Note de la fic :
Publié le 14/02/2010 à 16:49:02 par Schivardi
Chapitre 9 : La légende est en vie !
Quelle beauté ! Le corps couché dans le cercueil, dépouillé de tout vêtement et juste recouvert d’un voile bleu transparent, ressemblait à un pays enneigé plus frais et plus immaculé que les Pics Blancs ; et plus doux également, car les courbes arrondies qui se laissaient deviner n’avaient rien de cimes acérées et dentues, on aurait plutôt dit des pâtisseries, poudrées de farine blanche et recouvertes d’une pellicule de sucre glace, attendant d’être mises au four. Des bandes de brouillard vaporeuses et organisées en longues tresses liées de fils couleur de givre parcouraient ce paysage dénudé et abandonné par la vie, teintées d’un blanc ivoirin et ample ; elles semblaient n’avoir qu’une hâte : qu’on les défasse et qu’elles puissent se déployer librement et voiler ou dévoiler à leur guise les parties corporelles de la jeune fille couchée, plongée dans un coma profond.
Estomaquée, la princesse du crépuscule se prit à jeter un regard honteux à sa propre peau, cadavérique, observant avec tristesse ses cheveux pendants de couleur vive et criarde, qui la mettaient en disgrâce de beauté face à cette créature inqualifiable, statuesque. Comment une personne aussi parfaite avait-elle pu voir le jour dans un monde aussi lumineux ? Quelles caractéristiques lui avaient été données pour qu’elle ne garde ainsi aucune trace du soleil ? Comment était-t-il concevable qu’une couleur d’un rouge aussi éclatant soit naturel pour des lèvres, et s’accorde aussi parfaitement avec l’ensemble ?
Une main s’approcha avec douceur du rebord de la boîte dans laquelle le corps reposait, et, émettant peu à peu une lumière chaude, elle illumina par en dessous le visage de la jeune fille des glaces endormie, esquissant quelques ombres et s’apposant entre le cou et la poitrine de l’adolescente.
Zelda se pencha au-dessus de la statue, plaça sa bouche tout près de l’oreille pâle qui se découvrit quand elle eût écarté quelques cheveux, et, murmurant des paroles inaudibles, elle remua les lèvres en continu, sans doute en train de prononcer une formule magique ou une prière.
Après un instant, la main de la princesse montra un léger signe de crispation, et la gorge de la jeune fille eût un léger mouvement de déglutition ; puis, on pu percevoir une faible respiration saccadée et la bouche de l’éveillée s’entrouvrit tandis qu’elle tournait d’un mouvement douloureux la tête de droite à gauche, fronçant les sourcils, comme aveuglée par la lumière alors qu’elle n’avait pas encore ouvert les yeux. Enfin, elle se résolut à ôter le voile de ses paupières diaphanes, laissant apparaître des reflets scintillants comme l’effet d’un éclairage savant sur des glaçons, et, piégés par les cristaux de l’hiver, deux jeunes pousses d’un vert tendre, plantées de bourgeons noirs, qui lui faisaient office de pupilles et d’iris.
D’un mouvement lent, elle se redressa, aidée par la princesse Zelda qui la serra dans ses bras, déposant un baiser sur son front et l’aida à sortir du cercueil.
La pâle jeune fille chancela, s’agrippant d’un bras à la souveraine d’Hyrule, serrant de l’autre le voile qui lui servait d’habit, mal à l’aise. Elle jeta un regard autour d’elle, contemplant les murs de glace avec crainte et fixant avec curiosité la princesse du crépuscule qui s’était rangée secrètement de l’avis inverse qu’elle s’était fait quelques minutes auparavant, trouvant comme un bourgeon d’espoir entre les cils pelucheux de la demoiselle.
« -HOOOOO ! » S’exclama une voix qui sembla se répercuter comme un fracas énorme sur les parois de glaces.
L’assemblée des loups et des humaines sursauta, se retournant vers la source de dérangement. Un géant blanc et noir, que Midna reconnu comme étant le Yéti, se tenait debout à l’entrée de la caverne, la mâchoire presque décrochée de surprise. S’avançant de quelques pas dans la pièce, il s’inclina, soit pour faire une révérence, ou alors pour ne pas paraître trop grand aux yeux des personnes présente, puis, fixant de ses grands yeux ronds la princesse Zelda, il rugit joyeusement :
« - CA ALORS, SI J’AVAIS PU IMAGINER QUE JE TROUVERAIS NOTRE COMMANDANTE À TOUS À L’ENDROIT OU J’APERCEVAIS DES CHOSES BIZARRES ! Puis, se tournant vers le tunnel, il cria, plus fort si c’était encore possible de faire plus d’envergure : HÉHOO ! TU PEUX VENIR VOIR ! IL SE PASSE VRAIMENT DES CHOSES EXTRAORDINAIRES ICI ! »
D’un mouvement tranquille, la femme du Yéti s’avança, poussant un petit « Ho ! » timide et poli en voyant la scène peu banale qui se déroulait.
« - Seriez-vous venue éveiller la jeune fille des glaces, princesse Zelda ? Demanda-t-elle.
- Oui, je viens de la sortir de son profond sommeil…
- HA ! ALORS LES TEMPS SONT REVENUS VERS LA GUERRE ! S’exclama le Yéti, faisant trembler les stalactites.
- …Oui, acquiesça Zelda.
- C’est si dommage… Mais je suis tellement heureuse de voir notre petite Eva enfin en vie… Sourit la dame Yéti. Ne devrions-nous pas l’apporter au manoir afin qu’elle se remette de ses émotions devant un bon bol de soupe ?
- CA C’EST UNE IDÉE ! ALLONS, EN ROUTE ! J’AI JUSTEMENT RASSEMBLÉ LES INGRÉDIENTS POUR UN DÉLICIEUX POTAGE ! QU’EST CE QUE TU EN DIS EVA ? UNE BONNE SOUPE DE POISSON ?
La jeune fille hocha brièvement la tête, semblant presque vouloir se cacher derrière la princesse, puis ils franchirent le tunnel en sens inverse, suivis par le Roi des Loups qui s’arrêta à la limite avec le ciel, les regardant s’éloigner vers les hauteurs et fixant le regard de Midna qui se retourna avant de continuer sa route. Mais, elle ne poursuivit pas longtemps et revint finalement sur ses pas, se dressant face au monarque.
- Comment combattre si nous n’avons pas d’armée ? Questionna-t-elle, sceptique.
- Vos combattants et défenseurs accourront tôt ou tard… Quand il le faudra. Répondit le loup.
Pour la première fois depuis son départ de Toal, la princesse se demanda si Kard était encore en vie, et si elle allait pouvoir le tirer de son état de verdure un jour. « Je n’ai pas de raison d’échouer avec la cape des ombres » pensa-t-elle avant de se dire qu’ils ne pourraient pas se la partager indéfiniment, il fallait donc qu’elle attende de trouver un autre moyen avant de se perdre pour de bon, peut être que d’autres animaux similaires aux écureuils et aux loups auraient les moyens de mettre un terme aux stupidités de l’humanité tout en la comprenant… Mais un seul en était capable d’après son esprit…
Elle se retourna pour prendre définitivement la route du manoir, et entendit derrière elle, longtemps après que la meute ait disparu ,engloutie sous la neige, des hurlements sinistres dont l’éclat se répercutait en écho. Des voix qui chantaient la tristesse des légendes perdues et pleuraient tout en menaçant quiconque cherchait encore les loups gris parcourant les terres à l’aube et au crépuscule, car ceux-ci avait désertés le pays depuis bien longtemps pour ne plus jamais revenir.
« Je ne veux plus croire à vos histoires, il ne suffit pas qu’une légende se dise pour être réalisée. » Défia-t-elle en silence. « Alors il n’y a pas de raison pour que les héros ne reviennent pas sauver le monde une deuxième fois… ».
Quelle beauté ! Le corps couché dans le cercueil, dépouillé de tout vêtement et juste recouvert d’un voile bleu transparent, ressemblait à un pays enneigé plus frais et plus immaculé que les Pics Blancs ; et plus doux également, car les courbes arrondies qui se laissaient deviner n’avaient rien de cimes acérées et dentues, on aurait plutôt dit des pâtisseries, poudrées de farine blanche et recouvertes d’une pellicule de sucre glace, attendant d’être mises au four. Des bandes de brouillard vaporeuses et organisées en longues tresses liées de fils couleur de givre parcouraient ce paysage dénudé et abandonné par la vie, teintées d’un blanc ivoirin et ample ; elles semblaient n’avoir qu’une hâte : qu’on les défasse et qu’elles puissent se déployer librement et voiler ou dévoiler à leur guise les parties corporelles de la jeune fille couchée, plongée dans un coma profond.
Estomaquée, la princesse du crépuscule se prit à jeter un regard honteux à sa propre peau, cadavérique, observant avec tristesse ses cheveux pendants de couleur vive et criarde, qui la mettaient en disgrâce de beauté face à cette créature inqualifiable, statuesque. Comment une personne aussi parfaite avait-elle pu voir le jour dans un monde aussi lumineux ? Quelles caractéristiques lui avaient été données pour qu’elle ne garde ainsi aucune trace du soleil ? Comment était-t-il concevable qu’une couleur d’un rouge aussi éclatant soit naturel pour des lèvres, et s’accorde aussi parfaitement avec l’ensemble ?
Une main s’approcha avec douceur du rebord de la boîte dans laquelle le corps reposait, et, émettant peu à peu une lumière chaude, elle illumina par en dessous le visage de la jeune fille des glaces endormie, esquissant quelques ombres et s’apposant entre le cou et la poitrine de l’adolescente.
Zelda se pencha au-dessus de la statue, plaça sa bouche tout près de l’oreille pâle qui se découvrit quand elle eût écarté quelques cheveux, et, murmurant des paroles inaudibles, elle remua les lèvres en continu, sans doute en train de prononcer une formule magique ou une prière.
Après un instant, la main de la princesse montra un léger signe de crispation, et la gorge de la jeune fille eût un léger mouvement de déglutition ; puis, on pu percevoir une faible respiration saccadée et la bouche de l’éveillée s’entrouvrit tandis qu’elle tournait d’un mouvement douloureux la tête de droite à gauche, fronçant les sourcils, comme aveuglée par la lumière alors qu’elle n’avait pas encore ouvert les yeux. Enfin, elle se résolut à ôter le voile de ses paupières diaphanes, laissant apparaître des reflets scintillants comme l’effet d’un éclairage savant sur des glaçons, et, piégés par les cristaux de l’hiver, deux jeunes pousses d’un vert tendre, plantées de bourgeons noirs, qui lui faisaient office de pupilles et d’iris.
D’un mouvement lent, elle se redressa, aidée par la princesse Zelda qui la serra dans ses bras, déposant un baiser sur son front et l’aida à sortir du cercueil.
La pâle jeune fille chancela, s’agrippant d’un bras à la souveraine d’Hyrule, serrant de l’autre le voile qui lui servait d’habit, mal à l’aise. Elle jeta un regard autour d’elle, contemplant les murs de glace avec crainte et fixant avec curiosité la princesse du crépuscule qui s’était rangée secrètement de l’avis inverse qu’elle s’était fait quelques minutes auparavant, trouvant comme un bourgeon d’espoir entre les cils pelucheux de la demoiselle.
« -HOOOOO ! » S’exclama une voix qui sembla se répercuter comme un fracas énorme sur les parois de glaces.
L’assemblée des loups et des humaines sursauta, se retournant vers la source de dérangement. Un géant blanc et noir, que Midna reconnu comme étant le Yéti, se tenait debout à l’entrée de la caverne, la mâchoire presque décrochée de surprise. S’avançant de quelques pas dans la pièce, il s’inclina, soit pour faire une révérence, ou alors pour ne pas paraître trop grand aux yeux des personnes présente, puis, fixant de ses grands yeux ronds la princesse Zelda, il rugit joyeusement :
« - CA ALORS, SI J’AVAIS PU IMAGINER QUE JE TROUVERAIS NOTRE COMMANDANTE À TOUS À L’ENDROIT OU J’APERCEVAIS DES CHOSES BIZARRES ! Puis, se tournant vers le tunnel, il cria, plus fort si c’était encore possible de faire plus d’envergure : HÉHOO ! TU PEUX VENIR VOIR ! IL SE PASSE VRAIMENT DES CHOSES EXTRAORDINAIRES ICI ! »
D’un mouvement tranquille, la femme du Yéti s’avança, poussant un petit « Ho ! » timide et poli en voyant la scène peu banale qui se déroulait.
« - Seriez-vous venue éveiller la jeune fille des glaces, princesse Zelda ? Demanda-t-elle.
- Oui, je viens de la sortir de son profond sommeil…
- HA ! ALORS LES TEMPS SONT REVENUS VERS LA GUERRE ! S’exclama le Yéti, faisant trembler les stalactites.
- …Oui, acquiesça Zelda.
- C’est si dommage… Mais je suis tellement heureuse de voir notre petite Eva enfin en vie… Sourit la dame Yéti. Ne devrions-nous pas l’apporter au manoir afin qu’elle se remette de ses émotions devant un bon bol de soupe ?
- CA C’EST UNE IDÉE ! ALLONS, EN ROUTE ! J’AI JUSTEMENT RASSEMBLÉ LES INGRÉDIENTS POUR UN DÉLICIEUX POTAGE ! QU’EST CE QUE TU EN DIS EVA ? UNE BONNE SOUPE DE POISSON ?
La jeune fille hocha brièvement la tête, semblant presque vouloir se cacher derrière la princesse, puis ils franchirent le tunnel en sens inverse, suivis par le Roi des Loups qui s’arrêta à la limite avec le ciel, les regardant s’éloigner vers les hauteurs et fixant le regard de Midna qui se retourna avant de continuer sa route. Mais, elle ne poursuivit pas longtemps et revint finalement sur ses pas, se dressant face au monarque.
- Comment combattre si nous n’avons pas d’armée ? Questionna-t-elle, sceptique.
- Vos combattants et défenseurs accourront tôt ou tard… Quand il le faudra. Répondit le loup.
Pour la première fois depuis son départ de Toal, la princesse se demanda si Kard était encore en vie, et si elle allait pouvoir le tirer de son état de verdure un jour. « Je n’ai pas de raison d’échouer avec la cape des ombres » pensa-t-elle avant de se dire qu’ils ne pourraient pas se la partager indéfiniment, il fallait donc qu’elle attende de trouver un autre moyen avant de se perdre pour de bon, peut être que d’autres animaux similaires aux écureuils et aux loups auraient les moyens de mettre un terme aux stupidités de l’humanité tout en la comprenant… Mais un seul en était capable d’après son esprit…
Elle se retourna pour prendre définitivement la route du manoir, et entendit derrière elle, longtemps après que la meute ait disparu ,engloutie sous la neige, des hurlements sinistres dont l’éclat se répercutait en écho. Des voix qui chantaient la tristesse des légendes perdues et pleuraient tout en menaçant quiconque cherchait encore les loups gris parcourant les terres à l’aube et au crépuscule, car ceux-ci avait désertés le pays depuis bien longtemps pour ne plus jamais revenir.
« Je ne veux plus croire à vos histoires, il ne suffit pas qu’une légende se dise pour être réalisée. » Défia-t-elle en silence. « Alors il n’y a pas de raison pour que les héros ne reviennent pas sauver le monde une deuxième fois… ».