Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Je te vends mon âme.


Par : Juny
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3 : Caliel


Publié le 26/04/2011 à 03:46:30 par Juny

[c]Dans la peau de Caliel. [/c]




J’avais envie de m’excuser. J’avais envie de l’embrasser. De la serrer dans mes bras. De goûter une nouvelle fois à ses lèvres. De lui dire « je t’aime » à en perdre haleine. De la toucher. De caresser sa peau douce. De ne plus jamais la quitter. De rester auprès d’elle pour toujours. De m’excuser encore et encore. De lui faire la cour comme un preux chevalier le ferait à une demoiselle. De m’accorder ses faveurs. De lui demander de tout oublier. Tout ce qui c’était passé. De recommencer sur des nouvelles bases.



En fait, j’avais envie de tellement de choses. Mais surtout, que tu m’aimes malgré tout ce que je t’avais dit. Alors là, je serais le plus heureux des hommes. Parce que sans toi, j’étais perdu. Parce que loin de toi j’avais froid. Parce qu’avec toi, j’étais lus fort, mais aussi plus faible. Parce qu’avec toi, j’étais complet. Parce que tu étais mon complément, la partie manquante de mon cœur. Parce que tu étais ma moitié. Parce que tu étais mon âme sœur. Maman m’avait raconté une histoire un jour. Elle disait qu’autrefois, les humains étaient des êtres avec quatre jambes, quatre bras, deux têtes mais seulement, un seul cœur pour vivre. Ils étaient complétés, ils étaient réunit à jamais. Sauf qu’un jour, la foudre les sépara tous.


On eut dit alors que si un humain retrouvait sa partie manquante, il aurait trouvé son âme sœur. Et le cœur des deux êtres serait complet. Alors moi, j’avais trouvé la deuxième partie de mon cœur. Elle était en elle. En fait, elle avait toujours été en elle. Avant, je ne l’avais pas vu. Aujourd’hui, c’était une évidence. Je la regardais toujours. Elle souffrait. Je le savais. Je le sentais. C’était évident ça aussi. J’avais massacré son autre partie de cœur ce jour-là à l’infirmerie. Plus jamais je ne lui ferais le moindre mal. Et si bien même j’en faisais, je me tuerais sur le champs. Voilà tout. Je mourrais pour ne plus qu’elle est à souffrir de moi. Pour ne plus que je lui fasse du mal. Mais je l’aimerais même à travers la mort. Parce que l’amour était plus fort que la mort. Et j’aurais à jamais gravé ce souvenir de nos jours heureux.


Je me demandais si un jour, un matin quand je me réveillerais près d’elle, je la trouverais moins belle, que mon désir pour elle s’éteindrait petit à petit. Non, jamais. Parce qu’elle était mon âme sœur. Parce qu’elle était ma raison de vivre et de mourir. Parce que sans elle, je n’étais plus rien. Plus rien du tout. Ton visage s’illumina d’une lueur d’inquiétude. Je ne compris pas pourquoi. Qu’est ce qui n’allait pas ? Je te regardais, un sourcil froncé. Et puis tu portas ta main à mon visage et la posa sur ma joue. Ce geste me mit un peu de baume au cœur. Je me réchauffais quand tu me touchais. Comme-ci la flamme qui brûlait pour toi dans mon cœur s’alimentait. Comme-ci c’était toi qui la maintenait éveillée.


« Tu n’as rien à faire ici, tu devrais rentrer Caliel tu vas attraper froid. »



Moi ? Attraper froid ? Non. C’est faux. Quand tu étais près de moi, je n’avais pas froid. Quand tu me touchais, tout mon être se réchauffait. Je posais alors mon autre main sur ta main qui touchait mon visage. Je la caressais doucement. Même sous la pluie, ta peau était douce. Même mouillée, elle était douce. Je te regardais dans les yeux. Il fallait que je te dise que j’étais désolé. Que c’était loin de toi que j’avais froid. Que je t’aimais à en mourir. A en crever. Que je voulais ton pardon. Que j’avais enfin compris de quoi tu voulais me parler. Et que j’avais quitter Danaé… pour toi. Car oui, c’était pour toi. Je lâchais alors ta main et baissais la tête. Je pris alors une grande inspiration. Puis finalement je dis d’un seul coup :


« J’ai quitté Danaé »


Ca n’avait été que trois mots. Et pourtant, je savais qu’ils étaient d’une grande importance. Pour elle comme pour moi. Parce que je l’admettais enfin que j’avais quitté Danaé. Un nouveau poids se souleva de mes épaules. J’étais un peu plus soulagé de l’avoir dit. Mais je m’en voulais terriblement de la quitter dans de telles circonstances. Juste après l’avoir tromper.

C’était ça, ou la faire souffrir inutilement et moi aussi. Alors autant la quitter maintenant. J’abrégerais nos souffrances à elle, à Madenn et à moi. Ca valait mieux. J’étais un idiot, je le savais. J’aurais dû comprendre Madenn bien avant de coucher avec Lily. Après tout, j’avais fait ça durant un an. Pourquoi les souvenirs ne ressurgissent que maintenant. A croire que mon esprit voulait effacer cette année de cauchemar. A croire que je voulais totalement oublier cette année. Oui, c’était ça. Je voulais tout oublier. Je voulais me rappeler des meilleurs moments de ma vie. Pas sur ceux-là. Je relevais alors la tête vers elle. Une lueur de détermination brillait dans mes yeux. Et je la regardais droit dans les yeux. J’allais lui dire. C’était maintenant ou jamais. Allez Caliel ! Lance-toi ! J’ouvris alors la bouche pour parler. Mais au départ aucun son n’en sortit. Allez ! Mince !



« Pardon mon Amour. Pardon pour tout ce que je t’ai fait, tout ce que je t’ai dit. Toutes ses horreurs que j’ai pu dire ce jour-là. Pardonne-moi je t’en supplie. J’étais en colère. J’avais mal, tellement mal. Et puis je n’ai pas compris. Je n’ai rien compris. Je suis un idiot fini. Un gros idiot. Je ne mérite pas d’aller au paradis. Pardonne-moi pour tout. Pour cette année où je t’ai évité. Pardonne-moi. J’en ai besoin. J’ai enfin compris… J’ai enfin compris ce que tu as voulu me dire. C’est bête, mais j’ai fait ça durant un an. J’ai couché avec des gens que je n’aimais pas. Et mon esprit a semblé vouloir effacer cet épisode de ma vie. Et puis, hier, j’ai trompé Danaé… J’ai honte. Tellement honte. Mais c’est grâce à Lily que j’ai enfin compris. Que je te comprends. J’ai tout compris maintenant. Et je ne pouvais pas rester avec Danaé après l’avoir trompé… alors je l’ai quitté. C’est la meilleure chose à faire je crois. Pour nous tous. J’ai mal de lui avoir fait mal… si tu savais Madenn… Mais je me suis rendue compte de quelque chose… »



Ma voix se brisa. J’avais les larmes aux yeux. J’avais envie de pleurer. J’avais envie qu’elle me pardonne. Qu’elle me pardonne de tout. Un éclair passa dans le ciel. Je la quittais un instant du regard. Puis je repris, prenant mon courage à deux mains :



« Je t’aime. Tu m’obsèdes. Depuis qu’on s’est vu à l’infirmerie. Tu m’obsèdes depuis un an déjà. Depuis qu’on s’est quitté. Je croyais pouvoir guérir sans toi. En fait, c’est avec toi que je dois guérir. Sans toi, j’ai mal. Sans toi, je meurs à petit feu. J’ai cru que Danaé pourrait m’aider. Au lieu de ça, je l’ai détruite. Mais maintenant, je sais que je t’aime comme un fou. Que je t’aime de tout mon cœur. Parce que quand on s’est quitté ce jour-là, tu as prit une partie de mon cœur avec toi. Et je n’ai plus qu’une moitié de cœur aujourd’hui. C’est loin de toi que j’ai froid. C’est loin de toi que j’ai peur. Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerais toujours ma Madenn. Je t’en pris pardonne-moi. »



Les larmes coulaient à présent. Elles se mélangeaient avec l’eau de la pluie. Mais mes yeux étaient rouges. J’attendais alors qu’elle réagisse. J’attendais un signe d’elle. Juste un signe pour savoir si elle voulait me voir ou non.


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