Note de la fic :
Publié le 09/10/2010 à 20:50:15 par NPTK
Plage de Troie, 13H
Nous passâmes plusieurs minutes sans rien dire, un peu choqués par la nouvelle. Patrocle, le cousin d'Achille était mort. Nous étions donc très proche de la fin de la guerre si mes souvenirs étaient bons.
-Quel est ton nom déjà petit ?
-Pierre
-Pierre ? Tu viens pas du coin toi, n'est-ce pas ? Bon ! Nous devons tout de même aller voir le roi.
Nous nous engageâmes alors entre les rangées de tente. Il y'en avait à perte de vue, c'était assez impressionnant.
-Agapios ? Excusez-moi ? Comment pouvez-vous vous repérer ici ? Toutes les tentes se ressemblent !
-Oh, ce n'est qu'une question d'habitude. Je n'en suis pas à ma première guerre, je suis même un vétéran en quelque sorte. Il faut juste prendre un certain point de repère. En l'occurrence la tente royale, qui est située au centre de toutes les autres. Toutes les allées convergent vers le centre, une fois là-bas, ce n'est plus très difficile.
En effet, on pouvait observer des tentes toutes identiques qui s'étalaient à l'horizon. Après une bonne demi-heure de marche, enfin... selon moi, nous arrivâmes devant une tente beaucoup plus grande que les autres. Un seul adjectif me venait à l'esprit pour qualifier cet endroit : Immense.
-Quelques consignes rapides. Surtout, ne regarde jamais Agamemnon dans les yeux. Il en a fait exécuter plus d'un pour ça. Ne parle que si il t'y autorise, et n'évoque pas la mort de Patrocle, ça pourrait le mettre de mauvais humeur, et ce n'est pas très conseillé si tu tiens à ta tête.
Nous entrâmes alors. De l'intérieur, la tente semblait beaucoup plus grande que vue de l'extérieur. Un énorme tapis était placé au centre de la pièce. Une dizaine de soldats se tenaient autour. J'aperçu brièvement le roi, assis sur son trône dans l'ombre du fond de l'habitation. Un homme apparut devant nous.
-C'est le porte-parole du roi, me glissa Nikolaos. Agamemnon ne s'adresse jamais directement à ses sujets.
-Que voulez-vous ?
-Nous venons informer notre roi du fait que nous ayons trouvé une personne inconnue durant notre pêche.
-Un Troyen ?
-Non. Ni Grec, ni Troyen.
-Approchez !
C'était le roi en personne qui venait de nous donner cet ordre.
-Alors, on ne sait pas d'où tu viens ! Parfait ! Désormais, tu seras grec, et comme tout homme, tu combattras pour moi. Je dois avouer que la mort de Patrocle m'arrange bien. Achille se décidera enfin à combattre.
Les historiens disaient donc vrai. Agamemnon était réellement un tyran. Quelle ordure !
-Et bien, félicitations !
C'était un autre homme qui venait de s'adresser à moi. Tapis dans l'ombre, je ne l'avais pas remarqué.
-Je suis Ulysse, roi d'Ithaque. Je...
-Plus tard les présentations ! Partez maintenant !
Nous nous apprêtâmes à quitter la tente royale lorsqu'un homme, totalement armé y entra.
-Eh bien Achille, quel bon vent t'amènes ? Serais-tu prêt à combattre au côté des Grecs, pour moi ?
-Je combattrai avec vous, mais certainement pas pour vous.
-Très bien. Mais que fais-tu ainsi vêtu ?
-Je vais venger Patrocle. Le Troyen paiera. Je vais aller affronter Hector, et je prendrai sa vie.
Je n'en sus pas plus. Agapios me tira hors de la tente.
-Heureusement qu'il ne nous a pas vu ! Le roi déteste se sentir espionné. Bon, allons à l'armurerie pour t'équiper.
Une fois de plus, nous mîmes une éternité à parvenir à notre destination. Ce labyrinthe matérialisé par les tentes semblait interminable. Mais nous en vîmes le bout, après un bon moment passé à marcher. Nous étions devant une tente banale, tout juste plus grande que les autres.
-Entre et demande ton équipement. Ne traîne pas.
Je m'exécutai. A l'intérieur se trouvait un homme, assis sur une sorte de bûche qui lui servait de chaise. Autour de lui se trouvaient plusieurs rangées d'épées et d'armures.
-Alors petit, tu t'es perdu ?
-Je... Le roi m'a engagé... Je viens chercher mon équipement.
-Tu as de quoi payer bien entendu ?
-Eh bien...
Voyant mon air confus, il se mit à éclater d'un rire très bruyant.
-Fais pas cette tête, je rigole ! Ca marche à chaque fois ! Allez, prends ce qu'il te faut et déguerpis.
Je pris vite fait une épée ainsi qu'une armure assez légère. Je ne pensais pas avoir à m'en servir. Puis, je sortis retrouver Agapios et Nikolaos.
-Bon Pierre, on va te laisser, on a notre rapport à faire. Fais ce que tu veux de ta journée, mais évite de te créer des problèmes. Reviens ici lorsque le soleil se couchera, on te montrera ou tu pourras dormir.
Et ils s'éloignèrent. Je n'avais pas eu le temps de leur dire que j'aurai du mal à retrouver le chemin jusqu'ici. Et je n'avais pas l'intention de rester ici tout l'après-midi. Je me mis en route vers l'intérieur des terres, afin de mesurer la distance qui me séparait de Troie. J'avais parcouru quelques kilomètres lorsque j'aperçu un nuage de poussière devant moi, et qui se rapprochait !
Je m'accroupis derrière un rocher, et attendit que ce char passe. Si c'étaient des Troyens, autant ne pas me faire repérer. Ils continuaient de se rapprocher, à grande vitesse ! Puis, je le reconnu ! Achille !
Il passa devant moi sans me remarquer. Il trainait derrière lui le corps d'un homme. Me rappelant l'histoire de Troie, je compris que ce cadavre était celui du prince Hector de Troie. Si c'était le cas, la guerre allait se terminer dans un peu plus d'une semaine. J'allais tenter de parler à Ulysse. Nous devions absolument construire ce cheval de bois afin de pénétrer dans Troie. Je notai la présence d'une petite maison en pierre abandonnée, située prêt d'un lac, et me remis en route vers notre campement.
Lorsque j'arrivai, l'après-midi se terminais. J'avais encore une heure ou deux devant moi. J'interpellai un homme au hasard entre les tentes.
-Ou est Ulysse s'il vous plaît ?
-Ecoute...Je ne te connais pas...
Il tourna les talons et s'éloigna... Je recommençais, et après plusieurs essais, une âme généreuse se décida enfin à m'indiquer la tente d'Ulysse.
-C'est celle-ci...
Durant le temps que j'avais passé à errer, je m'étais rapproché de sa tente, au point que je m'en trouvais à quelques mètres.
-Merci
Je m'approchai d'Ulysse, qui était assis devant sa tente.
-Ulysse ?
-En personne. Dit-moi, j'ai l'impression de t'avoir déjà vu. Nous serions nous déjà vu par hasard ?
-Oui, j'ai été présenté à Agamemnon dans la matinée. Je suis Pierre.
-Que me veux-tu, Pierre ?
-J'ai croisé Achille. Il vient de tuer Hector. Que va-t-il se passer désormais ?
-Eh bien, je suppose que nous n'attaquerons pas Troie pendant une semaine, le temps que les Troyens effectuent leurs rites funèbres. Ensuite, et bien je ne sais pas. Troie reste imprenable, même sans leur prince. Il nous faudrait un moyen de pénétrer à l'intérieur de la ville.
-J'ai une idée. Construisez un cheval en bois géant. Creux de préférence. Puis mettez vos meilleurs hommes à l'intérieur, et dites aux grecs de se retirer de la côte. Les grecs emmèneront le cheval dans Troie. Vous n'aurez plus qu'a ouvrir les portes aux soldats qui attendront devant les portes.
Ulysse se retourna et se mit à réfléchir. Je sentais que j'avais gagné. Il se tourna vers moi et me répondit :
-Je suis désolé Pierre. Cela ne peut pas marcher.
Impossible !
Nous passâmes plusieurs minutes sans rien dire, un peu choqués par la nouvelle. Patrocle, le cousin d'Achille était mort. Nous étions donc très proche de la fin de la guerre si mes souvenirs étaient bons.
-Quel est ton nom déjà petit ?
-Pierre
-Pierre ? Tu viens pas du coin toi, n'est-ce pas ? Bon ! Nous devons tout de même aller voir le roi.
Nous nous engageâmes alors entre les rangées de tente. Il y'en avait à perte de vue, c'était assez impressionnant.
-Agapios ? Excusez-moi ? Comment pouvez-vous vous repérer ici ? Toutes les tentes se ressemblent !
-Oh, ce n'est qu'une question d'habitude. Je n'en suis pas à ma première guerre, je suis même un vétéran en quelque sorte. Il faut juste prendre un certain point de repère. En l'occurrence la tente royale, qui est située au centre de toutes les autres. Toutes les allées convergent vers le centre, une fois là-bas, ce n'est plus très difficile.
En effet, on pouvait observer des tentes toutes identiques qui s'étalaient à l'horizon. Après une bonne demi-heure de marche, enfin... selon moi, nous arrivâmes devant une tente beaucoup plus grande que les autres. Un seul adjectif me venait à l'esprit pour qualifier cet endroit : Immense.
-Quelques consignes rapides. Surtout, ne regarde jamais Agamemnon dans les yeux. Il en a fait exécuter plus d'un pour ça. Ne parle que si il t'y autorise, et n'évoque pas la mort de Patrocle, ça pourrait le mettre de mauvais humeur, et ce n'est pas très conseillé si tu tiens à ta tête.
Nous entrâmes alors. De l'intérieur, la tente semblait beaucoup plus grande que vue de l'extérieur. Un énorme tapis était placé au centre de la pièce. Une dizaine de soldats se tenaient autour. J'aperçu brièvement le roi, assis sur son trône dans l'ombre du fond de l'habitation. Un homme apparut devant nous.
-C'est le porte-parole du roi, me glissa Nikolaos. Agamemnon ne s'adresse jamais directement à ses sujets.
-Que voulez-vous ?
-Nous venons informer notre roi du fait que nous ayons trouvé une personne inconnue durant notre pêche.
-Un Troyen ?
-Non. Ni Grec, ni Troyen.
-Approchez !
C'était le roi en personne qui venait de nous donner cet ordre.
-Alors, on ne sait pas d'où tu viens ! Parfait ! Désormais, tu seras grec, et comme tout homme, tu combattras pour moi. Je dois avouer que la mort de Patrocle m'arrange bien. Achille se décidera enfin à combattre.
Les historiens disaient donc vrai. Agamemnon était réellement un tyran. Quelle ordure !
-Et bien, félicitations !
C'était un autre homme qui venait de s'adresser à moi. Tapis dans l'ombre, je ne l'avais pas remarqué.
-Je suis Ulysse, roi d'Ithaque. Je...
-Plus tard les présentations ! Partez maintenant !
Nous nous apprêtâmes à quitter la tente royale lorsqu'un homme, totalement armé y entra.
-Eh bien Achille, quel bon vent t'amènes ? Serais-tu prêt à combattre au côté des Grecs, pour moi ?
-Je combattrai avec vous, mais certainement pas pour vous.
-Très bien. Mais que fais-tu ainsi vêtu ?
-Je vais venger Patrocle. Le Troyen paiera. Je vais aller affronter Hector, et je prendrai sa vie.
Je n'en sus pas plus. Agapios me tira hors de la tente.
-Heureusement qu'il ne nous a pas vu ! Le roi déteste se sentir espionné. Bon, allons à l'armurerie pour t'équiper.
Une fois de plus, nous mîmes une éternité à parvenir à notre destination. Ce labyrinthe matérialisé par les tentes semblait interminable. Mais nous en vîmes le bout, après un bon moment passé à marcher. Nous étions devant une tente banale, tout juste plus grande que les autres.
-Entre et demande ton équipement. Ne traîne pas.
Je m'exécutai. A l'intérieur se trouvait un homme, assis sur une sorte de bûche qui lui servait de chaise. Autour de lui se trouvaient plusieurs rangées d'épées et d'armures.
-Alors petit, tu t'es perdu ?
-Je... Le roi m'a engagé... Je viens chercher mon équipement.
-Tu as de quoi payer bien entendu ?
-Eh bien...
Voyant mon air confus, il se mit à éclater d'un rire très bruyant.
-Fais pas cette tête, je rigole ! Ca marche à chaque fois ! Allez, prends ce qu'il te faut et déguerpis.
Je pris vite fait une épée ainsi qu'une armure assez légère. Je ne pensais pas avoir à m'en servir. Puis, je sortis retrouver Agapios et Nikolaos.
-Bon Pierre, on va te laisser, on a notre rapport à faire. Fais ce que tu veux de ta journée, mais évite de te créer des problèmes. Reviens ici lorsque le soleil se couchera, on te montrera ou tu pourras dormir.
Et ils s'éloignèrent. Je n'avais pas eu le temps de leur dire que j'aurai du mal à retrouver le chemin jusqu'ici. Et je n'avais pas l'intention de rester ici tout l'après-midi. Je me mis en route vers l'intérieur des terres, afin de mesurer la distance qui me séparait de Troie. J'avais parcouru quelques kilomètres lorsque j'aperçu un nuage de poussière devant moi, et qui se rapprochait !
Je m'accroupis derrière un rocher, et attendit que ce char passe. Si c'étaient des Troyens, autant ne pas me faire repérer. Ils continuaient de se rapprocher, à grande vitesse ! Puis, je le reconnu ! Achille !
Il passa devant moi sans me remarquer. Il trainait derrière lui le corps d'un homme. Me rappelant l'histoire de Troie, je compris que ce cadavre était celui du prince Hector de Troie. Si c'était le cas, la guerre allait se terminer dans un peu plus d'une semaine. J'allais tenter de parler à Ulysse. Nous devions absolument construire ce cheval de bois afin de pénétrer dans Troie. Je notai la présence d'une petite maison en pierre abandonnée, située prêt d'un lac, et me remis en route vers notre campement.
Lorsque j'arrivai, l'après-midi se terminais. J'avais encore une heure ou deux devant moi. J'interpellai un homme au hasard entre les tentes.
-Ou est Ulysse s'il vous plaît ?
-Ecoute...Je ne te connais pas...
Il tourna les talons et s'éloigna... Je recommençais, et après plusieurs essais, une âme généreuse se décida enfin à m'indiquer la tente d'Ulysse.
-C'est celle-ci...
Durant le temps que j'avais passé à errer, je m'étais rapproché de sa tente, au point que je m'en trouvais à quelques mètres.
-Merci
Je m'approchai d'Ulysse, qui était assis devant sa tente.
-Ulysse ?
-En personne. Dit-moi, j'ai l'impression de t'avoir déjà vu. Nous serions nous déjà vu par hasard ?
-Oui, j'ai été présenté à Agamemnon dans la matinée. Je suis Pierre.
-Que me veux-tu, Pierre ?
-J'ai croisé Achille. Il vient de tuer Hector. Que va-t-il se passer désormais ?
-Eh bien, je suppose que nous n'attaquerons pas Troie pendant une semaine, le temps que les Troyens effectuent leurs rites funèbres. Ensuite, et bien je ne sais pas. Troie reste imprenable, même sans leur prince. Il nous faudrait un moyen de pénétrer à l'intérieur de la ville.
-J'ai une idée. Construisez un cheval en bois géant. Creux de préférence. Puis mettez vos meilleurs hommes à l'intérieur, et dites aux grecs de se retirer de la côte. Les grecs emmèneront le cheval dans Troie. Vous n'aurez plus qu'a ouvrir les portes aux soldats qui attendront devant les portes.
Ulysse se retourna et se mit à réfléchir. Je sentais que j'avais gagné. Il se tourna vers moi et me répondit :
-Je suis désolé Pierre. Cela ne peut pas marcher.
Impossible !
Commentaires
- Pseudo supprimé
25/10/2010 à 18:28:03
J'adapterai en fonction
- Neiden
25/10/2010 à 17:41:15
Ah ok, le type qui crée un paradoxe temporel en essayant de paraître malin
Sinon, même dans le film on voit que Paris est une lopette (dans l'Illiade, il a été élevé par un fermier) alors je doute qu'il soit trop difficile à tuer