Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

J'ai vu


Par : MassiveDynamic
Genre : Science-Fiction
Statut : Terminée



Chapitre 31


Publié le 03/12/2009 à 19:19:43 par MassiveDynamic

Hs : Enjoy :) Chapitre léger et très très court et le seul de la journée, mais à partir du chapitre 33 les pavés arriveront donc profitez des deux derniers chapitres légers avant la fin de la fic.

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Chapitre 31 : Veillée Funèbre

Et on y est. Samedi. L'heure des retrouvailles avec mon passé. Ca fait déjà presque un bon mois que tout cela a eu lieu, et pourtant, j'ai l'impression que tout ça c'était hier. Ludovic. La fusillade. la banque. Et aujourd'hui, son enterrement. Une suite d'évènement qui n'aurait peut-être jamais du arriver. Mais on ne change pas le passé. Du moins, on ne le change pas deux fois. Enfin, je crois. Je ne suis plus sûr de rien. Mon futur ? Suis-je au moins voué à un quelconque avenir ? Est-ce celui que j'ai vu ? Moi, sur la Tour Eiffel, prenant encore des vies. Et mettant fin à la mienne. C'est comme ça que ça se termine ? Et si j'empêche cette catastrophe d'arriver, je mourrai comment, ensuite ? Tué par une catastrophe naturelle ? Un crash d'avion ? Un météore ? Peut-être que je suis condamné à mourir depuis bien longtemps. Peut-être étais-je voué à mourir le jour de cette fusillade. Ou par les mains de Maxime, le responsable de ma cicatrice.

"La mort semble à chaque fois de plus en plus proche, et elle semble de plus en plus inévitable. La mort. Nous y sommes confrontés chaque jour, chaque instant. Nous foulons un sol où des milliers de personnes sont mortes depuis le début de l'existence de l'espèce humaine. Nous passons devant des cimetières, nous voyons les guerres à travers les médias, les civils exécutés, la mort rôde partout. Et parfois elle s'acharne sur une seule personne.

Il y a quelques semaines, c'est Ludovic que la mort est venue chercher. Elle ne lui a pas laissée de cadeau. Ludovic n'a pas eu de chance. De seconde chance. Il est mort, et on ne peut plus le changer. Il est mort, et c'est de ma faute. Il est mort, et j'en suis désolé. A son oncle, à sa famille, à ses proches. Je regrette. Je regrette vraiment de m'être rué sur lui par colère, de l'avoir poussé à bout. Il s'est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, mais ça n'était définitivement pas un mauvais gars. Il m'a sauvé la vie. Il nous a sauvé la vie, à nous tous, présents dans cette banque cette fameuse journée. Il s'est sacrifié. Quoi qu'en disent les médias, quoi qu'en dise la télévision, les journaux à sensation et autres conneries peoplesques, Ludovic n'était pas un tueur, ça n'était pas un assassin. Je ne le connaissais pas assez pour savoir ce qu'il était, mais je sais ce qu'il ne deviendra jamais. Il ne sera jamais médecin, il ne sauvera plus jamais de vies, il ne respirera plus, ne connaitra plus le bonheur, la joie, ou encore la simple satisfaction de s'endormir, heureux, se sachant aimé. Non, cet homme ne vivra plus. Et dans quelques années, on l'aura rangé dans un coin de notre tête. Car sa mort nous fait mal. Car sa mort nous remémore de mauvais souvenirs. Car sa mort est évocatrice. On aurait pu l'éviter. On aurait pu le sauver. Mais nous ne l'avons pas fait. Il est mort, et rien ne peut le changer. Vivons la vie qu'il n'a pas pu vivre. Buvons l'eau qu'il ne boira plus. Sourions, car lui, il ne sourira plus.
Cette époque est terminée. A jamais.
S'il y a bien une chose que je regrette, c'est de ne pas pouvoir retourner en arrière. Ne pas pouvoir changer le passé. Si un homme méritait de vivre, c'est bien lui. Je..."

Une larme coule le long de mon visage.

" C'était mes mémoires, les mémoires d'un vieil ami que tu n'as pas connu. Pardonne-moi, Ludovic. Et repose en paix. "

Son oncle pleure. Il avait beau le détester, il n'a pas pu ne pas être touché. Il sait que sa fugue, c'est en partie de sa faute comme de la mienne. Son cercueil est enterré. Ludovic est à présent six pieds sous terre. Ne t'en fais pas. Je pense que je vais bientôt te rejoindre, là-haut. Je l'ai vu. Mais ça ne se passera pas de cette façon. Ta mort aura au moins contribué à m'arrêter. Je sème la mort autour de moi. Je n'arrive même pas à l'empêcher. Je décuple les catastrophes.

Je ferme mon parapluie et reste une dizaine de minutes devant son cercueil, sous une légère pluie. Tu nous a quitté trop tôt. Je ne t'ai pas connu. Je suis profondément désolé. Je réparerai ça. Je te dois bien ça. Tu m'as sauvé. A moi de te rendre la pareille.

Journée pour le moins difficile qu'était celle-là. J'espère que celle de demain me changera les idées. Il vaut mieux, du moins.

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Extrait du livre de Lex, Page 1/100

"Salut, Octave, c'est moi.
Par moi, j'entends toi. Je suis toi. Le futur toi. Et j'ai déjà écrit ce livre des trentaines de fois. Ce livre, c'est ce qui nous permet d'avancer monde après monde. A chaque fois, les situations sont différentes. Les morts sont différents. Mais le résultat, lui, est le même. Vincent met la main sur le module. Il se construit une vie de rêve dans le passé, puis se ligue contre toi. C'est toujours la même chose. Et depuis plusieurs mondes, (je t'expliquerai par la suite pourquoi j'ai une notion de "monde", c'est à chaque fois la même galère pour te l'expliquer) nous tentons de prendre le dessus. Et cette fois-ci, je compte bien réussir. J'ai rédigé les deux premières pages et je rédigerai les 20 dernières de ce livre. Le reste, c'est l'ancien moi qui me l'a transmit. Nous nous le transmettons depuis très longtemps. C'est ce qui nous permet d'avoir un temps d'avance sur Vincent. Vincent, lui, il doit avoir un autre moyen. Quoi qu'il en soit, si tu as les moyens de le tuer à l'instant où tu lis ces lignes, tue-le. Mon objectif sera de retourner dans le passé et de te communiquer ce livre. Tout y est rédigé. Ce livre, c'est ta vie. Ce livre, c'est ton combat. Je vais travailler d'arrache-pied pour revenir et te le remettre. Et même si je ne suis plus là à l'instant où tu lis ces quelques lignes, tu peux quand même tout changer. Tu détiens le plus grand des pouvoirs entre tes mains. Tu détiens la connaissance. Le futur. Ne gâche pas tout. Et fais ce qui est juste. "

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---DDDRRRIIINNNGGGG----

Mon plafond ? Je saigne du nez. Les deux narines. Et aujourd'hui, et je n'ai rien vu.


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