Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

J'ai vu


Par : MassiveDynamic
Genre : Science-Fiction
Statut : Terminée



Chapitre 12


Publié le 03/10/2009 à 21:52:59 par MassiveDynamic



(notez mes magnifiques talents sous PAINT s'il vous plait :noel: )

HS : BACK IN BLACK ! J'ai vu SAISON 2 ! La reprise de la fic, je me suis remis de ma grippe, et comme promis je ne délaisse pas la fic, même si je me suis octroyé une bonne semaine et demi de pause, je l'avoue, mais de toute façon la première partie de la fic était clôturée. Dernière précision, dans un des commentaires on demandait ce que Ludovic foutait à la banque. Très simple, dans mon scénario initial Ludovic était le braqueur de banque. Mais pour en faire un personnage moins cliché, je l'ai adapté en "sauveur". Cependant, il venait quand-même braquer la banque, étant donné qu'il était desespéré. Le hasard (ou moi :noel: ) a voulu qu'il arrive pile au moment d'un braquage, et, conscient des risques, a préféré mourir en martyr plutôt que comme un vulgaire criminel.
Enfin bon, sans plus de blabla, place à la suite.

Chapitre 12 : Le premier jour du reste de ma vie.

-DRRRINNNNNGGGGG-

6 heures du matin. L'heure d'aller bosser. Une tasse de café engloutie à la va-vite, un costume d'homme d'affaire et une valise. Je démarre la voiture. J'y vais. Aujourd'hui, c'est le grand jour. Enfin presque. Le fruit de nos labeurs va enfin pouvoir être récolté. Réparer l'irréparable.

"Vous écoutez KBBL Radio. Commençons la matinée avec quelques news datant de hier. Nous tenons à vous rappeler que les tensions après les attentats sur Paris sont plus que jamais présentes. Les émeutiers sont toujours déchainés. En parallèle, nous tenons à vous signaler que la cérémonie d'hommage des 15 ans de la fusillade du lycée Lagardienne aura lieu ce soir. Evitez les quartiers à risque et surtout respectez le couvre feu, vous n'avez désormais plus besoin d'un rappel sur les peines que vous encourrez en enfreignant les lois de l'état policier. "

Le monde va de plus en plus mal. Et en plus il fait froid. Et il y a du brouillard. Chienne de vie. Un état policier. Merde. Dire que tout s'est détérioré depuis ce jour-là. Je n'aurais jamais du rendre tout cela publique. Je roule sur une autoroute en direction de mon lieu de travail. Les autoroutes sont de plus en plus désertes. Evidemment, dehors, ce n'est plus sûr du tout. On est au bord de la révolution, voir de la guerre civile. Et cet état policier n'est là que pour installer un seuil de terreur en plus. Mais moi, je suis ici pour réparer tout cela. J'ai réussi à me faire oublier, je réussirai aussi à terminer ce projet. Arrivé à une intersection en sortie d'autoroute, je remarque un barrage policier. Et des flics équipés d'armes d'assaut. Une voix stridente sort d'un mégaphone.

"Faites demi-tour immédiatement. Ce lieu est strictement interdit aux civils. Si vous ne coopérez pas, vous serez sujet à une arrestation immédiate. Veuillez exécuter les consignes usuels. "

Je sort de ma voiture. Un policier me vise, un autre me fixe.

"C'est bon les gars. C'est Lex. "

Dis l'un deux d'une voix enjouée. Effectivement, je passe ce barrage jour après jour, et certains semblent ne toujours pas connaitre ma voiture. Pourtant, l'un des flics du groupe, visiblement non satisfait, ne semble pas de cet avis.

" Non. On a un protocole. "

Il se tourne vers moi.

"Veuillez décliner votre identité, votre fonction et votre matricule assigné. "

Je pousse un long soupire avant de sortir une carte plastifiée à mon effigie de ma poche.

"Arborant Tuscva Lex, ingénieur principal chargé du Projet TT, matricule 4815162342"

"Des origines russes ? "

Me lance le flic d'un regard suspicieux.

"Scandinave. "

Nous nous défions du regard. Je ne peux pas m'éviter de fixer sa pense dépassant de son uniforme d'officier trop serré.

" Ok, tu peux circuler. Pense à mettre ton pass directement en évidence la prochaine fois."

"Ok, chef..."

Je remonte dans mon véhicule. Les policiers me laissent passer. Je continue sur une route de campagne. On y voit pas grand chose, et les bâtiments géants remplis de générateurs électriques et d'autres bidules scientifiques ne me rassurent pas vraiment. Même si ça fait déjà plusieurs années que je viens ici. Je ne sais pas, j'ai l'impression d'être déjà venu ici... Et dans un sens, c'est pas totalement faux.

J'arrive au fin fond de cette route de campagne. Un bâtiment géant de plus d'une centaine de mètres se trouve devant moi. Je gare ma voiture dans le parking des employés puis me rend sur mon lieu de travail. Je vais dans les vestiaires pour enfiler ma tenue de scientifique et y laisser mes effets personnels. Dans les vestiaires, je croise Beth, une collègue. Une rousse aux yeux verts. Déjà dans sa tenue de laboratoire.

"Dure soirée ? "

Me lance-t-elle. Je ne vois pas à quoi elle fait référence et lui lance donc un regard interrogatif.

"Tes cernes. On dirait le grand canyon :noel: T'as pas l'air d'avoir beaucoup dormi. :( C'est à cause de..."

"Oui. Et n'en parles pas s'il te plait."

Elle me regarde, apitoyée.

"Tu as raison. Excuse-moi. De toute façon nous sommes ici pour mettre un terme à tout cela. A ce propos, le gouvernement commence à jeter un oeil d'un peu trop près à nos travaux. Si ils découvrent le but réel de nos travaux, il est clair que la machine nous sera confisquée... et quant à ce qu'il adviendra des personnes ayant travaillés sur ce projet de près ou de loin... je ne préfère pas y penser. "

Elle semble stressée.

"Pas de panique. C'est ce soir que j'y vais. Tout marchera comme prévu. Cela fait des années que nous travaillons dessus. On ne peut pas échouer. "

"Tu sais, Lex...On en a déjà parlé mais... c'est très risqué. Pour nous tous. On a aucune preuve concrète que ça marchera."

"Faire marche arrière maintenant c'est des conneries. On est au point de non-retour. J'ai engendré tout ça, c'est à moi de tout réparer ! Fais moi confiance ! "

"Tu...ouais."

Elle sort. Elle me laisse savoir qu'elle m'attendra en salle de tests. J'enfile ma tenue de scientifique et me rend également en salle de tests. Toute notre équipe y est présente.

"Quentin, active la machine. "

Ordonne Beth. Il s'exécute. Nous nous tenons derrière une baie vitrée. Derrière cette immense vitre, une pièce s'éclaire dans un immense grondement. Une machine, en son centre, reliée de câble. Des flux électriques virevoltent tout autour de la machine.

" Il va falloir la laisser chauffer quelques heures. "

Me suggère Beth.

"Tu es sûr d'être prêt pour ça ? Tu connais les risques, nous n'avons aucun contrôle là-dessus..."

Me lance Beth à nouveau.

"Ne t'en fais pas, ça doit se pa-"

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"OCTAVE ! Bon sang RÉVEILLE-TOI ! Tu n'as pas attendu ton réveil sonner ou quoi ?"

"Heeeeeiiiinnnnn ? :sleep: Beth ? Où est-elle passée ?!"

"Quoi ? Mais qu'est ce que tu racontes Octave ? :("

"Hein...oh...Maman. C'est toi :( "

"Évidemment que c'est moi :noel: Allez, debout. Tu reprends le lycée aujourd'hui. Et ne rate pas ton rendez-vous chez Dominique."

Ah ouais... Dominique, mon psy... Merde, j'ai horreur de faire des rêves et d'en être brutalement extirpé. En parlant de rêve... Non. C'était la réalité. Du moins, ça semblait si réel... Comme si... merde... c'était vraiment étrange. Voyons voir, le nombre de films existants dans le monde entier ? Non. Ca ne recommence pas... Un simple rêve ? J'ai du mal à y croire.
Et pourtant, me revoilà, de retour à la réalité.
J'ai vécu deux semaines de labeur. D'abord, la banque. J'ai été cuisiné pendant 48 heures dans une salle de garde à vue miteuse. Les flics me prenaient d'abord pour un complice de Ludovic. Par la suite, l'interrogation de témoins a poussé l'affaire à relier les vrais braqueurs du dit meurtrier. En gros, Olivier et Marc, les deux braqueurs, ont reconnus être les braqueurs de banque. Cependant, la mémoire de Ludovic est belle et bien souillée. Véritable héros à mes yeux, il a été inculpé de meurtre au premier degrés, prise d'otage et entrave à opération de police. Il nous a sauvé la vie et pourtant on le reconnait comme un vulgaire criminel. L'enquête a également montrée que ma présence ainsi que celle de Vincent sur les lieux du crime était très suspecte, même si ils n'arrivaient pas à faire le lien entre moi et le braquage. Du moins, jusqu'à l'interrogatoire de ma mère. Elle leur a expliqué toute l'histoire. Et Vincent aussi. Je suis passé pour un fou pensant voir le futur. Conclusion, je vois un psychiatre une fois par semaine. J'ai failli être interné. Et je suis convoqué au tribunal à la fin du mois. Le but de mon procès sera d'établir la véritable cause de ma présence sur les lieux et du pourquoi du matériel qui était en ma possession.

Vincent est aussi convoqué, même si lui c'est à un degrés réduit. Il témoignera. Contre moi.
Car oui, depuis qu'il a assisté à l'exécution d'un de ses amis et à la mort d'un autre homme, dansa sa tête, ça a pas mal cogité. Il est arrivé à la même conclusion que Ludovic. Pour lui, tout est de ma faute. Si je n'avais pas eu cette altercation avec lui, il n'aurait pas fugué et ne serait pas mort dans cette banque en nous sauvant la vie. Pour lui, tout est une histoire de si. Mais ça ne s'arrête pas à là. Cela fait deux semaines que je ne vais plus en cours, et Vincent suit un traitement depuis deux semaines. Il n'arrive plus à dormir. Insomniaque. Son esprit a été complètement chamboulé. Pourtant, il ne m'en veut pas. Il va témoigner contre moi, mais ça n'est pas réellement contre moi. Il fait ça pour moi. Pour, je cite, "me sortir ces idées de sauver le monde de la tête". Car au fond, et il a raison, depuis cette fameuse journée où j'ai eu mes visions, tout va de travers. Et ça continue d'empirer. Je dois me préparer pour retourner en classe. Pour Vincent aussi, aujourd'hui, c'est la reprise. Le lycée a bien entendu eu vent de toute cette histoire qui a fait la une des médias pendant deux jours. Non, je ne suis pas passé à la télé. C'est l'adolescence de Ludovic qui a servi d'illustration mélodramatique sur fond d'enregistrement sonore des évènements de la banque, les caméras ayant été désactivés. C'était le classique : L'adolescent mal dans sa peau qui pète les plombs et tire sur tout ce qui bouge. Les mass-médias, toujours là pour déformer la vérité. Au final, seul une minorité de personnes savent ce qui s'est réellement passé.

Les obsèques de Ludovic auront lieu ce week-end. Son oncle sera présent. J'irai. Il doit savoir la vérité. Son neveu n'était pas un criminel.

Je dois faire vite. Aujourd'hui, je revois tout le monde. A contre cœur. Il y aura des tas de questions. Pour Vincent aussi, ça va être dur. Il va très mal.
Je termine mon petit déjeuner. C'est marrant, ça a beau être bon, je ne prends même plus plaisir à manger ça. Cette histoire fut vraiment déstabilisante. Trop déstabilisante. Je plains les soldats qui vivent la mort de leurs camarades jour après jour en temps de guerre. Je ne l'ai vécu qu'une fois, et plus jamais je ne souhaite vivre la même chose.
Je finis de m'habiller. Je jette un oeil à mon téléphone. Ah oui, j'ai été harcelé d'appels et d'SMS de Sophie. Elle souhaitait absolument me parler. Elle est même passée chez moi avec Julien à plusieurs reprises. Mais je ne voulais pas leur parler. Je ne vais pas bien, ces temps-ci. J'ai l'impression que plus jamais je n'irai bien.
Pourtant, il y a une personne qui ira toujours bien. Eric.

Eric a gagné le match. Et moi je l'ai perdu.


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