Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Knights Of Time


Par : NPTK
Genre : Science-Fiction
Statut : Abandonnée



Chapitre 5


Publié le 17/09/2010 à 18:35:24 par NPTK

Comme promis, voici la suite dans les délais :hap:

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Plateau télévisé principal d'Helsinki : 19H

-Mesdames et Messieurs, bonsoir. Bienvenue pour cette 4ème édition de « Knights of time », votre divertissement familial préféré. Nous vous rappelons que vous pouvez suivre ce jeu en intégralité pendant toute sa durée sur notre site internet...

-Michael ?

-Hum ?

C'était Aleksi. Il venait de me sortir de mes pensées, alors que je regardais la télé, dans les 120m² qui allaient nous abriter pendant plusieurs semaines pour les plus chanceux d'entre nous.

-Juuka veut nous voir histoire de régler les derniers détails.

Les derniers détails...Dit comme ça on aurait l'impression que nous allions signer notre arrêt de mort...
Je me dirigeai donc vers le salon. Et là surprise...En moins d'une demi-heure, un immense cube avait été installé à l'extérieur de la « maison ». Un couloir vitré qui partait du salon servait à relier ces deux bâtiments. Tout cela avait été fait vraiment rapidement.

-Très bien, tout le monde est là, commença Juuka. Donc, le jeu commence dans moins d'une heure, il nous reste quelques petites choses à régler. Tout d'abord, vos lentilles. Avant de commencer le jeu, assurez-vous qu'elles soient bien à leur place, c'est-à-dire, sur vos yeux. C'est notre seul lien avec vous, notre seul contact visuel. Si vous ne les avez pas, vous pouvez attendre le rapatriement éternellement. N'oubliez pas également vos micros. Un ou deux sur vous devraient suffire. Sinon, les règles, vous les connaissez tous, aucune limite de temps, vous partez chacun votre tour... des questions ?
Silence total dans la pièce. Ca devait vouloir dire non. Tout le monde se leva et regagna sa couchette, afin de se préparer mentalement pour la suite.

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19h30


-Il est désormais temps d'établir le contact visuel avec la maison. Vous pourrez assister au repos des candidats avant le début du jeu.

Enfin, il était temps. Il venait enfin de terminer son monologue. Il devait aimer parler ce gars là... enfin, il était payé pour ça après tout.

-Tomas ?

-Ah, Abel, c'est toi.

-Oui. Tu viens, il va être l'heure. Il faudrait pas qu'il y'ait un problème pendant notre créneau horaire, sinon le président serait foutu de nous envoyer à l'ombre. C'est qu'il tient au bon déroulement de son émission favorite.

-J'arrive, ne t'inquiète pas. Je te rejoins, avance.

Travailler ici ne m'enchantait guère, mais pour le prix que l'on me payait, je ne connaissais personne qui auraient refusé. Et puis, je soulageais ma conscience en me disant que je n'avais rien à voir avec leur jeu. Je devais juste empêcher les fauteurs de trouble et les journalistes d'approcher du bâtiment ou résidaient les candidats, à 200 mètres du plateau télé. Je pouvais même avouer avoir eu de la chance d'avoir mon oncle pour me pistonner.
Je rejoignis Abel, mon meilleur ami, et nous traversâmes la cour, passant devant les différents écrans installés un peu partout dans le parc.

-Bon, rien à signaler. On va faire le tour du bâtiment et on revient.

Je suivis Abel sans broncher. Il avait de l'expérience dans la sécurité. J'en étais à ma première année seulement.
Nous nous mîmes en route en direction de la maison, jetant des coups d'oeil furtifs de temps en temps. Puis nous l'aperçûmes. Ce n'était qu'une ombre vue de loin, mais en s'approchant, nous distinguâmes une silhouette, qui n'était désormais qu'à quelques mètres devant nous.

-Déclinez votre identité. Vous n'êtes pas autorisé à vous promener ici. Nous allons vous raccompagner à l'entrée.
La silhouette se retourna. Je pu apercevoir son visage. Non ! Impossible !

-Bonsoir Tomas.

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19h15

Ils étaient tous partis se reposer avant le début du jeu. Tous sauf moi, bien entendu. La patience n'était pas vraiment une de mes qualités à vrai dire. Il fallait toujours que je m'occupe. Je me dirigeai donc vers la sortie lorsqu'on m'interpella.

-Ou vas-tu Pierre ?

-Je sors. Vous savez, je n'aime pas rester enfermé, à ne rien faire.

-C'est trop risqué pour vous de sortir. Des millions de personnes aimeraient vous kidnapper. Vous valez des milliards monsieur Martin.

-Je prends le risque.

Je ne lui laissai pas le temps de me retenir. J'ouvris la porte et m'enfonçai en courant dans l'obscurité. Il n'avait pas osé me suivre. Comme si je risquais quelque chose. Pauvre fou !
Je m'adossai à un mur, et me mis à penser à ce qui se passerait si je remportai ce jeu. A moi la célébrité, les villas insonorisées, les collections de guitare... Mais pour avoir tout ceci, il fallait le mériter.
Je regardai ma montre. 19h40. J'allai devoir songer à rentrer, inutile d'affoler le vieux. Je me dirigeai donc vers l'entrée lorsqu'un faisceau lumineux m'aveugla.

-Déclinez votre identité...

Cette voix...impossible. Tomas !
Je me retournai et vis son visage, ce qui confirma ma pensée.

-Bonsoir Tomas.

Un silence d'une bonne minute suivit ces paroles.

-Pierre...mais...impossible. Tu es censé être mort.

-Ecoute Tomas... Je n'ai pas le temps de t'expliquer, mais tout ceci n'était qu'une mise en scène. J'avais mes raisons de disparaître. Je dois rentrer, le jeu va commencer.

-Ne me dis pas que tu va participer à ce jeu. Pas toi Pierre, tout sauf ça !
Je sentis la tristesse dans sa voix. Rien de très étonnant. Il était déjà opposé à ce type d'émission lors de notre rencontre il y'a 3 ans. Nous étions alors de très bons amis. Puis il avait trouvé un boulot lui permettant de gagner sa vie, au moment ou moi, j'entrai dans une période ou j'étais sans abri. Il voulait m'héberger, mais je ne pouvais accepter. Puis il y'a eu ces attaques terroristes à Helsinki, et j'en ai profité pour disparaître. Il m'avait cru mort, comme les quelques 5000 personnes qui se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. Je n'avais pas osé reprendre contact avec lui depuis trois ans.

-Désolé Tomas, mais ma situation ne s'est que peu améliorée, et j'ai enfin trouvé un moyen de devenir riche. Je ne laisserai pas passer cette chance.

-Renonce à cette folie. Tu ne peux pas gagner. De combien as-tu besoin ?

-Je n'ai pas besoin de ton aide. Le jeu commence dans un quart d'heure, je rentre. A bientôt.

-Tu ne rentres pas seul, nous t'accompagnons. On ne sait jamais.

Cette fois ci c'est le colosse qui l'accompagnait qui avait parlé.

-Abel à raison. Nous t'accompagnons.
Nous nous mîmes donc en route. J'étais bien entouré, pour une cinquantaine de mètres...Si j'étais tombé, j'aurai été rattrapé avant de toucher le sol, j'en étais certain.

-Et voilà. Bon, et bien... bonne chance. Tu peux encore abandonner si tu le souhaites. C'est ta dernière chance.

-Et pour la dernière fois, je te répondrai non.

-J'espère avoir l'occasion de te revoir...

-Je t'inviterai à l'apéro. Salut.
Et je rentrai dans le bâtiment, ou, visiblement, j'étais attendu.

-Non, mais vous êtes fou ! Il est 19H52 et 43 secondes, j'étais inquiet.

-Pas de problème papy. Bon, on est parti ?

-Si tout le monde est prêt, je n'y vois aucun inconvénient.

Nous nous dirigeâmes donc vers le fameux couloir, qui nous amenait vers une destination encore inconnue.


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