Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Je te vends mon âme.


Par : Juny
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Caliel


Publié le 25/04/2011 à 16:32:30 par Juny

La pluie tombait. Et j’étais dehors. Le cœur froissé. J’avais envie de vomir. J’avais envie de me planter un couteau dans le cœur. Son visage me revint en mémoire. Seigneur. Qu’est ce que j’avais fait ? Je venais de briser un ange. Un magnifique ange. Mais je n’aurais pas pu continuer comme ça. Pas après l’avoir trompée. Pas après tout ça. Impossible. Je ne lui avais pas dit que je l’avais trompé. Ca l’aurait détruite encore plus que je ne l’avais fait. Et la détruire elle, c’était pire que tout. Une larme coula sur ma joue. Je ne méritais pas le paradis. Oh que non. J’étais un démon. Un fils du diable. Je venais de quitter Danaé. Et le pire dans tout ça, c’est que j’étais un peu plus soulagé maintenant. Alors que je venais de la Briser. Son visage remplit de larmes me revint en mémoire. Je ne la méritais pas. Elle était trop belle pour moi. Beaucoup trop belle. Je n’étais qu’un homme. Un homme parmi tant d’autre. Elle, elle était un ange. Elle devait repartir près des siens. Là-bas, elle serait plus heureuse. Beaucoup plus heureuse. Je n’étais pas son prince charmant. J’avais toujours pensé que c’était le cas… Mais en fait, ça n’avait jamais été ça. Je ne lui appartenais pas. Oh que non. J’étais destiné à une autre. Et ça, je ne pouvais pas le nier. Parce que si ça n’avait pas été le cas, Madenn ne m’aurait pas fait cet effet là. Oh que non. Si j’avais su avant que c’était elle mon Âme sœur…. J’aurais épargné bien des souffrances à Danaé. Parce qu’elle ne méritait pas ça. Elle était belle. Elle était gentille. Elle méritait quelqu’un de meilleur que moi. Vraiment. J’étais sous la pluie. J’étais trempé. Et peu à peu, je me sentis léger. Toute la peine que j’avais accumulé jusque là s’en allait. Je regardais alors le ciel frisant les yeux pour éviter l’eau qui tombait dans ceux-ci. La pluie avait toujours eu cette particularité de me laver. Elle me lavait de tout. De mes pensées. De mes sentiments. De mes souillures. Elle me rendait propre. Et j’étais capable de réfléchir posément maintenant. Il faisait nuit. On ne voyait pas les étoiles dans le ciel. Ca n’aurait servit à rien d’aller à la tour d’Astronomie. Alors autant aller dehors dans le parc pour s’aérer l’esprit. J’avais loupé le repas. Je n’avais pas faim. Cette histoire avec Danaé m’avait coupé l’appétit. Je me haïssais de lui avoir fait tant de mal… Mais c’était nécessaire. Parce que je n’aurais pas su lui mentir. Je n’aurais jamais su. Surtout pour ça. Et puis à long terme, ça aurait été pire que tout. Elle m’avait pourtant proposé une seconde chance. Je ne l’avais pas saisie. Je la laissais à quelqu’un d’autre. Je n’avais plus mal place dans sa vie. Je n’étais plus rien pour elle à présent. Et inventer des sentiments n’aurait servit à rien. J’étais incapable de faire semblant de toute façon. Je serais mort à petit feu et elle aussi. Je ne pouvais pas lui faire ça. Alors la quitter était la meilleure solution. La meilleure, je m’en persuadais.

Un éclair zébra le ciel. Je me mis alors à marcher. Ma chemise me collait à la peau et devenait transparente. Mes cheveux dégoulinaient. Mes larmes avaient disparues parmi l’eau de la pluie. Mon cœur s’apaisait peu à peu. Je me sentais mieux. Beaucoup mieux même. Et cette sensation, je ne l’avais pas ressentie depuis longtemps. L’image de Madenn s’imposa en moi. Et les paroles que je lui avais dites aussi. Mes poings se serraient. J’étais un idiot. Un imbécile. Je n’avais pas compris avant ce qu’elle avait voulu me dire. Aujourd’hui, je faisais payer Danaé. Et elle aussi. Parce que je la voyais dans les cours, dans les couloirs : elle était mal. Très mal. Et je m’en voulais de lui avoir fait mal dans l’infirmerie ce jour-là. Je m’en voulais de lui avoir fait tant mal. Je m’en voulais d’avoir adopté le costume du tyran. Ca ne m’avait jamais ressemblé. Et pourtant, je l’avais endossé ce jour-là. Il fallait que je m’excuse auprès d’elle. Il fallait que je lui dise… que je l’aimais. Car oui, c’était elle que j’aimais. C’était elle mon âme sœur. C’était elle ma raison de vivre et ma raison de mourir. Si elle n’allait pas bien, je n’allais pas bien. Si elle était sur le point de mourir, je mourais à ses côtés en échangeant un dernier soupir auprès d’elle. Je serais Roméo. Elle sera Juliette. Nous mourrons ensembles. Et se sera à la vie à la mort. Parce que l’amour est plus fort que la mort. Voilà tout. Il pouvait soulever des montagnes. Guérir des gens. Tuer aussi. Tuer à petit feu, lentement, dans d’atroces souffrances. Et comme-ci on entendit ma prière, je la vie alors. Elle était là dans le Parc. Seule et trempée. Son regard était triste. Mon cœur se serra. Je la regardais longuement. Un éclair zébra le ciel et je la vis un instant. Elle était belle. Plus belle que tout. La Petite Fée semblait perdue. Et je me devais d’aller l’aider. Je m’approchais alors d’elle. Doucement. Comme pour ne pas l’effrayer. Je ne voulais pas qu’elle s’en aille. Je ne voulais pas qu’elle parte. Je voulais lui parler. Je voulais m’excuser. Je voulais la serrer dans mes bras. Je voulais lui dire que je l’aimais. Je voulais l’embrasser. Je pris alors sa main doucement et elle me remarqua enfin. Elle se tourna vers moi. Je la regardais longuement. Tu avais pleuré. Je le savais. Je le sentais. Et la raison de tes larmes me semblait évidente. J’y étais pour quelque chose. J’eus envie de me jeter dans tes bras. D’hurler que je m‘excusais de toutes les atrocités que je t’avais balancé au visage. Mais à la place, je ne pus dire :

« Madenn… »

Ma voix était faible. Ca n’avait été qu’un chuchotement. Je n’étais même pas sûr que tu ai entendu.


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