Note de la fic :
L'achèvement d'une ère.
Par : Spyko
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : Terminée
Chapitre 55 : Embarquement.
Publié le 10/04/2012 à 12:42:51 par Spyko
Pour la première fois depuis quelques jours, j'eus réellement l'impression que mon esprit était totalement vide. Tout semblait incroyablement... Calme. Un médecin se trouvait à mes côtés, sans doute pour s'assurer que je sortais de stase correctement. Je clignai des yeux, encore un peu dans le brouillard, mais conscient. Et à vrai dire, j'étais conscient d'une chose; je n'avais plus l'impression d'abriter une présence étrangère dans mon crâne.
Morgan, le dirigeant, était debout, à quelques mètres de mon lit. Il était accompagné par Tony, et tous deux me regardaient avec appréhension. Cette fois, aucun soldat ne me visait pour s'assurer que je n'allais pas en massacrer un à mon réveil, mais ils semblaient vigilants. Je me redressai, toujours étonné par cet étrange silence dans mon esprit. A croire que la stase avait provisoirement éloigné ce murmure – à moins que ce ne soit le fait que je sois revenu.
Cette fois-ci, ce fut Morgan qui prit la parole. Et la décision qui suivit.
« Bon, Alex... Je pense que tu as compris que ton cas est plutôt compliqué, expliqua l'homme. Ça fait trois jours qu'on t'as plongé en stase, pour voir si tu avais des réactions à ton réveil. Visiblement, rien. Le vaisseau part demain, et on a besoin de savoir si tu seras apte à le prendre ou non. »
« Déjà trois jours? En tout cas, je sais pas si vous me croirez mais... Je me sens bien. »
« Tony m'a raconté l'état dans lequel tu étais à ton arrivée. C'est vrai qu'il y a une différence, mais je ne sais pas vraiment si on peut te faire confiance. »
« Dans le pire des cas, vous pourriez toujours me garder à l'écart dans le vaisseau, non? »
« On peut envisager cette possibilité, mais... sache que ton retour s'est répandu aussi vite que les causes de ton départ, et il n'est pas vu d'un très bon œil. Je préfèrerais que tu sois à bord en temps que garde plutôt qu'en homme potentiellement dangereux, de nombreuses personnes dans ce site seraient prêtes à te faire la peau pour s'assurer de leur sécurité. »
« Génial... »
« Donc, je te pose la question une dernière fois, il me faut une réponse franche. Est-ce que ta folie est passée? »
« Pour tout vous dire, depuis que j'ai été expulsé, j'ai eu des crises... j'ai tenté de me suicider, et j'ai même été jusqu'à détruire ma nourriture, ce qui a précipité mon retour. Or, pour l'instant... J'ai l'impression d'être dans le même état qu'il y a deux semaines... »
Il ne répondit pas tout de suite, paraissant mesurer le pour et le contre, le regard songeur. Je m'enfonçai davantage dans mon oreiller, attendant la réponse. Le vide qui s'était instauré dans mon esprit se transforma alors en une sorte de bourdonnement. Mes mains étant hors de vue sous une couverture, je m'en servis pour serrer le matelas de toutes mes forces et ne pas trahir ce qu'il m'arrivait.
*Ne résiste pas Alex... Montres leur ce que tu es vraiment.*
Je serrai les dents en tentant de ne pas montrer de manifestation physique de ma résistance, mais ce n'était pas nécessaire, le dirigeant, le chef de sécurité et le médecin étant en train de se concerter à voix basse. Je plantai maintenant mes ongles dans la couchette, tous mes muscles contractés dans une tentative de résistance. Puis, peu à peu, le bourdonnement se calma.
Je me détendis doucement, retrouvant à nouveau des pensées normales. En revanche, une chose était sûre, c'était que, quoi qu'il arrive, il ne disparaitrait jamais réellement. Plus maintenant qu'il était aussi ancré en moi.
« Bon, après tous ces évènements, fit finalement Morgan, la population va surement penser que je suis naïf de prendre cette décision, mais je vais te faire confiance. Encore. Demain matin, on t'affecteras à un petit groupe de soldats. Ils deviendront tes nouveaux coéquipiers, mais seront aussi chargés de te surveiller, et de te neutraliser en cas de problèmes. Au moins, ça rassurera un peu nos protégés à ton sujet. »
« Ouais, je comprend... Merci. »
Il hocha la tête, et fit signe aux deux autres de le suivre à l'extérieur. Une idée me vint cependant à l'esprit, et je l'arrêtai avant qu'il ne sorte.
« Attendez... Et... mes anciens coéquipiers? »
Tony pivota doucement, comme s'il cherchait les mots pour m'annoncer ce qu'il avait à dire. Finalement, les paroles sortirent, dures et tranchantes comme un poignard.
« Ils sont toujours à la muraille Est. Le groupe auquel on t'affectera ne sera pas dans ce secteur. Apparemment, les deux éléments déclencheurs de tes crises ont été l'arrivée de celui qui s'appelle Maxime, et la mort de Carmen. Je t'interdis de les approcher pour l'instant. Pas tant que ton état n'est pas entièrement stable. D'autant plus que Maxime a une dent contre toi. »
J'encaissai le coup sans broncher, même si mon cœur se fragmenta encore un peu plus. Il fit demi-tour et sortit, me laissant seul avec mes pensées. Je passai le reste de la journée allongé, avant de dormir d'un sommeil paisible.
Lorsque je me réveillai le lendemain, je découvris ma combinaison rapiécée sur une chaise, ainsi qu'un ordre de me rendre au portail Nord le plus tôt possible pour les préparatifs de l'embarquement. Je m'habillai et sortis, avant de me mettre en route. Je découvris que je n'étais pas très loin de ma destination, et m'y rendis d'un pas rapide. Tony était déjà sur place, accompagné de cinq hommes. Mes nouveaux..... collègues...
Je m'arrêtai devant les soldats. Ceux qui constituaient mon nouveau groupe m'analysaient d'un air où se détachait surtout de l'anxiété. Eh ben, pour l'intégration, ça risquait d'être délicat, ça ouais...
« Bon, Alex, je pense que tu as compris de quoi il s'agit, voilà ta nouvelle escouade, tenta Tony. On a plus beaucoup de temps maintenant, l'embarquement est imminent, il va falloir commencer à y aller. Je vous laisse, rejoignez le vaisseau dès que possible, les groupes de gardes entreront les premiers. »
« D'ac, répondit-il, regardant Tony s'éloigner. Alors c'est toi le mec qu'a pété un câble? siffla t-il une fois que le chef fut assez loin. »
Intégration délicate? A peine...
« Si on est condamnés à bosser ensemble, répondis-je avec un sourire figé qui devait faire penser à un rictus sadique, va falloir bien commencer, alors c'est pas en me larguant ça à la gueule qu'on va s'en sortir. »
« Ouais, j'vois de quoi tu parles. » Il me tendis une main couvertes de griffures. « Raphaël, ravi de te connaître... Alex. »
C'est ce qui sortit de sa bouche, mais ses yeux avaient plutôt l'air de dire quelque chose comme "Tu fais le moindre faux pas et on sera ravi de se débarasser de toi". Après cette discussion débordante de joie et d'amitié, ils se mirent tous les cinq en route, m'oubliant quelque peu au passage. Je leur emboitai le pas, et nous marchâmes pendant un moment, jusqu'à atteindre le vaisseau.
Les portails et les sas étaient ouvertes, et la rampe d'accès principale était déployée, offrant un passage à toute une fourmilière de personnes. Je suivis la foule, guettant malgré moi les visages de mes amis au milieu. Il fallut plus de deux heures pour que tous les gardes soient rassemblés sur le pont, permettant ainsi à Tony de s'exprimer pour tout le monde.
Je tentai de rester proche de mon nouveau groupe, mais eux donnaient surtout l'impression de vouloir me semer. Et dire que c'était eux qui devaient me ''surveiller''. J'ignorais que tenter de se cacher de sa cible était devenu la nouvelle méthode d'observation dans ce genre de cas, mais bon, fallait bien s'y faire, non?
Apparemment, les groupes les plus importants ou ceux en qui on avait le plus confiance étaient rassemblés le plus près possible du chef de la sécurité, et mon regard se perdit dans cette foule. Il s'arrêta net sur quatre silhouettes familières. Ils avaient beau être de dos, je ne doutai pas une seule seconde de leur identité.
« Bienvenu à bord du vaisseau d'évacuation, fit la voix amplifiée de Tony. Comme vous le savez surement, il décollera avant la fin de la journée, mais restera en vol dans l'atmosphère un ou deux jours de plus, afin d'être sûr que tout est bon. Je n'ai pas réellement grand chose à vous dire. Veuillez vous rendre dans les zones d'enregistrement par groupe, afin que votre lieu d'affectation de patrouille vous soit donné, et que l'on vous rentre dans les banques de données. Des accès à ces banques sont disséminées un peu partout. Je préfèrerais néanmoins que vous évitiez de vous en servir pour simplement retrouver une connaissance. » J'eus l'impression que son regard me cherchait dans la masse. « Si jamais vous avez un soucis, sachez que de nombreuses infirmeries se trouvent dans ce vaisseau, et vous y trouverez un médecin et de quoi vous soigner. En cas de problème majeur, vous pourrez toujours en informer le capitaine de ce vaisseau, Mr Nevers. Maintenant je vous laisse faire ce que vous avez à faire »
Mon groupe sortit de la salle, et je me faufilai entre les soldats pour les rejoindre, sans prêter à attention à ce que j'avais entendu, au début tout du moins. Néanmoins, lorsque j'atteignis la sortie, mon cerveau assimila enfin le discours de Tony dans son entier. Et surtout, une information particulière. Un frisson me parcouru tout le corps et provoqua un violent tremblement.
Ce nom...
Morgan, le dirigeant, était debout, à quelques mètres de mon lit. Il était accompagné par Tony, et tous deux me regardaient avec appréhension. Cette fois, aucun soldat ne me visait pour s'assurer que je n'allais pas en massacrer un à mon réveil, mais ils semblaient vigilants. Je me redressai, toujours étonné par cet étrange silence dans mon esprit. A croire que la stase avait provisoirement éloigné ce murmure – à moins que ce ne soit le fait que je sois revenu.
Cette fois-ci, ce fut Morgan qui prit la parole. Et la décision qui suivit.
« Bon, Alex... Je pense que tu as compris que ton cas est plutôt compliqué, expliqua l'homme. Ça fait trois jours qu'on t'as plongé en stase, pour voir si tu avais des réactions à ton réveil. Visiblement, rien. Le vaisseau part demain, et on a besoin de savoir si tu seras apte à le prendre ou non. »
« Déjà trois jours? En tout cas, je sais pas si vous me croirez mais... Je me sens bien. »
« Tony m'a raconté l'état dans lequel tu étais à ton arrivée. C'est vrai qu'il y a une différence, mais je ne sais pas vraiment si on peut te faire confiance. »
« Dans le pire des cas, vous pourriez toujours me garder à l'écart dans le vaisseau, non? »
« On peut envisager cette possibilité, mais... sache que ton retour s'est répandu aussi vite que les causes de ton départ, et il n'est pas vu d'un très bon œil. Je préfèrerais que tu sois à bord en temps que garde plutôt qu'en homme potentiellement dangereux, de nombreuses personnes dans ce site seraient prêtes à te faire la peau pour s'assurer de leur sécurité. »
« Génial... »
« Donc, je te pose la question une dernière fois, il me faut une réponse franche. Est-ce que ta folie est passée? »
« Pour tout vous dire, depuis que j'ai été expulsé, j'ai eu des crises... j'ai tenté de me suicider, et j'ai même été jusqu'à détruire ma nourriture, ce qui a précipité mon retour. Or, pour l'instant... J'ai l'impression d'être dans le même état qu'il y a deux semaines... »
Il ne répondit pas tout de suite, paraissant mesurer le pour et le contre, le regard songeur. Je m'enfonçai davantage dans mon oreiller, attendant la réponse. Le vide qui s'était instauré dans mon esprit se transforma alors en une sorte de bourdonnement. Mes mains étant hors de vue sous une couverture, je m'en servis pour serrer le matelas de toutes mes forces et ne pas trahir ce qu'il m'arrivait.
*Ne résiste pas Alex... Montres leur ce que tu es vraiment.*
Je serrai les dents en tentant de ne pas montrer de manifestation physique de ma résistance, mais ce n'était pas nécessaire, le dirigeant, le chef de sécurité et le médecin étant en train de se concerter à voix basse. Je plantai maintenant mes ongles dans la couchette, tous mes muscles contractés dans une tentative de résistance. Puis, peu à peu, le bourdonnement se calma.
Je me détendis doucement, retrouvant à nouveau des pensées normales. En revanche, une chose était sûre, c'était que, quoi qu'il arrive, il ne disparaitrait jamais réellement. Plus maintenant qu'il était aussi ancré en moi.
« Bon, après tous ces évènements, fit finalement Morgan, la population va surement penser que je suis naïf de prendre cette décision, mais je vais te faire confiance. Encore. Demain matin, on t'affecteras à un petit groupe de soldats. Ils deviendront tes nouveaux coéquipiers, mais seront aussi chargés de te surveiller, et de te neutraliser en cas de problèmes. Au moins, ça rassurera un peu nos protégés à ton sujet. »
« Ouais, je comprend... Merci. »
Il hocha la tête, et fit signe aux deux autres de le suivre à l'extérieur. Une idée me vint cependant à l'esprit, et je l'arrêtai avant qu'il ne sorte.
« Attendez... Et... mes anciens coéquipiers? »
Tony pivota doucement, comme s'il cherchait les mots pour m'annoncer ce qu'il avait à dire. Finalement, les paroles sortirent, dures et tranchantes comme un poignard.
« Ils sont toujours à la muraille Est. Le groupe auquel on t'affectera ne sera pas dans ce secteur. Apparemment, les deux éléments déclencheurs de tes crises ont été l'arrivée de celui qui s'appelle Maxime, et la mort de Carmen. Je t'interdis de les approcher pour l'instant. Pas tant que ton état n'est pas entièrement stable. D'autant plus que Maxime a une dent contre toi. »
J'encaissai le coup sans broncher, même si mon cœur se fragmenta encore un peu plus. Il fit demi-tour et sortit, me laissant seul avec mes pensées. Je passai le reste de la journée allongé, avant de dormir d'un sommeil paisible.
Lorsque je me réveillai le lendemain, je découvris ma combinaison rapiécée sur une chaise, ainsi qu'un ordre de me rendre au portail Nord le plus tôt possible pour les préparatifs de l'embarquement. Je m'habillai et sortis, avant de me mettre en route. Je découvris que je n'étais pas très loin de ma destination, et m'y rendis d'un pas rapide. Tony était déjà sur place, accompagné de cinq hommes. Mes nouveaux..... collègues...
Je m'arrêtai devant les soldats. Ceux qui constituaient mon nouveau groupe m'analysaient d'un air où se détachait surtout de l'anxiété. Eh ben, pour l'intégration, ça risquait d'être délicat, ça ouais...
« Bon, Alex, je pense que tu as compris de quoi il s'agit, voilà ta nouvelle escouade, tenta Tony. On a plus beaucoup de temps maintenant, l'embarquement est imminent, il va falloir commencer à y aller. Je vous laisse, rejoignez le vaisseau dès que possible, les groupes de gardes entreront les premiers. »
« D'ac, répondit-il, regardant Tony s'éloigner. Alors c'est toi le mec qu'a pété un câble? siffla t-il une fois que le chef fut assez loin. »
Intégration délicate? A peine...
« Si on est condamnés à bosser ensemble, répondis-je avec un sourire figé qui devait faire penser à un rictus sadique, va falloir bien commencer, alors c'est pas en me larguant ça à la gueule qu'on va s'en sortir. »
« Ouais, j'vois de quoi tu parles. » Il me tendis une main couvertes de griffures. « Raphaël, ravi de te connaître... Alex. »
C'est ce qui sortit de sa bouche, mais ses yeux avaient plutôt l'air de dire quelque chose comme "Tu fais le moindre faux pas et on sera ravi de se débarasser de toi". Après cette discussion débordante de joie et d'amitié, ils se mirent tous les cinq en route, m'oubliant quelque peu au passage. Je leur emboitai le pas, et nous marchâmes pendant un moment, jusqu'à atteindre le vaisseau.
Les portails et les sas étaient ouvertes, et la rampe d'accès principale était déployée, offrant un passage à toute une fourmilière de personnes. Je suivis la foule, guettant malgré moi les visages de mes amis au milieu. Il fallut plus de deux heures pour que tous les gardes soient rassemblés sur le pont, permettant ainsi à Tony de s'exprimer pour tout le monde.
Je tentai de rester proche de mon nouveau groupe, mais eux donnaient surtout l'impression de vouloir me semer. Et dire que c'était eux qui devaient me ''surveiller''. J'ignorais que tenter de se cacher de sa cible était devenu la nouvelle méthode d'observation dans ce genre de cas, mais bon, fallait bien s'y faire, non?
Apparemment, les groupes les plus importants ou ceux en qui on avait le plus confiance étaient rassemblés le plus près possible du chef de la sécurité, et mon regard se perdit dans cette foule. Il s'arrêta net sur quatre silhouettes familières. Ils avaient beau être de dos, je ne doutai pas une seule seconde de leur identité.
« Bienvenu à bord du vaisseau d'évacuation, fit la voix amplifiée de Tony. Comme vous le savez surement, il décollera avant la fin de la journée, mais restera en vol dans l'atmosphère un ou deux jours de plus, afin d'être sûr que tout est bon. Je n'ai pas réellement grand chose à vous dire. Veuillez vous rendre dans les zones d'enregistrement par groupe, afin que votre lieu d'affectation de patrouille vous soit donné, et que l'on vous rentre dans les banques de données. Des accès à ces banques sont disséminées un peu partout. Je préfèrerais néanmoins que vous évitiez de vous en servir pour simplement retrouver une connaissance. » J'eus l'impression que son regard me cherchait dans la masse. « Si jamais vous avez un soucis, sachez que de nombreuses infirmeries se trouvent dans ce vaisseau, et vous y trouverez un médecin et de quoi vous soigner. En cas de problème majeur, vous pourrez toujours en informer le capitaine de ce vaisseau, Mr Nevers. Maintenant je vous laisse faire ce que vous avez à faire »
Mon groupe sortit de la salle, et je me faufilai entre les soldats pour les rejoindre, sans prêter à attention à ce que j'avais entendu, au début tout du moins. Néanmoins, lorsque j'atteignis la sortie, mon cerveau assimila enfin le discours de Tony dans son entier. Et surtout, une information particulière. Un frisson me parcouru tout le corps et provoqua un violent tremblement.
Ce nom...