Note de la fic :
Publié le 14/02/2010 à 16:47:22 par Schivardi
Chapitre 6 : Once upon a time…
Une étendue de liquide de couleur douce. De petits lampions flottaient à sa surface tels de minuscules araignées d’eau se laissant paresseusement porter par le courant.
On avait presque envie de se blottir au plus profond de ce repaire, et de n’entendre rien d’autre que ce grondement sourd, pétillant de bulles de lumières ; de ne rien voir d’autre que ce ciel étoilé de constellations mouvantes.
Quelques lampes vacillèrent tandis qu’une barque de bois blanc apparaissait, provoquant quelques ridules caressantes.
La lueur de ce lieu était réellement agréable, pas assez forte pour être éblouissante, elle semblait couver ce qu’elle contenait avec attention, comme dans un œuf chaleureux.
Midna ouvrit les yeux, et rencontra le regard de la princesse Zelda, assise en face d’elle.
« -Où sommes nous ?
- N’aie pas crainte, cet endroit est préservé et gardé, seul ceux pouvant comprendre le but véritable de la lumière peuvent y pénétrer. » La rassura Zelda d’une voix douce qui sembla glisser sur l’eau et se distiller très loin sans jamais revenir.
- Le but véritable de la lumière ? S’étonna la twilienne. Tu veux dire que certains hyliens ne savaient pas l’utiliser quand ils s’en sont servi pour dévaster mon royaume ? À moins qu’ils aient mal interprété vos textes sacrés ?! ? »
L’autre princesse ne répondit d’abord pas, et elle baissa les deux lacs limpides et frais qui lui faisaient office d’yeux, avant de se redresser fièrement, murmurant :
« - Ce n’était pas de la lumière. »
Qu’est ce que tout cela signifiait ? Un nouveau mensonge… Ou alors depuis le début, des forces bien plus complexes étaient à l’œuvre, et l’intrigue avait plus d’un fond. Se reprenant, Midna calma son humeur et plongea ses yeux inquiétants dans ceux de sa voisine.
« -Raconte-moi » Fit elle simplement après avoir pris une longue respiration.
La princesse Zelda baissa légèrement la tête, cherchant par où commencer son récit. Quand elle eut trouvé, sa voix s’éleva et le conte commença :
« Il y a très longtemps, lorsque Hyrule n’était encore qu’un petit royaume créé par les déesses et encore pauvre de ce qu’elles avaient semé, de nombreux peuples vivaient en ses terres. Des peuples qui ne cessaient de se déchirer les uns les autres au cours de multiples conflits.
C’est pourquoi, quand un homme à moitié démon nommé Ganondorf est arrivé du désert accompagné de sa puissante armée, aucun de ses peuples disparates ne pu résister à ses attaques, et ils furent ainsi progressivement vaincus et soumis aux forces sombres.
Heureusement, le héros du temps répondit aux prières des sages, et grâce à ses efforts, il pu sauver le royaume et enfermer Ganondorf dans le monde des ténèbres. Ce jeune homme, qui avait dormi longtemps dans l’attente du pouvoir divin, permit à la paix de s’installer, puis il disparut…
Malheureusement, de nouvelles luttes intestines éclatèrent. La famille royale d’Hyrule dû engager des soldats d’élite pour capturer les, meneurs de ces guerres sans sens.
Mais leurs efforts restèrent vains, malgré les sacrifices qu’avaient faits ces soldats, se jetant corps et âme dans la tourmente, et accomplissant leur mission au prix de nombreuses vies.
En ce moment critique, où les peuples d’Hyrule s’apprêtaient à assiéger le château pour récupérer leurs chefs, un sorcier fit son apparition.
D’une puissance plus qu’ordinaire, il réussit à tromper les yeux de ces esprits en colère, les ralliant à sa cause en leur faisant miroiter liberté et vengeance s’ils le suivaient…
Puis, rassemblant son pouvoir, il lança l’attaque fatale sur le royaume, tentant de libérer le seigneur du malin, enfermé depuis longtemps déjà par les sept sages, dans un monde infernal qui était également la porte de la terre sacrée, dont il essaya également de briser le sceau afin d’apporter une puissance infinie à son maître et aussi à lui-même. Il entreprit de supprimer uns à uns les sept sages détenteurs des clés de la Triforce et du monde des ténèbres.
Une fois encore, un Héros du Temps se leva, arrêtant le sorcier avant qu’il ne soit trop tard ; et, punissant son crime par la mort, il s’en alla châtier Ganon une dernière fois, pour s’assurer que plus jamais une telle menace arriverait.
Malheureusement, il en faut plus pour se débarrasser d’esprits aussi forts et malsains, et les deux hommes étaient sans doute protégés par une quelconque magie, car il s’avéra que le sorcier, de nom Agahnim, survécu, tandis que Ganondorf, scellé par les sages, se débattait.
Capturé par les forces d’Hyrule, Agahnim fut envoyé dans une prison au milieu du désert, dont il ne revint jamais.
Il garda en lui toute la rancune dont il était capable, contre cet homme qui lui avait tout promit, et qui ne lui avait rien apporté d’autre que la peine et la malédiction.
Envoyé dans le monde du Crépuscule, un lieu créé par les déesses pour que les mauvaises âmes purgent leur peine sans menacer le monde, il fût oublié de tous dans le royaume, n’ayant pour seul compagnon que ce lieu de désolation.
On raconte qu’il mourut la mémoire emplie de rancœur, et que son esprit errant a ainsi gardé une haine farouche des ténèbres. »
La voix de la conteuse s’éteignit, et son dernier mot tomba telle une goutte d’eau dans l’immensité aquatique et immobile, laissant quelques ronds irisés comme trace de sa chute.
« - C’est une bien belle légende que tu as là, bien que pas tout à fait identique à celle que j’ai apprise. Mais je ne comprends déjà pas où tu veux en venir en me la racontant. S’inquiéta Midna, se demandant pourquoi sa voisine tentait de gagner du temps ainsi. »
Car tandis que l’histoire se racontait, la barque avait commencé à dériver lentement, suivant tranquillement un fil invisible sur l’eau.
« - C’est un peu compliqué, mais une réalité est liée à ce conte. Car lorsque les sages se sont rendu compte qu’ils étaient vulnérables, ils ont fait appel aux déesses de la création, afin qu’elles leur offrent une protection. Les déesses seraient alors revenues sur terre, et auraient éveillé les esprits qui sommeillaient dans les sources : Latouane, Lanelle, Ordinn… Pour qu’ils protègent les régions des forces du mal, ainsi que l’identité des sages.
- On ne peut pas dire que ça ait très bien marché, ironisa la princesse du crépuscule.
- Détrompe toi. Leur force est invisible, mais omniprésente. Nous n’aurions rien pu faire sans eux. »
Midna réfléchi. Sans doute, en effet, les esprits lui avaient ouvert de nombreuses voies sans qu’elle et Link ne s’en rendent compte. Mais quelque chose à ce sujet la chiffonnait encore, et elle se rendit alors compte que le petit écureuil roux escaladait sa cape et sautillait sur ses genoux en poussant de petits couinements désespérés. « Je l’avais complètement oublié celui la » pensa-t-elle, absente, tandis que Zelda prenait le rongeur dans la paume de sa main.
« - Mais les esprits ne veulent plus nous parler ! Pleura l’écureuil. Ils sont là pourtant, bien là ! Mais pourquoi font-ils la tête ? Pourquoi ? »
Une fois de plus, la princesse baissa la tête, et sa voix triste, presque embêtée, émana gravement de sa gorge pendant qu’une fumée fraîche et duveteuse les enveloppait, s’épaississant peu à peu.
« - C’est… Le problème imprévu des esprits. Murmura-t-elle.
- Comment ça ? Frissonna Midna en reprenant l’écureuil.
- Ils ont été créés dans le dessein de soutenir et protéger les terres d’Hyrule et ses habitants.
- Et alors ? S’impatienta sa voisine.
- En fait, ils ne peuvent pas empêcher les hyliens de faire des erreurs, mais ils ne peuvent pas non plus rester indifférents à ce qu’il se passe partout autour d’eux. Ils sont bloqués et ne peuvent rien faire : ni aider, ni punir. »
Midna sauta sur ses pieds si brusquement que la frêle embarcation tangua dangereusement. À bout de nerfs, elle laissa éclater toute sa fureur :
« - C’est tout ? Tu veux dire que mon peuple vient d’être condamné parce que les déesses n’ont pas été assez intelligentes pour imaginer que les hyliens n’étaient pas tous des anges de raison ? »
Zelda ouvrit la bouche, mais la princesse continua sur sa lancée :
« - Et puis qui croirait à ces légendes sans sens ! Toi peut être ? Muette et enfermée dans ta tour à prier et à attendre tranquillement que les choses se passent ?! La paix vous a-t-elle ramolli au point que je sois obligée de venir avec un écureuil pour faire bouger les choses un tant soi peu ? »
S’arrêtant de vociférer un instant, Midna resta figée de courroux, ses yeux brûlants figés sur le visage presque impassible, aux sourcils tout juste froncés de dépit, de sa partenaire. Puis elle sentit que Deby tremblait dans sa main, et s’aperçut que la température avait énormément baissé et qu’ils étaient perdus dans une purée de pois aussi consistante que de la glace.
Enveloppant l’écureuil pour le réchauffer, elle s’adressa à l’ombre de la princesse Zelda, presque lointaine, perdue dans ce brouillard hivernal.
« - Et qu’est ce que c’est que ce lieu ? Un charmant piège de bienvenue ? Ou bien les saisons qui passent tout simplement plus vite dans une dimension parallèle et divine ? Ironisa-t-elle, angoissée à l’idée de ce qui allait arriver ensuite.
- Non, c’est juste la réalité qui revient, mais au moins nous avons pu rester cachées suffisamment longtemps pour que je t’en dise assez, et le lieu où nous nous trouvons est encore assez difficile à atteindre pour que je puisse trouver le temps de te mettre au courant de quelques autres points sur ce que nous devons accomplir pour sauver nos pays. »
Et tandis que la barque heurtait d’un « poc » compact le rebord d’une paroi bleu, blanchissante sous la neige, le brouillard s’estompa un peu, laissant se découper les motifs acérés d’un glacier édenté.
Une étendue de liquide de couleur douce. De petits lampions flottaient à sa surface tels de minuscules araignées d’eau se laissant paresseusement porter par le courant.
On avait presque envie de se blottir au plus profond de ce repaire, et de n’entendre rien d’autre que ce grondement sourd, pétillant de bulles de lumières ; de ne rien voir d’autre que ce ciel étoilé de constellations mouvantes.
Quelques lampes vacillèrent tandis qu’une barque de bois blanc apparaissait, provoquant quelques ridules caressantes.
La lueur de ce lieu était réellement agréable, pas assez forte pour être éblouissante, elle semblait couver ce qu’elle contenait avec attention, comme dans un œuf chaleureux.
Midna ouvrit les yeux, et rencontra le regard de la princesse Zelda, assise en face d’elle.
« -Où sommes nous ?
- N’aie pas crainte, cet endroit est préservé et gardé, seul ceux pouvant comprendre le but véritable de la lumière peuvent y pénétrer. » La rassura Zelda d’une voix douce qui sembla glisser sur l’eau et se distiller très loin sans jamais revenir.
- Le but véritable de la lumière ? S’étonna la twilienne. Tu veux dire que certains hyliens ne savaient pas l’utiliser quand ils s’en sont servi pour dévaster mon royaume ? À moins qu’ils aient mal interprété vos textes sacrés ?! ? »
L’autre princesse ne répondit d’abord pas, et elle baissa les deux lacs limpides et frais qui lui faisaient office d’yeux, avant de se redresser fièrement, murmurant :
« - Ce n’était pas de la lumière. »
Qu’est ce que tout cela signifiait ? Un nouveau mensonge… Ou alors depuis le début, des forces bien plus complexes étaient à l’œuvre, et l’intrigue avait plus d’un fond. Se reprenant, Midna calma son humeur et plongea ses yeux inquiétants dans ceux de sa voisine.
« -Raconte-moi » Fit elle simplement après avoir pris une longue respiration.
La princesse Zelda baissa légèrement la tête, cherchant par où commencer son récit. Quand elle eut trouvé, sa voix s’éleva et le conte commença :
« Il y a très longtemps, lorsque Hyrule n’était encore qu’un petit royaume créé par les déesses et encore pauvre de ce qu’elles avaient semé, de nombreux peuples vivaient en ses terres. Des peuples qui ne cessaient de se déchirer les uns les autres au cours de multiples conflits.
C’est pourquoi, quand un homme à moitié démon nommé Ganondorf est arrivé du désert accompagné de sa puissante armée, aucun de ses peuples disparates ne pu résister à ses attaques, et ils furent ainsi progressivement vaincus et soumis aux forces sombres.
Heureusement, le héros du temps répondit aux prières des sages, et grâce à ses efforts, il pu sauver le royaume et enfermer Ganondorf dans le monde des ténèbres. Ce jeune homme, qui avait dormi longtemps dans l’attente du pouvoir divin, permit à la paix de s’installer, puis il disparut…
Malheureusement, de nouvelles luttes intestines éclatèrent. La famille royale d’Hyrule dû engager des soldats d’élite pour capturer les, meneurs de ces guerres sans sens.
Mais leurs efforts restèrent vains, malgré les sacrifices qu’avaient faits ces soldats, se jetant corps et âme dans la tourmente, et accomplissant leur mission au prix de nombreuses vies.
En ce moment critique, où les peuples d’Hyrule s’apprêtaient à assiéger le château pour récupérer leurs chefs, un sorcier fit son apparition.
D’une puissance plus qu’ordinaire, il réussit à tromper les yeux de ces esprits en colère, les ralliant à sa cause en leur faisant miroiter liberté et vengeance s’ils le suivaient…
Puis, rassemblant son pouvoir, il lança l’attaque fatale sur le royaume, tentant de libérer le seigneur du malin, enfermé depuis longtemps déjà par les sept sages, dans un monde infernal qui était également la porte de la terre sacrée, dont il essaya également de briser le sceau afin d’apporter une puissance infinie à son maître et aussi à lui-même. Il entreprit de supprimer uns à uns les sept sages détenteurs des clés de la Triforce et du monde des ténèbres.
Une fois encore, un Héros du Temps se leva, arrêtant le sorcier avant qu’il ne soit trop tard ; et, punissant son crime par la mort, il s’en alla châtier Ganon une dernière fois, pour s’assurer que plus jamais une telle menace arriverait.
Malheureusement, il en faut plus pour se débarrasser d’esprits aussi forts et malsains, et les deux hommes étaient sans doute protégés par une quelconque magie, car il s’avéra que le sorcier, de nom Agahnim, survécu, tandis que Ganondorf, scellé par les sages, se débattait.
Capturé par les forces d’Hyrule, Agahnim fut envoyé dans une prison au milieu du désert, dont il ne revint jamais.
Il garda en lui toute la rancune dont il était capable, contre cet homme qui lui avait tout promit, et qui ne lui avait rien apporté d’autre que la peine et la malédiction.
Envoyé dans le monde du Crépuscule, un lieu créé par les déesses pour que les mauvaises âmes purgent leur peine sans menacer le monde, il fût oublié de tous dans le royaume, n’ayant pour seul compagnon que ce lieu de désolation.
On raconte qu’il mourut la mémoire emplie de rancœur, et que son esprit errant a ainsi gardé une haine farouche des ténèbres. »
La voix de la conteuse s’éteignit, et son dernier mot tomba telle une goutte d’eau dans l’immensité aquatique et immobile, laissant quelques ronds irisés comme trace de sa chute.
« - C’est une bien belle légende que tu as là, bien que pas tout à fait identique à celle que j’ai apprise. Mais je ne comprends déjà pas où tu veux en venir en me la racontant. S’inquiéta Midna, se demandant pourquoi sa voisine tentait de gagner du temps ainsi. »
Car tandis que l’histoire se racontait, la barque avait commencé à dériver lentement, suivant tranquillement un fil invisible sur l’eau.
« - C’est un peu compliqué, mais une réalité est liée à ce conte. Car lorsque les sages se sont rendu compte qu’ils étaient vulnérables, ils ont fait appel aux déesses de la création, afin qu’elles leur offrent une protection. Les déesses seraient alors revenues sur terre, et auraient éveillé les esprits qui sommeillaient dans les sources : Latouane, Lanelle, Ordinn… Pour qu’ils protègent les régions des forces du mal, ainsi que l’identité des sages.
- On ne peut pas dire que ça ait très bien marché, ironisa la princesse du crépuscule.
- Détrompe toi. Leur force est invisible, mais omniprésente. Nous n’aurions rien pu faire sans eux. »
Midna réfléchi. Sans doute, en effet, les esprits lui avaient ouvert de nombreuses voies sans qu’elle et Link ne s’en rendent compte. Mais quelque chose à ce sujet la chiffonnait encore, et elle se rendit alors compte que le petit écureuil roux escaladait sa cape et sautillait sur ses genoux en poussant de petits couinements désespérés. « Je l’avais complètement oublié celui la » pensa-t-elle, absente, tandis que Zelda prenait le rongeur dans la paume de sa main.
« - Mais les esprits ne veulent plus nous parler ! Pleura l’écureuil. Ils sont là pourtant, bien là ! Mais pourquoi font-ils la tête ? Pourquoi ? »
Une fois de plus, la princesse baissa la tête, et sa voix triste, presque embêtée, émana gravement de sa gorge pendant qu’une fumée fraîche et duveteuse les enveloppait, s’épaississant peu à peu.
« - C’est… Le problème imprévu des esprits. Murmura-t-elle.
- Comment ça ? Frissonna Midna en reprenant l’écureuil.
- Ils ont été créés dans le dessein de soutenir et protéger les terres d’Hyrule et ses habitants.
- Et alors ? S’impatienta sa voisine.
- En fait, ils ne peuvent pas empêcher les hyliens de faire des erreurs, mais ils ne peuvent pas non plus rester indifférents à ce qu’il se passe partout autour d’eux. Ils sont bloqués et ne peuvent rien faire : ni aider, ni punir. »
Midna sauta sur ses pieds si brusquement que la frêle embarcation tangua dangereusement. À bout de nerfs, elle laissa éclater toute sa fureur :
« - C’est tout ? Tu veux dire que mon peuple vient d’être condamné parce que les déesses n’ont pas été assez intelligentes pour imaginer que les hyliens n’étaient pas tous des anges de raison ? »
Zelda ouvrit la bouche, mais la princesse continua sur sa lancée :
« - Et puis qui croirait à ces légendes sans sens ! Toi peut être ? Muette et enfermée dans ta tour à prier et à attendre tranquillement que les choses se passent ?! La paix vous a-t-elle ramolli au point que je sois obligée de venir avec un écureuil pour faire bouger les choses un tant soi peu ? »
S’arrêtant de vociférer un instant, Midna resta figée de courroux, ses yeux brûlants figés sur le visage presque impassible, aux sourcils tout juste froncés de dépit, de sa partenaire. Puis elle sentit que Deby tremblait dans sa main, et s’aperçut que la température avait énormément baissé et qu’ils étaient perdus dans une purée de pois aussi consistante que de la glace.
Enveloppant l’écureuil pour le réchauffer, elle s’adressa à l’ombre de la princesse Zelda, presque lointaine, perdue dans ce brouillard hivernal.
« - Et qu’est ce que c’est que ce lieu ? Un charmant piège de bienvenue ? Ou bien les saisons qui passent tout simplement plus vite dans une dimension parallèle et divine ? Ironisa-t-elle, angoissée à l’idée de ce qui allait arriver ensuite.
- Non, c’est juste la réalité qui revient, mais au moins nous avons pu rester cachées suffisamment longtemps pour que je t’en dise assez, et le lieu où nous nous trouvons est encore assez difficile à atteindre pour que je puisse trouver le temps de te mettre au courant de quelques autres points sur ce que nous devons accomplir pour sauver nos pays. »
Et tandis que la barque heurtait d’un « poc » compact le rebord d’une paroi bleu, blanchissante sous la neige, le brouillard s’estompa un peu, laissant se découper les motifs acérés d’un glacier édenté.