Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

-~ The Return of Evil ~-


Par : Misaki-Senpai
Genre : Action, Fantastique
Statut : Terminée



Chapitre 38 : Préparations


Publié le 26/10/2013 à 23:33:45 par Misaki-Senpai

 Un ciel bleu azur tacheté de magnifiques nuages cotonneux. Un majestueux sol sablonneux et mordoré. Des milliers de grains de minéraux microscopiques lévitant dans les airs par un léger et doux vent chaud... C'était le désert Gerudo comme je le connaissais auparavant, dans toute sa splendeur. Nous nous avançâmes, mes coéquipiers ou plutôt mes amis et moi, vers les deux poteaux de bois vraisemblablement constitués de chêne, arbre à la longévité extraordinaire. Ces deux là étaient surmontés par des lambeaux rougeoyants, le tout formant une limite entre l'impétueux désert et la forteresse Gerudo.

Après avoir passé ce duo, nous passâmes sous le portail, privant auparavant l'accès à l'étendue de sable d'or. Les Gerudos nous acclamèrent, telle une foule. Nous nous dirigeâmes vers la première entrée du gigantesque bâtiment, puis nous arrêtâmes. Nabooru se retourna vers nous, puis engagea une discussion.

«- Hé bien... J'imagine que maintenant, c'est à vous de finir le travail.
- C'est un peu ça... Mais si personne n'a d'objection, j'aimerai planifier quelque chose.
- Vas-y, Misaki, prononça faiblement Saria.
- Oui, je te laisse parler librement, renchérit Link.
- Dis ce qui te tiens à cœur, finit Pryscia. Je tiens juste à te dire, avant que tu ne te prononces, que je ne pourrai participer à l'affrontement final le moment venu : je dois rester auprès des Gerudos... C'est comme ça.
- Je comprends, repris-je. Bon, ce que je voulais dire, c'est qu'une fois le moment venu, à l'approche du sorcier Xine, j'aimerai que vous me laissiez combattre seul...
- Pas question, dirent-ils en chœur.
- Dans ce cas-là, je ferai avec, même si j'en aurai fait une affaire personnelle... Je ne peux laisser mes amis seuls, alors, j'imagine que vous avez raison : nous combattrons ensemble. Mais... pensez-vous qu'un jour, je pourrai revenir dans mon époque, et que je reverrai ma famille, dont mon père et ma mère ?...

Saria baissa les yeux, se mordit les lèvres, puis s'approcha lentement de moi, par l'arrière. Elle posa ses mains sur mes épaules, puis fit continuer notre discussion.

- Ne t'inquiète pas... Je... je suis persuadée que tu pourras rentrer chez toi, mais... n'oublie pas ce que je t'avais dis.
- Ah... oui, je le sais... Nous resterons pour la soirée et la nuit, puis nous partirons dès l'aube pour éviter de perdre du temps.
- Alors pourquoi ne pas partir maintenant ?
- Tout simplement parce que la température est trop élevée, et aussi parce que nous nous ne sommes pas ravitaillés.
- D'accord, répondit Link, coupant net le fil de notre petit dialogue. »

Nous pénétrâmes dans la forteresse Gerudo, et, à notre grande surprise, elle était vraisemblablement labyrinthique, et truffée de gardes Gerudo, étant seulement des femmes. Nous marchâmes aux environs d'un quart d'heure, puis nous nous stoppâmes devant une immense table toute de bois sombre constituée. La pièce était sobre et rustique. Deux ou trois torches éclairaient la totalité de la salle, et le sol se dallait de belles pierres, ainsi que les murs. Nabooru nous indiqua nos places, puis nous passâmes à table. Le repas dura une bonne heure, puis à la fin de celui-ci, une fois dans les couloirs, la dirigeante des guerrières du désert prononça quelque chose.

«- Bien, si vous le souhaitez, vous pouvez aller dans vos chambres respectives, soit en face, puis à droite, et en sortant à gauche puis à droite. Vous avez compris ?
- Heu, tu peux répéter, s'il-te-plaît ? proposai-je, indiquant mon incompréhension.
- « Vous avez compris ? ». C'est tout ce que tu voulais savoir ?
- Hum... Sans plaisanter, je ne me situe pas ici.
- Oui, je sais, fit mon interlocutrice avec un sourire chaleureux. Venez avec moi, je vais vous y conduire.
- Je préfère cela, firent Saria et Link, simultanément. »

Nous suivîmes notre guide, qui nous conduisait vers nos chambres. Saria et Link entrèrent dans les leurs, puis Nabooru m'indiqua la mienne, tout en m'y emmenant. Je ne pus m'empêcher de lui dévoiler mon interrogation, qui me tenait à cœur.

«- Heu, je pourrai savoir comment vous faites pour vous retrouver en cet endroit ?... Enfin, je veux dire que c'est tellement grand et labyrinthique que je vous vois assez difficilement vous retrouver ici.
- Hé bien... comment répondre ?... Nous vivons ici depuis que nous sommes petites, et même contre notre volonté, nous avons dû nous habituer à ce lieu. C'est tout ce que tu voulais savoir ?
- Oui, même si ce n'était pas aussi important que ça en avait l'air, dis-je, un sourire aux lèvres.
- Exactement, je te souhaite une bonne nuit, bien réparatrice.
- Merci, j'en fais de même. »

Après avoir fini ce dialogue frivole, je poussai l'épaisse porte ferreuse faisant guise d'entrée, puis avançai. Je pris le soin de refermer derrière moi. En me retournant, je voyais une décoration simple, banale mais forte jolie. Un tapis d'une couleur chatoyante – rouge pour être suffisamment précis – recouvrait le sol de manière agréable, et était constitué avec une matière extrêmement douce et soyeuse : le satin. La salle était encadrée par un quatuor de mur de pierres brunes, ou tout du moins un peu plus clair. Deux meubles se situaient à droite de la porte : une armoire et une table de nuit, accompagnant fièrement le lit étant situé en face de la porte. Je décidai, après avoir adossé Excalibur au mur, de m'allonger puis de me reposer : je le méritai amplement.

En regardant le plafond, je méditais longuement et repensais à mon ancienne vie, celle d'un banal lycéen, ayant un quotidien parfaitement normal... Alors comment avais-je pu en arriver là ? Pourquoi avais-je eu l'idée de m'approcher de ce qui illuminait mon jardin ?... Pourquoi être sorti en plaine nuit ?!... Trop d'interrogations parsemaient mon esprit, et pourtant, aucune réponse ne venait résoudre celles-ci. Avoir un statut de « héros du Temps » me donnait bien trop de responsabilités. Néanmoins, je me devais d'aller jusqu'au bout : je ne devais décevoir personne. Voyant la brume recouvrant mon esprit, je me levai et regardai par la fenêtre. Une magnifique pleine lune et un millier d'étoiles recouvraient le firmament. Un bleu violacé apparaissait en arrière plan. Quelques pensées sans aucun intérêt s'évadaient de mon subconscient, et donnaient rapidement vie à des paroles.

« Je ne suis pas si mal, ici. Au moins, j'ai des amis..., et ils ont totale confiance en moi. Ça change de mon ancienne vie. Mais... j'aimerai tant revoir mes proches... Enfin, en attendant, les gens ici me comprennent et me respectent. »

Je me retournais, puis me laissais tomber sur mon lit, croisant les mains derrière la tête. Je ne trouvais pas le sommeil, pas du moindre. Je tournais la tête vers l'énorme porte de fer, quand je vis Saria, dans le faisceau de lumière produit par l'ouverture de la porte. Je me levai, puis allai la voir. Elle était en robe de nuit verte, lui arrivant à mi-cuisse, plutôt moulante. Elle avait un visage inquiet, je m'attendais donc à quelque chose de péjoratif.

«- Qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je, inquiet.
- Ho... C'est rien... Enfin, je crois...
- Explique-toi.
- Hé bien, je n'arrive pas à dormir.
- Moi non plus, tu n'es pas seule dans ton cas.
- Oui, fit-elle en souriant. J'aimerai rester avec toi, s'il-te-plaît.
- Comme tu voudras... Allez, viens. »

Mon amie s'allongea sur le lit, puis elle s'assoupit. Je plaçai la couette sur elle et la remontait légèrement. Après avoir effectué ceci, je m'écartai en douceur, puis nettoyai ma légendaire lame, ayant été encrassée par les nombreux ennemis vaincus. Une fois fait, je pris l'extrême soin de la remettre dans son fourreau, tout de bleu et de dorures coloré. Puis vint ensuite le tour de mon écu. Il avait subi moult dégâts, mais son éclat d'antan brillait encore de mille feux. Je décidai de le remettre à sa place. J'observais à droite de la fenêtre : le bouclier miroir y était déposé. Tout de rouge encadré, il luisait grâce aux rayons lunaires, frappant l'objet en son épicentre, son miroir affublé du signe Gerudo. Cet artefact m'évoquait mes longues heures de jeux aux côtés du héros : Link. Mais maintenant, c'était moi le héros de cette longue épopée.

« Jamais je n'aurais eu de si longues heures de jeux, souris-je. »

Une fois cette courte phrase émise, je rejoignis Saria sur le lit, puis m'assoupis enfin suite à ce trop grand nombre de souvenirs, m'embrouillant grandement l'esprit. J'espérais m'éveiller bien assez tôt : je voulais rapidement prendre route pour rencontrer le sorcier démoniaque, le grand maître des sorts ténébreux, Xine, et l'affronter dans les normes et les savoirs du combat. Finalement, le restant de cette longue veillée nocturne, de ce firmament emplit de rêves si merveilleux les uns que les autres, fila rapidement, ce en de bonnes conditions. Un filament solaire vint légèrement frapper mon visage. Rapidement, je fus baigné d'un flot lumineux, de couleur extrêmement claire et dorée. Mes paupières s'élevaient, et les rayons de soleil parvinrent à mes pupilles ainsi qu'à mes iris émeraude. Je voulus me lever, néanmoins, je ne pus.

«- Saria, si ça ne te déranges pas, pourrais-tu te lever avant que quelqu'un vienne dire des choses... (Je fus interrompu.)
- Mais ? Saria, on t'a cherché partout cette nuit. Alors c'était avec Misaki que tu étais.
- Heu, mais non, enfin..., voulus-je dire, l'air dépité. Nous n'avons rien tentés, enfin tu vois ce que je veux dire, Link ?
- Mais bien sûr... Tu n'as rien fait, renchérit-il, en souriant spécialement.
- Mais que ce passe-t-il, ici ? questionna Pryscia, voulant sans aucun doute nous voir avant le grand départ.
- Bon, levez-vous, et habillez-vous. On ne dira rien, promis.
- Ouais, je prends ça comme quelque chose de réconfortant de ta part, Link.

Nous nous habillâmes, puis je pris mon équipement, sans oublier d'emporter le bouclier Hylien avec moi.

- Link ?
- Oui, Misaki ?
- Je tenais à te le rendre, pour remplacer ton bouclier de bois. Tiens, prend-le.
- Merci beaucoup, camarade. J'apprécie ton geste, surtout parce que le mien commençai à être légèrement abîmé.
- Légèrement ?! Tu plaisantes, j'espère ?

Je pris son bouclier dans mes mains, et je fus surpris par l'état insalubre de son objet : la hanse ne tenait plus que par un miracle divin, plusieurs morceaux d'écorces étaient tombés, et la gravure centrale évoquant un oiseau royal n'apparaissaient quasiment plus...

- C'est une vrai antiquité, oui !
- Bon, bon... ça va, n'en fais tout un foin. J'accepte néanmoins le tien avec plaisir. Merci, « héros du temps ».
- T'inquiète pas, va... Je suis tout de même quelqu'un de normal, malgré ça. Ne traînons pas, si tu ne veux pas qu'un certaine Gerudo vienne nous chercher. »

L'heure fut courte, et c'est par le biais de celle-ci que nous pûmes dire adieux au fier peuple nous ayant recueilli pour la nuit précédente. Nous marchâmes à nouveau dans le sable frais et doré, par cette douce température matinale. Après avoir évalué le chemin que nous prendrions, nous descendîmes les marches une par une, puis sortîmes de la forteresse. Peu après, nous arrivâmes en plein cœur de la vallée, et son immense vide emplit par l'eau fraîche et limpide du lac Hylia.

«- Nous ne devons en aucun cas perdre du temps. Aucun retard n'est autorisé. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais le ciel s'assombrit de jour en jour.
- J'ai remarqué, fit Link, inquiet.
- Moi aussi, renchérit Saria.
- Voilà, si tout le monde est d'accord, on se dépêche pour atteindre... pour atteindre quoi ? le château d'Hyrule ?
- Heu... Je n'en n'ai aucune idée... Link ! Toi qui a été possédé, saurais-tu où prennent place Ganondorf et Xine ?
- Je... je ne me souviens plus de...
- Attendez ! cria une mystérieuse personne en interrompant Link.
- Qui... ?

Je me retournai vivement vers la forteresse Gerudo, et vis une silhouette féminine. Sous le flot de cristaux d'origine minéral, je ne reconnaissais cette personne. Après s'être suffisamment approchée, j'observais attentivement et ce fut Pryscia.

- Pryscia ?! Je croyais que tu resterais auprès de ton peuple ? la questionnai-je.
- Non, pas du tout, ce sont les paroles de Nabooru, en tant que dirigeante des guerrières Gerudo, elle se doit de rester avec les siennes.
- Donc, ça veut dire que tu nous accompagnes ?
- Oui, bien sûr, sourit-elle.
- Eh bien, en route, alors, finit Link. »

Nous traversâmes le pont constitué de bois – apparemment d'ébène vu sa sombre couleur –, puis avions en tête de nous diriger vers un lieu sacré, anciennement béni des Dieux ou des divinités de ce monde. Un lieu ou nul n'étais permis d'entrer : un immense château. Le château d'Hyrule. Tous nos efforts nous mèneraient ici-bas, sûrement l'endroit où posait pied Ganondorf et son manipulateur, Xine le sorcier.


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