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19H55, Résidence des candidats

Impossible ! Cet homme venait de sauter depuis le balcon du deuxième étage et avait atterri proprement devant moi, sans la moindre égratignure. Une lueur maléfique flottait dans son regard. Je sus à cet instant qu'il voulait ma peau, et qu'il ne me lâcherait pas avant de l'avoir eu. Je n'avais pas le choix, j'allais devoir me battre.
Je me précipitai sur lui, tentant de le prendre de vitesse. Mais je ne faisais pas le poids par rapport à cet assassin professionnel, ce tueur expérimenté. Il s'écarta très rapidement, et avant même que je ne me sois retourné, il me fit une clé de bras, m'empêchant tout mouvement. Aucunes explications. Je ne savais pas ce qu'il me voulait.
Puis il me projeta contre le mur le plus proche. Aïe ! Le choc avait été rude. La douleur ainsi que le sang qui s'écoulait de mon nez ne laissait aucun doute quand à une éventuelle fracture. L'assassin semblait décidé à jouer un peu avec moi.
Je me retournai. Il avait sorti une dague, crantée, taillée afin de bien accrocher les boyaux de sa victime...moi. Mais, alors que je m'attendais à une lutte au corps à corps, il lança son arme, dans ma direction. Je fis un bond désespéré sur ma droite, évitant de peu la dague. La seconde suivante, je me retrouvai crucifié au mur. Dans la précipitation, je n'avais pas vu la seconde dague, qui avait fusée dans ma direction. La première n'était donc qu'une diversion, et j'avais marché droit dans sa feinte. Il avait tout anticipé !
Je souffrais le martyr, me vidant de mon sang très rapidement. L'homme s'approcha alors de moi, une troisième dague à la main. Il me fixa, et se décida enfin à parler.
-Désolé...ordres d'Al-Adel. Ne t'inquiète pas, tout ira vite.
J'eu tout juste le temps de voir son bras partir, en direction de ma jugulaire.

-MICHAEL ? Ohoh, réveille-toi !!!

J'ouvris les yeux. Aleksi se tenait devant moi. Il avait le chic pour me sortir de mes rêveries. Un rêve... Tout ceci avait l'air tellement réel...

-Bon, lève toi maintenant, le jeu va commencer. Suis le couloir et rejoins-nous dans le cube.

Wow... Aussitôt réveillé que je devais déjà bouger. Je me levai donc et m'engageai dans le couloir. Arrivé au bout, les portes s'ouvrirent d'elles-mêmes.

-Très bien. Nous sommes tous réunis désormais. Je déclare le jeu ouvert !

Depuis le cube, on pu entendre les cris de joie retentissant du plateau télé.

-Vous allez vous concerter pour choisir qui de vous partira le premier. C'est à la fois un avantage et un inconvénient. Vous vous épargnez le stress dû à l'attente, mais vous ne savez également pas à quoi vous attendre. Votre premier représentant sera téléporté en -1187, à l'époque de la Grèce Antique. Plus précisément pendant la guerre de Troie. Votre cible sera Pâris, fils du roi Priam, et assassin d'Achille. A vous de trouver un moyen de l'éliminer. Vous n'aurez qu'une seule chance. Vous avez 5 minutes pour vous mettre d'accord.

Ce fut Aleksi qui prit la parole le premier.

-Bon, quelqu'un connait l'histoire de la guerre de Troie parfaitement ?

-Tout le monde la connait à peu prêt je pense...

-Je me porte volontaire. J'ai une très mauvaise gestion du stress, alors autant passer tout de suite pour être débarrasser.

C'était Pierre qui venait de parler. Personne ne s'opposa à cette décision.

-Très bien. Pierre, prends place dans cette petite pièce, et prépare toi.

Le concerné s'y dirigea, et disparu dans l'obscurité.

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20H

-Je me porte volontaire...

J'avais prononcé ces mots sans réfléchir. Il est vrai que je gérais très mal mon stress, alors autant passer le plus vite possible.

-Très bien Pierre, prends place dans...

J'ouvris la porte qu'il me désigna, et rentrai dans cette pièce, de quelques mètres² seulement, et plongée dans l'obscurité.

-Ici Juuka, m'entendez-vous ?

-Cinq sur cinq !

-Très bien. Fermez les yeux. Vous vous sentirez peut-être un peu mal, mais rien d'anormal.

Je m'exécutai, me préparant.

-J'envoie les ondes.

Je ne ressentis rien au début. Puis, mes membres s'engourdirent, et de légers picotements apparurent aux bouts de mes doigts, gagnant rapidement le reste de mon corps. C'était une sensation vraiment étrange.

-Restez calme et tout ira bien. Vous allez entrer dans la phase de décomposition.

La douleur commença à gagner mon corps. Je m'écroulai, et regardai ma main. 3 doigts avaient disparus. Je me retournai, et me mis à vomir...de l'eau !

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20H10, Plateau télé d'Helsinki.

Je venais de rentrer de mon tour de garde, et j'observai désormais l'écran géant situé sur le plateau télé.

-Il semblerait que ce soit le français Pierre Martin qui aie décidé de commencer le jeu. Malheureusement, il n'a pas encore ouvert ses yeux, nous ne voyons donc pas ce qu'il voit !

La foule se mit à siffler, réaction normale et habituelle.

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20H10, quelque part dans l'océan.

Je me sentais mal. Je vomissais, recrachais serait le terme exact, de l'eau. Je n'osai pas ouvrir les yeux, mais je ressentais régulièrement une pression sur la poitrine. Puis une voix se mit à parler.

-Rejettes-le à l'eau Agapios. On ne peut plus rien pour lui.

-Tu as sans doute raison...

Oh non, ils allaient me rejeter à la mer.

Je pris alors l'initiative de m'asseoir. Puis j'ouvris les yeux.

-Eh alors mon petit, ça va mieux ?

-Hein ? Euh... ou suis-je ?

Devant moi se trouvaient deux hommes. Le premier, Agapios était petit, assez rondouillet, et son visage se perdait dans sa barbe. Le second était chauve, imberbe et immense.

-Allons, tu es sur les côtes de Troie.

Je vais t'amener à notre roi, il saura quoi faire de toi !

-Un roi ? Quel roi ?

-Le roi Agamemnon bien sûr !

Incroyable. La téléportation avait bien marchée, et j'allais être présenté au roi des Grecs.

-Bon, moi c'est Agapios, et voici mon coéquipier Nikolaos.

-Tu ferais bien d'aller te reposer. C'est nous qui sommes de corvée de pêche aujourd'hui, et nous ne serons pas de retour avant plusieurs heures.

-Je vais vous aider, je n'ai pas vraiment sommeil...

Je passai la fin de la nuit à pêcher tout ce que nous trouvions. Nous arrivâmes en fin de matinée sur les côtes Troyennes, avec un bon stock de poisson en réserve.

-Il n'y a personne ?

-Bizarre, tout le monde est levé à cette heure ci normalement. Il a du se passer quelque chose. Suivez-moi.

Les deux Grecs semblaient aussi troublés et surpris que moi. Nous nous dirigeâmes vers une tente, un peu à l'écart des autres.

-C'est la tente des sentinelles de cette nuit.

Nikolaos entra dans la tente, et en ressortit quelques minutes plus tard.

-Triste nouvelle...Patrocle, le cousin d'Achille à été tué dans la bataille de cette nuit...