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De l'autre côté du miroir


Par : Schivardi
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 10


Publié le 14/02/2010 à 16:50:22 par Schivardi

Chapitre 10 : Visites et propositions.
« Il y a longtemps dans le beau royaume d’Hyrule entouré de montagnes et de forêts… Des légendes parlaient d’un pouvoir d’Or omniscient, caché dans un endroit secret.
Beaucoup cherchèrent par les armes à pénétrer sur cette Terre d’Or secrète, mais… Personne n’en revint jamais.
Un jour, un pouvoir diabolique s’exhala de la Terre d’Or. Aussi le roi ordonna-t-il à sept sages de sceller la porte de cette Terre d’Or… Ce sceau aurait dû demeurer à jamais.
Mais quand ces événements, occultés par les brumes du temps devinrent légendes, un mystérieux sorcier nommé Agahnim vint à Hyrule pour enlever les sceaux.
Il supprima le bon roi d’Hyrule. Grâce à la magie, il se mit à faire disparaître un à un les descendants des Sept Sages… »
Le général Heart ferma le livre de contes qu’il avait trouvé dans la chambre de la princesse et le laissa chuter sur le tapis. L’ouvrage émit un son étouffé en s’enfonçant dans le tissu épais tandis que l’homme lui tournait le dos et marchait pensivement vers le fond de la pièce, sans même jeter de regard vers la fenêtre.

« - Yan. » Appela-t-il soudain, le ton posé.
Un jeune homme plus petit que lui s’avança avec prudence au milieu de la salle, se triturant les mains en mordant sa lèvre inférieure.

« - Général… ?
- Je sens la présence de magie blanche, comment se fait-il qu’on ne l’ait pas remarqué plus tôt ?
- Il faut un bouclier d’ombre pour la cacher normalement… Non ? Avança le jeune garçon, la tête encore lourde de l’alcool bu la veille, les yeux cernés et la face enfarinée.
- Bien deviné, mon élève. Murmurèrent les lèvres fines dénuées de sourire. »
Le général sorti de derrière sa nuque un fin bâton d’ébène incrusté de motifs floraux d’ivoire et fit un grand mouvement en l’air, produisant des étincelles aussi scintillantes que des flocons de neige, et les observa en fronçant les sourcils tandis que son élève le contemplait avec envie, les yeux fixés sur le catalyseur magique.
D’un claquement de doigts, le sorcier fit disparaître les lueurs d’enchantement, et sans un mot, il sortit vivement de la pièce, maussade, le garçon brun sur les talons. Mais ce n’était pas le moment de le harceler, même si on ne le pourchassait pas, il envoya en deux mots secs son apprenti, déjà assez grand pour se débrouiller seul, donner aux soldats la version officielle de la disparition de la princesse.
Errant dans les étages, cherchant un déclic dans sa lourde réflexion, l’homme fini par s’enfermer dans la bibliothèque, tournant nerveusement les pages des livres de magie les plus interdits et les plus nébuleux.
Il avait interrogé le soldat de garde, vérifié de fond en comble la tour et ses alentours, jamais l’individu twilien qui était entré par effraction sur le territoire n’aurait pu rester libre sans se faire remarquer aussi longtemps, mais il, elle plutôt, n’avait pas pu non plus entrer dans le château… Cette histoire avait de moins en moins de sens… Pour la première fois de la journée, le général Heart colla le nez à la vitre et apprécia les restes de brumes qui finissaient de s’estomper sur la plaine. Il resta un long moment immobile, son visage blanc immobile comme une statue de marbre, ses cheveux noirs et longs très légèrement caressés par un courant d’air qui passait par là.
Un gros oiseau gris se posa alors non loin de là, près d’une gargouille aussi laide que lui, qui se mit en mouvement au son du croassement de la bête, et qui après un petit signe de tête, sautilla jusqu’à la fenêtre de la bibliothèque, sa grosse tête béate et grimaçante se reflétant dans l’œil assombri et vide de surprise du magicien.

Pendant ce temps, après avoir dévalé et remonté un certain nombre de pentes enneigées, les trois jeunes filles et l’écureuil, escortés par trois loups blancs, faisaient une halte avant de traverser la dernière caverne menant au domaine Zora. Les deux princesses montaient silencieusement la garde, guettant attentivement les parois à la recherche d’éventuels monstres, tandis qu’Eva se changeait, cachée derrière un rocher.
Quand elle revint de sa cachette, pas un mot ne s’était échangé dans la bise glaciale, et les personnes présentes regardèrent simplement la nouvelle tenue dans laquelle la jeune fille se sentait déjà bien plus à l’aise qu’au milieux de ses nombreux voiles : Des bottines d’une sorte de cuir pâle lui tenaient bien les pieds, montant à mi-mollet et s’évasant un peu vers le haut, s’ouvrant sur un collant blanc comme neige en soie brillante. Une jupe fendue descendait telle une trace de suie un peu au-dessus des genoux, et un haut blanc et noir aux motifs sophistiqués mettait en valeur la finesse apparente de ses bras, de son cou et de sa taille. « Joli ensemble » Murmura Midna pour elle-même en se levant, accompagnée dans son mouvement par Zelda et le trio de loups.
Après s’être séparés de leurs gardes, qui passèrent près d’elles en frottant leurs têtes contre les genoux des jeunes filles en guise d’au revoir ; les deux princesses et la sage s’engagèrent enfin dans le tunnel, arrivant dans un lieu au climat complètement différent du précédent. L’atmosphère était bien plus chaude et agitée : le bruit d’une cascade se fracassant en continu de toute sa hauteur apportait sans cesse un soupçon de vie.
Le groupe s’avança entre les deux gardes qui encadraient l’entrée du domaine, lesquels les regardèrent avec la stupéfaction polie et bien élevée des zoras.

« - Hum, bonjour ! Fit Midna en s’éclaircissant la gorge.
- Bonjour. Répondit simplement le garde de droite, se redressant brusquement en position parfaitement verticale, les nageoires raides.
- Le prince Lars se trouve-t-il dans la salle du trône ? » Demanda la princesse d’Hyrule au zora qui sembla la reconnaître et effectua une révérence tout en affirmant que sa majesté était descendue au lac Hylia.
Afin de faciliter la descente des rapides pour la petite compagnie, les gardes aquatiques aidèrent les trois jeunes filles à descendre par la terre ferme jusqu’aux premières habitations humaines qui se situaient un peu en dessous du village. Là, on leur prêta une pirogue qu’ils prirent en main et descendirent avec douceur jusqu’aux eaux moins mouvementées qui surplombaient le temple Abyssal.
Le Prince Lars se tenait debout au centre du lac, les yeux fermés, les pieds flottant à la surface de l’eau en un équilibre parfaitement assuré. L’embarcation ralentie s’arrêta à sa hauteur.

« - Bienvenue, princesse Zelda. » S’inclina-t-il brièvement. « Votre voyage jusqu’ici n’a pas été trop difficile ?
- Plus correct que je ne l’imaginais, mais nous devons nous presser, nous sommes recherchés et sans doute suivis.
- Alors hâtons-nous vers la grotte de Lanelle. »
D’un mouvement, les zoras et la pirogue se remirent en route, et après avoir laissé l’embarcation aux gardes qui partirent avec, les trois jeunes femmes et le prince Lars pénétrèrent dans la grotte de la source.
Ce lieu était-il vraiment l’abri d’une fontaine lumineuse et protectrice ? Midna doutait fortement en comparant avec les trois autres sources qu’elle connaissait. Celle-ci se trouvait cachée au plus profond d’une grotte sombre, la lumière du soleil ne l’inondait pas de rayons apaisants… C’est à cet endroit qu’elle avait été mortellement blessée, et le souvenir de la morsure de l’esprit lui croqua les entrailles. Soudain, elle leva la tête et sursauta quand son regard croisa celui d’une silhouette masquée par l’obscurité.

« - Qu’y a-t-il ? Demanda vivement Zelda.
- Là bas… J’ai cru voir une ombre avec des yeux brillants… »
Chacun se préparant à attaquer, La princesse d’Hyrule avança avec retenue jusqu’au point indiqué et inspecta les alentours. Il n’y avait apparemment rien de caché derrière le pilier, ni ailleurs dans la pièce. La twilienne avança le fait qu’elle avait été le fruit d’une illusion due à la fatigue, et elle se persuada intérieurement qu’il y avait réellement eu une méprise par le jeu d’ombre produit par l’eau mouvante éclairée de dessous par la force de l’esprit muet. Le tout associé à son envie de voir apparaître la forme d’un loup familier qu’elle avait cru voir assis dans l’ombre un bref instant coïncidait parfaitement.
Le prince zora plongea dans le bassin central et se mit à farfouiller parmi les algues, à la recherche d’une ramille qu’il tira, ouvrant par le même coup l’accès à une cavité secrète cachée derrière l’une des statues de serpent de gauche qui roula sur le côté dans un bruit granuleux de pierre traînée.
Lars sorti de l’eau et le groupe pénétra dans le mince boyau éclairé de sourdes lampes bleutées. La princesse du crépuscule, dernière de la file, se retourna, s’imaginant voir un quadrupède velu lui emprunter le pas. Cependant l’ombre grise restait invisible et fuyait déjà au-dehors.

Pendant ce temps, la gargouille de pierre se tenait désormais courbée au centre de la bibliothèque, inclinée dans une position d’infériorité respectueuse vis-à-vis du général Heart, lequel feuilletait un ouvrage intitulé « Secrets et Connaissances d’un Monde Ténébreux », pénétrant silencieusement diverses informations dans sa tête afin d’effectuer une synthèse la plus complète possible de ce qu’il venait d’entendre.

« - Aucun chapitre connu sur la magie et l’histoire du monde du crépuscule ne mentionne la venue et le placement de monstres de pierres enchantés ainsi que leur enclenchement suite à une prophétie, et pourtant tu dis être envoyé par un seigneur twilien ? » Demanda-t-il pensivement.
Le monstre émit un son à mi-chemin entre le gargouillis et le couinement, fixant l’homme élégamment vêtu de noir et vert aux doigts étonnamment fins et gracieux qui réfléchissait en jouant avec le pompon du marque-page.

« - Ta proposition pourrait sembler alléchante… Mais je ne suis pas friand de ce genre de marché ; je préfère agir seul. Transmets mes amitiés et vœux de trêve à ton… Chef. »
D’un mouvement soudain et mécontent, le monstre ouvrit sa gueule et poussa un hurlement à glacer le sang. Mais l’homme fut plus rapide et produisit une puissante boule lumineuse qui engloba l’animal et le fit exploser avant que ce dernier n’ai pu raidir ses muscles de pierres pour bondir. La tête aux yeux révulsés tomba aux pieds de l’homme, inanimée, et celui-ci la ramassa et la posa sur un tas de parchemin en guise de presse papier aux formes de crâne monstrueux.

« - Et bien, il semblerait que nous ne soyons plus les seuls dans la course. » Déclara-t-il à son élève qui entrait dans la pièce les bras chargés de papiers, et qui s’était figé ,un sourcil surélevé, l’air surpris et interrogateur, en voyant les éclats de roche qui jonchaient le plancher. « Le temps semble être venu pour nous de partir en voyage pour garantir la sécurité du royaume… ».


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