Note de la fic :
Publié le 13/12/2009 à 19:55:52 par MassiveDynamic
HS : Enjoy le pavé... plus de hors séries, c'est la dernière ligne droite. Encore une fois, un grand merci à tous ceux qui me lisent, ça me fait vraiment plaisir et c'est grâce à vous si j'ai le courage de consacrer 2 heures à 2 heures 30 de mon temps pour chaque chapitre voir plus.
Musique assez dynamique (qui contient trois blancs de 20 secondes entre chaque changement de rythme mais ce n'est pas grave) à relancer à volonté dès que les 5 minutes sont écoulées.
Chapitre 33 : Le Monde S'effondre
Le fusil entre mes mains. Bientôt. Mon ultime contrat. Ensuite, je pourrai parfaire l'art de l'assassinat dans l'ombre. Quoi que... au fond, mon existence est inutile. Je ne sais pas, j'ai l'impression de ne pas appartenir à ce monde. Je suis une erreur. En suis-je vraiment une ? Je n'en sais rien. En tout cas, même tous ces assassinats sont devenu sans saveur. Je n'ai plus de raisons de vivre. Je ne vais nul part. Je ne fais que prendre des vies, me nourrir de la tristesse et du désespoir des gens. Je suis un Nemesis. Personne ne m'aime, et personne ne m'aimera jamais. Je suis le genre de personne qu'on aimerait voir mort, mais qui subsiste quoi qu'il arrive. Le bien a besoin du mal, et le mal du bien. Le principe de l'équivalence. Suis-je le Mal ? Suis-je sa réincarnation ? Je suis peut-être ici pour faire régner la peur et la terreur. L'instrument du malin. De toute façon, à la vitesse où vont les choses, mon père finira bien par tomber. Et s'il tombe, je tomberai avec lui. Autant mettre un terme à tout ça. Pourquoi ? Pourquoi suis-je né comme ça ? Un être maléfique. Je ne comprends pas. Dehors, je vois les gens. Je vois un homme et une femme. Ils sont heureux ensemble. Ca se voit sur leur visage. D'autres sont euphoriques. D'autres encore simplement souriants. Et moi, dans de telles situations, je ne ressens rien. Et quand je vois ces mêmes personnes pleurer, la satisfaction me traverse. Le malheur des autres fait mon bonheur. Je ne suis pas normal. Personne ne peut me guérir. Je ne peux que tout simuler. Et j'en ai assez. J'aimerai tout recommencer. Etre quelqu'un de bien, de normal. Ne pas avoir à tuer pour combler ce vide. Ce que je ressens actuellement... ils appellent ça le remord, je crois.
Dernière journée sur terre. C'est pas comme si ma vie avait un quelconque sens. J'ai beau chercher, rien ne me manquera. A croire que je vivais à la recherche de ce qu'ils appellent le bonheur. Je ne l'ai jamais trouvé. Je mourrai sans. Je ne suis pas conçu pour ressentir de tels sentiments. Je ne suis qu'une coquille vide, vouée à être balayée par le vent. Tel est ma destinée. C'est pitoyable. La dernière vie que j'ai prise, je ne peux même pas me rappeler de son enveloppe corporelle. J'ai tellement tué... Je me délectais des vies que je prenais. J'étais heureux de tuer des gens qui seraient peut-être devenus de grands hommes, des sauveurs. Peut-être que tout cela n'est qu'une extériorisation de mes sentiments ? Je veux que le monde souffre avec moi. Et ils vont souffrir. Je ne partirai pas seul. Le monde tombera avec moi et pleurera avec moi. Personne ne les sauvera, car les gens ne peuvent pas se faire confiance. Cette masse ne fait que simuler, tout comme moi. Personne n'est vrai. Rien n'est vrai. Tout n'est que simulation. Je rétablirai la vérité au prix de ma vie. De toute façon, celle-ci ne vaut rien. Je m'amusais simplement à nettoyer un peu la planète de son cancer. L'homme. Si j'en avais les moyens, je larguerai une bombe atomique. Ils mourraient tous. Ils pleureraient. Hurleraient. Ils ressentiraient ma douleur pour quelques secondes, avant de passer de vie à trépas. Malheureusement, je ne suis qu'un gosse, selon eux. Je n'ai pas les mêmes droits qu'un politicien. Je n'ai pas les mêmes droits qu'un militaire. Qu'un bourgeois. Qu'une star. Qu'un président. Que tous ces privilégiés qui ne sont que des hommes, qui ne valent pas plus que moi.
Pourtant j'ai un pouvoir. Celui de tuer. Probablement la seule vraie liberté dans ce monde faux. Un monde qui vie dans une fausse liberté. Ce n'est que du bluff. La preuve, je joue une double voir triple vie. Mon propre père ne sait pas ce que je ressens au plus profond de mon être. Les humains sont des menteurs, des manipulateurs. Mais ce qu'ils créent ne disent pas de mensonges. Mon piano ne ment pas. Ma guitare non plus. Mes livres ? Non plus. Ce qui est inerte ne peut pas être faux, nous sommes confrontés à leur vraie nature. Il n'y a pas de double jeu. Et je me remet à divaguer. Merde, des politiciens me donnent l'ordre de tuer ce Vincent. Un raté qui a tenté de se suicider ? Qu'est ce qu'il peut bien avoir d'important ? De plus que moi ? Lui aussi cacherait quelque chose ? Il est peut-être comme moi. Un homme essayant de cacher son identité. Bon sang, depuis quand je me pose des questions sur mes cibles ? Je suis en pleine remise en question. Non. Je vais mourir, bien entendu. Mais avant ça, je veux des réponses. Je veux partir en ayant entendu une fois dans ma vie la vérité. Vincent, tu quitteras bel et bien cette terre. Mais je t'accorde un sursis. Aujourd'hui, tu vas me rencontrer. Demain, je te tuerai. Le fusil dans mon sac n'est vraiment pas pratique. J'avais à l'idée de tout faire maintenant... mais ça attendra une journée de plus. Aujourd'hui, je serai moi-même. Je me confronterai à ma cible. Je veux savoir ce qu'elle pense. Il me doit bien ça. En échange, je lui évite une vie des plus barbantes. Et puis, au moins, il ne réchappera pas à la mort cette fois. Le tuer, me foutre en l'air. Ou bien le tuer, faire un massacre et finalement m'ôter la vie. Je bouleverse l'équilibre des choses. J'influe dans la destinée de tellement de personnes... C'est... poétique. Une simple personne peut bouleverser l'avenir de centaines d'autres, voir leur vie toute entière. Les répercussions. C'est fou à quel point c'est simple en plus. Mais peu de personnes osent. Ils se complaisent dans leur vie minable et sans intérêt. La mienne aussi l'est, à sa façon.
Mais moi, j'en fais quelque chose.
Le lycée. C'est pas trop tôt. C'est fou ce que ces trajets sont long. Je devrais peut-être m'occuper du chauffeur, le prochain sera sûrement plus performant...
Bon, ma couverture sociale n'est plus utile. Autant me préparer à demain. C'est Vincent que je vais observer. Voyons voir... où te caches-tu ? La cour... merde, il ne faut pas que mon groupe ne me voit. Leur vie minable ne m'intéresse plus. J'ai du boulot. Où te caches-tu, mon petit gibier...
Il doit flâner dans les environs...
Je scrute les alentours. Il arrive en compagnie d'Octave dans le hall du lycée. Tu parles d'une fréquentation. Octave, ce type a déjà fait parlé de lui pas mal de fois. Tout le monde le connait. C'est une star, en soi. Le genre de personne que je déteste. Un de plus ou un de moins... Il rejoindra mon palmarès aux côtés de Vincent demain. Ils se dirigent vers la cour. Une filature... voyons à quoi ils jouent. Nous sommes dehors. Ils tournent autour de mon groupe. Ils regardent aux alentours. Vincent m'a vu. Il ne me quitte plus du regard. Je devrais faire comme si de rien n'était, mais changeons un peu les règles du jeu. Lequel de nous deux perdra ce duel ? Je le fixe avec un léger sourire en coin. Octave le rejoint et me fixe à son tour. J'ai envie de les tuer sur le champ. Ca me libérerait enfin... Mais... une journée de plus... juste une... je dois tenir bon. Ensuite, je vous transformerai en confettis. Ils s'approchent de moi. Vincent, surtout. Il semble assez remonté. Tiens donc, le gibier n'aime pas le regard de son maître chasseur ? Il me lance une réplique cinglante, s'énervant d'un coup.
"Qu'est ce qu'il y a ? Tu veux ma photo, connard ? "
Classique. Je m'attendais à quelque chose de plus recherché. Il semble agacé. Voyons si je peux le pousser à bout.
"Non, en fait je me rends compte d'à quel point tu es pitoyable. Tu as voulu mourir, et tu t'es raté comme une pauvre merde. Et maintenant, tu reviens ici comme si de rien n'était. Ludovic, vous l'avez déjà oublié ? Les gens savent ce que vous avez fait. Ils savent à cause de qui il est mort. Rappelez-vous en bien. Les gens savent. A leur yeux, vous êtes dangereux. "
Je m'attendais à le voir piquer une crise. Mais visiblement, il joue sur le même terrain que moi. Intéressant.
"Et toi, à tes yeux, nous sommes quoi ? "
Me lance calmement Vincent.
"Vous êtes...des victimes. Des victimes du destin. C'était un drame inévitable, et dans tout drame il y a un ou plusieurs coupables. Ludovic a été tourné en coupable même si après l'enquête nous avons su toute l'histoire, il n'empêche que vous avez influé sur les évènements. Vous êtes juste des... éléments perturbateurs. "
Octave intervient à son tour.
"Et comment tu en sais autant, toi ? Tu ne nous dis jamais rien. Te es toujours avec les mêmes personnes, toujours à faire les mêmes actions. Toujours la même routine. Nous sommes peut-être des victimes... ou des éléments perturbateurs, mais nous ne sommes pas les seuls. Toi aussi, tu maquilles. Toi aussi, tu fausses. "
Qu'est ce qu'il raconte ? Bluff. Il ne peut rien tenir sur moi. Nous sommes parfait. Peut-être trop parfait ? Ma perfection m'aurait trahi ? Non, du calme, ils ne savent rien. Dans le cas contraire, ils seraient déjà en train de me fuir.
"Je ne vois pas ce que tu sous-entends. "
Et Octave poursuit.
" Tu crois avoir une longueur d'avance. Tu crois tout avoir planifié. Tu crois que Lex et ton pote blond allaient tous nous avoir, hein ? Nous t'avertissons. Abandonne tout. Ne les écoute pas. Quoi qu'ils t'aient demandé de faire, surtout, ne fais rien. S'il te plait. "
A quoi il joue ? Qu'est ce qu'il raconte ?! Il me bluff ? Il a découvert qui j'étais ? Non... c'est impossible. Qui est Lex ? De quel blond est-ce qu'il parle ? Je ne le suis pas. Il me confond avec quelqu'un d'autre. Il m'avertit. Il essaie de me faire croire qu'il est maître de la situation ? Non, je suis le seul dominant. Je calcule tout. Personne ne peut me voir venir. Je vais jouer son jeu. Amusons nous, c'est mon avant dernière journée sur terre. Je vais mentir délibérément, je vais le rendre confus. Les rendre confus. Observez... la puissance des mots.
"Non. C'est trop tard. C'est inévitable. Ce qui arrivera, personne ne peut l'empêcher. Et surtout pas vous deux. "
Vincent murmure quelque chose à l'oreille d'Octave. Je pense avoir repris le statut de dominant. Ils nagent dans leur propre univers. Idiots.
"Ton père, Mart, il va essayer de te sauver. "
Mon... père... ? Comment ils savent pour Mart ? Non. Non. Je ne contrôle plus rien. Je n'ai jamais rien contrôlé. Ils sont devant depuis le début. Depuis combien de temps ? Mon esprit s'échauffe, se mélange, tempête, tempête. Le masque tombe. Je dois les tuer. Maintenant. Ils en savent trop. Non. Non. Je dois me calmer. Ne rien laisser paraître. Mais eux, ils me doivent des explications. Maintenant. Immédiatement.
"Vous deux. Fini de jouer. Vous êtes qui, réellement ? A quoi vous jouez ? Et qu'est ce que vous me voulez ? "
Vincent reprend la parole.
"T'empêcher de me tuer, de tuer Octave, et de faire une boucherie. Ca suffit, j'arrête de tourner autour du pot. Demain, tu vas nous tuer. On est au courant. On sait tout."
Après ces quelques mots, la sonnerie retentit. Je ne lui offre pas de réponses. Je rejoins simplement notre salle de classe. Ils m'observent. Vincent, Octave... et Julien. Ils ne me quittent pas du regard. Je n'y songe que depuis ce matin, et ils savent déjà. Qui sont-ils ? Des régulateurs ? Des anges gardiens... ? Ou des gens comme moi... dans le sens inverse. Ils protègent le monde. Moi, je veux le détruire. Je ne suis pas un Nemesis. Je suis leur Nemesis. Suis-je le Mal ? A leur yeux, oui, visiblement. Le bien et le mal. L'un peut-il exister sans l'autre ? Un combat invisible aux yeux des autres. Mais il aura bel et bien lieu. Ils savent ce que je vais faire. je pourrai ouvrir mon sac. Sortir mon fusil. Viser, et tirer. Mais quel intérêt ? La fête, visiblement, elle aura lieu demain. Je peux bien me permettre d'attendre. La confrontation de ce matin était trop révélatrice. Je n'ai pas eu de réponses, mais qu'importe, je les aurai demain. Je verrai bien qui de moi ou eux aura le plus de cran. Jusqu'où sont-ils prêts à aller ? Testons-les.
Tout ça, c'est un test. Ils me connaissent trop bien. Et eux aussi, ils se cachent dans la masse. Nos vraies natures se sont finalement révélés. Ce contrat sera le plus jouissif de toute ma vie.
J'ai enfin des adversaires à ma hauteur. Ma vie n'avait pas de sens jusqu'à aujourd'hui. Désormais, je suis quelqu'un. J'ai une raison de vivre. Une raison de mourir. Et une véritable raison de tuer.
Musique assez dynamique (qui contient trois blancs de 20 secondes entre chaque changement de rythme mais ce n'est pas grave) à relancer à volonté dès que les 5 minutes sont écoulées.
Chapitre 33 : Le Monde S'effondre
Le fusil entre mes mains. Bientôt. Mon ultime contrat. Ensuite, je pourrai parfaire l'art de l'assassinat dans l'ombre. Quoi que... au fond, mon existence est inutile. Je ne sais pas, j'ai l'impression de ne pas appartenir à ce monde. Je suis une erreur. En suis-je vraiment une ? Je n'en sais rien. En tout cas, même tous ces assassinats sont devenu sans saveur. Je n'ai plus de raisons de vivre. Je ne vais nul part. Je ne fais que prendre des vies, me nourrir de la tristesse et du désespoir des gens. Je suis un Nemesis. Personne ne m'aime, et personne ne m'aimera jamais. Je suis le genre de personne qu'on aimerait voir mort, mais qui subsiste quoi qu'il arrive. Le bien a besoin du mal, et le mal du bien. Le principe de l'équivalence. Suis-je le Mal ? Suis-je sa réincarnation ? Je suis peut-être ici pour faire régner la peur et la terreur. L'instrument du malin. De toute façon, à la vitesse où vont les choses, mon père finira bien par tomber. Et s'il tombe, je tomberai avec lui. Autant mettre un terme à tout ça. Pourquoi ? Pourquoi suis-je né comme ça ? Un être maléfique. Je ne comprends pas. Dehors, je vois les gens. Je vois un homme et une femme. Ils sont heureux ensemble. Ca se voit sur leur visage. D'autres sont euphoriques. D'autres encore simplement souriants. Et moi, dans de telles situations, je ne ressens rien. Et quand je vois ces mêmes personnes pleurer, la satisfaction me traverse. Le malheur des autres fait mon bonheur. Je ne suis pas normal. Personne ne peut me guérir. Je ne peux que tout simuler. Et j'en ai assez. J'aimerai tout recommencer. Etre quelqu'un de bien, de normal. Ne pas avoir à tuer pour combler ce vide. Ce que je ressens actuellement... ils appellent ça le remord, je crois.
Dernière journée sur terre. C'est pas comme si ma vie avait un quelconque sens. J'ai beau chercher, rien ne me manquera. A croire que je vivais à la recherche de ce qu'ils appellent le bonheur. Je ne l'ai jamais trouvé. Je mourrai sans. Je ne suis pas conçu pour ressentir de tels sentiments. Je ne suis qu'une coquille vide, vouée à être balayée par le vent. Tel est ma destinée. C'est pitoyable. La dernière vie que j'ai prise, je ne peux même pas me rappeler de son enveloppe corporelle. J'ai tellement tué... Je me délectais des vies que je prenais. J'étais heureux de tuer des gens qui seraient peut-être devenus de grands hommes, des sauveurs. Peut-être que tout cela n'est qu'une extériorisation de mes sentiments ? Je veux que le monde souffre avec moi. Et ils vont souffrir. Je ne partirai pas seul. Le monde tombera avec moi et pleurera avec moi. Personne ne les sauvera, car les gens ne peuvent pas se faire confiance. Cette masse ne fait que simuler, tout comme moi. Personne n'est vrai. Rien n'est vrai. Tout n'est que simulation. Je rétablirai la vérité au prix de ma vie. De toute façon, celle-ci ne vaut rien. Je m'amusais simplement à nettoyer un peu la planète de son cancer. L'homme. Si j'en avais les moyens, je larguerai une bombe atomique. Ils mourraient tous. Ils pleureraient. Hurleraient. Ils ressentiraient ma douleur pour quelques secondes, avant de passer de vie à trépas. Malheureusement, je ne suis qu'un gosse, selon eux. Je n'ai pas les mêmes droits qu'un politicien. Je n'ai pas les mêmes droits qu'un militaire. Qu'un bourgeois. Qu'une star. Qu'un président. Que tous ces privilégiés qui ne sont que des hommes, qui ne valent pas plus que moi.
Pourtant j'ai un pouvoir. Celui de tuer. Probablement la seule vraie liberté dans ce monde faux. Un monde qui vie dans une fausse liberté. Ce n'est que du bluff. La preuve, je joue une double voir triple vie. Mon propre père ne sait pas ce que je ressens au plus profond de mon être. Les humains sont des menteurs, des manipulateurs. Mais ce qu'ils créent ne disent pas de mensonges. Mon piano ne ment pas. Ma guitare non plus. Mes livres ? Non plus. Ce qui est inerte ne peut pas être faux, nous sommes confrontés à leur vraie nature. Il n'y a pas de double jeu. Et je me remet à divaguer. Merde, des politiciens me donnent l'ordre de tuer ce Vincent. Un raté qui a tenté de se suicider ? Qu'est ce qu'il peut bien avoir d'important ? De plus que moi ? Lui aussi cacherait quelque chose ? Il est peut-être comme moi. Un homme essayant de cacher son identité. Bon sang, depuis quand je me pose des questions sur mes cibles ? Je suis en pleine remise en question. Non. Je vais mourir, bien entendu. Mais avant ça, je veux des réponses. Je veux partir en ayant entendu une fois dans ma vie la vérité. Vincent, tu quitteras bel et bien cette terre. Mais je t'accorde un sursis. Aujourd'hui, tu vas me rencontrer. Demain, je te tuerai. Le fusil dans mon sac n'est vraiment pas pratique. J'avais à l'idée de tout faire maintenant... mais ça attendra une journée de plus. Aujourd'hui, je serai moi-même. Je me confronterai à ma cible. Je veux savoir ce qu'elle pense. Il me doit bien ça. En échange, je lui évite une vie des plus barbantes. Et puis, au moins, il ne réchappera pas à la mort cette fois. Le tuer, me foutre en l'air. Ou bien le tuer, faire un massacre et finalement m'ôter la vie. Je bouleverse l'équilibre des choses. J'influe dans la destinée de tellement de personnes... C'est... poétique. Une simple personne peut bouleverser l'avenir de centaines d'autres, voir leur vie toute entière. Les répercussions. C'est fou à quel point c'est simple en plus. Mais peu de personnes osent. Ils se complaisent dans leur vie minable et sans intérêt. La mienne aussi l'est, à sa façon.
Mais moi, j'en fais quelque chose.
Le lycée. C'est pas trop tôt. C'est fou ce que ces trajets sont long. Je devrais peut-être m'occuper du chauffeur, le prochain sera sûrement plus performant...
Bon, ma couverture sociale n'est plus utile. Autant me préparer à demain. C'est Vincent que je vais observer. Voyons voir... où te caches-tu ? La cour... merde, il ne faut pas que mon groupe ne me voit. Leur vie minable ne m'intéresse plus. J'ai du boulot. Où te caches-tu, mon petit gibier...
Il doit flâner dans les environs...
Je scrute les alentours. Il arrive en compagnie d'Octave dans le hall du lycée. Tu parles d'une fréquentation. Octave, ce type a déjà fait parlé de lui pas mal de fois. Tout le monde le connait. C'est une star, en soi. Le genre de personne que je déteste. Un de plus ou un de moins... Il rejoindra mon palmarès aux côtés de Vincent demain. Ils se dirigent vers la cour. Une filature... voyons à quoi ils jouent. Nous sommes dehors. Ils tournent autour de mon groupe. Ils regardent aux alentours. Vincent m'a vu. Il ne me quitte plus du regard. Je devrais faire comme si de rien n'était, mais changeons un peu les règles du jeu. Lequel de nous deux perdra ce duel ? Je le fixe avec un léger sourire en coin. Octave le rejoint et me fixe à son tour. J'ai envie de les tuer sur le champ. Ca me libérerait enfin... Mais... une journée de plus... juste une... je dois tenir bon. Ensuite, je vous transformerai en confettis. Ils s'approchent de moi. Vincent, surtout. Il semble assez remonté. Tiens donc, le gibier n'aime pas le regard de son maître chasseur ? Il me lance une réplique cinglante, s'énervant d'un coup.
"Qu'est ce qu'il y a ? Tu veux ma photo, connard ? "
Classique. Je m'attendais à quelque chose de plus recherché. Il semble agacé. Voyons si je peux le pousser à bout.
"Non, en fait je me rends compte d'à quel point tu es pitoyable. Tu as voulu mourir, et tu t'es raté comme une pauvre merde. Et maintenant, tu reviens ici comme si de rien n'était. Ludovic, vous l'avez déjà oublié ? Les gens savent ce que vous avez fait. Ils savent à cause de qui il est mort. Rappelez-vous en bien. Les gens savent. A leur yeux, vous êtes dangereux. "
Je m'attendais à le voir piquer une crise. Mais visiblement, il joue sur le même terrain que moi. Intéressant.
"Et toi, à tes yeux, nous sommes quoi ? "
Me lance calmement Vincent.
"Vous êtes...des victimes. Des victimes du destin. C'était un drame inévitable, et dans tout drame il y a un ou plusieurs coupables. Ludovic a été tourné en coupable même si après l'enquête nous avons su toute l'histoire, il n'empêche que vous avez influé sur les évènements. Vous êtes juste des... éléments perturbateurs. "
Octave intervient à son tour.
"Et comment tu en sais autant, toi ? Tu ne nous dis jamais rien. Te es toujours avec les mêmes personnes, toujours à faire les mêmes actions. Toujours la même routine. Nous sommes peut-être des victimes... ou des éléments perturbateurs, mais nous ne sommes pas les seuls. Toi aussi, tu maquilles. Toi aussi, tu fausses. "
Qu'est ce qu'il raconte ? Bluff. Il ne peut rien tenir sur moi. Nous sommes parfait. Peut-être trop parfait ? Ma perfection m'aurait trahi ? Non, du calme, ils ne savent rien. Dans le cas contraire, ils seraient déjà en train de me fuir.
"Je ne vois pas ce que tu sous-entends. "
Et Octave poursuit.
" Tu crois avoir une longueur d'avance. Tu crois tout avoir planifié. Tu crois que Lex et ton pote blond allaient tous nous avoir, hein ? Nous t'avertissons. Abandonne tout. Ne les écoute pas. Quoi qu'ils t'aient demandé de faire, surtout, ne fais rien. S'il te plait. "
A quoi il joue ? Qu'est ce qu'il raconte ?! Il me bluff ? Il a découvert qui j'étais ? Non... c'est impossible. Qui est Lex ? De quel blond est-ce qu'il parle ? Je ne le suis pas. Il me confond avec quelqu'un d'autre. Il m'avertit. Il essaie de me faire croire qu'il est maître de la situation ? Non, je suis le seul dominant. Je calcule tout. Personne ne peut me voir venir. Je vais jouer son jeu. Amusons nous, c'est mon avant dernière journée sur terre. Je vais mentir délibérément, je vais le rendre confus. Les rendre confus. Observez... la puissance des mots.
"Non. C'est trop tard. C'est inévitable. Ce qui arrivera, personne ne peut l'empêcher. Et surtout pas vous deux. "
Vincent murmure quelque chose à l'oreille d'Octave. Je pense avoir repris le statut de dominant. Ils nagent dans leur propre univers. Idiots.
"Ton père, Mart, il va essayer de te sauver. "
Mon... père... ? Comment ils savent pour Mart ? Non. Non. Je ne contrôle plus rien. Je n'ai jamais rien contrôlé. Ils sont devant depuis le début. Depuis combien de temps ? Mon esprit s'échauffe, se mélange, tempête, tempête. Le masque tombe. Je dois les tuer. Maintenant. Ils en savent trop. Non. Non. Je dois me calmer. Ne rien laisser paraître. Mais eux, ils me doivent des explications. Maintenant. Immédiatement.
"Vous deux. Fini de jouer. Vous êtes qui, réellement ? A quoi vous jouez ? Et qu'est ce que vous me voulez ? "
Vincent reprend la parole.
"T'empêcher de me tuer, de tuer Octave, et de faire une boucherie. Ca suffit, j'arrête de tourner autour du pot. Demain, tu vas nous tuer. On est au courant. On sait tout."
Après ces quelques mots, la sonnerie retentit. Je ne lui offre pas de réponses. Je rejoins simplement notre salle de classe. Ils m'observent. Vincent, Octave... et Julien. Ils ne me quittent pas du regard. Je n'y songe que depuis ce matin, et ils savent déjà. Qui sont-ils ? Des régulateurs ? Des anges gardiens... ? Ou des gens comme moi... dans le sens inverse. Ils protègent le monde. Moi, je veux le détruire. Je ne suis pas un Nemesis. Je suis leur Nemesis. Suis-je le Mal ? A leur yeux, oui, visiblement. Le bien et le mal. L'un peut-il exister sans l'autre ? Un combat invisible aux yeux des autres. Mais il aura bel et bien lieu. Ils savent ce que je vais faire. je pourrai ouvrir mon sac. Sortir mon fusil. Viser, et tirer. Mais quel intérêt ? La fête, visiblement, elle aura lieu demain. Je peux bien me permettre d'attendre. La confrontation de ce matin était trop révélatrice. Je n'ai pas eu de réponses, mais qu'importe, je les aurai demain. Je verrai bien qui de moi ou eux aura le plus de cran. Jusqu'où sont-ils prêts à aller ? Testons-les.
Tout ça, c'est un test. Ils me connaissent trop bien. Et eux aussi, ils se cachent dans la masse. Nos vraies natures se sont finalement révélés. Ce contrat sera le plus jouissif de toute ma vie.
J'ai enfin des adversaires à ma hauteur. Ma vie n'avait pas de sens jusqu'à aujourd'hui. Désormais, je suis quelqu'un. J'ai une raison de vivre. Une raison de mourir. Et une véritable raison de tuer.
Commentaires
- Pseudo supprimé
14/12/2009 à 07:20:59
SWEEEEEEEEEEEEEEEEET
- KirKill
14/12/2009 à 00:26:27
J'ai trop hâte à la fin
- Robelisk
13/12/2009 à 20:45:48
Sympa ce chapitre
Enfin des réponses, et Mart qui est le père du petit tueur à gages !
J'ai adoré ce mode d'ecriture à la 1ere personne autre qu'octave ;) C'etait une bonne idée
Bon courage pour la sweet sale racl' ne nous la bacle pas ! - Pseudo supprimé
13/12/2009 à 20:27:22
Excellent