Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Knights Of Time


Par : NPTK
Genre : Science-Fiction
Statut : Abandonnée



Chapitre 3


Publié le 31/08/2010 à 19:05:47 par NPTK

14 mai 2127

Mon nom est Pierre Martin. Je suis français, mais je vis en Finlande depuis ma naissance il y'a 21 printemps. Je n'ai jamais connu mes parents, mais hormis ce détail, je ne suis qu'une ombre de plus, un inconnu supplémentaire se baladant dans la capitale, un banal habitant. Je ne saurai expliquer ce qui m'a poussé à m'inscrire à ce jeu. Peut-être le besoin de reconnaissance. Il faut avouer que je ne rencontre pas un franc succès en tant que musicien. Il m'arrive de jouer de temps en temps dans quelques groupes, voire dans la rue, mais rien qui ne me permette de me faire plaisir, alors je cumule les petits boulots, mais rien qui ne me permette de sortir de la misère. Tout juste assez pour un appartement de 30m². Toujours est-il que je me promenais dans les rue d'Helsinki, bavant devant les différents magasins de musique lorsque mon Nokia typiquement finlandais se mit à sonner.

-M. Martin ?

-En personne. Que me voulez-vous ?

-Ici Juuka Larsson, chercheur en nouvelle technologie à Espoo. C'est moi qui suis chargé d'examiner les inscriptions pour « Knights of time ». J'ai lu votre dossier, et analysé vos motivations pour participer à notre...disons...jeu. Autant vous le dire tout de suite. Votre profil est très intéressant, et l'échantillon sanguin que vous nous avez fait parvenir réagit plutôt bien aux injections cellulaires.

-Pour quand dois-je venir ?

-L'émission à lieu Dimanche, le 18. Soyez là pour Samedi, dans la matinée si possible. Bonne journée M. Martin.

Et le professeur avait raccroché, sans attendre les remerciements. Oubliant la musique, je pris la direction d'Espoo, lorsqu'un détail m'arrêta. Espoo, c'est grand, et je ne savais pas où aller...

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J'essayais de dormir lorsque la porte de ma cellule s'ouvrit.

-Hey sale merde, grouille toi, du monde pour toi au parloir.

Du monde ? Personne n'était venu me voir en 12 ans d'incarcération. Sûrement une erreur. Escorté par deux gardes, et après avoir franchit plus ou moins cinq portes de sécurité, j'arrivai au parloir. De l'autre côté du double vitrage se trouvait un vieillard. Je pris le combiné entre mes mains.

-Jon Von Skork ? Êtes-vous Jon Von Skork ?

-En effet. Abrégez, j'aimerai bien aller pioncer...

S'en suivit les présentations... En gros il s'appelait Juuka Larsson, c'était un chercheur très renommé, il était heureux de me rencontrer enfin en personne...

-Très bien Jon, ce n'est pas dans mes habitudes de faire durer les choses. Voici ma proposition...

Et voilà qu'il continuait de me faire chier. Il voulait me recruter pour une sorte de jeu, apparemment très célèbre...

-J'y gagne quoi ?

-Votre liberté. Vous savez tout comme moi que c'est votre seule chance, n'est ce pas, Monsieur l'arnaqueur du millénaire ?

L'enfoiré ! Il s'était renseigné avant de venir en Suisse, et il venait de prononcer les mots magiques.

-Je marche. Le jeu consiste en quoi ?

-Vous verrez en temps voulu. Vous me voyez ravi de votre participation. Vous partez dès demain pour la Finlande. Bonne nuit Jon.

Il veut de la pub ce con ! Il va en avoir. Avec une figure emblématique comme moi, mondialement connu. Jon Von Skork, l'arnaqueur du siècle, connu pour avoir, en l'espace de trois ans, détourné plus de 15 milliards d'euros en Suisse, ainsi que pour avoir tué 17 policiers avant de me faire rattraper à la frontière française. Moi, Jon Von Skork, 42 ans, j'avais enfin une chance d'échapper aux 9m² dans lesquels je croupissais depuis 12 ans. Je ne la laisserai pas passer.

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Il était minuit, le 15 Mai, et un homme s'apprêtait à mourir. J'étais assis sur la chaise électrique. Mon nom est Michael Muller Junior. Je suis américain d'origine allemande, et dans quelques minutes, je vais mourir, payant pour la lâcheté de mon père durant la guerre. Les autorités américaines, ne l'ayant pas retrouvé après sa fuite, étaient venues me chercher en Afghanistan, où je vivais avec ma femme et mon gosse, dans un coin reculé à l'abri des guerres et de tout. Je suis né en 2076. J'avais 20 ans lorsqu'ils avaient débarqués, qu'ils m'avaient capturé, massacrant ma femme, abandonnant mon gamin. Plus de 10 ans après la guerre, ils étaient venus. J'aurai du m'en douter... Puis, ils m'avaient jugé coupable de « haute trahison », mon seul tort étant d'avoir habité en Afghanistan et d'avoir eu un père lâche... Si seulement j'avais choisis la nationalité allemande... Amina, pardonne-moi... Nous aurions été intouchables...
Et je me mis à pleurer, assis sur cette chaise. Mon sauveur n'était pas venu. Je priais... je priais je ne sais qui... Les lumières s'éteignirent à l'exception d'une seule lampe indépendante, pour que la caméra n'en perde pas une miette. Oui, mon exécution était retransmise à la télé, afin d'endormir les téléspectateurs... Je fermai les yeux, m'apprêtant à quitter ce monde. Puis un bruit. Quelqu'un frappait à la porte. Ca avait été très vite. C'était donc ça le paradis. On m'ouvrait les portes du repos éternel...

-Allez, raclure, réveille-toi !

Aïe ! Ma joue me faisait mal. Un des bourreaux venait de me cogner. Les lumières s'étaient rallumés, et je constatai que je n'étais pas encore mort.

-T'as de la chance Muller. Ton avocat vient d'apporter une lettre du président scandinave Vainonen. Il ordonne ta libération à une condition...

-J'accepte.

Oui, sur le coup, je n'avais pas réfléchis. Mais j'étais prêt à accepter n'importe quoi pouvant me sauver.

-T'as de la chance qu'il aide financièrement les Etats-Unis. Moi je t'aurai tué de mes mains fils de chienne.

Je ne relevai pas. J'avais l'habitude. Mon avocat prit la parole

-Tu va participer à un jeu. Ton hélicoptère en direction d'Espoo en Finlande part maintenant, dépêche !

C'est escorté par deux gardes que je m'engouffrai dans le couloir, en direction de l'hélicoptère qui allait m'amener en Finlande.


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