Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Discordance


Par : Fukaï
Genre : Fantastique
Statut : Abandonnée



Chapitre 1


Publié le 05/02/2012 à 14:53:20 par Fukaï

[c]-PRINTEMPS-

[/c]



Voilà. Fini. J'avais enfin un véritable chez moi. Après un mois de travaux bruyants et d'activités incessantes, je pouvais profiter de la quiétude d'une maison uniquement rythmée par le crépitement du feu dans l'âtre. Je me laissais tombé dans un des fauteuils aux dossiers gigantesques qui trônaient ingénieusement devant les flammes. La chaleur finit peu à peu par m'abrutir, me picotant agréablement la peau, me poussant dans un profond sommeil.

Des grincements me tirèrent de ma torpeur, je me relevais brusquement, mais mes muscles endoloris par la position inconfortable et l'inactivité récente me firent défaut et je chus. Une fois bien réveillé, je me remis sur pied en recoiffant mes cheveux qui, bien que mi-longs, avaient la fâcheuse tendance à se rebiffer au premier signe de relâchement. Je jetai un œil vers la source du bruit, les escaliers en colimaçon. C'était ma fille, Lena. Du moins ma fille adoptive, recueillie deux ans plus tôt, alors qu'elle n'était qu'un charmante créature de cinq ans. Mais c'est une autre histoire. Maintenant, c'est ma propre fille que j'avais éduqué, soigné, et vu grandir qui se tenait devant moi une moue sévère fixée au visage tel un masque quand elle vit que je m'étais assoupi devant le feu. Attitude qu'elle prenait toujours quand je ne respectais pas les conseils ou les ordres que je lui donnais. Je brisais le silence devenant oppressant en lui demandant:

"J'ai beaucoup dormi, n'est ce pas?"

Pour toute réponse, je vis ses sourcils froncés. Elle me fit me sentir penaud, et pour me pardonner je lui proposais un en-cas. En un éclair l'expression de son visage changea du tout au tout, un sourire illumina son visage et me fit fondre de bonheur. Nous descendîmes donc au cuisines en quête de nourriture.

Notre nouvelle maison était une tour de six étages disposant en plus d'une cave fraîche toute l'année et d'un observatoire son sommet. Un escalier la perçait en son centre permettant la circulation entre les étages et les murs s'ils n'étaient pas couverts de bibliothèques laissaient la lumière entrer par de grandes fenêtres. En regardant par l'une d'elle je pouvais constater la durée de mon sommeil: la nuit était bien avancée, la Lune de son éclat berçait la pièce d'une étrange atmosphère. Je confirmais le temps restant avant que le soleil ne pointe à l'aide de la clepsydre fixée entre deux placards. Il ferait jour dans deux heures. Nous prîmes donc un copieux petit-déjeuner en lieu et place de l'en-cas prévu, en discutant du programme de la journée. Les leçons de Lena occupaient la matinée, et une visite au village situé juste en bas de la colline s'imposait. Il nous fallait des vivres et apprendre à mieux connaître nos voisins ne nous ferait pas de mal, inutile de passer pour de vieux ermites asociaux.


Commentaires