Les Zombies Killers arrivèrent vers vingt-trois heures à l'hôtel de Tokyo où était censé dormir Karl Newman d'après nombreuses informations sur internet ainsi que le journal Télévisé. Le plan était simple : Jack allait rentrer et se faire passer pour un jeune ami de KN, et demander le numéro de sa Chambre. Nyla et Marcel allaient se faire passer pour deux touristes français et demander une chambre à côté de celle du scientifique. Ils savaient que leur plan était foireux et qu'ils risquaient de ne pas en tirer grand-chose.
Jack rentra dans l'hôtel en premier et ressorti dix minutes plus tard, le visage grave.
« Il a été embarqué par l'armée Française hier, c'est foutu. Je pense que la pandémie a bien avancée et que les manœuvres en sont déjà loin. »
Léon se mit à réfléchir.
« Bon alors tu dis quoi, le cerveau ? Demanda Evy.
-On peut pas aller chercher Karl Newman, répondit Léon, mais on peut pas non plus rester là à rien faire. On va aller chercher Sasuke.
-Hein ? Mais t'es taré, objecta Marcel. Il doit être surpuissant, et on a aucune infos sur lui ! »
Une foule entière passa en courant devant leur voiture, venant du coin de la rue.
« Et merde, dit Vector. Ils sont ici aussi, on va devoir bouger.
-Bon, dit Léon, on va aller vers Yamanashi. C'est là que Sasuke a été aperçu pour la dernière fois, c'est à dire il y a trois jours. Maintenant, personne ne sait où il est, mais le mieux c'est de se rendre sur place et de s'informer. Allez, on démarre, on devrait y être dans deux heures. »
Nyla appuya sur l'accélérateur. Le groupe aperçu, en passant au coin de la rue, une horde de zombie.
« La vache, ça se reproduit vachement vite ces trucs, dit Jack. Ils sont au moins cinquante ! »
Jack était sur le fauteuil passager et aidait Nyla à se repérer sur la carte. Malgré le fait qu'ils soient quatre à l'arrière, Léon fût pris de fatigue et se mit à dormir durant le trajet.

« Léon, écoute-moi. Il y a un sanctuaire tout près de Yamanashi, au Sud, c'est un ancien temple bouddhiste qui a été détruit pendant la guerre.
-Pourquoi devrais-je y aller, répondit Léon ?
-C'est là que se trouve Sasuke.
-Merci vieil ermite. Y-a-t-il d'autres informations que tu peux nous donner ? Comment récupérer KN par exemple ?
-Non. En revanche, il y a une chose que tu dois savoir.
-Laquelle, s'enquit Léon.
-Tuer Sasuke n'est pas une tâche facile. Il est puissant, et sa mort ne peux pas être simple. L'un de vous mourra durant le combat, et cela se reproduira lors de tous vos affrontements avec les greffés.
-Comment ? Vous en êtes sûr ?
-C'est une loi spirituelle, il faut être très puissant pour y échapper. Tu m'en vois navré. En revanche, ne dit rien aux autres, cela bouleverserait les mondes parallèles que j'ai aperçu.
-Vous me demandez un sacrifice ?
-En quelque sorte. »

« Léon, Léon, réveille toi, tu fous quoi ? On est presque arrivés, dit Evy en bousculant Léon du bras.
-Jack, passe-moi la carte, dit Léon.
-Attrape, lança Jack en lui tendant la carte. »
Léon se mit à lire le bout de papier. Il pointa du doigt Yamanashi et descendit jusqu'à constater un rectangle gris/marron. Il approcha son visage de la carte et lut « Sanctuary Ruins ».
« Nyla, on change de cap, va ici, dit-il en montrant l'emplacement sur la carte à Nyla et Jack.
-Les ruines d'un sanctuaire ? Pourquoi ? S'interrogea Jack.
-Laissez tomber, une intuition. J'ai des raisons de penser que c'est un lieu où il doit se rendre, mais c'est trop compliqué à expliquer. Croyez en moi. »
Le groupe se soumit à ses ordres sans se poser de questions. Après tout, il était le chef, c'est par lui que tout avait commencé. C'est lui qui sauverai le monde.
Ils arrivèrent après une demi-heure de recherches devant la forêt au milieu de laquelle se trouvait le sanctuaire. Ils aperçurent plusieurs zombies à travers les arbres. Ils n'y voyaient presque rien.
« Tu veux vraiment aller là-dedans ? Chuchota Evy, de peur de briser le silence.
-Il le faut, répondit Léon, c'est ici que se trouve Sasuke.
-Comment on fait, s'écria Jack, paniqué, si ça se trouve il y en a des centaines dans ces bois !
-Du calme gamin, dit Vector sur le ton de la rigolade, on va se les faire, il faut juste pas les toucher.
-Bon écoutez moi, on va essayer de ne pas se faire avoir. Marcel, je te confie mon Colt, il est dans la boite à gants et il y a une boite de munitions à côté. Moi, Jack et Vector, on va y aller. Nyla, Evy et Marcel, vous restez dans la voiture, on vous appellera peut-être. Servez-vous bien de vos armes, je suis désolé mais si on est trop à aller sur place, ça va être dur à gérer. »
Léon distribua des lampes de poches, puis continua à donner ses directives.
« Ne vous faites SURTOUT jamais toucher. Si vous êtes dans une mauvaise situation, n'hésitez pas à crier, et regardez toujours les endroits où vous allez, où vous posez les pieds. Bonne chance, nous on y va. »
Tous acquiescèrent encore une fois, Léon, Jack et Vector prirent leur Katana et posèrent leurs sacs.
« Allez, c'est parti, bonne chance, dit Léon d'un ton assuré. »
Vector parti devant, les mains dans les poches, décontracté. Il s'arrêta à l'orée du bois et sortit sa lampe de poche, puis l'alluma.
« A quelle distance il est ton sanctuaire ? Dit-il.
-Environ cinq-cent mètres.
-Mieux vaut les faire en courant, dit-il en démarrant sa course.
-Eh att... »
Trop tard, il était déjà parti. Jack et Léon se suivirent : après tout, il devait savoir ce qu'il faisait.
Ils étaient particulièrement malhabiles avec leurs sabres et donnaient des coups de taille dans le vide, espérant toucher un mort-vivant. Seul Vector était capable de trancher les têtes avec précision des qu'un zombie approchait près de lui.
Il avait à présent distancé Jack et Léon d'une centaine de mètres et était arrivé juste devant l'entrée du sanctuaire. C'était un bâtiment à l'allure japonaise traditionnelle. La façade ouest était complètement détruite, et on pouvait voir que l'intérieur était complètement envahi par les racines d'arbres et les mauvaises herbes. Léon et Jack arrivèrent, essoufflés.
« Pourquoi tu t'es arrêté ? Dit Jack.
-Ouais, on doit bouger, continua Léon.
-Taisez vous ! »
Ils entendirent un grognement grave suivit de bruits de pas semblables à ceux d'un éléphant.
« Oh putain oh putain OH PUTAIN LES GARS !!! Cria Jack, voyant apparaître une ombre rougeoyante immense. »

« Comme escompté. Ils se sont jetés dans la gueule du loup. Ces jeunes gens sont vraiment trop naïfs. Le plan se déroulera à merveille. »