Note de la fic :
L'achèvement d'une ère.
Par : Spyko
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : Terminée
Chapitre 58 : Derniers remparts.
Publié le 12/04/2012 à 16:45:51 par Spyko
« Toujours en vie Alex, hein? »
Je me rendis compte que la voix venait de mon communicateur. Je me redressai péniblement, tentant toujours de reprendre ma respiration, alors que l'acier se tordait peu à peu.
« On peut dire ça. Comment tu sais ça? »
« Tes RIG's. Ils sont encore connectés aux banque de données. Tu dois être le seul survivant des cales. »
« Et c'est pas grâce à vous, maugréais-je. »
« On fait qu'obéir aux ordres, s'excusa mon interlocuteur, tu le sais bien. »
« Et ça te gênerait de remettre le courant dans la cage d'ascenseur qui relie les soutes au tram'? »
« J'y crois pas... T'es passé!? s'exclama Tony, toute excuse évaporée de sa voix. »
« Si c'était pas le cas, je serais pas là à discuter avec toi! fis-je en haussant le ton, observant la porte métallique. »
« Du calme ok? Connaissant Nevers, il risque de t'envoyer une équipe chargée de te... décontaminer, vu ce qu'il s'est passé, si tu vois ce que je veux dire. Alors met la en veilleuse. »
Un poing massif transperça une partie de la porte, s'agita un instant, puis disparut. D'autres enfoncements apparurent un peu partout à sa surface, annonçant l'entrée imminente des nécromorphs. Je ne devais pas trainer dans le coin.
« Ok, soupirais-je en me redressant. J'ai encore une petite question à te poser, mais ça viendra plus tard, pour le moment j'ai mes propres soucis. »
« Qu'est-ce que tu veux dire? »
« Je veux dire que votre quarantaine à la con a laissé tellement de cadavres qu'ils ont pas eu à se fouler pour former une brute, et que cette saloperie est en train de défoncer les panneaux de verrouillage! »
« Merde... Morgan, qu'est-ce qu'on fait? demanda Tony, à part. »
Quelques voix me parvinrent, mais elles étaient inaudibles, sans doute parce que l'intéressé était trop loin pour le permettre. Redoutant la réponse fatidique, je n'attendis pas qu'il me reparle pour empoigner un des barreaux d'échelle de service, et entamer ma montée. Tout un pan de la porte se fendit, laissant quelques lames se glisser dans les interstices. Les mains moites, je fis de mon mieux pour grimper davantage, avant le moment inévitable où ils briseraient entièrement le panneau.
Mes pieds dérapèrent, et je fus momentanément suspendu par les bras, avant que je ne parvienne à les reposer correctement. La sortie semblait lointaine, trop lointaine. Mais elle se rapprochait à chaque barreau. J'étais environ à la moitié quand les deux hommes semblèrent prendre une décision. Une mauvaise décision. Pour moi, en tout cas.
« Très bien... Bon, même une brute n'atteindra jamais le haut de ce conduit, commença Tony, s'adressant à l'équipage du pont. Faites partir le tram' et abaissez le volet de quarantaine de cette cage là, ça les ralentiras le temps qu'on trouve un moyen de les tuer. »
« Non Tony, tu vas pas encore me refaire ce coup là! criais-je dans l'oreillette. »
« Alex, la survie des habitants passe avant ta petite personne, est-ce que tu peux te rentrer ça dans le crâne? »
« Vous pouvez pas attendre que je sois passé avant d'abaisser la po- »
Un craquement m'indiqua que la brute venait définitivement d'anéantir le volet. Plus d'une trentaine de nécromorphs débouchèrent en hurlant sur la plate-forme de l'élévateur, de diverses sortes. Ils constatèrent qu'ils étaient dans un cul-de-sac, et tous levèrent leurs yeux jaunâtres vers le haut. Ils virent ainsi tous le panier-repas qui tentait d'escalader maladroitement les barreaux d'une échelle.
Les plus agiles, ceux qui avaient troqué leur jambes pour une double queue tranchante, ne se firent pas prier pour planter leur griffes dans l'acier du conduit, et commencer à grimper à leur tour.
« Pas besoin de réponse Alex, je crois que j'en ai assez entendu. Condamnez-moi cette issue avant qu'ils ne la franchissent. »
Plus haut, les petits volets se rétractèrent pour laisser apparaître les crans de verrouillage. Pressé par la fermeture imminente et les créatures qui me rejoignaient, j'accélérai ma montée autant que je le pouvais. La porte était déjà fermée à un peu plus de la moitié quand mes doigts saisirent le sommet du conduit. J'allai me hisser quand d'autres doigts, terminés par des griffes, s'accrochèrent à ma cheville.
Le nécromorph tira, décrochant mes deux pieds des barreaux et tentant de me jeter en contre-bas, là où ses dizaines de congénères attendaient la chute du steak sur pattes. Je me retrouvai instantanément suspendu par mes seuls bras, assistant, impuissant, à la fermeture progressive du volet. Je battis des pieds avec force, et l'un d'entre eux entra en contact avec la tête aux canines proéminentes de la créature.
La poigne se déserra, je j'arrachai ma jambe à son emprise, pour reprendre appui sur les barreaux et me faufiler dans le faible espace qui restait. Les souvenirs de l'homme broyé peu de temps avant étant toujours bien présents, je franchis la porte de côté, en roulant pour éviter les crans, qui ne laissaient désormais guère plus de cinquante centimètres d'espace. La bestiole se hissa immédiatement et passa un bras pour m'attraper. Elle eut le temps de me griffer légèrement avant que la porte ne bloque le membre, provoquant un couinement plaintif et strident chez son propriétaire.
Cinq autres de ces nécromorphs s'accrochèrent au grillage, abattant leurs queues sur l'acier pour essayer de le briser. Les rabats latéraux commencèrent eux aussi à se fermer, et les créatures s'agitèrent davantage. L'un d'elle planta ses griffes dans le dos de son congénère et le jeta en bas. Je restai momentanément surpris par cette attitude, puis un projectile heurta la zone qu'elle avait occupée.
La cosse d'acide envoyée par la brute éclata sur la grille alors que le reste du verrouillage n'était même pas au deux tiers. Le métal fut aspergé et commença à fumer en sifflant. De l'acide se faufila également un chemin dans les interstices, et mon torse fut légèrement arrosé. Mon combinaison fut rongée, laissant une dizaine de trous de différentes tailles. Le claquement métallique indiqua que les créatures étaient pour le moment enfermées.
Je reculai et me laissai tomber contre un mur, avec l'impression d'être plus en sécurité que n'importe quand depuis une bonne vingtaine de minutes. La brute ne pouvant tout simplement pas atteindre la porte, aucun coup surpuissant ne fut frappé contre l'acier. Seules les cosses risquaient de provoquer des dégâts. Je saisis mon communicateur, déterminé à mettre une certaine chose au point. Ma voix me parut sifflante et complètement essoufflée.
« Tony....? »
« Alex, toujours en vie? »
« De peu...., murmurais-je, incapable de paler plus fort. J't'ai dit que j'avais une question à te poser. »
« Je m'en souviens. Je t'écoute. »
« Qui a choisi les lieux d'affectation? »
« Moi, Morgan...., répondit-il, hésitant. Le capitaine aussi, Nevers. »
Encore lui... Décidément, son nom apparaissait à chaque fois que j'avais des ennuis ces derniers temps. Mais s'il avait bel et bien participé aux assignations...
« C'est lui qui a choisi pour mon groupe? »
« Attends... Oui, c'est possible. Il nous a même pas laissé le temps de choisir, dès qu'il a vu les images, il a dit direct ''soute 3''. »
De mieux en mieux...
« Et... est-ce qu'il m'a vu entre le moment où je suis arrivé au site et la composition des groupes? »
« Une fois, quand t'étais en stase après ton retour. Je crois que ton cas l'étonnait. En tout cas, il tirait une de ces tronches quand il est sorti... »
« Ok, c'est tout ce que je voulais savoir. Ah si, où est-ce qu'il est actuellement? »
« Dans ses quartiers que je sache, pourquoi? »
« Rien. »
Cet homme ne nous avait vu, moi et mes coéquipiers, que par le biais de caméras de surveillances, une dizaine de jour auparavant. Il n'avait aucun nom, juste des visages. Il avait tenté de nous tuer, et nous avions fait la même chose dans le sens inverse. Ce qui avait été une visite par curiosité, lorsque j'étais en stase, avait probablement été une révélation. Il m'avait reconnu, puis s'était arrangé pour qu'on m'envoie dans la cale où se trouvait son petit nécromorph clandestin. Avec Max, Matt et Steph', j'étais la seule personne qui savait ce qu'il avait fait, et, comme nous n'étions plus ensemble, c'était un moyen comme un autre de se débarrasser de moi.
Mais les autres...?
J'écartai cette question de mon esprit, et observai les lieux. Nous étions passés par là, et la station de tram' n'était pas loin. Ce n'était pas le transport qui m'intéressait, puisque Tony avait ordonné de la faire partir. Non, je me rappelai avoir noté l'emplacement d'une de ces bornes d'accès aux banques de données à côté. Je me relevai, et m'engageai tranquillement dans le couloir.
Aucune quarantaine dans ce secteur, l'éclairage était tout ce qu'il y a de plus normal. Je franchis la porte qui menait au quai, et vis, sans le moindre étonnement, que la station était vide. Néanmoins, mon regard bifurqua dans l'un des coins, où une sorte de console se détachait du reste de la salle. Je m'en approchai, et le traditionnel hologramme bleu apparut. Je fus cependant confronté à un assez gros problème.
J'ignorais totalement le numéro attribué au groupe de mes anciens partenaires, et il y avait plusieurs centaines d'escouades en poste dans tout le vaisseau. Chaque groupe comportait une photo du chef actuel, un numéro et une lettre, et, en le sélectionnant, on avait accès à l'état de ses membres, et d'autres infos, comme les autres groupes en faction à cet endroit. Par simple curiosité, je cherchai le mien, et vis que seul mon statut était classé comme ''actif'', les cinq autres ayant fait un plongeon dans le stade ''décédé''.
Il me fallu une dizaine de minutes pour trouver le groupe 47-A, comportant des membres respectivement nommés Matt, Jessica, Stephanie et Maxime. Je sélectionnai, et vis qu'ils étaient tous avec un statut similaire au mien. Je parcouru les diverses informations des yeux, et mon regard se figea sur le lieu d'affectation. Probablement décidé lui aussi par Monsieur le Capitaine Nevers. Et, par le plus grand des hasards, aucun autre groupe n'était affiché comme affecté à cet endroit.
Quartiers du capitaine...
Avec l'infection qui avait débuté, il pensait peut-être que j'étais mort avec les autres. Mais il restait encore quelques autres témoins qui avaient lus en même temps que moi les rapports de mutation de sa créature.
Et ces témoins n'avaient surement jamais été aussi près de lui...
Je me rendis compte que la voix venait de mon communicateur. Je me redressai péniblement, tentant toujours de reprendre ma respiration, alors que l'acier se tordait peu à peu.
« On peut dire ça. Comment tu sais ça? »
« Tes RIG's. Ils sont encore connectés aux banque de données. Tu dois être le seul survivant des cales. »
« Et c'est pas grâce à vous, maugréais-je. »
« On fait qu'obéir aux ordres, s'excusa mon interlocuteur, tu le sais bien. »
« Et ça te gênerait de remettre le courant dans la cage d'ascenseur qui relie les soutes au tram'? »
« J'y crois pas... T'es passé!? s'exclama Tony, toute excuse évaporée de sa voix. »
« Si c'était pas le cas, je serais pas là à discuter avec toi! fis-je en haussant le ton, observant la porte métallique. »
« Du calme ok? Connaissant Nevers, il risque de t'envoyer une équipe chargée de te... décontaminer, vu ce qu'il s'est passé, si tu vois ce que je veux dire. Alors met la en veilleuse. »
Un poing massif transperça une partie de la porte, s'agita un instant, puis disparut. D'autres enfoncements apparurent un peu partout à sa surface, annonçant l'entrée imminente des nécromorphs. Je ne devais pas trainer dans le coin.
« Ok, soupirais-je en me redressant. J'ai encore une petite question à te poser, mais ça viendra plus tard, pour le moment j'ai mes propres soucis. »
« Qu'est-ce que tu veux dire? »
« Je veux dire que votre quarantaine à la con a laissé tellement de cadavres qu'ils ont pas eu à se fouler pour former une brute, et que cette saloperie est en train de défoncer les panneaux de verrouillage! »
« Merde... Morgan, qu'est-ce qu'on fait? demanda Tony, à part. »
Quelques voix me parvinrent, mais elles étaient inaudibles, sans doute parce que l'intéressé était trop loin pour le permettre. Redoutant la réponse fatidique, je n'attendis pas qu'il me reparle pour empoigner un des barreaux d'échelle de service, et entamer ma montée. Tout un pan de la porte se fendit, laissant quelques lames se glisser dans les interstices. Les mains moites, je fis de mon mieux pour grimper davantage, avant le moment inévitable où ils briseraient entièrement le panneau.
Mes pieds dérapèrent, et je fus momentanément suspendu par les bras, avant que je ne parvienne à les reposer correctement. La sortie semblait lointaine, trop lointaine. Mais elle se rapprochait à chaque barreau. J'étais environ à la moitié quand les deux hommes semblèrent prendre une décision. Une mauvaise décision. Pour moi, en tout cas.
« Très bien... Bon, même une brute n'atteindra jamais le haut de ce conduit, commença Tony, s'adressant à l'équipage du pont. Faites partir le tram' et abaissez le volet de quarantaine de cette cage là, ça les ralentiras le temps qu'on trouve un moyen de les tuer. »
« Non Tony, tu vas pas encore me refaire ce coup là! criais-je dans l'oreillette. »
« Alex, la survie des habitants passe avant ta petite personne, est-ce que tu peux te rentrer ça dans le crâne? »
« Vous pouvez pas attendre que je sois passé avant d'abaisser la po- »
Un craquement m'indiqua que la brute venait définitivement d'anéantir le volet. Plus d'une trentaine de nécromorphs débouchèrent en hurlant sur la plate-forme de l'élévateur, de diverses sortes. Ils constatèrent qu'ils étaient dans un cul-de-sac, et tous levèrent leurs yeux jaunâtres vers le haut. Ils virent ainsi tous le panier-repas qui tentait d'escalader maladroitement les barreaux d'une échelle.
Les plus agiles, ceux qui avaient troqué leur jambes pour une double queue tranchante, ne se firent pas prier pour planter leur griffes dans l'acier du conduit, et commencer à grimper à leur tour.
« Pas besoin de réponse Alex, je crois que j'en ai assez entendu. Condamnez-moi cette issue avant qu'ils ne la franchissent. »
Plus haut, les petits volets se rétractèrent pour laisser apparaître les crans de verrouillage. Pressé par la fermeture imminente et les créatures qui me rejoignaient, j'accélérai ma montée autant que je le pouvais. La porte était déjà fermée à un peu plus de la moitié quand mes doigts saisirent le sommet du conduit. J'allai me hisser quand d'autres doigts, terminés par des griffes, s'accrochèrent à ma cheville.
Le nécromorph tira, décrochant mes deux pieds des barreaux et tentant de me jeter en contre-bas, là où ses dizaines de congénères attendaient la chute du steak sur pattes. Je me retrouvai instantanément suspendu par mes seuls bras, assistant, impuissant, à la fermeture progressive du volet. Je battis des pieds avec force, et l'un d'entre eux entra en contact avec la tête aux canines proéminentes de la créature.
La poigne se déserra, je j'arrachai ma jambe à son emprise, pour reprendre appui sur les barreaux et me faufiler dans le faible espace qui restait. Les souvenirs de l'homme broyé peu de temps avant étant toujours bien présents, je franchis la porte de côté, en roulant pour éviter les crans, qui ne laissaient désormais guère plus de cinquante centimètres d'espace. La bestiole se hissa immédiatement et passa un bras pour m'attraper. Elle eut le temps de me griffer légèrement avant que la porte ne bloque le membre, provoquant un couinement plaintif et strident chez son propriétaire.
Cinq autres de ces nécromorphs s'accrochèrent au grillage, abattant leurs queues sur l'acier pour essayer de le briser. Les rabats latéraux commencèrent eux aussi à se fermer, et les créatures s'agitèrent davantage. L'un d'elle planta ses griffes dans le dos de son congénère et le jeta en bas. Je restai momentanément surpris par cette attitude, puis un projectile heurta la zone qu'elle avait occupée.
La cosse d'acide envoyée par la brute éclata sur la grille alors que le reste du verrouillage n'était même pas au deux tiers. Le métal fut aspergé et commença à fumer en sifflant. De l'acide se faufila également un chemin dans les interstices, et mon torse fut légèrement arrosé. Mon combinaison fut rongée, laissant une dizaine de trous de différentes tailles. Le claquement métallique indiqua que les créatures étaient pour le moment enfermées.
Je reculai et me laissai tomber contre un mur, avec l'impression d'être plus en sécurité que n'importe quand depuis une bonne vingtaine de minutes. La brute ne pouvant tout simplement pas atteindre la porte, aucun coup surpuissant ne fut frappé contre l'acier. Seules les cosses risquaient de provoquer des dégâts. Je saisis mon communicateur, déterminé à mettre une certaine chose au point. Ma voix me parut sifflante et complètement essoufflée.
« Tony....? »
« Alex, toujours en vie? »
« De peu...., murmurais-je, incapable de paler plus fort. J't'ai dit que j'avais une question à te poser. »
« Je m'en souviens. Je t'écoute. »
« Qui a choisi les lieux d'affectation? »
« Moi, Morgan...., répondit-il, hésitant. Le capitaine aussi, Nevers. »
Encore lui... Décidément, son nom apparaissait à chaque fois que j'avais des ennuis ces derniers temps. Mais s'il avait bel et bien participé aux assignations...
« C'est lui qui a choisi pour mon groupe? »
« Attends... Oui, c'est possible. Il nous a même pas laissé le temps de choisir, dès qu'il a vu les images, il a dit direct ''soute 3''. »
De mieux en mieux...
« Et... est-ce qu'il m'a vu entre le moment où je suis arrivé au site et la composition des groupes? »
« Une fois, quand t'étais en stase après ton retour. Je crois que ton cas l'étonnait. En tout cas, il tirait une de ces tronches quand il est sorti... »
« Ok, c'est tout ce que je voulais savoir. Ah si, où est-ce qu'il est actuellement? »
« Dans ses quartiers que je sache, pourquoi? »
« Rien. »
Cet homme ne nous avait vu, moi et mes coéquipiers, que par le biais de caméras de surveillances, une dizaine de jour auparavant. Il n'avait aucun nom, juste des visages. Il avait tenté de nous tuer, et nous avions fait la même chose dans le sens inverse. Ce qui avait été une visite par curiosité, lorsque j'étais en stase, avait probablement été une révélation. Il m'avait reconnu, puis s'était arrangé pour qu'on m'envoie dans la cale où se trouvait son petit nécromorph clandestin. Avec Max, Matt et Steph', j'étais la seule personne qui savait ce qu'il avait fait, et, comme nous n'étions plus ensemble, c'était un moyen comme un autre de se débarrasser de moi.
Mais les autres...?
J'écartai cette question de mon esprit, et observai les lieux. Nous étions passés par là, et la station de tram' n'était pas loin. Ce n'était pas le transport qui m'intéressait, puisque Tony avait ordonné de la faire partir. Non, je me rappelai avoir noté l'emplacement d'une de ces bornes d'accès aux banques de données à côté. Je me relevai, et m'engageai tranquillement dans le couloir.
Aucune quarantaine dans ce secteur, l'éclairage était tout ce qu'il y a de plus normal. Je franchis la porte qui menait au quai, et vis, sans le moindre étonnement, que la station était vide. Néanmoins, mon regard bifurqua dans l'un des coins, où une sorte de console se détachait du reste de la salle. Je m'en approchai, et le traditionnel hologramme bleu apparut. Je fus cependant confronté à un assez gros problème.
J'ignorais totalement le numéro attribué au groupe de mes anciens partenaires, et il y avait plusieurs centaines d'escouades en poste dans tout le vaisseau. Chaque groupe comportait une photo du chef actuel, un numéro et une lettre, et, en le sélectionnant, on avait accès à l'état de ses membres, et d'autres infos, comme les autres groupes en faction à cet endroit. Par simple curiosité, je cherchai le mien, et vis que seul mon statut était classé comme ''actif'', les cinq autres ayant fait un plongeon dans le stade ''décédé''.
Il me fallu une dizaine de minutes pour trouver le groupe 47-A, comportant des membres respectivement nommés Matt, Jessica, Stephanie et Maxime. Je sélectionnai, et vis qu'ils étaient tous avec un statut similaire au mien. Je parcouru les diverses informations des yeux, et mon regard se figea sur le lieu d'affectation. Probablement décidé lui aussi par Monsieur le Capitaine Nevers. Et, par le plus grand des hasards, aucun autre groupe n'était affiché comme affecté à cet endroit.
Quartiers du capitaine...
Avec l'infection qui avait débuté, il pensait peut-être que j'étais mort avec les autres. Mais il restait encore quelques autres témoins qui avaient lus en même temps que moi les rapports de mutation de sa créature.
Et ces témoins n'avaient surement jamais été aussi près de lui...