
Mais c'est plutôt le Vincent d'avant qui m'aurait été utile pas celui avec sa canne.

- Ne bouge pas Vincent, ça risque de piquer un peu.

Après ces paroles elle saisit la base de mon T-shirt et le releva vers le haut, surpris par son geste je lui saisis la main et la stoppai.

- Tu fais quoi la ?

- Bah il faut bien l'enlever si je veux te recoudre.

Me recoudre ? J'avais bien entendu, elle voulait me recoudre sans anesthésiant ou aucune précaution.
Et pourquoi voulait-elle que j’enlève mon T-shirt si il me suffisait de relever ma manche.

- Il suffit juste que je relève ma manche non ?

- Je ne sais pas si je t'ai toucher pendant notre duel je préfère être sur. Dit-elle

Tu parle, elle voulait juste me voir torse nue, et sachant la manière dont elle m'avait embrassé je préférais ne pas imaginer ce qu'elle ferait si elle me voyait comme ça.

- Ça serait pas mieux de se rendre a l’hôpital plutôt ?

- Ils mettraient bien trop de temps a venir et puis je ne veux pas que ta blessure s'affecte,surtout après que tu ai touché le sol dégoûtant dans cette ruelle.

Ses arguments ne tenaient pas la route mais il semblait clair qu'elle voulait le faire elle même.
Je décidai néanmoins de relever ma manche plutôt que d'enlever mon T-shirt.
Ça ne sembla pas lui plaire mais elle s'y résigna quand même en boudant.
Les minutes qui suivirent, j'essaye de les effacer de ma mémoire tant cela me fut douloureux. Elle connaissait son affaire et savait ce qu'elle faisait mais chaque fois qu'elle plantait cette aiguille dans ma peau j'avais l'impression que la vie me quittait peu a peu.
Mais je vis finalement la fin au bout de 35 minutes de souffrances.

- Tu est tellement courageux Joëlle. Dit-elle en pleine admiration

- Oui, merci. Lui répondit-je le plus sincèrement du monde.

Après avoir rangé le matériel elle vint alors s'asseoir a coté de moi posant sa tête sur mon épaule. Cette fois ci bien que j'en avais la possibilité je ne réagis pas. J’étais trop fatigué pour penser a quoi que ce soit de toute façon.

- Dis moi, tu sais clairement comment je m'appelle mais toi, c'est quoi ton nom ?

- Je m'appelle Aëlita.

« Aëlita » , c’était plutôt original et très jolie comme prénom pour fille, j'avais l'impression de l'avoir déjà entendu cependant.
Ce n’était en tout cas pas le prénom type qu'on a l'habitude de voir ici, elle n’était donc clairement pas d'ici.
Ou alors ce sont ses parents qui se sont fait un plaisir.

- D’après les photos ça fait un moment que tu me suis, pourquoi ?

- Je n'osais pas, et puis je ne trouvais jamais le bon moment, ça fait tellement longtemps que j’attends ce moment si tu savais.

- Que tu attend ?

- Je t'aime Joëlle, je t'admire, il y a tellement longtemps que j'attendais de pouvoir enfin te parler

C’était sûrement la déclaration la plus brusque qu'on m’a jamais faite, si on tiens en compte le fait que c'est la deuxième.
Chloé elle ne m'a pas aimé depuis le début, on a finit par tomber amoureux, il y avait un monde de différence entre Chloé et cette Aëlita. Mais ça ne m'expliquait toujours pas pourquoi elle avait attendu si longtemps avant de venir me voir et je ne me gênai pas pour lui reposer cette question.

- Tu semblais toujours tellement occupé puis il y a eu cette fille et maintenant ce garçon, mais quand je t'ai entendu dire que tu préférais rentrer seul j'y ai vu comme un signe du destin pour me dire que c’était le moment pour moi.

Je remarquai la manière dont elle avait grincé des dents en parlant de Chloé, elle ne semblait clairement pas la porter dans son cœur, la ou évoquer Vincent ne lui avait rien fait.
Autre point étrange c’était son explication, avant de rencontrer Chloé j’étais toujours seul dans tout ce que je faisais, Chloé a eu le courage de venir m'aborder alors Aëlita aurait très bien pu faire la même chose. Elle ne semblait pas tout me dire ou alors c'est moi qui était bien trop parano comme a mon habitude.
Et avant tout ça il y avait le simple fait qu'elle se déclare comme ça qui était étrange, sachant qu'elle a faillit me tuer.

- Aëlita ?

- Hmm ? Dit-elle a moitié endormie

Je ne répondis pas, atteignant mes dernières limites je finis par m'endormir a coté de cette folle.

Le lendemain matin, je fus réveillé a cause du froid.
Ouvrant a peine les yeux je me rendis compte que je n'avais plus de T-shirt. Je me levai d'un bond regardant autour de moi et c'est a cet instant que je vis Aëlita sortir de ma chambre portant ce même T-shirt. En me voyant elle me sourit avant de venir s'asseoir sur le canapé.

- Qu'est ce que tu fais avec MON T-shirt ?

- J'avais envie de le porter puis je voulais absolument savoir a quoi tu ressemblais sans. Répondit-elle avec cet air innocent qui lui été si propre.

- Y en a plein des T-shirt comme ça dans mon armoire, pourquoi prendre celui que je porte et qui en plus de cela est taché de sang ?

- Oh il y a du sang dessus, je n'avais même pas remarqué.

- Mais qu'est ce qui ne va pas avec toi, et puis pourquoi tu est toujours chez moi d'ailleurs ?

- Pourquoi est-ce que tu voudrais que je m'en aille, maintenant qu'on est enfin ensemble il n'y a plus de raison qu'on se sépare.

Enfin ensemble ? Qu'est ce qu'elle s'imaginait ?
Je venais seulement de la rencontrer hier et pas de la meilleur façon et elle nous voyait déjà marié et vivant heureux.
Je n'arrivais pas a comprendre ce qui m'attirait tant chez elle, parce que je devais bien admettre que malgré son caractère et sa personnalité...disons spécial elle avait ce petit quelque chose de très mignon. Et Chloé dans tout ça ? Qu'est ce que je lui dirais quand elle verrait une autre fille portant un de mes T-shirt dans mon propre appartement ?
Peut être devrais-je en parler a Vincent, il saurait me conseiller j'en suis sur. Mais si il racontait tout a Chloé ?
Non je n’étais pas encore prêt a prendre ce risque, et puis pourquoi me compliquer la vie, il me suffisait simplement d’être ferme et la jeter hors de chez moi, après tout c’était ma demeure.

- Écoute Aëlita je te suis reconnaissant de m'avoir recousu mais..

- Oh j'ai une idée ! Dit-elle en me coupant dans ma phrase

L'avait-elle fait exprès ?

- Non, il faut vraiment que je te dise quelque chose d'important. Rétorquai-je en insistant

- Il y a une grande fête bientôt qui se prépare, ça serait génial d'y aller rien que toi et moi non ? Dit-elle en ignorant ma phrase.

- Une fête ? Elle parlait sûrement de cette même fête ou j'ai prévu d'aller avec Chloé et éventuellement Vincent.
Tout le monde ne parle plus que de ça ces derniers temps ont dirait. Et maintenant Aëlita voulait y aller avec moi.
Je n'aurais pas trouver de livre assez grand pour écrire pourquoi c’était une mauvaise idée que d'y aller avec elle.

- Écoute ça aurait été avec plaisir mais j'ai déjà quelqu'un.

- C'est cette fille la, Chloé non ?

De nouveau a l’évocation de Chloé son visage s’était assombri et elle me faisait de nouveau trembler.
Je ne pouvais pas prévoir ce qu'elle ferait si elle croisait Chloé en ma compagnie, mieux valait pour elle comme pour moi que cela ne se produise jamais.
J’étais en train de réfléchir a ma réponse quand Aëlita s’éclaira dans un éclair de génie.

- J'ai une idée, tu n'as qu'a l'appeler ici et je m'occupe de la tuer.

- De quoi ?!

- Comme ça on pourra être ensemble a cette fête. Dit-elle en souriant comme très fier de son idée.

Le pire dans tout ça c'est qu'elle semblait sérieuse, comment pouvait-elle parler de cela comme si on allait se faire une blague entre amie ? Ici, il était quand même question de tuer Chloé.
Mais elle en serait réellement capable dans ce cas.
La seul chose qui pourrait l'en empêcher visiblement c'est moi.
J'allais devoir faire attention a Chloé pour éviter qu'elle ne lui tombe dessus par surprise, ce qui n’était pas pour me plaire.

Non, n'y pense même pas, ça va pas la tête !

-Mais tant qu'elle sera en vie nous ne pourrons pas être ensemble. Dit elle a toute petite voix comme un enfant se plaignant d'une chose désagréable.

- Ça ne justifie pas le fait de tuer pour ça.

- Pourtant je pensais que tu étais comme moi.

- Comme toi ?

- Tu est quelqu'un de déterminé, ne passant pas par quatre chemin pour obtenir ce qu'il veut, tu a cette force innée en toi.

- Je ne comprend pas ce que tu essaye de me dire.

- Tout les gens autour de toi te demande de te contrôler et de te calmer, moi je trouve au contraire que tu devrais libérer cette colère et cette haine que tu a en toi.

J'ignore pourquoi mais entendre Aëlita faire mes éloges comme ça me faisait un bien fou, elle était la première personne a me dire l'inverse de ce que j'avais l'habitude d'entendre.
Ne pas me restreindre, vivre a fond, c’était des idées tellement agréable.
Aëlita quitta le fauteuil et se rapprocha de moi, je me mis sur la défensive m'attendant au pire mais elle me pris simplement dans ses bras, la tête appuyé contre mon torse.
Puis a toute petite voix elle me dit :

- Cette Chloé t'a retournée la tête, ne t'en fais pas je te protégerais désormais, je ne laisserais plus personne te reprendre a moi.

Je ne savais pas quoi penser, d'un coté je la trouvais si mignonne et jolie et de l'autre j’étais terrifié par son coté plus sadique et si enfantin dans la forme. Est-ce que je devais lui faire confiance ?
Qu'est ce qu'il va se passer quand elle va me voir avec Chloé ?
Qu'est ce que Chloé va penser de tout ça ?
Le destin sembla ravis de répondre a cette question car la sonnette retentit l'instant d’après.

« Bon sang j’étais sur qu'elle allait venir, je ne reçois pas de visite habituellement donc ça ne peut être qu'une seul personne. »
Aëlita me tenant toujours fermement releva la tête toute curieuse de savoir qui ça pouvait être, je lui plaquai la bouche pour l’empêcher de prononcer le moindre mot et la dépêchai dans ma chambre.

- Joëlle qu'est-ce que tu...

- Ne fais pas de bruit et attend moi la s'il te plaît ! Lui ordonnai-je en mettant le doigt sur la bouche.

Je refermerai la chambre a double tour juste par précaution puis couru jusqu’à la porte d'entrée. En regardant a travers la petite ouverture mes doutes se confirmèrent c’était bien Chloé.
Prenant une grande inspiration je déverrouilla la porte et ouvrit en grand. Chloé sembla un peu surprise mais rien de plus.

- Salut ! Lui dis-je tentant d’être le plus cool possible

- Joëlle, pourquoi tu est torse nue et plein de sueur ?

Merde l’imbécile, j'avais complètement oublier qu'Aëlita m'avait pris mon T-shirt et si j’étais torse nue alors ça voulait dire que..

- Mon Dieu Joëlle, qu'est ce que tu a fais a ta main ?

Je le sentais venir celui la, je voyais mal comment j'allais lui expliquer ça sans mentionner Aëlita. D'ailleurs j’espérais de tout cœur qu'elle n'allait pas défoncer la chambre et foncer sur Chloé un couteau a la main.

- Rien de grave, je me suis un peu ramassé en rentrant chez moi hier mais rien de grave, j'ai été a l’hôpital et ils m'ont dit que tu irais bien.

- Tu est sur fais moi voir.

Chloé saisit alors mon brave et je reculai vivement sous l'effet de la douleur.

- Désolé, désolé. Dit-elle en portant ses mains a sa bouche

- Non ce n'est rien, vas y entre je t'en prie.

Au fond de moi-même je n'avais aucune envie de la faire entrer mais ça semblerait suspect si je ne le faisais pas donc j'allais devoir mettre un terme a notre discussion avant que quelque chose ne tourne mal. Je pensais que ça n'arrivait que dans les films ce genre de situation, merde, qu'est-ce que je suis censé faire maintenant bon sang, si Aëlita vois Chloé.
En rentrant Chloé m'embrassa avant de continuer vers l’intérieur, c’était un baiser amoureux comme on en avait déjà eu avant mais il y a une chose que je ne pouvais malheureusement pas réfuter malgré moi, ça n'avait plus la même intensité.
Comparé au baiser d'Aëlita j'avais l'impression qu'elle m'avait fait la bise. Je secouai la tête chassant ses pensées de mon esprit
« Bon sang Joëlle mais a quoi tu pense ? »

- Tiens je vois que tu as fais un grand rangement. Dit Chloé

- Pardon ?

En effet, en regardant autour de moi je remarquai que l'appartement était tout propre et scintillant, plus de poussière, plus de déchets, plus rien du tout, est-ce qu'Aëlita aurait fait tout ça ?

- Oh tu me connais, j'aime bien quand c'est propre !

Chloé déposa son sac sur la table au centre du salon puis fit un petit tour des lieux. Elle avait déjà vu mon appartement si je ne me trompe, ou alors c'est la première fois qu'elle venait ici ?
Je n'arrivais plus a m'en rappeler.
Elle fit bel et bien le tour de chaque pièce et en arrivant finalement a ma chambre constata qu'elle était verrouillé.

- Tiens, pourquoi cette porte est fermé ? Demanda-elle

- Euh, tu vois j'ai mis un produit nettoyant sur les murs et il est assez toxique alors j'ai verrouillé la porte pour que personne ne rentre en attendant que le produit se dissipe

-Oh je vois. Dit-elle visiblement convaincu par mon excuse, je m'en félicitai tout seul par ailleurs.

Cependant maintenant qu'elle était la j'allais enfin pouvoir lui parler de quelque chose que je venais a peine d'imaginer.
Ça ne risquait sûrement pas de lui plaire mais je n'avais guère le choix.

-Chloé écoute, pour la fête...

-Oui ne t'en fais pas tout est prêt, j'ai continué les courses après ton départ donc j'ai tout ce qu'il faut tu n'a pas a t'en vouloir.

-Ah je vois.

Apres ce qu'elle venait de me dire je n'avais plus le coeur a annuler notre sortie, je trouverais un moyen le jour même dans ce cas.
N'ayant plus aucune raison pour rester Chloé m'embrassa rapidement puis fila en vitesse refermant la porte derrière elle.
Une fois qu'elle fut partit je me rua vers ma chambre et déverrouilla la porte pour y voir Aëlita assise a cote de ma table de chevet. Elle m'avait paru bien trop calme durant toute notre discussion. Mais cette dernière se tenait juste la devant moi.

-Qu'est ce que tu faisais ?

-Moi, rien j'ai attendu comme tu me l'a demandé Joëlle. Dit-elle avant de quitter la pièce en sautillant.

Elle se tenait assise a coté de ma table de chevet et s’était soudainement relevé en me voyant entrer.
Me rapprochant du meuble je ne vis rien d'anormal mais un détail attirai mon attention. Tout ces copeaux de bois autour du meuble.
Poussant la table un peu sur la droite j'y découvris le message qu'Aëlita venait sûrement de graver dans le bois avec son couteau

« Meurs salope »

Ça s’annonçait mal pour la suite, et dangereux pour Chloé.


Commentaires

Aucun commentaire pour ce chapitre.