Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

-~ The Return of Evil ~-


Par : Misaki-Senpai
Genre : Action, Fantastique
Statut : Terminée



Chapitre 42 : Tranchantes révélations


Publié le 27/10/2013 à 11:47:54 par Misaki-Senpai

 Un immense espace blanc m'entourait, et j'étais assis là, à maintenir mes genoux à l'aide de mes bras, tel un fœtus. J'étais seul et triste. Un grand horizon apparut en même temps que mes larmes, tout constitué de monceaux de terre aride : c'était le désert d'une grande solitude, ma plus grande peur. J'avais perdu un ami, un ami précieux. Je ne savais si j'avais succombé, et encore moins où je pouvais me situer.

« Où... où suis-je ? Est-ce que j'ai quitté l'autre monde ?... »

Une image de l'ancien héros de tout temps, Link, fit son apparition à mes côté, d'humeur joviale. Ma surprise fut grande, ainsi je séchai rapidement mes larmes par peur de les montrer. Grâce à Link, je savais que je n'étais pas seul. Cet ami m'avais moult fois aidé, et je lui en étais vraiment reconnaissant. À ce moment précis, je vis mes autres amis se disposer à mes côtés : Pryscia et Saria. Elles apposèrent leurs fines mains sur mes épaules, et Link m'aida à me relever via sa main, tendue vers moi. Je fis un sourire et la pris volontiers.

« Misaki, reviens... Reviens ! ». En effet, l'appel de mes amis retentit au plus profond de moi, et c'est ainsi que mon sommeil fût écourté de manière drastique : je me réveillai... Le ciel s'affichait encore et toujours dans les cieux ; des nuages cotonneux, un soleil oranger d'une luminosité extrême, et la fraîcheur de la brise crépusculaire. Quelques feuilles valsaient dans les airs et tombaient lentement sur l'herbe verdoyante de la presqu'île où je me trouvais. Étant certain de mon éveil, je tentai de me lever, mais sans grand résultat : une douleur insurmontable s'empara de mes biceps ainsi que du restant de mes bras et je retombai immédiatement au sol.

«– Aïe... Bon sang.
– Ça va, Misaki, rien de cassé ? s'inquiéta Saria.
– Moi, ça va... Mais Link, par contre...
– Oui, il dort à côté de toi, reprit le Sage.
– Tu ne comprends donc rien, il est... mort... ! m'emportai-je.

Le silence se fit, semblable au passage de la mort. Tous baissèrent leur tête ne pouvant répliquer, ni se permettre de me répondre, sous risque d'éveiller ma rage maintenant enfouie, mais restant tout de même en surface. Saria, quant à elle, dissimula ses chaudes larmes. Je reposai le poids de mon corps sur mes deux bras, puis soulevai celui-ci : je me trouvais maintenant assis. Ayant éprouvé un effort surhumain précédemment, je soufflai et me levai, ne laissant guère indifférent la réaction de mes amis.

– Mais qu'est-ce que tu fais ? Assieds-toi tout de suite ! me sermonna sur-le-champ l'adepte forestière.
– Ah... Non, Xine a besoin que quelqu'un lui fasse comprendre qu'il doit arrêter ça tout de suite : on va lui botter le cul ! affirmai-je.
– Oui, bien sûr, reprit la Gerudo. Mais pour l'instant, tu n'es pas en état de combattre, même une mouche.
– ... »

Je compris rapidement. Je demandais à Pryscia de m'épauler, afin que je puisse traverser les deux ponts de rondins, se situant à deux, trois mètres de nous. Nous traversâmes le premier pont sans souci, mis à part un Octoroc récalcitrant, ayant décidé de nous cracher une pierre. Pryscia lança son cimeterre, le récupéra et vint me soutenir à nouveau. Ces attaques étaient d'une rapidité inouïe. En effet, à peine deux secondes venaient de s'écouler entre le moment où elle avait stoppé son soutien, et celui de son retour. Nous continuâmes, contournâmes la tombe de l'entrepont, et traçâmes la route jusqu'à la fin de l'amas de rondins. J'observais la couverture bleue marine du ciel, tout en marchant aux côtés de la guerrière : c'était une bien triste soirée, mais il ne fallait pas que j'abandonne. Persévérer, croire et avancer. Voilà ce qui me permettrai d'aller jusqu'au bout, je le savais éperdument.

Nous arrivâmes, moi et mes coéquipières, entre les deux parois délimitant le Lac Hylia de l'immense plaine d'Hyrule. Saria et Pryscia sautèrent les grilles, et je voulus faire de même. Néanmoins, sans grand résultat. Saria usa alors de ses racines pour m'enlacer et me transporter de l'autre côté tout en douceur. Ce geste ainsi effectué, je la remerciai et nous reprîmes le rythme, tout aussi lent. La monotonie du voyage durait longuement au fil du temps. À mi-chemin, nous nous posâmes contre une fraîche paroi : en effet, Saria tenait absolument à guérir mes nombreuses blessures. Ses mains trouvèrent place sur mon corps, ainsi commencèrent leur sortilège hautement curatif. elle s'accroupit à mes côtés, et me questionna.
Mon amie toute de vert vêtue observait longuement mon corps et répliqua.

«– Mais comment as-tu pu te brûler de cette façon ?
– Ah bah... c'est une longue histoire.
– Ne peux-tu pas m'en raconter plus, s'il-te-plaît ?
– Hé bien... D'accord. Pendant mon combat contre cette raclure de Ganondorf, un pouvoir spécial est apparut quand... quand..., hésitai-je, refusant d'en dire plus.
– Quand ?..., reprit ma comparse.
– Hum... Quand Link est mort.
– ...
– Je me souviens de mes crocs qui ont subis une mutation, comme mes yeux, ma vitesse, tout.
– Je vois... Eh mais ?... Darunia m'avais parlé de cela. Nous ferions mieux d'aller le voir de ce pas.
– O.K., si tu veux, soufflai-je, exaspéré de devoir effectuer une si longue distance à pied. »

Nous nous relevâmes, puis reprîmes route accompagnée d'une cadence plus élevée qu'auparavant. Celle-ci s'accentuait de manière crescendo, tout comme ma guérison. Au fil du temps, au fil de notre épopée, mon soutien s'arrêta et me bouscula : je tombai lourdement au sol, ne pouvant retenir ma chute ni contrer. Je me questionnai sur le pourquoi du comment de ce geste fort mystérieux, venant de Pryscia. Je tentai de me relever, néanmoins je ne pus.

«– Aïe... Mais ?...

Elle s'approcha de moi, chaleureusement, voulant me relever.

– Désolé, je n'ai pas fait attention.
– Ah, ce n'est pas grave, merci.

Nous marchâmes longuement, lentement et lourdement. Saria m'interpella vivement, me prévenant d'un danger. Je vis dans les yeux de Pryscia quelque chose d'inconnu : la peur. Mon amie forestière me dicta de partir, ayant décelée une quelconque supercherie. Je lui répondis que ce n'était pas nécessaire. Mais, n'ayant pas écouté les précieux conseils de mon amie de « toujours », je remarquai une courte lame à l'intérieur de la main de la guerrière. Sans réfléchir, je poussai l'usurpatrice de mon corps, et chutai au sol, n'ayant plus de force, aucune.

– Saria, tu avais raison !
– C'est pour ça que je t'ai prévenu, idiot !
– Ah... Merde...

La puissante guerrière reprit la parole, m'observant au début de sa courte phrase en un rictus.

– La seule chose que je peux affirmer, c'est que tu es bien trop crédule, Misaki, dit-elle le visage attristé, tout en fixant sa dague en main.
– Ne me dis pas que...
– Si. Je ne suis pas ton « amie ». J'ai été envoyée par Xine en tant qu'espionne. Il pensait que je pourrais récolter diverses informations. Dont une majeure : ton pouv..., recula-t-elle immédiatement, interrompue.

Saria l'immobilisa sur-le-champ à l'aide de ses nombreuses racines et lierres, de grandes tailles. Elle posa une main au sol et invoqua sa monstrueuse plante carnivore, se positionnant au-dessus de l'ennemie potentielle.

– Pryscia... Pourquoi ?... Hein, pourquoi ?!
– Mon pauvre, je n'ai pas voulue te faire du mal, tu sais ?
– « Pas voulue » ?! Et bien c'est raté !

Je passai de ma position assisse à celle me permettant d'être à la verticale du sol. Mon corps se levait, mes muscles se contractaient, et mes yeux changeaient une nouvelle fois. La tête baissée et bouillonnante de rage, j'avançai vers la Gerudo d'un pas certain. J'ouvrai de manière maximale mes yeux dont mes iris de couleur orange, traversés par de multiples vaisseaux sanguins maintenant rendus visible par l'utilisation de mon ultime pouvoir. Le phénomène de mon précédent affrontement se répétait. Mais à une exception près : ma couverture emplie de flammes se révélait plus intense et plus dévastatrice qu'auparavant, et mes crocs disposaient de deux à trois centimètres en plus. Ma posture évoluait, ainsi j'adoptai celle d'un loup.

– Mais qu'est-ce que... ?!
– Il ne fallait pas jouer avec le feu, Pryscia..., répliqua solennellement Saria.

Je renchéris immédiatement à cela par un long hurlement qui provoqua une gargantuesque bourrasque magique. Pryscia ayant été libérée de son étreinte, esquiva mon assaut avec difficulté. En effet, la portée mon attaque était inimaginable. La guerrière se réceptionna à l'aide de ses jambes et je choisis cet instant pour foncer. Je l'attrapai en plein saut puis la lançai furieusement au sol, ce qui provoqua un grand nuage de poussière la privant ainsi de toute attaque rapide. Je retombai sur la terre ferme puis la soulevai de force. Une expression de mélancolie apparut sur mon visage.

– Pourquoi te retenir ?
– Parce... parce que tu étais mon amie ! Je pensais que tu croyais en mes idéaux !
– ...

Je déchaînai mon poing droit sur son visage, puis la jetai de par les airs. Suite à cela, je pris appui sur son abdomen et effectuai un lourd coup de pied vers le sol : elle s'y écrasa. Je retombai et atterris en douceur grâce à une roulade de moyenne facture, et accourus puis plaçai un rapide revers de main, ce qui la projeta dans la paroi d'en face. Je positionnai mon corps devant le sien et un orbe d'énergie magique fit son apparition dans ma main droite. Je le brandis et...

« Ma petite, ne touche... plus jamais... un seul cheveu... de Misaki, compris ?! menaça une mystérieuse personne. »

J'envoyai dans les airs Pryscia et dans le même temps posai ma sphère sur son visage : celle-ci exposa au contact et l'ennemie chuta lourdement au sol, n'arrivant plus à se relever. Après avoir fait cela, je me retournai, et la surprise fut immense, voire même inimaginable !... Mes crocs entraient dans mes gencives dans une douleur indescriptible, et le reste de mon pouvoir se stoppa et se dissipa à la vue du personnage.

– L... Link... ?

En effet, Link se trouvait devant nous, boitant et se tenant le côté gauche du visage. Il s'approcha et demanda d'une voix douce, voire faible.

– Désolé de casser... les retrouvailles..., mais j'aimerai... qu'on me soigne...
– P... Pas de problème, fit Saria, plus heureuse que jamais. »

Saria usa à nouveau de son pouvoir curatif, et répara ses multiples blessures, notamment celles au visage. Tout s'était très rapidement reconstitué, notre cher ami avait retrouvé son apparence d'antan. Après ceci, Link courut vers le corps inanimé de Pryscia et le souleva violemment. Il lui asséna un puissant revers de main, ce qui eu pour effet de la réveiller vélocement.

«– Maintenant, tu vas m'indiquer vite fait où se trouve Xine, sinon... !
– Hung, je...

Link recommença son précédent geste.

– Allez, parle, fit ce dernier une expression haineuse au visage.
– Maintenant que Ganondorf... a rendu l'âme..., il... ah...
– Il est où ?!
– Il est... retourné au château...
– Merci, fit mon ami d'un ton sec. »

Link la laissa chuter au sol. Il dégaina sa lame éclatante sous cette lune et prononça une phrase.

« Désolé de devoir faire cela mais par tes actes, tu m'y obliges... Paix à ton âme dans l'au-delà..., enchaîna douloureusement Link. »

Celui-ci planta vivement son objet tranchant dans le corps de Pryscia, qui poussa un cri suraigu. L'ancien héros, quant à lui, fût amèrement écœuré de son geste. L'hémoglobine provenant du corps féminin s'échappa et tâcha le sol. Il retira ensuite son épée, l'essuya et la rangea dans le fourreau rustique prévu à cet effet.

«– Allons-y..., fit lourdement Link.
– Pas de problème, répondit Saria.
– ... »

Quant à moi, mon silence stagnait. Un ultime combat approchait, une ultime fin décelait mon destin maintenant si prévisible. Nous nous dirigeâmes dorénavant vers le village Goron, lors d'une tragique nuit, placée sous le signe de la vengeance...


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