Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

J'ai vu


Par : MassiveDynamic
Genre : Science-Fiction
Statut : Terminée



Chapitre 30


Publié le 30/11/2009 à 21:53:05 par MassiveDynamic

Hs : Un second chapitre pour ce soir, bien plus court que le précédent en revanche :noel: Je précise qu'une fois encore le futur peut-être changé, par conséquent tout est possible. (oui j'aime vous embrouiller :noel: )

Attention musique de psychopathe pour chapitre de psychopathe :noel:



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Chapitre 30 : Le Terminal

(Rêve d'Octave)

Comment j'ai fait pour en arriver là ? La fusillade n'a rien changée. Elle n'a rien arrangée. J'ai tué Lex. Enfin, je me suis tué. Morgan est mort. Le blond a eu Julien, comme je l'avais déjà rêvé. Mais peu de gens sont morts. Cependant, tout cela continue. Et ça n'arrivera plus. Nous sommes quatre à avoir altérer le temps. Mart, moi, Sophie et Vincent. Julien est mort pour rien. Et j'en suis désolé. Vincent, lui, en revanche, il a déjà payé le prix de tout ça. Mort quelque part dans le temps. J'ai récupéré son module. Je dois encore récupérer ceux de Mart et Sophie. Et je dois aussi les éliminer. Ensuite, je me supprimerai. Et l'ordre des choses sera rétabli.

Voyager dans le temps n'est pas sans risques, mes saignements de nez se sont catastrophiquement accentués. Mais ce n'est pas tout. J'ai développé une nouvelle capacité. Je vois l'énergie des gens se déplacer à l'endroit auquel ils se trouveront quelques secondes plus tard. J'anticipe le futur de façon permanente. Et ce que j'ai aussi appris, c'est que tout le monde laisse des traces. Je ne saurai pas l'expliquer, mais ceux qui voyagent dans le temps tout comme moi laissent une "trace temporelle", une sorte de brèche, de route que l'on peut suivre pour les rattraper. Un genre de passé dans le futur en somme. C'est compliqué, mais, le temps est compliqué. Tout comme l'humain.

Je suis fier de Vincent. C'est lui qui a tout voulu stopper. Cependant, c'est assez malheureux que ça soit à moi de faire le sale boulot, mais qu'importe. J'aurais du mettre fin à tout ça le jour de la fusillade, quand j'en avais l'occasion. Mais j'étais trop lâche. J'étais trop lâche pour mettre fin à mes jours. Et au final, je suis quand même sur le point de le faire. On échappe pas à son destin. Mon destin est de mourir en martyr. C'est ainsi. Certains destins ne peuvent pas se fuir. Certaines choses restent inchangeable. Rétablir l'ordre du monde, c'est une noble cause. Une cause compliquée, mais une noble cause. Si j'avais su que cette issue serait la seule envisageable, je l'aurait empruntée depuis le jour même de mes visions. Le jour même où tout a commencé. Si seulement je pouvais revenir en arrière... Hélas, ce module ne me permet que de rejoindre d'autres personnes en ayant un ou de retourner d'où ces gens sont venus. Mon époque future. Mais l'ordre du temps est déjà assez bouleversé. Prendre des vacances dans le futur ne ferait que le mener plus rapidement à sa perte. A leur yeux, je suis devenu un instrument de mort. Pourtant, je ne suis qu'un homme. Et je veux vivre, comme eux. Mais j'ai outrepassé ce désir pour que le monde perdure. J'ai fait ce sacrifice. J'ai mûri. Eux, ils ne me comprennent pas. Et je les comprends, dans un sens. Mart était simplement là pour empêcher son fils de mourir, et son fils est passé de celui de victime à assassin posthume. Son nom est souillé à jamais. Mais Mart a voyagé dans le temps. Lui aussi est un perturbateur. Pour Sophie, j'avoue avoir pas mal planché là-dessus. Mais elle a été mise au courant du futur également et ça ne devait pas se passer comme ça. Il est donc normal qu'elle paie. Tout se paie un jour.

Le bout de la brèche. Voyager dans le temps, c'est très étrange. Mais c'est surtout très éprouvant. Éprouvant pour le corps, éprouvant pour l'esprit, pour le cerveau. Et mon corps se manifeste. Mon nez saigne de plus en plus. Ca a commencé il y a quelques semaines avec une simple narine, et maintenant c'est des flots de sang qui se perdent sur mes vêtements. Et des flots de sang couleront très bientôt. Mais pas le mien. Enfin, pas encore. Il faut d'abord que leur corps redevienne poussière.

Paris ? Ils sont au sommet de la tour Eiffel ? Merde. Je ne peux pas revenir en arrière. L'atterrissage risque d'être rude.
Mon portail s'ouvre au dessus d'une cage métallique de la tour. Je parviens à m'agripper difficilement à celle-ci puis me hisse sur la passerelle. La tour est déserte, il n'y a que moi... Et Mart et Sophie. Le dénouement de notre tragique existence.

"N'avance pas ! Ne t'approche pas de nous ! "

Sophie a une arme de poing. Elle me vise et hurle. Des larmes d'incompréhension et de peur coulent le long de ses joues. Mart, lui reste immobile. Pourtant, dans sa profession, il a probablement déjà été confronté à de tels cas. Mais là, non, il nous regarde, sans bouger. Insouciant.

"Sophie. C'est terminé. Le monde court à sa perte. On ne peut plus sauver nos vies, mais on peut encore sauver le monde. On peut encore sauver le monde. Je ne veux pas faire ça, mais c'était aussi la volonté de Vincent. Et Julien l'aurait accepté. Tu sais ce que tu..."

Son bras se lève en direction de ma tête. Mourir au sommet de la Tour Eiffel... ça en est presque symbolique.
Non, on dirait que j'ai obtenu un sursis.
Mart qui était jusque là passif attrape le bras de Sophie en une fraction de seconde, la désarme, récupère son arme et lui pointe son arme sur la tempe avant de prendre la parole.

" J'ai tout perdu. Je suis revenu uniquement pour sauver mon fils. Maintenant, il est mort. Si je reviens à mon époque, je suis mort. Si je reste ici, je mourrai. A quoi bon ? Notre existence n'a plus aucun sens, l'existence qui nous était destinée, nous l'avons bouleversé. Mourir ici ou ailleurs, ça changerait quoi ? On peut faire une bonne action, autant la faire maintenant..."

*BANG*

Un tir. Le bruit sourd d'un corps s'écrasant de toute sa masse sur le sol. Une tête se craquant au contacte avec le bitume. Une vie qui s'en va.

Mart me regarde, le regard vide, sans espoir, et me tend son arme.

"Allez, finis le travail. J'ai tué tellement de personnes... Si l'enfer existe, je risque d'y rester un bon moment. Ou peut-être que c'est ça, l'enfer, en fin de compte ? "

Ses cheveux mi-longs virevoltent alors qu'une brise se lève brusquement. Nous nous regardons droit dans les yeux, puis, silencieusement, je saisis l'arme. Adieu Mart.
Adieu, moi.

Adieu, Sophie. Vincent. Julien.

Adieu.

*BANG*

*BANG*


-DRIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNGGGGGGGGGGG-

Mon plafond. Encore. On est samedi. Je saigne de la narine droite et à nouveau, j'ai vu.


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