Note de la fic :
Publié le 04/07/2010 à 15:55:40 par VingtsCoeurs
/Novembre 2011 : Paris, son romantisme, sa cuisine, ses autochtones... /
Je m'allongeais sur le matelas au côté de Claire, et entrepris de faire le tri de ce que nous avions récupéré. La vision des cartouches de cigarettes me donna une envie intense de nicotine. Voyant le regard que me jetait Claire, je me préparai à essuyer une salve moralisatrice.
" N'y pense même pas, me dit-elle, ses yeux verts plongés dans les miens.
_ Je n'ai rien dit.
_ Vu la façon dont tu les fixe, je sais à quoi tu penses en regardant ces cigarettes.
_ Je ne vais quand même pas en craquer une dans le van, ne t'inquiète pas.
_ Ce qui m'ennuie, surtout, c'est que tu te pourrisses la santé avec ces merdes.
_ C'est un plaisir que de fumer, et un autre que de discuter avec toi.
_ Mouais, c'est surtout une drogue, glissa Thomas.
_ C'est une drogue que je trouve mineure pour moi, répliquais-je. Le truc, c'est que ça me détend, et que ce procès me donne encore plus envie d'en allumer une. Et puis je trouve ça gonflé de ta part que de me faire chier alors que tu ne te refuses pas à m'en piquer quelques unes, Tho'.
_ Ne change pas de sujet, l'accusé, c'est toi, fit-il, adossé contre la portière coulissante du van.
_ C'est surtout que ça va te tuer ", claqua Claire.
Un blanc se fit entendre. Julie dormait, et son souffle régulier rythmait le silence qui s'ensuivit. Cécile, les yeux fixés sur ses pieds, ne pipa mot, de même qu'Isabelle, le dos contre la banquette avant, d'où Matt et Théo fixaient la route, tandis que Yann scrutait le paysage désert.
Puis Thomas mit un terme à ce temps mort :
" Pour te rassurer, c'est certainement pas ça qui va te tuer.
_ Merci, c'est vrai, je me sens déjà beaucoup mieux, vraiment. Je ne vous force pas à fumer hein, mais c'est juste que, étant donné la situation, je me suis dis que déstresser était peut-être une bonne idée. Enfin, bon, c'est sûr que maintenant, on est tous en joie, cool et détendus, après ces petites répliques ", grinçais-je entre mes dents.
J'allais ajouter autre chose, mais Matt me coupa dans mon élan :
" Bon les enfants, j'ai une nouvelle pas bien folichonne. La route est bloquée.
_ Hein ? fit Cécile, l'air apeurée.
_ C'est-à-dire ? demanda Isabelle, se levant pour voir ce qu'il en advenait.
_ Et bien, comment expliquer... Des voitures bloquent la route. C'est pas vraiment un embouteillage, rassurez-vous, mais impossible de passer sans les bouger, dit Théo sur un ton monotone.
_ C'est vraiment une super journée ", dis-je.
Yann, Thomas et moi descendirent du van pour observer la situation. Trois voitures bloquaient la route, formant une espèce de barrage. Elles étaient disposées de telle façon que, pour pouvoir passer, il nous fallait au moins en pousser une sur dix bons mètres.
Matt nous rejoignit, et, scrutant le ciel, lança :
" Et pour tout arranger, le temps se dégrade... Il caille de plus en plus, le ciel se couvre... Super. Des bons gros nuages bien noirs qui arrivent.
_ Au lieu de la jouer M. Météo, vient nous aider, sinon, on va se prendre la flotte. Et attraper la crève, ça serait pas le bon moment, je crois "; lançais-je en regardant les cumulus de mauvais augure.
Je m'approchais des véhicules, quittant le notre, pour inspecter prudemment les banquettes arrières des deux plus proches. Personne. Et rien, surtout. Pas de sang, pas de vitres brisées... les portières étaient ouvertes, mais les clés manquaient.
"C'est sûr, ça m'aurait étonné, pensais-je. Bon, maintenant, faut pousser ! , apostrophais-je les autres.
_ A 3, on va le faire. Si je me trompe, t'as encore la jambe blessée, proposa Yann. Je préfèrerais pas que ton truc empire, c'est pas l'endroit ni le moment pour ce genre de merde.
_ Pas faux, chanceux d'infirme ", me balança Matt, avant de se diriger vers la voiture à bouger, posant ses mains sur le coffre.
Après avoir poussé la voiture, assez pour permettre à la notre de se faufiler, Thomas, levant ses mains de la carrosserie et s'essuyant le front, poussa un petit soupir de fierté du travail accompli.
Alors que Matt s'apprêtait à remonter dans le van pour reprendre sa place, Yann bloqua sur le coffre, le regard fixe et inquiet.
" Un problème ? fis-je.
_ C'est pas ça mais... Je crois avoir entendu un bruit provenant du coffre."
Alors qu'il achevait sa phrase, trois coups distincts ayant pour origine le-dit coffre me glacèrent le sang.
Pointant son 9mn dessus, Thomas me fixa longuement, avant de me lancer :
" Alors, tu ouvres ? "
La peur au ventre, je vis mes mains s'approcher peu à peu de la peinture métallisée, dans laquelle se reflétait le ciel devenu obscur, et où de fines gouttes de pluie apparaissaient de plus en plus nombreuses.
Je m'allongeais sur le matelas au côté de Claire, et entrepris de faire le tri de ce que nous avions récupéré. La vision des cartouches de cigarettes me donna une envie intense de nicotine. Voyant le regard que me jetait Claire, je me préparai à essuyer une salve moralisatrice.
" N'y pense même pas, me dit-elle, ses yeux verts plongés dans les miens.
_ Je n'ai rien dit.
_ Vu la façon dont tu les fixe, je sais à quoi tu penses en regardant ces cigarettes.
_ Je ne vais quand même pas en craquer une dans le van, ne t'inquiète pas.
_ Ce qui m'ennuie, surtout, c'est que tu te pourrisses la santé avec ces merdes.
_ C'est un plaisir que de fumer, et un autre que de discuter avec toi.
_ Mouais, c'est surtout une drogue, glissa Thomas.
_ C'est une drogue que je trouve mineure pour moi, répliquais-je. Le truc, c'est que ça me détend, et que ce procès me donne encore plus envie d'en allumer une. Et puis je trouve ça gonflé de ta part que de me faire chier alors que tu ne te refuses pas à m'en piquer quelques unes, Tho'.
_ Ne change pas de sujet, l'accusé, c'est toi, fit-il, adossé contre la portière coulissante du van.
_ C'est surtout que ça va te tuer ", claqua Claire.
Un blanc se fit entendre. Julie dormait, et son souffle régulier rythmait le silence qui s'ensuivit. Cécile, les yeux fixés sur ses pieds, ne pipa mot, de même qu'Isabelle, le dos contre la banquette avant, d'où Matt et Théo fixaient la route, tandis que Yann scrutait le paysage désert.
Puis Thomas mit un terme à ce temps mort :
" Pour te rassurer, c'est certainement pas ça qui va te tuer.
_ Merci, c'est vrai, je me sens déjà beaucoup mieux, vraiment. Je ne vous force pas à fumer hein, mais c'est juste que, étant donné la situation, je me suis dis que déstresser était peut-être une bonne idée. Enfin, bon, c'est sûr que maintenant, on est tous en joie, cool et détendus, après ces petites répliques ", grinçais-je entre mes dents.
J'allais ajouter autre chose, mais Matt me coupa dans mon élan :
" Bon les enfants, j'ai une nouvelle pas bien folichonne. La route est bloquée.
_ Hein ? fit Cécile, l'air apeurée.
_ C'est-à-dire ? demanda Isabelle, se levant pour voir ce qu'il en advenait.
_ Et bien, comment expliquer... Des voitures bloquent la route. C'est pas vraiment un embouteillage, rassurez-vous, mais impossible de passer sans les bouger, dit Théo sur un ton monotone.
_ C'est vraiment une super journée ", dis-je.
Yann, Thomas et moi descendirent du van pour observer la situation. Trois voitures bloquaient la route, formant une espèce de barrage. Elles étaient disposées de telle façon que, pour pouvoir passer, il nous fallait au moins en pousser une sur dix bons mètres.
Matt nous rejoignit, et, scrutant le ciel, lança :
" Et pour tout arranger, le temps se dégrade... Il caille de plus en plus, le ciel se couvre... Super. Des bons gros nuages bien noirs qui arrivent.
_ Au lieu de la jouer M. Météo, vient nous aider, sinon, on va se prendre la flotte. Et attraper la crève, ça serait pas le bon moment, je crois "; lançais-je en regardant les cumulus de mauvais augure.
Je m'approchais des véhicules, quittant le notre, pour inspecter prudemment les banquettes arrières des deux plus proches. Personne. Et rien, surtout. Pas de sang, pas de vitres brisées... les portières étaient ouvertes, mais les clés manquaient.
"C'est sûr, ça m'aurait étonné, pensais-je. Bon, maintenant, faut pousser ! , apostrophais-je les autres.
_ A 3, on va le faire. Si je me trompe, t'as encore la jambe blessée, proposa Yann. Je préfèrerais pas que ton truc empire, c'est pas l'endroit ni le moment pour ce genre de merde.
_ Pas faux, chanceux d'infirme ", me balança Matt, avant de se diriger vers la voiture à bouger, posant ses mains sur le coffre.
Après avoir poussé la voiture, assez pour permettre à la notre de se faufiler, Thomas, levant ses mains de la carrosserie et s'essuyant le front, poussa un petit soupir de fierté du travail accompli.
Alors que Matt s'apprêtait à remonter dans le van pour reprendre sa place, Yann bloqua sur le coffre, le regard fixe et inquiet.
" Un problème ? fis-je.
_ C'est pas ça mais... Je crois avoir entendu un bruit provenant du coffre."
Alors qu'il achevait sa phrase, trois coups distincts ayant pour origine le-dit coffre me glacèrent le sang.
Pointant son 9mn dessus, Thomas me fixa longuement, avant de me lancer :
" Alors, tu ouvres ? "
La peur au ventre, je vis mes mains s'approcher peu à peu de la peinture métallisée, dans laquelle se reflétait le ciel devenu obscur, et où de fines gouttes de pluie apparaissaient de plus en plus nombreuses.