Note de la fic :
Publié le 07/07/2010 à 22:29:28 par VingtsCoeurs
/Décembre 2011 : Un chez-soi II/
[Une bonne nuit comme je n?en avais pas faite depuis longtemps. ]
Puis les jours passèrent, et avec eux les semaines, et avec elles, un mois nouveau s?annonça. Jour après jour, la routine s?installait, la sécurité s?installant également dans nos vies. Vers la mi-novembre Thomas et moi avions été désignés « volontaires » pour aider l?un des seuls scientifiques du camp : le docteur Haltar. D?abord récalcitrants, nous nous sommes aperçus que ce travail meublait bien nos journées qui étaient d?abord emplies d?ennui, comme peuvent l?être des longues et chaudes journées estivales. Si au début notre rôle consistait juste à trier des dossiers et à déplacer divers caisses d?échantillons, ou encore accomplir les requêtes du Docteur, une relation de confiance s?installa peu-à-peu.
Le premier du mois de Décembre, il nous dévoila l?objet de son travail : étudier le virus, trouver une cure ou tout du moins une sorte de sérum. Voyant que cette annonce nous laissait perplexes, il nous emmena dans l?une des pièces où Thomas et moi n?avions pas accès, et ce sans aucun prétexte. L?atmosphère se voulait de plus en plus pesante au fur et à mesure que nous avancions vers la porte froide et terne. Le métal repoussé après quelques tours de clef, Haltar nous montra quelque chose qui me glaça le sang : sur une table d?opération, solidement attaché, le tout placé dans un box transparent, trônait un des spécimens qui avait changé le cours de nos existences. Se débattant dans tout les sens, les grognements sortant de sa gueule comme des jappements sortiraient de celle d?un animal, l?½il écarlate et la bave aux lèvres, la chose me rendait de plus en plus mal à l?aise. Un coup d?½il suffit pour me rendre compte que Thomas était dans le même cas.
« J?avouerai que je comprends votre réaction. Mais n?ayez crainte, il est enclavé dans le box. Sans aide extérieure, il ne peut sortir : j?ai une carte magnétique pour ouvrir sa geôle, chose que je ne ferais sous aucun prétexte.
_ Et pour les analyses ? Je veux dire, vous êtes bien obligé de prélever des tissus ou de faire des prises de sang, non ? Lança Thomas.
_ Effectivement, et pour cela j?ai le panneau de contrôle là-bas. Tout est automatisé, et pour les opérations les plus délicates, j?ai cette interface-ci », répliqua-t-il en pointant une sorte de fenêtre où pendouillaient par des hublots une paire de gants métalliques.
Abasourdi, je ne savais que dire. Le docteur me fixait un temps, puis ria :
« Evidemment, pour l?instant, je n?ai pas beaucoup de résultats. La plupart des cobayes que j?ai utilisé comme des hamsters ou des rats ont été incapables de guérir du virus. Le mieux que je puisse faire pour l?instant, c?est abréger leurs souffrances. En espérant pouvoir trouver mieux pour sauver le reste. »
Nous sortîmes de ce qui servait de clinique, un vieil immeuble décrépi à mon goût, pour retrouver une fois de plus notre appartement, où le reste du groupe passait la plus grande partie de ses journées, dés½uvrés. Sur le chemin, nous passâmes devant une équipe de techniciens qui se dirigeait vers le « Centre » du camp : le générateur d?électricité de fortune, permettant à notre camp d?avoir une vie parallèle au reste de la capitale, aujourd?hui déserte; non loin de la « plomberie » du camp, elle-aussi bricolée afin de garantir une eau potable, à l?inverse de l?eau boueuse ou tarie que distillait les robinets non raccordés.
Une journée de plus. Nous entrâmes dans notre appartement pour retrouver les autres.
[Une bonne nuit comme je n?en avais pas faite depuis longtemps. ]
Puis les jours passèrent, et avec eux les semaines, et avec elles, un mois nouveau s?annonça. Jour après jour, la routine s?installait, la sécurité s?installant également dans nos vies. Vers la mi-novembre Thomas et moi avions été désignés « volontaires » pour aider l?un des seuls scientifiques du camp : le docteur Haltar. D?abord récalcitrants, nous nous sommes aperçus que ce travail meublait bien nos journées qui étaient d?abord emplies d?ennui, comme peuvent l?être des longues et chaudes journées estivales. Si au début notre rôle consistait juste à trier des dossiers et à déplacer divers caisses d?échantillons, ou encore accomplir les requêtes du Docteur, une relation de confiance s?installa peu-à-peu.
Le premier du mois de Décembre, il nous dévoila l?objet de son travail : étudier le virus, trouver une cure ou tout du moins une sorte de sérum. Voyant que cette annonce nous laissait perplexes, il nous emmena dans l?une des pièces où Thomas et moi n?avions pas accès, et ce sans aucun prétexte. L?atmosphère se voulait de plus en plus pesante au fur et à mesure que nous avancions vers la porte froide et terne. Le métal repoussé après quelques tours de clef, Haltar nous montra quelque chose qui me glaça le sang : sur une table d?opération, solidement attaché, le tout placé dans un box transparent, trônait un des spécimens qui avait changé le cours de nos existences. Se débattant dans tout les sens, les grognements sortant de sa gueule comme des jappements sortiraient de celle d?un animal, l?½il écarlate et la bave aux lèvres, la chose me rendait de plus en plus mal à l?aise. Un coup d?½il suffit pour me rendre compte que Thomas était dans le même cas.
« J?avouerai que je comprends votre réaction. Mais n?ayez crainte, il est enclavé dans le box. Sans aide extérieure, il ne peut sortir : j?ai une carte magnétique pour ouvrir sa geôle, chose que je ne ferais sous aucun prétexte.
_ Et pour les analyses ? Je veux dire, vous êtes bien obligé de prélever des tissus ou de faire des prises de sang, non ? Lança Thomas.
_ Effectivement, et pour cela j?ai le panneau de contrôle là-bas. Tout est automatisé, et pour les opérations les plus délicates, j?ai cette interface-ci », répliqua-t-il en pointant une sorte de fenêtre où pendouillaient par des hublots une paire de gants métalliques.
Abasourdi, je ne savais que dire. Le docteur me fixait un temps, puis ria :
« Evidemment, pour l?instant, je n?ai pas beaucoup de résultats. La plupart des cobayes que j?ai utilisé comme des hamsters ou des rats ont été incapables de guérir du virus. Le mieux que je puisse faire pour l?instant, c?est abréger leurs souffrances. En espérant pouvoir trouver mieux pour sauver le reste. »
Nous sortîmes de ce qui servait de clinique, un vieil immeuble décrépi à mon goût, pour retrouver une fois de plus notre appartement, où le reste du groupe passait la plus grande partie de ses journées, dés½uvrés. Sur le chemin, nous passâmes devant une équipe de techniciens qui se dirigeait vers le « Centre » du camp : le générateur d?électricité de fortune, permettant à notre camp d?avoir une vie parallèle au reste de la capitale, aujourd?hui déserte; non loin de la « plomberie » du camp, elle-aussi bricolée afin de garantir une eau potable, à l?inverse de l?eau boueuse ou tarie que distillait les robinets non raccordés.
Une journée de plus. Nous entrâmes dans notre appartement pour retrouver les autres.