Note de la fic :
Lendemains Incertains
Par : VingtsCoeurs
Genre : Horreur
Statut : C'est compliqué
Chapitre 35 : /Décembre 2011 : -5°C et 135 BPM/
Publié le 15/10/2010 à 23:54:26 par VingtsCoeurs
[Puis un nuage cacha la lune. Nous laissant dans le noir complet. Au loin, j’entendais un murmure grandissant. Je grelottais.
De peur.]
Puis… Rien.
Plus un bruit. Mis à part le grésillement des cigarettes, le noir complet parsemé d’une constellation rougeoyante et d’ondées grisâtres, ce silence de mort violé par notre aspiration sur le filtre brûlant de froid nos lèvres.
Dix minutes passèrent. Le calme se réinstalla dans nos cœurs et nos pouls.
Jusqu’au bruit. Un bruit métallique, sourd, lourd et unique. Provenant de la Grande Porte. Un coup répété, régulier, réglé comme une véritable horloge. Chaque coup résonnant en moi, à la manière d’une basse au volume démesuré.
Un coup qui commença à faire entendre un écho. Un écho de plus en plus lancinant. Un écho de plus en plus rapide. Un écho de plus en plus incessant, un écho qui n’en était pas un.
Par dizaines, par douzaines, par trentaines, par centaines ils tapaient en cadence sur le métal gelé. Le concert tapant sur nos nerfs et nos âmes.
Des cris retentirent au loin. Une patrouille terrorisée abandonnant son poste, la peur ayant finalement achevé le travail du froid, en congelant le courage des survivants pour le briser par la mélodie macabre qui emplissait désormais le camp entier, voire le quartier lui-même, habité de cohortes et de légions de ces choses, choses nous sachant désormais sans défense.
Les pas des déserteurs sur la terre gelée retentirent. Les cris aussi. Peu à peu, les survivants qui n’étaient pas « volontaires » pour faire partie des patrouilles s’amoncelaient par paquet entier aux rambardes des immeubles qui les abritaient. Emmitouflés dans leurs manteaux, par familles quasi-décimées et par groupes tronqués, ils scrutaient l’obscurité. Le gris sombre des murs noircis par leurs silhouettes.
Le boucan n’en cessait par pour autant.
Je sentais mon cœur s’emballer. Je serrais la crosse de mon arme, comme pour me rassurer, tentant d’ignorer le fait que cette ferraille ne me serait pas d’une grande aide si cette horde pénétrait dans l’enceinte du campement.
Mon souffle irrégulier, au fur et à mesure, me brouillait la vision, obstruée par les nuages de vapeur que je produisais à un rythme de locomotive endiablée.
Je tentais de me calmer, et alors que j’écoutais ma respiration pour la contrôler, je m’aperçus que le bruit s’était tu.
Au loin, les techniciens lâchèrent une exclamation avant de remettre, par l’action d’une manette, en marche nos murs intangibles mais bleutés.
La lueur me brûla un instant les yeux, tant elle éclata dans une nuit d’encre qui nous enveloppait depuis déjà trop longtemps. La peur avait fait passer le temps.
Au loin le grondement retentit lors de la remise en route des panneaux d’une lumière bleu saphir, grondement qui se tut peu à peu, la horde s’éloignant certainement. Pour attendre une autre occasion pour se rassasier.
Pour fêter ça, je pris une nouvelle cigarette.
De peur.]
Puis… Rien.
Plus un bruit. Mis à part le grésillement des cigarettes, le noir complet parsemé d’une constellation rougeoyante et d’ondées grisâtres, ce silence de mort violé par notre aspiration sur le filtre brûlant de froid nos lèvres.
Dix minutes passèrent. Le calme se réinstalla dans nos cœurs et nos pouls.
Jusqu’au bruit. Un bruit métallique, sourd, lourd et unique. Provenant de la Grande Porte. Un coup répété, régulier, réglé comme une véritable horloge. Chaque coup résonnant en moi, à la manière d’une basse au volume démesuré.
Un coup qui commença à faire entendre un écho. Un écho de plus en plus lancinant. Un écho de plus en plus rapide. Un écho de plus en plus incessant, un écho qui n’en était pas un.
Par dizaines, par douzaines, par trentaines, par centaines ils tapaient en cadence sur le métal gelé. Le concert tapant sur nos nerfs et nos âmes.
Des cris retentirent au loin. Une patrouille terrorisée abandonnant son poste, la peur ayant finalement achevé le travail du froid, en congelant le courage des survivants pour le briser par la mélodie macabre qui emplissait désormais le camp entier, voire le quartier lui-même, habité de cohortes et de légions de ces choses, choses nous sachant désormais sans défense.
Les pas des déserteurs sur la terre gelée retentirent. Les cris aussi. Peu à peu, les survivants qui n’étaient pas « volontaires » pour faire partie des patrouilles s’amoncelaient par paquet entier aux rambardes des immeubles qui les abritaient. Emmitouflés dans leurs manteaux, par familles quasi-décimées et par groupes tronqués, ils scrutaient l’obscurité. Le gris sombre des murs noircis par leurs silhouettes.
Le boucan n’en cessait par pour autant.
Je sentais mon cœur s’emballer. Je serrais la crosse de mon arme, comme pour me rassurer, tentant d’ignorer le fait que cette ferraille ne me serait pas d’une grande aide si cette horde pénétrait dans l’enceinte du campement.
Mon souffle irrégulier, au fur et à mesure, me brouillait la vision, obstruée par les nuages de vapeur que je produisais à un rythme de locomotive endiablée.
Je tentais de me calmer, et alors que j’écoutais ma respiration pour la contrôler, je m’aperçus que le bruit s’était tu.
Au loin, les techniciens lâchèrent une exclamation avant de remettre, par l’action d’une manette, en marche nos murs intangibles mais bleutés.
La lueur me brûla un instant les yeux, tant elle éclata dans une nuit d’encre qui nous enveloppait depuis déjà trop longtemps. La peur avait fait passer le temps.
Au loin le grondement retentit lors de la remise en route des panneaux d’une lumière bleu saphir, grondement qui se tut peu à peu, la horde s’éloignant certainement. Pour attendre une autre occasion pour se rassasier.
Pour fêter ça, je pris une nouvelle cigarette.