Note de la fic :
Chloe et moi
Par : 5xBan
Genre : Sentimental, Horreur
Statut : C'est compliqué
Chapitre 41 : A la poursuite de Mars.
Publié le 07/09/2015 à 10:36:00 par 5xBan
Je tenais Aëlita dans mes bras incapable de bouger.
Pourquoi maintenant ? Je pensais en avoir finis avec ces crises.
Est-ce que j’étais de retour dans la réalité ? Ou j’étais toujours dans un rêve ? Ce que je venais de voir avec Vincent et Chloé.
- Je m'endors cinq minutes et tu fais déjà des tiennes. Dit Aëlita en riant
- Si tu savais ce que je viens de vivre. Murmurai-je la tête enfouie dans sa chevelure
- Qu'est-ce qu'il ne va pas ? S’interrogea-elle
- Retournons dans la chambre, je te dirais tout ça après.
Aussi étrange que ça puisse l’être je n'avais aucune blessure, je me sentais en pleine possession de mes moyens la ou je venais juste d’être projeté sur un piano dix minutes auparavant. Cette scène me resterait en tête pour encore un bon moment avant que je sois capable d'oublier ce que je venais de voir, c’était bien Chloé que j'avais vu, mais son visage, son regard.
Qu'est-ce que tout cela pouvait bien vouloir dire ?
Arrivant a la chambre de Aëlita je me jetai sur son lit et soupirai un grand coup. J’étais fatigué et a bout de force, il allait bientôt faire nuit de toute façon alors ça ne changerait rien. Une fois que je fus allongé Aëlita posa un tabouret a coté du lit et s'y installa.
- Et si tu me disais pourquoi tu as disparu comme ça ?
- Eh bien comment te dire ça...
Et je lui fis le récit de tout ce que je venais de vivre, le couloir interminable, Chloé, puis mon réveil tout seul.
Aëlita écouta attentivement sans faire le moindre commentaire faisant attention a tout ce que je disais, puis quand je terminai mon récit elle déclara l'air pensive.
- C'est étrange quand même, je n'explique pas ton rêve.
Un rêve, était ce réellement un rêve ?
Au stade actuel j’étais incapable de différencier la réalité du rêve.
Je pourrais très bien soudainement me réveiller dans un lit d’hôpital ou dans mon appartement. Peut-être même que toute cette histoire n'est que le fruit de mon imagination, peut-être qu'il n'y a jamais eu de Chloé, de Vincent, d'Aëlita et que je vais me réveiller dans mon canapé.
- Je pensais que tu avais disparu. Lui dis-je
- Je t'ai fais une promesse non ? Répondit-elle en me souriant tendrement
- Mais est-ce qu'une promesse sera suffisant ?
- Ne t'en fais pas, toi et moi nous avons un rêve a accomplir. Dit-elle en me caressant les cheveux comme je l'avais fais autrefois.
Je ne réagis pas comme je l'aurais fais d'habitude, dans le fond ce n’était pas désagréable de se faire chouchouter un peu. Et c'est sous les caresses d'Aëlita que je fermai les yeux, avec une seul phrase tournant dans ma tête
« Un rêve, notre rêve »
Malheureusement cette nuit la je n'eus pas le luxe de dormir a mon aise.
Pris par un cauchemar, le premier après des semaines de calme, je me réveillai dans l'obscurité en sueur. Haletant comme un chien je tentai de reprendre mon calme. Scannant la pièce je ne vis pas Aëlita, j'aurais pensé la voir couché avec moi mais elle avait visiblement pris une autre chambre
C'est du moins ce que je me dis pour me rassurer, passant la main sur mon front j’étais tout trempé dégoulinant de sueur. Ce que j'avais vu dans mon cauchemar était encore flou et ne m’apparaissait pas clairement.
Ce n’était pas la première fois que je faisais un cauchemar et je savais très bien que je serais incapable de me rendormir avant un moment.
Je décidai donc de faire quelques pas dans la chambre en attendant que ça passe. Après l’expérience que je venais de vivre je n'avais plus aucune envie de me balader dans les couloirs. Jouer du piano était une idée mais je n'avais aucune envie de faire cela.
C'est alors que je remarquai Aëlita dans le coin de la pièce, elle s’était prise un oreiller et une couverture et dormait sur le bord de fenêtre. Drôle de position pour s'endormir. Je trouvais ça étrange de ne pas l'avoir remarqué plus tôt, j’étais pourtant sur d'avoir regardé partout autour de moi.
Je m'agenouillai a coté d'elle et remis les mèches qu'elle avait sur le front en place, le contact de ma main la fit réagir et elle remua légèrement.
A la voir comme cela je m'en voulais de dormir dans un grand lit pendant qu'elle était installé la ou elle pouvait. Ça serait plutôt a moi de dormir ici.
C'est pour cette raison que faisant le plus attention possible je la soulevai dans mes bras et la transportai jusqu'au lit ou je la déposai doucement avant de poser la couverture sur elle.
Elle semblait avoir le sommeil lourd car a part quelques mouvements des bras elle ne réagit pas plus que ça. Je fus tenté de la rejoindre mais j'avais fais une promesse et Aëlita semblait aussi le prendre a cœur alors je patienterais tout comme elle. C’était d'ailleurs étonnant qu'elle ne soit pas venu me rejoindre pendant mon sommeil.
Échangeant nos places, je jetai rapidement un coup d’œil par la fenêtre.
Le jardin semblait calme et silencieux, les arbres se balançant au gré du vent, les lieux avaient tout de suite un cachet plus sordide vu comme ça.
Perdu dans ma contemplation, je me repassai l’épisode du manoir abandonné, c’était le même endroit mais l’état était complètement différent. Comme si j'avais avancé dans le temps, et puis il y avait Vincent, je ne m'explique pas pourquoi il ne semblait pas connaître Aëlita.
Et enfin Chloé, ça faisait étrange de la revoir même en rêve, ça semblait si réel, elle essayait de me prévenir de quelque chose mais sur l'instant je n'ai pas fais attention mais je l'ai très clairement vu remuer les lèvres avant que Vincent ne prenne la parole. Les images étaient bien la dans mon esprit mais j’étais incapable de resituer sa voix.
Je ne devrais sûrement pas me prendre la tête avec ça, c’était sûrement juste un rêve comme j'ai pu en faire souvent avant celui la.
Ce que je n'expliquais toujours pas par contre c’était la raison pour laquelle j'avais fais une crise ici précisément et pas lorsque j’étais chez moi ou a l’hôpital. Mon délire hallucinatoire a commencé a l'instant ou j'ai quitté la chambre d'Aëlita pour me balader tout seul. Il y a forcement quelque chose que j'ai du faire ou voir qui a déclenché ça !
Mais dans mon esprit, c’était le brouillard complet.
Je me souvenais juste avoir visité les pièces, rien de plus, rien de moins.
Mais pour l'instant, je ferais mieux de dormir un peu, reprendre des forces.
Et c'est sur cette bonne résolution que je m'endormis bien sans mal.
Le lendemain matin, je me réveillai dans le lit d'Aëlita, ne comprenant pas tout de suite ce qui n'allait pas je me figeai brusquement et regardai autour de moi. J'avais pourtant bien quitté le lit non ?
En parlant d'Aëlita, cette dernière était couché a coté de moi et dormait toujours a poing fermés, est-ce qu'elle m'aurait transporté de la fenêtre jusque ici ? Non ça ne faisait pas de sens, elle n'aurait jamais pu me trimballer aussi longtemps sans me réveiller ou se fatiguer.
Me grattant la tête, j'enfilai vite mes chaussettes et me jetai hors du lit le plus discrètement possible pour rejoindre l'autre bout de la chambre.
Si j'avais effectivement rejoins Aëlita dans le lit sans m'en rendre compte, je ne tenais pas a ce qu'elle le voit. Ça gâcherait un peu la promesse qu'on s'est fait, et bien que ça semblait stupide c’était important pour moi.
Une fois devant la fenêtre, je m’étirai de tout mon long profitant des doux rayons du soleil procurant une chaleur agréable sur ma peau.
J’étais encore un peu engourdie mais en pleine forme et l'accident de hier me semblait déjà loin. Par mesure de précaution je ne me risquai cependant pas a me balader tout seul une fois de plus et m'installai tranquillement sur un tabouret en attendant qu'Aëlita se réveille.
C'est alors que j'attendais a mon aise qu'il se passa cet événement étrange.
Aëlita dormait toujours dans son lit mais un rapide flash effaça la scène comme lorsque je l'ai vu dans la cuisine, ce fut si brusque que je faillis chuter de mon siège. Je me retrouvai de nouveau dans cette pièce vide que j'avais vu dans mon rêve, j’étais adossé contre le mur fixant le vide.
J'avais complètement perdu le contrôle des mes actions, j'assistai a la scène sans pouvoir intervenir dessus, comme si je voyais le tout de très loin.
Levant les mains devant mes yeux, elles étaient ensanglantées et sales.
Mes vêtements était dans un piteux état, déchirés par endroit.
Ma respiration était irrégulière et ma vision trouble.
Je ne ressentais aucune douleur particulière malgré mon état qui était visiblement assez déplorable. Tournant la tête a gauche puis a droite, la porte permettant de sortir se mit alors a bouger d'un seul coup.
Quelqu'un semblait frapper contre comme voulant la défoncer.
J'ignore qui l'avait verrouillé, ça pourrait très bien être moi que ça ne m’étonnerait pas. La porte vibra encore quelques instant puis dans un ultime coup vola de ses gonds et s’écrasa sur le sol.
Une ombre pénétra a l’intérieur, elle avait forme humaine mais je n'arrivais pas a voir son visage. J'aurais été paniqué en temps normal mais j’étais incapable de faire quoi que ce soit. Je n’étais même pas capable de ressentir la bonne émotion. J’étais anormalement calme, incapable de prononcer un mot. L'ombre s’avança petit a petit levant une main vers moi.
Contre mon gré je me relevai pour lui faire face mais dos au mur j’étais pris au piège, puis tournant la tête vers la fenêtre mes jambes se mirent en action toutes seul et prenant un élan je me jetai de toute mes forces a travers. L'ombre tenta de m'attraper avant que je ne fasse le grand saut mais me manqua de peu. L'instant ou je brisai la vitre une lumière aveuglante me paralysai net m’empêchant de voir quoi que ce soit.
La lueur garda son intensité puis finit par diminuer tout doucement alors que j'entendis une voix familière.
- Joëlle tu vas bien ?
Quand la lumière disparut enfin je vis le regard inquiet d'Aëlita.
- Tu est sur que ça va ? Dit-elle
Reprenant le contrôle de moi-même je constatai que j’étais assis a table dans le jardin se trouvant a l’arrière du manoir. Je jetai des regards tout autour de moi ne comprenant pas pourquoi je n’étais pas mort dans ma chute. Non, j’étais assis a table avec Aëlita.
- Qu'est-ce que...
- Ça ne va pas Joëlle ?
- Comment je suis arrivé ici ?
- Eh bien, en prenant les escaliers je suppose. Dit Aëlita tentant de détendre l’atmosphère
- Aëlita s'il te plaît pas maintenant.
Surprise par mon sérieux inhabituelle Aëlita se tut un instant puis dit :
- Eh bien tu a attendu que je me réveille et puis on est descendu en cuisine pour préparer notre petit-déjeuner, c'est même toi qui a fait la salade.
Suivant son regard je baissai la tête et me rendis compte que la table était justement pleine de bonne choses a manger dont une salade posé au centre.
Comment c’était possible ? Je n'ai pas fais cette salade, je n'ai pas accompagné Aëlita en cuisine, j'attendais simplement qu'elle se réveille.
Bon sang, mais qu'est ce qu'il se passe ?
- Est-ce que je t'ai parlé pendant tout ce temps ?
-Bah oui, on discutait tranquillement toi et moi puis tu t'est brusquement figé sur place.
-Écoute, je n'ai aucun souvenir de ça, j'attendais ton réveil c'est vrai mais j'ignore ce qui a pu se passer ensuite.
-Tu te moque de moi en fait ?
-Non, je t'assure Aëlita, j'ai eu une sorte d'hallucination et l'instant d’après je me suis réveillé prés de toi.
-Pourtant je t'assure que tu est descendu dans la cuisine avec moi, tu m'as même embrasser pendant que tu préparais la salade. Dit-elle en rougissant un peu
Non ça ne faisait aucun sens, si ce qu'Aëlita disait était vrai pourquoi je n'en avais aucun souvenir dans ce cas ? La dernière chose dont je me souvenais c'est que j'attendais qu'Aëlita se réveille.
Je me tins la tête entre les mains ne sachant plus quoi penser de la situation
Est-ce que j’étais en train de devenir fou ? Qu'est-ce que je venais de voir a l'instant ? J’étais de nouveau dans cette pièce lugubre puis...
- C'est peut-être quelque chose que tu as mangé ? Proposa Aëlita
- De quoi ? Lui répondis-je ne comprenant pas ce qu'elle voulait dire
- Eh bien ton mal de tête.
De quoi est-ce qu'Aëlita était en train de parler ?
- Mon mal de tête ?
- Tu m'as demandé comment tu étais arrivé ici ?
- J'ai fais ça moi ?
Je ne lui ai jamais demandé ça, de quoi est-ce qu'elle parle ?
- L'hallucination dont tu viens juste de me parler !
- Non, on étais juste en train de manger.
Aëlita me fixa un instant puis dans une illumination elle dit :
- Oh tu est juste en train de te moquer de moi en fait. S'exclama-elle furieuse de s’être faite avoir.
Faisant semblant de s’énerver elle finit par éclater de rire.
J'ignore de quelle hallucination elle voulait parler mais j’étais content qu'elle le prenne bien dans le fond. Les plats étaient délicieux, j’étais plutôt fier de ma salade improvisée, je n'avais jamais été bien doué pour ça mais le résultat n’était franchement pas mauvais. C'est Aëlita qui avait eut l'idée de manger dehors plutôt qu'a l’intérieur. Je ne pouvais qu’être d'accord avec elle, il faisait un temps radieux et rester a l’intérieur aurait-été stupide.
Cette fois-ci Aëlita ne me laissa pas le temps de débarrasser mon assiette et me tira par la main vers le centre du jardin. Une fois positionné au centre elle recula de quelques pas et se plaça face a moi.
- Et c'est pour quoi cette mise en scène ? Demandai-je curieux
- J'ai décidé de t’entraîner. Déclara-elle fièrement
- M’entraîner ?
-Si tu veux tuer Mars tu te rend bien compte qu'il ne va pas bêtement se laisser faire donc tu va devoir apprendre a te défendre.
- Je sais me défendre.
- Oui j'ai vu ça. Répondit-elle en faisant un clin d’œil
Je compris assez vite a quoi elle faisait allusion et je n'avais rien a redire contre ça, je m’étais fais complètement démolir par Aëlita.
Son idée n’était pas mauvaise en soi, mais me battre contre elle ?
En aucun cas je ne saurais frapper une fille, c’était contre mes principes.
Mais ça Aëlita semblait n'en avoir rien a faire.
- Tu n'as qu'a attaquer et moi je contre-attaque, a force tu finiras par comprendre tes erreurs. Dit-elle en sautillant de joie
Elle semblait très enthousiaste a l'idée de me taper dessus.
Ce n’était donc pas une blague, elle voulait vraiment que je la frappe.
Bon je n'ai qu'a retenir mes coups et ça devrait faire l'affaire.
Faisant plusieurs pas vers l'avant je lançai un coup de poing qu'Aëlita para sans problème et comme le jour de notre rencontre elle me fit passer par dessus elle et m'envoya au sol. Cependant ce coup ci c'est sur de l'herbe que j’atterris et le choc fut moins violent bien qu'un peu assommant.
-Évite de donner des coups trop larges, ça laisse le temps a ton ennemie de les parer, soit plus vif. Dit-elle toujours en souriant
Me remettant debout je tentai une autre approche un peu plus rapide comme elle me l'avait conseillé, au lieu de frapper en arc de cercle je lançai mon poing d'un coup sec droit vers son visage.
Mon but n’était pas de lui faire mal mais juste de la toucher.
Malheureusement même ça fut impossible car Aëlita pencha simplement la tête évitant mon coup de poing puis se collant a moi me donna un coup de genoux en pleine ventre qui me plia en deux. Poussant un cri sourd je m'effondrai a genoux tenant mon ventre sous le choc.
Aëlita ne retenait pas ses coups et malgré sa corpulence elle avait bien plus de force qu'elle ne le laissait paraître.
- C’était trop cool, tu as faillis m'avoir Joëlle. Dit-elle en riant
- Arrête de rire, c'est flippant. Répondis-je en riant a mon tour.
Quand mon estomac cessa de me faire mal je me remis debout très loin encore d'abandonner. Cette fois-ci c'est un coup de pied que je tentai.
Y mettant toutes mes forces j’étais sur que celui la ferait mouche.
Mais Aëlita le para avec son bras, mon pied se fracassa contre son coude.
La douleur fut si vive que je fus incapable de crier, je n'avais qu'une envie c’était de masser mon pied pour les heures a venir. Mais Aëlita saisit ma jambe avec son bras et balayai sur la seul qui me tenait en équilibre m'envoyant au sol une fois de plus.
Cette fille était une véritable machine, je n'arriverais a rien comme ça.
Mais il était hors de question et laisser tomber, il en allait de mon honneur désormais, me mettant de nouveau debout je tentai une autre attaque avant de finir au sol de nouveau.
- Encore. Dis-je en me relevant
Et c'est ainsi que s’écoulèrent les deux heures qui suivirent, Aëlita esquivait chacune de mes attaques sans le moindre effort et moi j'en prenait pleine la gueule.
- Encore, encore, encore, encore,.....
Aëlita semblait prendre beaucoup de plaisir dans ce petit jeu, elle me donnait parfois des conseils et semblait déborder d'admiration pour moi alors que c’était pourtant bien elle qui m'envoyait au tapis a chaque fois.
Au bout de deux heures s'en fut trop pour moi et je me laissai tomber au sol haletant pour retrouver mon souffle. J'avais mal absolument partout et malgré ça j’étais plutôt fier de moi. Je prenais chaque fois plus d'assurance a chaque nouvel essaie. Et bien qu'Aëlita n'avait aucun mal a me contrer on avait tout de même passé un bon moment ensemble.
Cette dernière se laissa également tomber a coté de moi et me dis.
- Tu étais tellement génial tu aurais du te voir !
- Je me suis surtout fais démonter une fois de plus.
- Non ce n'est pas vrai, tu as tout donné a chaque fois malgré tes chutes et ça c'est très fort. Dit Aëlita les yeux brillants d'admiration
A la manière dont elle se comportait elle ressemblait a une petite fille.
C’était assez drôle la manière dont elle semblait changer de caractère au fur et a mesure de la journée. Je suppose que je finirais par m'y faire.
- Et puis je n'aurais jamais pu te faire du mal. Ajouta-elle
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Lui dis-je en tournant la tête vers elle
- J'ai du me retenir pour ne pas te faire mal.
- Attend quoi. M'exclamai-je en me redressant
- Bah quoi ?
- Tu veux dire que tu n’étais pas a fond la ?
- Bah non pourquoi ?
Et moi qui pensais pouvoir être fier de moi-même. Elle avait retenu ses coups pour ne pas me blesser ?
- C'est la pire défaite de ma vie. Dis-je en riant avant de me laisser retomber sur l'herbe.
Pourquoi maintenant ? Je pensais en avoir finis avec ces crises.
Est-ce que j’étais de retour dans la réalité ? Ou j’étais toujours dans un rêve ? Ce que je venais de voir avec Vincent et Chloé.
- Je m'endors cinq minutes et tu fais déjà des tiennes. Dit Aëlita en riant
- Si tu savais ce que je viens de vivre. Murmurai-je la tête enfouie dans sa chevelure
- Qu'est-ce qu'il ne va pas ? S’interrogea-elle
- Retournons dans la chambre, je te dirais tout ça après.
Aussi étrange que ça puisse l’être je n'avais aucune blessure, je me sentais en pleine possession de mes moyens la ou je venais juste d’être projeté sur un piano dix minutes auparavant. Cette scène me resterait en tête pour encore un bon moment avant que je sois capable d'oublier ce que je venais de voir, c’était bien Chloé que j'avais vu, mais son visage, son regard.
Qu'est-ce que tout cela pouvait bien vouloir dire ?
Arrivant a la chambre de Aëlita je me jetai sur son lit et soupirai un grand coup. J’étais fatigué et a bout de force, il allait bientôt faire nuit de toute façon alors ça ne changerait rien. Une fois que je fus allongé Aëlita posa un tabouret a coté du lit et s'y installa.
- Et si tu me disais pourquoi tu as disparu comme ça ?
- Eh bien comment te dire ça...
Et je lui fis le récit de tout ce que je venais de vivre, le couloir interminable, Chloé, puis mon réveil tout seul.
Aëlita écouta attentivement sans faire le moindre commentaire faisant attention a tout ce que je disais, puis quand je terminai mon récit elle déclara l'air pensive.
- C'est étrange quand même, je n'explique pas ton rêve.
Un rêve, était ce réellement un rêve ?
Au stade actuel j’étais incapable de différencier la réalité du rêve.
Je pourrais très bien soudainement me réveiller dans un lit d’hôpital ou dans mon appartement. Peut-être même que toute cette histoire n'est que le fruit de mon imagination, peut-être qu'il n'y a jamais eu de Chloé, de Vincent, d'Aëlita et que je vais me réveiller dans mon canapé.
- Je pensais que tu avais disparu. Lui dis-je
- Je t'ai fais une promesse non ? Répondit-elle en me souriant tendrement
- Mais est-ce qu'une promesse sera suffisant ?
- Ne t'en fais pas, toi et moi nous avons un rêve a accomplir. Dit-elle en me caressant les cheveux comme je l'avais fais autrefois.
Je ne réagis pas comme je l'aurais fais d'habitude, dans le fond ce n’était pas désagréable de se faire chouchouter un peu. Et c'est sous les caresses d'Aëlita que je fermai les yeux, avec une seul phrase tournant dans ma tête
« Un rêve, notre rêve »
Malheureusement cette nuit la je n'eus pas le luxe de dormir a mon aise.
Pris par un cauchemar, le premier après des semaines de calme, je me réveillai dans l'obscurité en sueur. Haletant comme un chien je tentai de reprendre mon calme. Scannant la pièce je ne vis pas Aëlita, j'aurais pensé la voir couché avec moi mais elle avait visiblement pris une autre chambre
C'est du moins ce que je me dis pour me rassurer, passant la main sur mon front j’étais tout trempé dégoulinant de sueur. Ce que j'avais vu dans mon cauchemar était encore flou et ne m’apparaissait pas clairement.
Ce n’était pas la première fois que je faisais un cauchemar et je savais très bien que je serais incapable de me rendormir avant un moment.
Je décidai donc de faire quelques pas dans la chambre en attendant que ça passe. Après l’expérience que je venais de vivre je n'avais plus aucune envie de me balader dans les couloirs. Jouer du piano était une idée mais je n'avais aucune envie de faire cela.
C'est alors que je remarquai Aëlita dans le coin de la pièce, elle s’était prise un oreiller et une couverture et dormait sur le bord de fenêtre. Drôle de position pour s'endormir. Je trouvais ça étrange de ne pas l'avoir remarqué plus tôt, j’étais pourtant sur d'avoir regardé partout autour de moi.
Je m'agenouillai a coté d'elle et remis les mèches qu'elle avait sur le front en place, le contact de ma main la fit réagir et elle remua légèrement.
A la voir comme cela je m'en voulais de dormir dans un grand lit pendant qu'elle était installé la ou elle pouvait. Ça serait plutôt a moi de dormir ici.
C'est pour cette raison que faisant le plus attention possible je la soulevai dans mes bras et la transportai jusqu'au lit ou je la déposai doucement avant de poser la couverture sur elle.
Elle semblait avoir le sommeil lourd car a part quelques mouvements des bras elle ne réagit pas plus que ça. Je fus tenté de la rejoindre mais j'avais fais une promesse et Aëlita semblait aussi le prendre a cœur alors je patienterais tout comme elle. C’était d'ailleurs étonnant qu'elle ne soit pas venu me rejoindre pendant mon sommeil.
Échangeant nos places, je jetai rapidement un coup d’œil par la fenêtre.
Le jardin semblait calme et silencieux, les arbres se balançant au gré du vent, les lieux avaient tout de suite un cachet plus sordide vu comme ça.
Perdu dans ma contemplation, je me repassai l’épisode du manoir abandonné, c’était le même endroit mais l’état était complètement différent. Comme si j'avais avancé dans le temps, et puis il y avait Vincent, je ne m'explique pas pourquoi il ne semblait pas connaître Aëlita.
Et enfin Chloé, ça faisait étrange de la revoir même en rêve, ça semblait si réel, elle essayait de me prévenir de quelque chose mais sur l'instant je n'ai pas fais attention mais je l'ai très clairement vu remuer les lèvres avant que Vincent ne prenne la parole. Les images étaient bien la dans mon esprit mais j’étais incapable de resituer sa voix.
Je ne devrais sûrement pas me prendre la tête avec ça, c’était sûrement juste un rêve comme j'ai pu en faire souvent avant celui la.
Ce que je n'expliquais toujours pas par contre c’était la raison pour laquelle j'avais fais une crise ici précisément et pas lorsque j’étais chez moi ou a l’hôpital. Mon délire hallucinatoire a commencé a l'instant ou j'ai quitté la chambre d'Aëlita pour me balader tout seul. Il y a forcement quelque chose que j'ai du faire ou voir qui a déclenché ça !
Mais dans mon esprit, c’était le brouillard complet.
Je me souvenais juste avoir visité les pièces, rien de plus, rien de moins.
Mais pour l'instant, je ferais mieux de dormir un peu, reprendre des forces.
Et c'est sur cette bonne résolution que je m'endormis bien sans mal.
Le lendemain matin, je me réveillai dans le lit d'Aëlita, ne comprenant pas tout de suite ce qui n'allait pas je me figeai brusquement et regardai autour de moi. J'avais pourtant bien quitté le lit non ?
En parlant d'Aëlita, cette dernière était couché a coté de moi et dormait toujours a poing fermés, est-ce qu'elle m'aurait transporté de la fenêtre jusque ici ? Non ça ne faisait pas de sens, elle n'aurait jamais pu me trimballer aussi longtemps sans me réveiller ou se fatiguer.
Me grattant la tête, j'enfilai vite mes chaussettes et me jetai hors du lit le plus discrètement possible pour rejoindre l'autre bout de la chambre.
Si j'avais effectivement rejoins Aëlita dans le lit sans m'en rendre compte, je ne tenais pas a ce qu'elle le voit. Ça gâcherait un peu la promesse qu'on s'est fait, et bien que ça semblait stupide c’était important pour moi.
Une fois devant la fenêtre, je m’étirai de tout mon long profitant des doux rayons du soleil procurant une chaleur agréable sur ma peau.
J’étais encore un peu engourdie mais en pleine forme et l'accident de hier me semblait déjà loin. Par mesure de précaution je ne me risquai cependant pas a me balader tout seul une fois de plus et m'installai tranquillement sur un tabouret en attendant qu'Aëlita se réveille.
C'est alors que j'attendais a mon aise qu'il se passa cet événement étrange.
Aëlita dormait toujours dans son lit mais un rapide flash effaça la scène comme lorsque je l'ai vu dans la cuisine, ce fut si brusque que je faillis chuter de mon siège. Je me retrouvai de nouveau dans cette pièce vide que j'avais vu dans mon rêve, j’étais adossé contre le mur fixant le vide.
J'avais complètement perdu le contrôle des mes actions, j'assistai a la scène sans pouvoir intervenir dessus, comme si je voyais le tout de très loin.
Levant les mains devant mes yeux, elles étaient ensanglantées et sales.
Mes vêtements était dans un piteux état, déchirés par endroit.
Ma respiration était irrégulière et ma vision trouble.
Je ne ressentais aucune douleur particulière malgré mon état qui était visiblement assez déplorable. Tournant la tête a gauche puis a droite, la porte permettant de sortir se mit alors a bouger d'un seul coup.
Quelqu'un semblait frapper contre comme voulant la défoncer.
J'ignore qui l'avait verrouillé, ça pourrait très bien être moi que ça ne m’étonnerait pas. La porte vibra encore quelques instant puis dans un ultime coup vola de ses gonds et s’écrasa sur le sol.
Une ombre pénétra a l’intérieur, elle avait forme humaine mais je n'arrivais pas a voir son visage. J'aurais été paniqué en temps normal mais j’étais incapable de faire quoi que ce soit. Je n’étais même pas capable de ressentir la bonne émotion. J’étais anormalement calme, incapable de prononcer un mot. L'ombre s’avança petit a petit levant une main vers moi.
Contre mon gré je me relevai pour lui faire face mais dos au mur j’étais pris au piège, puis tournant la tête vers la fenêtre mes jambes se mirent en action toutes seul et prenant un élan je me jetai de toute mes forces a travers. L'ombre tenta de m'attraper avant que je ne fasse le grand saut mais me manqua de peu. L'instant ou je brisai la vitre une lumière aveuglante me paralysai net m’empêchant de voir quoi que ce soit.
La lueur garda son intensité puis finit par diminuer tout doucement alors que j'entendis une voix familière.
- Joëlle tu vas bien ?
Quand la lumière disparut enfin je vis le regard inquiet d'Aëlita.
- Tu est sur que ça va ? Dit-elle
Reprenant le contrôle de moi-même je constatai que j’étais assis a table dans le jardin se trouvant a l’arrière du manoir. Je jetai des regards tout autour de moi ne comprenant pas pourquoi je n’étais pas mort dans ma chute. Non, j’étais assis a table avec Aëlita.
- Qu'est-ce que...
- Ça ne va pas Joëlle ?
- Comment je suis arrivé ici ?
- Eh bien, en prenant les escaliers je suppose. Dit Aëlita tentant de détendre l’atmosphère
- Aëlita s'il te plaît pas maintenant.
Surprise par mon sérieux inhabituelle Aëlita se tut un instant puis dit :
- Eh bien tu a attendu que je me réveille et puis on est descendu en cuisine pour préparer notre petit-déjeuner, c'est même toi qui a fait la salade.
Suivant son regard je baissai la tête et me rendis compte que la table était justement pleine de bonne choses a manger dont une salade posé au centre.
Comment c’était possible ? Je n'ai pas fais cette salade, je n'ai pas accompagné Aëlita en cuisine, j'attendais simplement qu'elle se réveille.
Bon sang, mais qu'est ce qu'il se passe ?
- Est-ce que je t'ai parlé pendant tout ce temps ?
-Bah oui, on discutait tranquillement toi et moi puis tu t'est brusquement figé sur place.
-Écoute, je n'ai aucun souvenir de ça, j'attendais ton réveil c'est vrai mais j'ignore ce qui a pu se passer ensuite.
-Tu te moque de moi en fait ?
-Non, je t'assure Aëlita, j'ai eu une sorte d'hallucination et l'instant d’après je me suis réveillé prés de toi.
-Pourtant je t'assure que tu est descendu dans la cuisine avec moi, tu m'as même embrasser pendant que tu préparais la salade. Dit-elle en rougissant un peu
Non ça ne faisait aucun sens, si ce qu'Aëlita disait était vrai pourquoi je n'en avais aucun souvenir dans ce cas ? La dernière chose dont je me souvenais c'est que j'attendais qu'Aëlita se réveille.
Je me tins la tête entre les mains ne sachant plus quoi penser de la situation
Est-ce que j’étais en train de devenir fou ? Qu'est-ce que je venais de voir a l'instant ? J’étais de nouveau dans cette pièce lugubre puis...
- C'est peut-être quelque chose que tu as mangé ? Proposa Aëlita
- De quoi ? Lui répondis-je ne comprenant pas ce qu'elle voulait dire
- Eh bien ton mal de tête.
De quoi est-ce qu'Aëlita était en train de parler ?
- Mon mal de tête ?
- Tu m'as demandé comment tu étais arrivé ici ?
- J'ai fais ça moi ?
Je ne lui ai jamais demandé ça, de quoi est-ce qu'elle parle ?
- L'hallucination dont tu viens juste de me parler !
- Non, on étais juste en train de manger.
Aëlita me fixa un instant puis dans une illumination elle dit :
- Oh tu est juste en train de te moquer de moi en fait. S'exclama-elle furieuse de s’être faite avoir.
Faisant semblant de s’énerver elle finit par éclater de rire.
J'ignore de quelle hallucination elle voulait parler mais j’étais content qu'elle le prenne bien dans le fond. Les plats étaient délicieux, j’étais plutôt fier de ma salade improvisée, je n'avais jamais été bien doué pour ça mais le résultat n’était franchement pas mauvais. C'est Aëlita qui avait eut l'idée de manger dehors plutôt qu'a l’intérieur. Je ne pouvais qu’être d'accord avec elle, il faisait un temps radieux et rester a l’intérieur aurait-été stupide.
Cette fois-ci Aëlita ne me laissa pas le temps de débarrasser mon assiette et me tira par la main vers le centre du jardin. Une fois positionné au centre elle recula de quelques pas et se plaça face a moi.
- Et c'est pour quoi cette mise en scène ? Demandai-je curieux
- J'ai décidé de t’entraîner. Déclara-elle fièrement
- M’entraîner ?
-Si tu veux tuer Mars tu te rend bien compte qu'il ne va pas bêtement se laisser faire donc tu va devoir apprendre a te défendre.
- Je sais me défendre.
- Oui j'ai vu ça. Répondit-elle en faisant un clin d’œil
Je compris assez vite a quoi elle faisait allusion et je n'avais rien a redire contre ça, je m’étais fais complètement démolir par Aëlita.
Son idée n’était pas mauvaise en soi, mais me battre contre elle ?
En aucun cas je ne saurais frapper une fille, c’était contre mes principes.
Mais ça Aëlita semblait n'en avoir rien a faire.
- Tu n'as qu'a attaquer et moi je contre-attaque, a force tu finiras par comprendre tes erreurs. Dit-elle en sautillant de joie
Elle semblait très enthousiaste a l'idée de me taper dessus.
Ce n’était donc pas une blague, elle voulait vraiment que je la frappe.
Bon je n'ai qu'a retenir mes coups et ça devrait faire l'affaire.
Faisant plusieurs pas vers l'avant je lançai un coup de poing qu'Aëlita para sans problème et comme le jour de notre rencontre elle me fit passer par dessus elle et m'envoya au sol. Cependant ce coup ci c'est sur de l'herbe que j’atterris et le choc fut moins violent bien qu'un peu assommant.
-Évite de donner des coups trop larges, ça laisse le temps a ton ennemie de les parer, soit plus vif. Dit-elle toujours en souriant
Me remettant debout je tentai une autre approche un peu plus rapide comme elle me l'avait conseillé, au lieu de frapper en arc de cercle je lançai mon poing d'un coup sec droit vers son visage.
Mon but n’était pas de lui faire mal mais juste de la toucher.
Malheureusement même ça fut impossible car Aëlita pencha simplement la tête évitant mon coup de poing puis se collant a moi me donna un coup de genoux en pleine ventre qui me plia en deux. Poussant un cri sourd je m'effondrai a genoux tenant mon ventre sous le choc.
Aëlita ne retenait pas ses coups et malgré sa corpulence elle avait bien plus de force qu'elle ne le laissait paraître.
- C’était trop cool, tu as faillis m'avoir Joëlle. Dit-elle en riant
- Arrête de rire, c'est flippant. Répondis-je en riant a mon tour.
Quand mon estomac cessa de me faire mal je me remis debout très loin encore d'abandonner. Cette fois-ci c'est un coup de pied que je tentai.
Y mettant toutes mes forces j’étais sur que celui la ferait mouche.
Mais Aëlita le para avec son bras, mon pied se fracassa contre son coude.
La douleur fut si vive que je fus incapable de crier, je n'avais qu'une envie c’était de masser mon pied pour les heures a venir. Mais Aëlita saisit ma jambe avec son bras et balayai sur la seul qui me tenait en équilibre m'envoyant au sol une fois de plus.
Cette fille était une véritable machine, je n'arriverais a rien comme ça.
Mais il était hors de question et laisser tomber, il en allait de mon honneur désormais, me mettant de nouveau debout je tentai une autre attaque avant de finir au sol de nouveau.
- Encore. Dis-je en me relevant
Et c'est ainsi que s’écoulèrent les deux heures qui suivirent, Aëlita esquivait chacune de mes attaques sans le moindre effort et moi j'en prenait pleine la gueule.
- Encore, encore, encore, encore,.....
Aëlita semblait prendre beaucoup de plaisir dans ce petit jeu, elle me donnait parfois des conseils et semblait déborder d'admiration pour moi alors que c’était pourtant bien elle qui m'envoyait au tapis a chaque fois.
Au bout de deux heures s'en fut trop pour moi et je me laissai tomber au sol haletant pour retrouver mon souffle. J'avais mal absolument partout et malgré ça j’étais plutôt fier de moi. Je prenais chaque fois plus d'assurance a chaque nouvel essaie. Et bien qu'Aëlita n'avait aucun mal a me contrer on avait tout de même passé un bon moment ensemble.
Cette dernière se laissa également tomber a coté de moi et me dis.
- Tu étais tellement génial tu aurais du te voir !
- Je me suis surtout fais démonter une fois de plus.
- Non ce n'est pas vrai, tu as tout donné a chaque fois malgré tes chutes et ça c'est très fort. Dit Aëlita les yeux brillants d'admiration
A la manière dont elle se comportait elle ressemblait a une petite fille.
C’était assez drôle la manière dont elle semblait changer de caractère au fur et a mesure de la journée. Je suppose que je finirais par m'y faire.
- Et puis je n'aurais jamais pu te faire du mal. Ajouta-elle
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Lui dis-je en tournant la tête vers elle
- J'ai du me retenir pour ne pas te faire mal.
- Attend quoi. M'exclamai-je en me redressant
- Bah quoi ?
- Tu veux dire que tu n’étais pas a fond la ?
- Bah non pourquoi ?
Et moi qui pensais pouvoir être fier de moi-même. Elle avait retenu ses coups pour ne pas me blesser ?
- C'est la pire défaite de ma vie. Dis-je en riant avant de me laisser retomber sur l'herbe.