J’entrai alors dans un bureau avec vue sur un aérodrome militaire .
L’homme assit à ce bureau devait avoir la soixantaine mais conservait de larges épaules, montrant que c’était probablement un homme de terrain. Il se leva et me fit un salut militaire que je lui rendis. Je remarquais que l’officier restait près de la porte.

-Assied-toi, me dit le Colonel McCoal.
-Merci.
-J’imagine que tu dois avoir de nombreuses questions à me poser mais laisse-moi d’abord t’expliquer certaines choses. Sais-tu ce qu’est le S.A.S. ? , me demanda-t-il alors.
-C’est une unité d’élite créée pendant la Seconde Guerre mondiale.
-Exact mais sais-tu pourquoi elle a été créée précisément ?
-Non , lui répondis-je.
-Et bien, elle a été crée pour faire des sabotages sur les terrains d’aviation allemands en Afrique du Nord en 1941. Par la suite, elle s’est spécialisée dans le contre-terrorisme principalement. Toutefois, nous avons décidé de créer un nouveau régiment composé de l’élite internationale pour pratiquer ce que l’on pourrait appeler des frappes chirurgicales mais aussi des sortes d’enquêtes. Ce régiment ne sera composé que de cinq personnes.
-Très bien mais quel est le rapport avec moi ? , questionnais-je alors, surpris.
-Nous avions besoin d’un adolescent car cela présente de nombreux avantages. Un adolescent peut s’infiltrer partout et passer inaperçu contrairement à des soldats de métier. De plus, si l’adolescent se fait surprendre, les gardes hésiteront à tirer sur un enfant ce qui laisse à l’adolescent une marge de manœuvre.
-Je ne suis pas spécialement fort physiquement, objectais-je.
-On va arranger ça.
-Pourquoi moi et pas un autre ?
-Tu présentes des aptitudes d’analyse sur le terrain hors-du-commun ce qui peut aider un régiment au sol, répondit-il d’un air presque nonchalant.
-Vous avez vu ça grâce à un examen ? Si je refuse ?
-Et bien, nous allons devoir te faire oublier ce que tu as vu à l’aide d’une opération au cerveau. Bien sûr, cette opération est risquée et peut t’affecter gravement.
-Bon, j’accepte , dis-je, voyant que je n’avais pas le choix.
-Parfait, tu vas rencontrer ton régiment, Perry, emmenez-le, dit-il en s’adressant à l’officier.
-Attendez, dernière question : c’est payé ( ) ?

Le colonel me regarda fixement comme pour voir si je rigolais puis me dis :
-On verra par la suite.

McCoal se leva alors et me serra la main :
« Welcome in the S.A.S. »