Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

-~ The Return of Evil ~-


Par : Misaki-Senpai
Genre : Action, Fantastique
Statut : Terminée



Chapitre 43 : Nouveau départ


Publié le 27/10/2013 à 12:26:43 par Misaki-Senpai

 Nous avancions lentement dans la plaine d'Hyrule, maintenant sombre et dévastée. L'herbe se colorait d'un vert des plus foncés et plusieurs brins de celle-ci s'arrachaient, souhaitant sûrement ne plus appartenir aux ténèbres recouvrant le monde, souhaitant mourir, pour s'éteindre en un monde meilleur. Le ciel sombre menaçait la lumière de manière permanente, tel le châtiment des cieux... Ce monde était en péril, et nous marchions sans réellement daigner savoir où se positionnait l'ennemi ultime, l'homme originaire de l'épicentre de la souffrance présente : Xine. Mon cerveau activait nombre de ses mécanismes, ayant pour ultime but de déceler le sorcier maléfique... En vain. Néanmoins, une idée minime parcourut mon esprit, ainsi je la proposais aux autres.

«– Link, Saria ; j'ai quelque chose à faire avant d'aller rendre visite à Darunia, ça ne vous gêne pas ?
– Aucunement, si tu nous exposes cette « chose » dont tu parles, répliqua aussitôt Saria.
– Le même entendement que Saria : explique-nous.

Un léger soufflement s'extirpa de ma bouche, donnant à mon visage une expression de lassitude, ou plutôt d'indifférence – ce qui était naturel chez moi.

– Hé bien... En fait, je voulais simplement avertir Nabooru de la traîtrise dont Pryscia a fait preuve envers nous. C'est la moindre des choses... Et puis..., j'ai quelque chose à lui demander.
– Maintenant, tout est clair. Nous pouvons y aller, pas vrai Link ?
– Oui, oui. »

Je regardais mon amie sylvestre avec inquiétude : pourquoi vouloir savoir ce que j'avais l'intention de faire ?... Cette interrogation ne resta que quelques secondes seulement dans mon esprit avant qu'une autre pensée bien plus importante prenne sa place. La trahison de Pryscia... Cela me troublait d'autant plus qu'elle ne m'ait paru seulement moins bavarde que nous, voire même moins sociable, voilà tout. Après avoir pensé à ceci, je me persuadais que bons nombres de mystères resteraient sans élucidations, jamais. Maintenant que notre route était guidée par la vallée Gerudo, nous nous maintînmes sur nos gardes : n'importe quelle sorte de monstre pourrait surgir à n'importe quel moment. Je le savais éperdument.

À mi-chemin, nous nous arrêtâmes et nous posâmes au sol. De vives douleurs s'emparaient de mon corps, dû aux transformations de tout à l'heure. En m'asseyant douloureusement, je regardais le ciel nocturne. La pleine lune tranchait de sa splendeur la couleur sombre et bleue du firmament. Jamais je ne pourrais revoir cela dans ma vie, et j'espérais que celle-ci durerait assez longtemps... Je me devais d'anéantir cet odieux personnage, Xine. Après avoir effectué une bien courte pause, nous nous levâmes et dirigeâmes à nouveau vers la vallée où stagnait de puissantes et fougueuses guerrières. La longévité du sentier poussiéreux me lassait, ainsi que mes deux compères. Nous arrivâmes devant l'arche de pierre, et, bien décidés à continuer, ne nous arrêtâmes pas du moindre.

La couleur brune de la terre battue se révélait de plus en plus fréquente, ainsi nous arrivâmes devant deux parois rocheuses formant un chemin praticable en leur centre. Nous sautâmes rapidement au-dessus d'une palissade de bois et continuâmes en nous enfonçant en l'entre falaise. Suite à cela, un demi rondin fut traversé et nous passâmes en courant le véritable pont de chêne. Nous filâmes tout droit et nous vîmes enfin la forteresse toute de pierres solides constituée. Nabooru vint à nous et nous questionna sur le pourquoi de notre venue.

«– Tiens ! Misaki, Link et Saria ! Comment allez-vous, tous les trois ?
– Oui, ça va, rétorquèrent mes amis en chœur.
– Très bien, répondis-je. J'ai quelque chose à t'apprendre...
– Et de quoi s'agit-il ?
– Hé bien... Pryscia est venu avec nous lors de notre départ. Et puis, et puis...
– Et puis ? Alors pourquoi elle n'est pas avec vous ?
– Justement, j'en venais au fait, elle a... elle a trahi ses rangs pour se vouer à l'ennemi..., dis-je, les yeux fixant le sol de manière mélancolique.
– Quoi ?!
– Et plus important encore : Pryscia est partie.
– Oui, tu viens de me le dire, elle est partie rejoindre l'alliance de Xine... L'ordure..., dit-elle dans un soufflement de haine, serrant les poings et les dents.
– Non..., tu n'as donc pas compris ?! Elle est morte !
– Elle est... ?
– Oui..., me calmai-je.
– Dans ce cas... Tu dois me mentir.
– De quoi ?
– Tu nous racontes n'importe quoi, répliqua violemment Link.
– C'est insensé, nous l'avons vu tout à l'heure, elle a voulue assassiner Misaki à l'aide d'une lame courte...
– Ce que raconte Saria est vrai ! Je ne mens pas !
– Dans ce cas, pourquoi m'a-t-elle demandée à l'instant de vous rejoindre ? Elle vient juste de partir.
– Merde..., jurai-je. Allons-y, Link, Saria ! »

C'est ainsi que je conclus la discussion, faisant éclater mon pouvoir – pour plus de vitesse. Je traversai le sentier de terre brune d'une vitesse incroyable et activai de plus belle mon pouvoir déjà fort. La colère m'envahit : comment Xine avait pu nous faire quelque chose d'aussi puéril et déplorable ? De puissantes griffes apparaissaient sous forme d'ongles grandissant, durs comme l'acier, et mes crocs repoussaient de manière rapide. Mes yeux s'emplissaient d'orange et mes pupilles se dilataient de manière extrême. L'aura de feu m'entourait une nouvelle fois : je devais rattraper Pryscia.

«– Misaki, souffla Saria, n'oublie pas notre destination.
– Pardon ? Et on oublie Pryscia ?
– Non... Mais tout cela est louche !
– Je ne te le fais pas dire ! Rattrapons-la et allons ensuite voir Darunia, O.K. ?
– Pas de problème !
– Je te suis, partenaire. »

Mon aura effectuai une traînée colorée constituée de flammeroles d'énergie, et cela suivait mon corps pendant que j'étais en déplacement perpétuel. Ma vitesse était hallucinante, ainsi Saria usait de son pouvoir forestier pour m'égaler en vélocité. Link, quant à lui, activait une magie électrique dans ses mollets et ses cuisses ayant pour effet de stimuler ses nerfs : sa vitesse subit un accroissement hors du commun. Devant nous se dessinait une silhouette féminine, semblable à celle de la guerrière. J'accourus et dérapai maladroitement pour stopper mon corps en plein élan. La femme se retourna, un sourire aux lèvres. Elle s'approcha et me remercia de l'avoir rejoint. Elle fut surprise par mon apparence quelque peu... différente. Je ne tentai pas de lui expliquer la situation trop longue à décrire. Mais avant de lui faire réellement confiance, je lui posai une petite série de questions. Ainsi j'invoquai une sphère d'énergie psychique dans ma main droite, les doigts crochus pour la contenir.

«– Mais qu'est-ce que ça veux dire, tout ça ? C'est moi, Pryscia !
– Ne te moque pas de nous, on vient juste de se faire avoir, il y a même pas une demi-heure de ça...
– Quoi ? Mais...
– Xine a créé un clone des ombres avec ton image, et il se peut que tu en sois un aussi.
– Mais... Comment vous prouver que je suis bien la bonne Pryscia ?
– Facile, tu vas répondre à mes questions, dis-je, la main emplie de pouvoir hautement magique.
– Comme tu voudras, me répliqua-t-elle, regardant droit dans mes yeux.
– Alors, heu... Ah oui ! Comment s'est passée notre escapade dans le désert Gerudo ?
– Nous l'avons traversé sans encombre. Mais, heu... Néanmoins, un esprit nous a barré la route, et tu lui as réglé son compte grâce à ton pouvoir magique.

Je lui laissai aisément le temps de finir, puis lui attrapai la gorge et enfonçai ma magie du courage sur son visage, retirai ma main, puis la replaçai au même endroit muni d'une autre sphère. L'usurpatrice vola dans les airs avant de retomber, ainsi je lui sautai dessus et la finissait d'un puissant éclair. Saria regarda d'un œil inquiet l'acte précédemment produit. Je me retournai et donnai une affirmation à mes deux amis.

– Ne vous inquiétez pas, c'était encore un clone d'ombre. Regardez-la disparaître.

En effet, lors de sa disparition, de puissantes bribes ténébreuses émanaient du corps inerte.

– T'as raison, Misaki, mais pourquoi elle se dirigeait vers le Mont du Péril ?
– Ma question rejoint celle de Link.
– Tout simplement parce que la vraie Pryscia doit être en route.
– C'est-à-dire, je ne comprends pas ?
– C'est très facile à comprendre, Link. Elle se dirige vers le Mont parce Nabooru l'a envoyée pour nous trouver, et notre dernière destination, c'était où ?
– Là-bas.
– Exact... Ne perdons plus de temps, peut-être que d'autres clones feront surface avant de trouver la vraie. Nous poserons une nouvelle question à chaque fois, histoire que les clones ne se transmettent pas les réponses. Maintenant, allons-y ! »

Nous reprîmes le chemin à pleine vitesse, ainsi nous arrivâmes dans les escaliers menant au village Cocorico en moins de temps qu'il faut pour l'écrire. Quelque chose avait changé en moi depuis le combat contre la première Pryscia, le premier clone d'ombres. Mon pouvoir... Je le maîtrisais mieux qu'auparavant, j'étais complètement conscient lors de ma phase de transformation. Je devais absolument parler de tout ça à Darunia, et vite. Je traversai le village à vive allure sous les regards étonnés des quelques survivants ça et là. Soudain, je m'arrêtai rapidement et fis demi-tour, le regard intense.

« Mais qu'est-ce qu'il y a, Misaki ? s'étonna Link. »

Je continuai ma route et m'accroupissais aux côtés d'un enfant grièvement blessé. La mère pleurait sur son corps munie d'un désespoir le plus total. Elle releva les yeux et vis mon apparence, surprise. J'apposai mon duo de mains sur le corps du nourrisson, et fis apparaître un puissant flux magique. Les multiples blessures se reformaient et guérissaient à vue d'œil. Une fois mon entreprise effectuée, je saluai la mère, prêt à partir. Mais elle me stoppa.

«– Qui êtes-vous ? Vous êtes bien spécial, je parle de votre apparence. Pourquoi avoir fais ça pour moi ?
– Je ne peux pas laisser un enfant mourir sous mes yeux. Et puis je suis ici pour sauver ce monde des ténèbres s'infiltrant au plus profond de la terre, dans les entrailles rocheuses. Je vous promets que j'arriverai à restaurer l'équilibre de ce monde. »

Je partis à la fin de ma phrase en faisant un sourire à la jeune femme. En reprenant la route, mes deux coéquipiers se regardèrent et demandèrent des explications par rapport à mon action totalement imprévue.

«– Pourquoi t'as fait ça ? commença Saria.
– Pourquoi ? parce que je ne peux pas laisser un gamin mourir sous mes yeux, c'est tout.
– T'es vraiment sûr que c'est la seule raison ?
– J'ai pas vraiment envie d'en parler dans un moment pareil. Nous devons nous hâter...
– ... »

Après de longues minutes de course, nous sautâmes et arrivâmes au village Goron. Plusieurs Gorons roulaient ici et là, et je me décidai à rendre une précieuse visite au chef de ce peuple fier et dur comme roc. Les habitants m'observèrent avant de crier mon prénom, fier de m'avoir revu. Je m'élançai rapidement par-dessus les clôtures rustique et atterris tout en bas. La porte était ouverte et on pouvait aisément voir des flambeaux allumés de l'autre côté. L'intimidant Goron me demanda de rentrer, ce que je fis sur-le-champ. Quand il me vit, celui-ci eut un air surpris et il leva les yeux, prêt à parler.

«– Alors c'est arrivé...
– Ouais, je crois..., dis-je.
– Tu sais d'où vient ce pouvoir ?... Il appartenait au père du héros des déesses, transmis si fièrement à son fils au moment de sa mort. Jusqu'à maintenant, seuls les aïeuls de ce monde avaient pu observer ceci. Cette magie se faisait connaître dans des temps immémoriaux, lorsqu'un autre jeune homme a sauvé deux mondes en parallèles. Le monde de la Lumière, et celui du Crépuscule. Mais maintenant, ce pouvoir remonte à travers les âges et ravive la flamme de quelqu'un ne vivant pas ici à l'origine. Le même phénomène s'est produit lors de la destruction des deux mondes (Lumière et Crépuscule), un jeune garçon a été invoqué pour permettre au monde d'Hyrule de posséder un avenir meilleur. C'était son destin. Voilà ce que racontent les légendes.
– Hé bah dites donc ! Quelle histoire. Alors vous croyez que ce pouvoir... c'est moi l'ai réanimé ?
– Exactement, et il va te servir contre Xine.
– Merci pour l'éclaircissement. Au fait ! Vous n'auriez pas vu une guerrière Gerudo, par ici ?
– Une guerrière ? Maintenant que tu en parles, elle est sortie du village est s'est posée sur la plateforme dehors.
– Merci, Darunia ! »

Nous nous dirigeâmes vers l'extérieur, et vîmes Pryscia, debout devant nous. Link n'hésita pas.

«– C'est encore un de ces clones, ah !
– Non, Link, c'est la vr... !

Link ne put s'arrêter à temps et enfonça sa lame dans l'estomac de Pryscia. Après avoir fait ça, il tomba au sol, et lâcha son arme.

– J'y crois pas..., fit ce dernier.

Du liquide carmin s'échappa de la bouche de notre véritable amie, et ses yeux se plissèrent. Je m'approchai, stoppai mon pouvoir et concentrai tous mes efforts dans le soin : j'avais une chance minime de reproduire l'action dont Link avait su faire part. Saria s'approcha et m'aida à former ma magie. Tout se reconstituait, et ses muscles se revitalisaient : elle était vivante et hors de danger. Pryscia se leva et sermonna Link.

– Non mais t'es complètement fou ? J'ai failli y passer par ta faute ! Qu'est-ce qui t'as pris ?! lui fit-elle en tapant sur le haut de son crâne, une expression niaise au visage.
– Ah ! désolé, désolé, ça ne se reproduira plus !
– Mais arrêtez, tous les deux..., intervint Saria. »

En laissant mes amis finir leur conflit, je me posai et pensai aux choses qui empliraient ma journée de demain. Ma dernière journée en ce monde approchait si vite, et tout ce dont j'avais fait preuve depuis le départ me paraissait si proche...


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