Note de la fic :
-~ The Return of Evil ~-
Par : Misaki-Senpai
Genre : Action, Fantastique
Statut : Terminée
Chapitre 44 : Début d'une ère nouvelle
Publié le 27/10/2013 à 12:39:13 par Misaki-Senpai
L'astre solaire s'éveillait de bon matin et nous frappait de ses nombreux et lumineux rayons dorés. Mes paupières s'ouvraient lentement, ainsi mes yeux découvraient l'extérieur et brillaient sous la lumière éclatante du soleil. Mes pupilles étaient redevenus émeraudes depuis bien longtemps, puisque j'avais bien trop utilisé du pouvoir jaune or. Désormais, j'appellerai ce pouvoir destructeur doté d'une incommensurable force le ''Pouvoir du Courage''. Néanmoins, il faudrait que je parvienne à le maîtriser mieux encore que ce que je fais maintenant pour avoir une chance, ne serait-ce que minime, pour réussir à vaincre Xine. C'est ce que je pensais. Après avoir longuement réfléchis à tout ceci, je me décidai à me lever. Visiblement, il était encore très tôt. Notre nuit nous avait rapidement été volée – par le sommeil, bien entendu.
En attendant que les autres ne se lèvent, je pris ma fidèle lame, Excalibur, et la nettoyai. Je passai un tissu sur la lame d'argent de mon épée, puis remarquai que sous le sang sec existait encore cette brillance d'antan. Cette arme tranchante resplendissait toujours d'une magnifique lueur blanche comme neige, pure. Je passais un rapide coup d'œil en direction de mon écu, et celui-ci n'avais subi aucun dégât, alors qu'il m'avait servi. Le miroir de cet artefact était vraiment indestructible. Une fois mon acte terminé, j'attachai les ceinturons de mon équipement sur moi, et rengainai la lame légendaire. Saria et Link se réveillèrent peu de temps après le crissement de mon épée dans son fourreau décoré de dorures, et me saluèrent. Je leur demandai comment allait Pryscia, et j'eus une réponse positive.
«– Ne t'inquiète pas, Misaki. Elle va très bien, me confirma Saria.
– Merci.
– Bon, réveillons-là et allons-y, non ? demanda Link.
– La seule chose que je peux te certifier, c'est qu'avec les dégâts qu'elle a subi, elle ne se lèvera pas comme ça, même si elle est hors de danger, n'est-ce pas ? le regardai-je.
– Ah... Oui.
– Je ne sais pas vous, les garçons, mais moi j'ai grand besoin de me laver.
– Bonne idée, continuai-je. Je crois même avoir entendu parler de bains chauds, ici, chez les Gorons. Ils sont réputés pour favoriser le bien-être de la... Hé, vous m'écoutez ?
Mes amis étaient déjà partis demander au chef des Gorons où se trouvaient ces fameux bains chauds. Darunia leurs indiqua sans problème l'endroit. D'après ces dires, ils se positionnaient au premier étage, au bout d'un couloir. Nous y allâmes de ce pas et je repris la parole devant ces bains, pour m'assurer de quelque chose, même d'importance anodine.
– Ouf... je suis soulagé de voir ça.
– De voir quoi ? demanda promptement ma comparse.
– Hé bien, vu qu'il a deux espaces, ce ne sont pas des bains mixtes !
– Ha, ha, c'est là ou tu te trompes, Misaki : Darunia, en nous indiquant le lieu, a dit qu'il y avait deux bains uniquement pour loger plus de monde, en gros, ce sont des bains mixtes, finit-elle sur un clin d'œil.
– Hé merde...
– Allez, arrête un peu de te plaindre, un peu de détente n'a jamais tué personne.
– C'est pas faux.
Je n'eus à peine le temps de finir ma phrase qu'une giclée d'eau vint fouetter mon visage encore sec. Link et Saria venaient de plonger dans le bain après s'être déshabillés. En voyant cela, je pensais vraiment qu'aucune intimité existait pour ces deux là. Après mûre réflexion, je me libérai de mes vêtements et entrai moi aussi. Nous nous lavâmes et passâmes un peu de temps après notre bain pour se détendre. J'appuyai ma tête sur le rebord de l'espace empli d'eau thermale et réfléchissais à un quelconque moyen de maîtriser au mieux ma nouvelle magie. N'y trouvant vraisemblablement aucune solution, je demandai alors conseil à mes amis en les interrompant dans leur loisir, et bien évidemment leur réponse ne m'aida pas du moindre.
– Heu, les amis, savez-vous comment je pourrai apprendre à mieux me servir de ma nouvelle variante de pouvoir ?
– J'en sais rien, moi ! me dicta Saria, éclaboussant Link de ses mains.
– Et toi, Link ?... même si la réponse me semble déjà construite..., chuchotai-je.
– Heu... Peut-être qu'un des sages pourra t'aider. Saria, tu vas voir, finit-il sa phrase en direction de mon amie de la forêt.
– Ah là, là... Ces deux là, quand ils s'amusent... merci quand même, Link, dis-je, le sourire aux lèvres. »
Après avoir subi moult éclaboussures et s'être vraiment divertis, nous sortîmes de la l’eau bouillante, néanmoins, je ne me souvenais plus d'y avoir rentré mon corps complètement nu ! Je sautai alors sur ma tunique et la plaçai au bon endroit. Darunia vint alors nous rejoindre et nous donna d'autres vêtements, les nôtres étant bien trop abîmés. Je me vêtis d'un t-shirt à ma taille, d'un foulard, ainsi que d'un pantalon de toile et de solides bottes de cuir. Je remis ensuite mes bracelets de force surmontés de mitaines, étant relativement utiles. Je m'empressai de rattacher les ceinturons à leurs emplacement, et nous levâmes le pied. Darunia nous salua, et nous souhaita bonne chance, je le remerciai gentiment. Nous remontâmes les escaliers et arrivâmes devant la sortie.
En sortant, les Gorons nous stoppâmes et demandèrent de leurs rendre une autre visite, mais à la fin de notre périple, ce que j'acquiesçai vivement. Les au revoir se firent rapidement. Nous sortîmes donc du village de pierre constitué, et Pryscia n'était plus là. Je me demandai d'où elle pourrait être, mais le plus inquiétant restait à venir : les clones d'ombres ! Un Goron gardait un chou-péteur non loin de là, sûrement le dernier de la culture pour le moment. Je m'approchai, lui tapotai l'épaule et lui demandai s'il avait aperçu notre amie. Celui-ci me répondit qu'il l'avait entendue parler avec Darunia de notre position, mais n'ayant aucune information, elle était partie devant.
«– Alors vous dites que la grande fille dont je vous parle est partie devant, et a descendue la montagne ?
– Probablement, mon p'tit gars. Pourquoi tu me poses ça ?
– Heu... c'est bien trop long à expliquer, merci quand même !
– De rien, p'tit ! »
Je partis devant et malgré mon manque de magie, activai ma "Wolf form". Les flammeroles s'emparèrent de moi, mes yeux se transformèrent et deux oreilles de consistance magique apparurent sur le haut de mon crâne. Encore une nouvelle caractéristique ? Mon pouvoir s'accentuait à chaque transformation. Au fil de la métamorphose partielle, ma vitesse augmentai, ainsi je demandai à mes coéquipier de ne pas s'occuper de moi, mais plutôt de chercher Pryscia, ce que Saria accepta qu'à demi. Je dévalai la montagne en observant tous les coins et recoins du plateau sans apercevoir le moindre être vivant... Mes deux amis se positionnèrent devant moi, m'indiquant qu'aucun signe de vie n'avait été détecté. Nous descendîmes les marches, prêt à rejoindre le village Cocorico. La femme de la dernière fois me remercia à nouveau, puis nous traversâmes l'espace urbain à vive allure et en sortîmes.
Ma surprise fut grande quand je vis la puissante guerrière appuyée contre l'arbre, assise. Elle se releva et instantanément, je fermai et ouvris peu après mes yeux, maintenant au paroxysme de leur vision. Link et Saria me regardèrent, inquiets. J'acquiesçai le regard expressif et Saria enlaça la femme de ses racines, puis Link fit tournoyer son épée et la transperça dans un second temps de sa lame argentée et luisante sous le soleil de dix heures. C'était un autre de ses maudits clones d'ombres. Je venais de trouver un moyen particulièrement efficace de différencier la vraie Pryscia – car même à l'aide de ma vision, les doubles savaient camoufler leur consistance.
«– Hey ! Misaki, Saria, Link !
– Pryscia ? demanda Saria.
– C'est elle ? questionna Link.
– Attendez...
– Mais quoi encore cette histoire ?
– Allez, bordel...
– ...
Je poussai mes yeux un cran au-dessus de leur vision de tout à l'heure et observai. Je fis un signe de main à mes amis : c'était bel et bien la vraie guerrière Gerudo.
– Bon, maintenant que je suis certain que c'est toi, nous allons faire quelque chose, mais ça va piquer un petit peu.
– C'est quoi, l'idée, fit Saria.
– Hé bien, je vais vous appliquer ma magie, de façon à ce qu'une mini brûlure apparaisse, que nous cacherons avec ce que nous portons autour de l'avant-bras droit, en l'occurrence, nos bracelets.
– Très bonne idée, firent Link et Pryscia en chœur.
– Pas question que je me fasse brûler pour si peu !
– Allez, Saria !... Au pire des cas..., Pryscia, que contient ton sac ?
– Bien que je ne vois pas ou tu veux en venir, j'ai de la nourriture que Nabooru m'a confiée pour nous quatre, une fiole d'encre noire avec de quoi prendre note, deux dagues, deux remèdes, quatre flacons d'eau pure...
– Stop ! Peux-tu me prêter ta fiole d'encre, s'il te plait ?
– Oui, si tu veux, mais à quoi ça va nous servir ?
– Regarde bien.
J'ouvrai la fiole par le bouchon de liège et appliquai le fuseau à l'intérieur, pour pouvoir déposer de l'encre. Je demandai le bras à Link, et fis un point noir d'un centimètre de diamètre, et il remit ensuite son bracelet. La même action se produisit sur le bras à Pryscia et à Saria. De cette manière, nous aurons juste à montrer discrètement l'un à l'autre ces marques. Dorénavant, avec où sans mon pouvoir aucun d'entre nous ne se ferait avoir. Mais soudain, je repensai à ce qu'avais dit Link dans le bain, et je lui en reparlai. Il m'indiquait que Nabooru en savait beaucoup sur le sujet. Sur ce, je demandais à mes amis de venir une nouvelle fois avec moi jusqu'à la forteresse. Je baissai un peu la quantité de magie émise, et nous pûmes y aller en vitesse. Après quelques minutes de course, nous passâmes de vive allure sous l'arche rocheuse, qui nous paraissait maintenant familière.
Une fois cette étape franchie, nous arrivâmes au beau milieu du lieu où la terre brune recouvrait entièrement le sol. Nous passâmes donc outre ce détail d'intérêt minime, et nous enfonçâmes à nouveau dans l'entre parois. Nous sautâmes au-dessus du premier obstacle où stagnait un rondin servant de pont de fortune, et traversâmes le vrai pont de bois, constitué de chêne de couleur assez sombre. Arrivés de l'autre côté, nous fonçâmes vers la forteresse, montâmes les nombreuses marches couvertes de sable fin et doré, puis nous nous stoppâmes devant Nabooru. La fatigue me tenaillait, d'autant plus que ma magie n'était pas infinie, mais m'aidait à tenir debout avec tous les efforts que je faisais. J'enlevai mes mains de mes genoux, repris mon souffle et adoptai une stature droite et acceptable.
«– Nabooru, pourrais-tu m'aider à mieux maîtriser mon pouvoir ?
– Comment es-tu au courant que de par le passé, j'ai aidé Link à améliorer mon pouvoir ?
– Hé bien, il ne m'a rien dit, il m'a indiqué qu'un sage pourrait m'aider et j'ai pensé à toi, tout simplement.
– Tu as visé juste. Pryscia, indique-lui un des derniers point dont il aura besoin pour vaincre cette raclure.
– D'accord. Misaki, tu auras besoin de l'arc et des flèches de lumière pour anéantir Xine et le renvoyer dans l'espace-temps où il était enfermé autrefois.
– Oui, et où trouve-t-on ces deux objets ?
– C'est la princesse Zelda qui les détient.
– Bon, si ceci est réglé, Misaki, tu vas devoir t'entraîner durement pour réussir à maîtriser ce pouvoir. Dans des temps anciens, seul le père du héros des déesses pouvait prendre la forme d'un animal noble : celle d'un loup doré. Le Link du passé avait hérité de ce pouvoir, mais ses forces étaient bien moins puissantes, alors sa transformation s'affichait sans dorure.
– Donc à la fin de cet entraînement, je devrai pouvoir acquérir la forme d'un loup, c'est ça ?
– Exactement, mais cela comportera un risque majeur, tu ne pourras plus communiquer avec les autres, ton don de la parole n'est pas transmis en ta métamorphose. Retiens bien ça.
– Je comprends et suis prêt à prendre ce risque pour déchirer le mal en ce monde, dis-je, le regard fort.
– Si tout le monde est prêt, qu'il aille s'entraîner.
– Tout le monde ? Et nous alors ? firent Saria et Link, simultanément.
– Justement, je suis là pour m'occuper de vous..., enchaîna une mystérieuse personne.
– Vous ?
– Impa ?
– Oui, c'est bien moi, je m'occuperai de vous pendant que Misaki aura son entraînement.
– Bien reçu, firent-ils. »
Et c'est ainsi que s'annonçait notre après-midi, voué à l'entraînement qui serait difficile, voire intensif. Une nouvelle ère commencerait après ça...
En attendant que les autres ne se lèvent, je pris ma fidèle lame, Excalibur, et la nettoyai. Je passai un tissu sur la lame d'argent de mon épée, puis remarquai que sous le sang sec existait encore cette brillance d'antan. Cette arme tranchante resplendissait toujours d'une magnifique lueur blanche comme neige, pure. Je passais un rapide coup d'œil en direction de mon écu, et celui-ci n'avais subi aucun dégât, alors qu'il m'avait servi. Le miroir de cet artefact était vraiment indestructible. Une fois mon acte terminé, j'attachai les ceinturons de mon équipement sur moi, et rengainai la lame légendaire. Saria et Link se réveillèrent peu de temps après le crissement de mon épée dans son fourreau décoré de dorures, et me saluèrent. Je leur demandai comment allait Pryscia, et j'eus une réponse positive.
«– Ne t'inquiète pas, Misaki. Elle va très bien, me confirma Saria.
– Merci.
– Bon, réveillons-là et allons-y, non ? demanda Link.
– La seule chose que je peux te certifier, c'est qu'avec les dégâts qu'elle a subi, elle ne se lèvera pas comme ça, même si elle est hors de danger, n'est-ce pas ? le regardai-je.
– Ah... Oui.
– Je ne sais pas vous, les garçons, mais moi j'ai grand besoin de me laver.
– Bonne idée, continuai-je. Je crois même avoir entendu parler de bains chauds, ici, chez les Gorons. Ils sont réputés pour favoriser le bien-être de la... Hé, vous m'écoutez ?
Mes amis étaient déjà partis demander au chef des Gorons où se trouvaient ces fameux bains chauds. Darunia leurs indiqua sans problème l'endroit. D'après ces dires, ils se positionnaient au premier étage, au bout d'un couloir. Nous y allâmes de ce pas et je repris la parole devant ces bains, pour m'assurer de quelque chose, même d'importance anodine.
– Ouf... je suis soulagé de voir ça.
– De voir quoi ? demanda promptement ma comparse.
– Hé bien, vu qu'il a deux espaces, ce ne sont pas des bains mixtes !
– Ha, ha, c'est là ou tu te trompes, Misaki : Darunia, en nous indiquant le lieu, a dit qu'il y avait deux bains uniquement pour loger plus de monde, en gros, ce sont des bains mixtes, finit-elle sur un clin d'œil.
– Hé merde...
– Allez, arrête un peu de te plaindre, un peu de détente n'a jamais tué personne.
– C'est pas faux.
Je n'eus à peine le temps de finir ma phrase qu'une giclée d'eau vint fouetter mon visage encore sec. Link et Saria venaient de plonger dans le bain après s'être déshabillés. En voyant cela, je pensais vraiment qu'aucune intimité existait pour ces deux là. Après mûre réflexion, je me libérai de mes vêtements et entrai moi aussi. Nous nous lavâmes et passâmes un peu de temps après notre bain pour se détendre. J'appuyai ma tête sur le rebord de l'espace empli d'eau thermale et réfléchissais à un quelconque moyen de maîtriser au mieux ma nouvelle magie. N'y trouvant vraisemblablement aucune solution, je demandai alors conseil à mes amis en les interrompant dans leur loisir, et bien évidemment leur réponse ne m'aida pas du moindre.
– Heu, les amis, savez-vous comment je pourrai apprendre à mieux me servir de ma nouvelle variante de pouvoir ?
– J'en sais rien, moi ! me dicta Saria, éclaboussant Link de ses mains.
– Et toi, Link ?... même si la réponse me semble déjà construite..., chuchotai-je.
– Heu... Peut-être qu'un des sages pourra t'aider. Saria, tu vas voir, finit-il sa phrase en direction de mon amie de la forêt.
– Ah là, là... Ces deux là, quand ils s'amusent... merci quand même, Link, dis-je, le sourire aux lèvres. »
Après avoir subi moult éclaboussures et s'être vraiment divertis, nous sortîmes de la l’eau bouillante, néanmoins, je ne me souvenais plus d'y avoir rentré mon corps complètement nu ! Je sautai alors sur ma tunique et la plaçai au bon endroit. Darunia vint alors nous rejoindre et nous donna d'autres vêtements, les nôtres étant bien trop abîmés. Je me vêtis d'un t-shirt à ma taille, d'un foulard, ainsi que d'un pantalon de toile et de solides bottes de cuir. Je remis ensuite mes bracelets de force surmontés de mitaines, étant relativement utiles. Je m'empressai de rattacher les ceinturons à leurs emplacement, et nous levâmes le pied. Darunia nous salua, et nous souhaita bonne chance, je le remerciai gentiment. Nous remontâmes les escaliers et arrivâmes devant la sortie.
En sortant, les Gorons nous stoppâmes et demandèrent de leurs rendre une autre visite, mais à la fin de notre périple, ce que j'acquiesçai vivement. Les au revoir se firent rapidement. Nous sortîmes donc du village de pierre constitué, et Pryscia n'était plus là. Je me demandai d'où elle pourrait être, mais le plus inquiétant restait à venir : les clones d'ombres ! Un Goron gardait un chou-péteur non loin de là, sûrement le dernier de la culture pour le moment. Je m'approchai, lui tapotai l'épaule et lui demandai s'il avait aperçu notre amie. Celui-ci me répondit qu'il l'avait entendue parler avec Darunia de notre position, mais n'ayant aucune information, elle était partie devant.
«– Alors vous dites que la grande fille dont je vous parle est partie devant, et a descendue la montagne ?
– Probablement, mon p'tit gars. Pourquoi tu me poses ça ?
– Heu... c'est bien trop long à expliquer, merci quand même !
– De rien, p'tit ! »
Je partis devant et malgré mon manque de magie, activai ma "Wolf form". Les flammeroles s'emparèrent de moi, mes yeux se transformèrent et deux oreilles de consistance magique apparurent sur le haut de mon crâne. Encore une nouvelle caractéristique ? Mon pouvoir s'accentuait à chaque transformation. Au fil de la métamorphose partielle, ma vitesse augmentai, ainsi je demandai à mes coéquipier de ne pas s'occuper de moi, mais plutôt de chercher Pryscia, ce que Saria accepta qu'à demi. Je dévalai la montagne en observant tous les coins et recoins du plateau sans apercevoir le moindre être vivant... Mes deux amis se positionnèrent devant moi, m'indiquant qu'aucun signe de vie n'avait été détecté. Nous descendîmes les marches, prêt à rejoindre le village Cocorico. La femme de la dernière fois me remercia à nouveau, puis nous traversâmes l'espace urbain à vive allure et en sortîmes.
Ma surprise fut grande quand je vis la puissante guerrière appuyée contre l'arbre, assise. Elle se releva et instantanément, je fermai et ouvris peu après mes yeux, maintenant au paroxysme de leur vision. Link et Saria me regardèrent, inquiets. J'acquiesçai le regard expressif et Saria enlaça la femme de ses racines, puis Link fit tournoyer son épée et la transperça dans un second temps de sa lame argentée et luisante sous le soleil de dix heures. C'était un autre de ses maudits clones d'ombres. Je venais de trouver un moyen particulièrement efficace de différencier la vraie Pryscia – car même à l'aide de ma vision, les doubles savaient camoufler leur consistance.
«– Hey ! Misaki, Saria, Link !
– Pryscia ? demanda Saria.
– C'est elle ? questionna Link.
– Attendez...
– Mais quoi encore cette histoire ?
– Allez, bordel...
– ...
Je poussai mes yeux un cran au-dessus de leur vision de tout à l'heure et observai. Je fis un signe de main à mes amis : c'était bel et bien la vraie guerrière Gerudo.
– Bon, maintenant que je suis certain que c'est toi, nous allons faire quelque chose, mais ça va piquer un petit peu.
– C'est quoi, l'idée, fit Saria.
– Hé bien, je vais vous appliquer ma magie, de façon à ce qu'une mini brûlure apparaisse, que nous cacherons avec ce que nous portons autour de l'avant-bras droit, en l'occurrence, nos bracelets.
– Très bonne idée, firent Link et Pryscia en chœur.
– Pas question que je me fasse brûler pour si peu !
– Allez, Saria !... Au pire des cas..., Pryscia, que contient ton sac ?
– Bien que je ne vois pas ou tu veux en venir, j'ai de la nourriture que Nabooru m'a confiée pour nous quatre, une fiole d'encre noire avec de quoi prendre note, deux dagues, deux remèdes, quatre flacons d'eau pure...
– Stop ! Peux-tu me prêter ta fiole d'encre, s'il te plait ?
– Oui, si tu veux, mais à quoi ça va nous servir ?
– Regarde bien.
J'ouvrai la fiole par le bouchon de liège et appliquai le fuseau à l'intérieur, pour pouvoir déposer de l'encre. Je demandai le bras à Link, et fis un point noir d'un centimètre de diamètre, et il remit ensuite son bracelet. La même action se produisit sur le bras à Pryscia et à Saria. De cette manière, nous aurons juste à montrer discrètement l'un à l'autre ces marques. Dorénavant, avec où sans mon pouvoir aucun d'entre nous ne se ferait avoir. Mais soudain, je repensai à ce qu'avais dit Link dans le bain, et je lui en reparlai. Il m'indiquait que Nabooru en savait beaucoup sur le sujet. Sur ce, je demandais à mes amis de venir une nouvelle fois avec moi jusqu'à la forteresse. Je baissai un peu la quantité de magie émise, et nous pûmes y aller en vitesse. Après quelques minutes de course, nous passâmes de vive allure sous l'arche rocheuse, qui nous paraissait maintenant familière.
Une fois cette étape franchie, nous arrivâmes au beau milieu du lieu où la terre brune recouvrait entièrement le sol. Nous passâmes donc outre ce détail d'intérêt minime, et nous enfonçâmes à nouveau dans l'entre parois. Nous sautâmes au-dessus du premier obstacle où stagnait un rondin servant de pont de fortune, et traversâmes le vrai pont de bois, constitué de chêne de couleur assez sombre. Arrivés de l'autre côté, nous fonçâmes vers la forteresse, montâmes les nombreuses marches couvertes de sable fin et doré, puis nous nous stoppâmes devant Nabooru. La fatigue me tenaillait, d'autant plus que ma magie n'était pas infinie, mais m'aidait à tenir debout avec tous les efforts que je faisais. J'enlevai mes mains de mes genoux, repris mon souffle et adoptai une stature droite et acceptable.
«– Nabooru, pourrais-tu m'aider à mieux maîtriser mon pouvoir ?
– Comment es-tu au courant que de par le passé, j'ai aidé Link à améliorer mon pouvoir ?
– Hé bien, il ne m'a rien dit, il m'a indiqué qu'un sage pourrait m'aider et j'ai pensé à toi, tout simplement.
– Tu as visé juste. Pryscia, indique-lui un des derniers point dont il aura besoin pour vaincre cette raclure.
– D'accord. Misaki, tu auras besoin de l'arc et des flèches de lumière pour anéantir Xine et le renvoyer dans l'espace-temps où il était enfermé autrefois.
– Oui, et où trouve-t-on ces deux objets ?
– C'est la princesse Zelda qui les détient.
– Bon, si ceci est réglé, Misaki, tu vas devoir t'entraîner durement pour réussir à maîtriser ce pouvoir. Dans des temps anciens, seul le père du héros des déesses pouvait prendre la forme d'un animal noble : celle d'un loup doré. Le Link du passé avait hérité de ce pouvoir, mais ses forces étaient bien moins puissantes, alors sa transformation s'affichait sans dorure.
– Donc à la fin de cet entraînement, je devrai pouvoir acquérir la forme d'un loup, c'est ça ?
– Exactement, mais cela comportera un risque majeur, tu ne pourras plus communiquer avec les autres, ton don de la parole n'est pas transmis en ta métamorphose. Retiens bien ça.
– Je comprends et suis prêt à prendre ce risque pour déchirer le mal en ce monde, dis-je, le regard fort.
– Si tout le monde est prêt, qu'il aille s'entraîner.
– Tout le monde ? Et nous alors ? firent Saria et Link, simultanément.
– Justement, je suis là pour m'occuper de vous..., enchaîna une mystérieuse personne.
– Vous ?
– Impa ?
– Oui, c'est bien moi, je m'occuperai de vous pendant que Misaki aura son entraînement.
– Bien reçu, firent-ils. »
Et c'est ainsi que s'annonçait notre après-midi, voué à l'entraînement qui serait difficile, voire intensif. Une nouvelle ère commencerait après ça...